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mercredi 26 mai 2010

Littérature

posté à 17h11, par Lémi
38 commentaires

Nixon sous les bombes
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Le Weather Underground, oublié des livres d’histoire et des discours militants, n’a pas eu la postérité qu’il méritait. Créée à la fin des sixties par des militants anti-impérialistes désabusés, l’organisation a pourtant su passer à l’action sans faire couler le sang, multipliant les attentats symboliques. Un livre passionnant de Dan Berger, publié par l’Echappée, revient en détail sur son histoire.

« Purs produits de l’Amérique, les Weathermen cherchèrent à rompre avec les privilèges et la domination dont ils avaient bénéficié depuis leur naissance. L’existence du groupe était en elle-même un avertissement : désormais, il ne suffisait plus d’avoir la peau blanche et de posséder la nationalité américaine pour devenir un complice de la suprématie blanche.  » (Dan Berger)

Dilemme. Un livre si dense qu’il a fait un trou d’égale taille (XXL) dans ma bibliothèque et dans mon cerveau. Un ouvrage souligné de partout, corné toutes les trois pages, égratigné d’avoir suivi ton serviteur dans diverses pérégrinations pendant dix jours. Cinq cents pages qui se lisent en apnée, se relisent sans lassitude, mais… ne se restituent pas facilement. Logique. Faute de le résumer véritablement, je me contenterai de dégager quelques pistes, tout en espérant que tu te rueras en librairie pour dégotter l’objet. Fissa.

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Weather Underground, histoire explosive du plus célèbre groupe radical américain retrace en détail l’épopée du groupe radical américain le plus intéressant de la seconde moitié du siècle, les weathermen, ou Weather Undeground Organisation (WUO). Une organisation active de 1969 à 1974 et responsable de nombreux attentats (ne visant que des cibles matérielles) sur le territoire américain.
L’auteur de l’ouvrage, Dan Berger, n’a jamais appartenu à l’organisation, bien trop jeune pour ça. Il s’est lancé dans ce travail en grande partie par sympathie politique. Celle-ci transparaît parfois, sans que ça ne nuise pour autant à son travail minutieux : heures sombres, erreurs stratégiques, dogmatisme, il n’épargne en rien les Weathermen. Une critique constructive, intelligente, témoignage historique autant que plongée dans les arcanes d’une époque où la révolution était pour demain, sans faute.

La WUO a souvent été caricaturée. On n’en a retenu que quelques épisodes, soit désastreux (en mars 1970, trois Weathermen explosent avec leur bombe), soit manipulés (le fait qu’Obama ait croisé dans sa jeunesse la route de William Ayers et Bernardine Dohrn, anciens membre de la WUO, a fait couler beaucoup d’encre aux USA), soit anecdotiques (l’aide apportée à Timothy Leary, pape du LSD, lors de son évasion de prison), en oubliant ce qui a fait la puissance et l’intérêt de sa démarche politique. La WUO se voulait l’étincelle d’un Feu de Prairie1, l’avant-garde d’un changement collectif d’envergure. Tout sauf des illuminés ou des gosses de bourgeois jouant à la révolution, comme on les a trop souvent présentés. Simplement, ainsi que l’écrivit un Weatherman : «  Nous pensions que ne rien faire à une période de violente répression est en soi une forme de violence. »

« You don’t need a weatherman to know which way the wind blows »

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« Pas besoin d’un météorologue pour savoir d’où vient le vent 2 » chante Bob Dylan en 1967 dans le mirifique « Subterranean Home sick Blues ». Il n’a pas tort. Partout, les indices s’accumulent : ciel couvert (Vietnam, répression tout azimut, impérialisme florissant), mais éclaircies en vues, une simple tempête devrait suffire à dégager les nuages. Pas besoin d’un « Weatherman », d’un spécialiste météo pour s’en rendre compte, il suffit de bousculer ce temps, de le révolutionner. La WUO3 s’y attela.

Aux États-Unis, 1969 n’est pas seulement l’année de Woodstock et de l’enlisement de l’idéal beatnik, c’est surtout le point d’inflexion d’une contre-culture radicale. Laquelle choisit d’assumer ses idées jusqu’au bout, de lutter sur un terrain moins confortable. Le Vietnam toujours plus sanglant, les minorités assassinées (notamment les militants des Black Panthers, le programme Cointelpro battant son plein), la répression croissante, l’essor des mouvements de libération nationale dans le monde, l’inefficacité du pacifisme et le conservatisme au pouvoir sont les principaux moteurs du passage à une forme d’action radicale. Les futurs militants du Weather Underground proviennent en grande partie du SDS (Students for a democratic society), syndicat étudiant né en 1960, plutôt sage au départ et se radicalisant progressivement à mesure que sa popularité grandit.

Ainsi de Bernardine Dohrn, secrétaire nationale du SDS et future membre du WUO, déclarant en 1969, juste avant l’implosion du parti : « Il n’est pas question de s’engager dans la non-violence au beau milieu de la société la plus violente dont l’histoire ait jamais accouché. Je ne suis d’aucune manière engagée dans la non-violence4. » Une orientation partagée par des milliers de jeunes américains, désormais convaincus que l’ordre du monde doit changer et que cela ne se fera pas aussi simplement que le croient les hippies mous. David Gilbert, autre membre du WUO5 : «  Notre mouvement était né avec l’espoir de réussir à secouer la bonne conscience de l’Amérique. Mais l’expérience nous a douloureusement appris qu’il existait une structure du pouvoir solidement implantée, qui tirait profit de l’oppression et y recourait systématiquement. Pour s’attaquer à l’écrasante violence de ce statu quo, il fallait donc affronter la structure même du pouvoir.  »

En 1969, le SDS implose, miné par les dissensions. Deux factions principales s’agitaient en son sein, l’une incorporant à son idéal révolutionnaire les mouvements de libération tels que Blacks Panthers ou l’AMI (Américan Indian Movement), l’autre considérant qu’il fallait se focaliser sur la figure de l’ouvrier blanc dans une perspective révolutionnaire. Grand écart. Dan Berger : « Tout comme la déclaration de Port-Huron avait permis de rompre avec la gauche libérale anti-communiste, le SDS de 1969 éprouva le besoin de rompre totalement avec la vieille gauche communiste et sa variante maoïste, dans une logique antiraciste.  » Bref, le SDS se disloque progressivement. La première faction finit par l’emporter, ses meneurs formeront la matrice du WUO. Pour affronter cette «  structure du pouvoir » dont parle David Berger, ils entrent en clandestinité. Exit le SDS, le WUO est né.

« Bring the war home »

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Il serait fastidieux d’énumérer l’ensemble des actions menées par les Weathermen. D’abord désordonnées, presque désespérées, elles se font de plus en logiques et adaptées, focalisées sur des cibles symboliques. En suivant leur évolution, on suit l’évolution du groupe.

Le premier objectif du WUO est d’importer la guerre aux USA (« Bring the war home », slogan très populaire de l’époque), de ne plus apporter un simple soutien oral aux différentes luttes de libération nationale, mais de passer à l’action pour ouvrir un nouveau front de contestation. L’impérialisme, qu’il soit interne (populations noires, chicanos, indiennes…) ou externe (Vietnam, Amérique Latine…), devra désormais se coltiner un nouveau champ de bataille. C’est l’esprit qui anime, par exemple, les Days of Rage d’octobre 1969 à Chicago, manifestation très violente qui dévaste le centre-ville, avant-goût de la WUO. Seulement cent-cinquante personnes participent à la manifestation principale, armés de casques, de manches de pioche, et d’une détermination impressionnante… Une déclaration de guerre.

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A cette époque, la rhétorique des Weathermen est brouillonne, un peu vantarde et m’as-tu-vu. Il s’agit de montrer qu’ils ont les bollocks de rompre avec la contestation habituelle, de lancer des actions pour défier l’État, de déclarer la guerre sans penser aux formes que devrait adopter la paix. La préparation à la clandestinité (qui concerne quelques dizaines de personnes) passe ainsi par divers éléments assez étonnants. Dan Berger : «  Les Weathermen commencèrent donc par se battre : contre des gangs de rue, des ouvriers durs à cuir – et dans le seul et unique but de mobiliser la population locale. L’importance qu’ils accordaient aux vertus éducatives de la bagarre les amena également à mener des actions aussi puériles que dévaler les couloirs d’un avion en volant de la nourriture aux passagers ahuris. » Des stratégies couronnées d’un succès mitigé, qui leur aliènent rapidement de nombreuses sympathies.

En mars 1970, le WUO connaît un énorme coup dur, cette part de l’histoire que tout le monde a retenu. Alors qu’ils préparent une bombe destinée au bal des officiers de Fort Dix (la seule fois où le WUO envisagea de tuer), des militants de New York font une fausse manipulation. Trois morts. Paradoxalement, le désastre recadre l’organisation. Plus question de faire couler le sang, de jouer la provocation frontale et primaire, il s’agit de réfléchir à des cibles symboliques. C’est à partir de ce moment que leurs actions prennent tout leur sens et qu’ils commencent à construire un véritable réseau (militants, très nombreux sympathisants, liens avec des mouvements tels que la Black Army Liberation) qui leur sera essentiel pour perpétuer la clandestinité.

Quelques exemples. Le 8 février 1971, Nixon et les USA envahissent le Laos. Le 28 février, les Weathermen font sauter une partie du Capitole (vidéo ici), à deux pas de la maison blanche (Nixon qualifiera l’action d’« acte le plus ignoble de l’histoire des États-Unis  », au plus grand plaisir des weathermen, rouges de fierté). Mai 72, les USA bombardent massivement le Nord et le Sud-Vietnam. Réplique immédiate : la WUO pose une bombe au Pentagone. Œil pour œil. De nombreuses actions de ce genre suivent, dirigées contre l’État américain et contre des multinationales (ainsi de plusieurs entreprises impliquées dans le coup d’état de 1973 contre Allende au Chili - dont ITT - qui voient leurs sièges dévastés par des bombes). Elles sont accompagnées de communiqués percutants6, tel que celui revendiquant l’action menée contre une cible carcérale, après la monstrueuse répression de la révolte de la prison d’Attica (39 morts7) :

«  La principale question que doivent affronter les blancs d’aujourd’hui n’est pas l’état de notre économie, qui se résume pour beaucoup à savoir s’il leur faudra vendre leur deuxième voiture, mais de savoir s’ils vont oui ou non continuer à cautionner le génocide des populations opprimées commis en leur nom dans ce pays et ailleurs. »

Un élément fondamental différencie la WUO d’organisations comme la RAF ou Action Directe : hormis la catastrophe de mars 70, les actions de l’organisation ne font jamais couler le sang. Cela implique une organisation sans faille (travail de repérage, plusieurs appels téléphoniques pour bien s’assurer que les bâtiments sont évacués…), et permet à la WUO de connaître une popularité croissante. C’est grâce à ce large soutien que les membres de la WUO, pourtant activement recherchés par le FBI8, ont pu narguer si longtemps les autorités (beaucoup ne sont arrêtés que dans les années 1980, quand ils renoncent à la clandestinité), couverts par les militants et amis, jamais trahis (hormis quelques cas isolés). Loin du terrorisme aveugle, de la violence pour la violence, la WUO chercha à repenser la lutte armée. Comme l’écrit rétrospectivement William Ayers, un des « meneurs » des Weathermen :

« Les terroristes terrorisent. Ils tuent des civils innocents. La WUO mobilisait et protestait. Les terroristes détruisent au hasard quand nos actions avaient la précision d’un mécanisme d’horlogerie, du moins l’espérions nous. Les terroristes intimident alors que nous cherchions seulement à éduquer. »

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Le principal intérêt du livre de Dan Berger est qu’il te fait cogiter. Les conneries des Weathermen et leurs réussites, les conséquences de la clandestinité, la non-violence comme impasse, la violence comme impasse, les errances dogmatiques, le sexisme à l’œuvre dans leur organisation… Les pistes se multiplient et se croisent, pour le plus grand plaisir de ton cerveau.

Si les critiques ne manquent pas, on est très loin de la caricature habituelle. Les rapports avec le Black Panther Party et les militants de la cause noire, par exemple, au cœur des revendications du WUO9, sont remarquablement décrits. Les stratégies adoptées (proches de lathéorie des « focos » de Régis Debray et calquées sur l’action du Che : multiplier les fronts contre l’impérialisme, créer «  deux, trois, une multitude de Vietnam… ») sont discutées, contextualisées, remises en cause. Surtout, Berger fournit un éclairage déterminant sur une période où la remise en cause du modèle occidental était systématique et imaginative chez une grande partie de la jeunesse, où la rébellion se faisait norme (le nombre d’organisation proches de la WUO à la fin des sixties et au début des seventies, menant des actions du même type, est proprement ahurissant). Époque lointaine, peut-être, mais aux problématiques étonnamment proches. Si bien qu’en paraphrasant les Who, on peut facilement en arriver à se poser la question qui fâche : Who’s next ?



1 Titre de l’ouvrage que l’organisation clandestine fit paraître en 1974, pour clarifier son action :

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2 You don’t need a weatherman to know which way the wind blows.

3 Dont le nom, selon la légende, fut trouvé lors d’une réunion où passait en fond sonore ce morceau de Dylan.

4 « There is no way to be committed in non-violence in the middle of the most violent society that history has ever created. I’m not comitted to non-violence in any way. » Sur cette vidéo, vers 2.23, tu peux la voir prononcer ces paroles, avec une détermination réjouissante.

5 Encore emprisonné de nos jours pour une sombre affaire d’auto-réduction qui a très mal tourné. Le sort de ce militant est au cœur du livre de Dan Berger, qui lui a rendu visite en prison.

6 La WUO est rapidement passée maître dans l’art de communiquer.

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9 Dan Berger : « Dans ses meilleurs moments, le groupe sut incarner une tendance importante de la gauche, une tendance insistant sur le fait qu’il était indispensable de s’opposer fermement à la suprématie blanche si l’on voulait l’égalité sociale. »


COMMENTAIRES

 


  • mercredi 26 mai 2010 à 17h42, par Big Brother

    vous me tapez sur le système, les anar

    vous passez votre temps à dire que vous êtes caricaturés, que la presse vous calomnie

    c’est vrai

    mais vous ne comprenez pas que pour les classes populaires, faire référence à par exemple Weather underground, c’est faire référence à des marioles de plus.

    Les classes populaires n’ont pas l’esprit libre

    si vous montrez à une personne les deux photos suivantes :

     × la photo de bourges dans leur salon

     × la photo d’un prolo en guenilles

    cette personne préférera la photo des bourges dans leur salon.

    C’est quelque chose de NORMAL

    on dirait que vous ne voulez pas l’admettre

    et c’est ça, d’ailleurs c’est pas une question de race, si vous ne l’admettez pas, vous resterez complices.

    Pensez aux gens dans l’URSS
    ils auraient voulu davantage de biens de consommation
    pour vivre mieux, et c’est normal
    avoir l’esprit plus libre

    mais pour être nourris de fantasmes avec des histoires à dormir debout ( aussi intéressant que puisse être cet article).

    La repolitisation passe par la prise en compte de ce que je viens de dire.

    • mercredi 26 mai 2010 à 22h25, par gnagnagna

      T’en as pas marre de déverser tes banalités ici ? Toi, t’as pas l’air d’avoir l’esprit très libre non plus. Il n’y a rien d’argumenté dans ce que tu racontes. Tu n’exprimes que tes préjugés. D’ailleurs, J’adore ton histoire de photo qu’une personne va préférer ou pas...
      Enfin, c’est quoi « NORMAL » ? Tu peux expliquer ?

      • mercredi 26 mai 2010 à 22h50, par JBB

        Il n’expliquera rien, il ne le fait jamais.

        Jusqu’à maintenant, on hésitait encore à trancher dans ses interventions, parce qu’on n’aime pas couper la chique aux gens et qu’on n’était pas tout à fait sûr que Big Brother soit uniquement trollesque. Mais au regard de ses derniers commentaires, toujours fielleux et sans aucun intérêt, notre religion est faite : à partir de maintenant, ce type de commentaire sautera sitôt posté. Parce que ça commence à bien faire.

        Voilà. :-)

        • jeudi 27 mai 2010 à 09h09, par Big Brother

          y’a pas d’explications à donner.
          une personne qui est abrutie par le système a pas le loisir de donner des explications
          et qu’est-ce qui te dis qu’elle est pas aussi éduquée que toi

          garde ta culture
          vaut mieux pas de culture qu’un peu de culture.



  • mercredi 26 mai 2010 à 18h29, par Cortez

    Arghh, encore un truc à lire !! (et un pavé en plus).
    Me faudrait quelques heures de plus par jour pour lire tous ce que je voudrais lire.
    Merci pour cette « chronique » en tout cas, comme d’habitude.
    (sinon j’ai lu deux fois, mais pas réussi à capter le massage d’en haut).

    • mercredi 26 mai 2010 à 18h42, par Big Brother

      alors , continue à pomper.

      • mercredi 26 mai 2010 à 20h21, par Remugle

        Le documentaire de 90 minutes « Weather Underground » est facilement visible sur le Net, sur YouTube par exemple, ou peut se télécharger sans trop de recherches...

        Passionnant !

        Par contre les sous-titres sont plus durs à trouver....

        • mercredi 26 mai 2010 à 20h33, par Remugle

          Allez, je vous file le tuyau pour les sous-titres :

          on peut les trouver sur : http://www.all4divx.com/

          Salud y pesetas !

          • jeudi 27 mai 2010 à 11h25, par Lémi

            @ Cortez

            Deux solutions : empiéter sur les heures de sommeil. Ou empiéter sur les heures de travail. Personnellement, je pencherais pour la deuxième...

            @ Big Brother

            Typique. Tes petites phrases méprisantes sauteront à partir de maintenant. Aucun intérêt, simple fiel.

            @ Remugle le bienveillant

            Je savais bien que j’oubliais quelque chose ! Je l’ai vu il y a un bon moment. Ca ne vaut pas le livre mais c’est une très bonne plongée dans le sujet. Merci pour le lien !

            • vendredi 28 mai 2010 à 00h40, par thé

              C’est en même temps la rançon du succès : vous allez être automatiquement trollés
              Certains le font volontairement
              Vous oubliez que d’autres le font moins
              Ils croient avoir quelque chose à dire, ne disent rien, ou sont agressifs (plein de fiel, non ? ). Ils sont dans un stade où ils peuvent pas faire autrement ; ça ne dépend pas d’eux ni de vous. Et c’est à vous de trouver la solution ; laisser passer quand c’est pas trop envahissant ; réduire leurs contributions ; censurer
              Mais le problème reste le même : c’est à vous que ce discours s’adresse, ils ont pas choisi d’aller troller ilys. C’est à vous qu’ils veulent dire quelque chose, même si le discours est mal articulé



  • mercredi 26 mai 2010 à 21h25, par fred

    vite fait

    « Weather Undeground, histoire explosive du plus célèbre groupe radical américain »

    UndeRground

    maintenant je lis l’article...

    • jeudi 27 mai 2010 à 11h26, par Lémi

      C’est corrigé, merci (d’ailleurs, il semble que cet article ait souffert d’un sérieux manque de relecture. Ca ne se reproduira plus, foi de Lémi)



  • mercredi 26 mai 2010 à 22h00, par Soisic

    Juste un petit détail, le lien concernant la déclaration de Port Huron ne fonctionne pas.

     :-)

    • jeudi 27 mai 2010 à 11h27, par Lémi

      Oui, c’est bizarre, dès que je le mets en lien, il ne passe plus. Je l’ai remplacé par un autre, du coup (traduction d’une partie de cette déclaration).



  • jeudi 27 mai 2010 à 01h38, par Miss Bretzel

    Et la poésie, bordel ?

    (De l’ouverture fort peu urbaine à vocation de complément) le recueil « Sing a Battle Song » (éd. par B. Dohrn, B. Ayers & J. Jones en 2006), où sont consignés la majeure partie des tracts, communiqués et productions visuelles des weathermen propose également le souvenir des mots entêtants de quelques graphomanes inspirées parmi les weather sisters.

    "Many times

    We have talked, laughed, shared.

    A flash of recognition in your eyes

    Told me

    Whether you smile in agreement

    Or wrinkle your brow in disagreement

    That you never question me, or my right

    to speak up, to explore

    what I think.

    There is the warmth of sisterhood

    And the keen eye of politics,

    Watching.« ( »For L.", été 73)

    • jeudi 27 mai 2010 à 11h30, par Lémi

      Ah, ces satanés lecteurs, toujours en possession d’informations ou de documents que l’on ignore... Ceci dit, d’avoir lu quelques communiqués et interventions, je savais déjà que les Weathermen et weatherwomen avaient une jolie plume (d’ailleurs, je trouve très bizarre que « prairie fire » n’ait jamais été traduit, vais me le procurer en VO). Tu confirmes la choses.
      Salutations



  • jeudi 27 mai 2010 à 06h45, par fred

    Merci pour ce bel article très riche en information !

    Je connaissait seulement les WUO de part la vidéo sur le net, j’avais survolé d’autres articles mais comme ils sont principalement en anglais...

    Sans trop m’avancer, je pense que c’est grâce à ce mouvement que la contestation contre la guerre du Viet-Nam a pris de l’ampleur, ce qui a donné un tournant définitif à cette guerre. Le soutien de la population américaine était primordial à la poursuite de la guerre et les manifestants ont subis une répression terrible (dont les 4 étudiants tués à l’Université de Kent le 4 mai 1970) par la garde civile.

    mais de savoir s’ils vont oui ou non continuer à cautionner le génocide des populations opprimées commis en leur nom dans ce pays et ailleurs

    La question reste malheureusement encore et toujours d’actualité. On fait partie de la solution ou du problème de par nos actions dans le quotidien. Conscientiser les gens demande énormément de temps et un engagement sur du long terme... en avons-nous réellement les possibilitées ?

    multiplier les fronts contre l’impérialisme, créer « deux, trois, une multitude de Vietnam…

    Force est de constater que c’est maintenant l’Empire lui-même qui crée ses fronts, « théâtres » d’opérations, et qui désigne ses ennemis, extérieurs comme intérieurs, ce qui lui permet d’asseoir sa propagande via la production de lois et d’artefacts sécuritaire.

    Ce n’est pas que je doute de l’action et de l’implication de chacun dans les luttes mais ces derniers temps, qu’est ce qui a réellement fait reculer les investisseurs et bloquer la classe dirigeante européenne (mise à part la mobilisation en Grèce) ?
     × Une forte marée et les fumées d’un volcan...

    Il serait peut-être aussi utile de demander aux grenouilles d’appeler la pluie...

    • jeudi 27 mai 2010 à 16h43, par Lémi

      La question reste malheureusement encore et toujours d’actualité. On fait partie de la solution ou du problème de par nos actions dans le quotidien. : As said dans l’intro/harangue de Kick out The Jams, l’album live du MC5, plus ou moins contemporain : «  Frères et sœurs, l’heure est venue : vous devez décider si vous allez faire partie du problème ou représenter la solution ! Vous devez choisir, mes frères, vous devez choisir ! Ça ne demande que cinq secondes ! Cinq secondes pour prendre votre décision, cinq secondes pour donner un sens à votre existence sur terre ! Cinq secondes pour réaliser qu’il est temps de passer à l’action, de tout donner !!! » Les grands esprits se rencontrent... Surtout, oui, la problématique n’a pas vraiment changé. Sauf que la répression se fait plus discrète, tout comme l’impérialisme, et que plus personne ne se pose la question, les œillères sont en place, et bien en place.

      Ce n’est pas que je doute de l’action et de l’implication de chacun dans les luttes mais ces derniers temps, qu’est ce qui a réellement fait reculer les investisseurs et bloquer la classe dirigeante européenne (mise à part la mobilisation en Grèce) ?
      - Une forte marée et les fumées d’un volcan...
       :
      Et encore, on ne sait toujours pas si le volcan était vraiment révolutionnaire... En tout cas, si elle s’avère préméditée, son action cendreuse avait une certaine gueule, presqu’aussi beau qu’un capitole qui explose.



  • jeudi 27 mai 2010 à 10h16, par wuwei

    Encore un beau travail « d’archéologue » ! Je trouve plus grand chose à dire... si, demain si je peux je serai là :http://danactu-resistance.over-blog...

    • jeudi 27 mai 2010 à 16h44, par Lémi

      Si tu croises Monsieur Noam, un bisou de ma part serait bienvenu...



  • jeudi 27 mai 2010 à 11h07, par CaptainObvious

    Intéressant. C’est pas eu qui avaient enlevés et retournés la fille d’un homme politique ou d’un magnat en vue ?

    « La principale question que doivent affronter les blancs d’aujourd’hui n’est pas l’état de notre économie, qui se résume pour beaucoup à savoir s’il leur faudra vendre leur deuxième voiture, mais de savoir s’ils vont oui ou non continuer à cautionner le génocide des populations opprimées commis en leur nom dans ce pays et ailleurs. »

    Ça m’a fait pensé entre autre au livre de Walter Benn Michael. Abandonner la classe ouvrière blanche a été une erreur critique de la gauche américaine.

    (sinon weather est mal ortographié plusieurs fois : wheater ou wheather)

    • jeudi 27 mai 2010 à 11h08, par CaptainObvious

      C’est pas eu qui avaient enlevés et retournés la fille d’un homme politique ou d’un magnat en vue ?

      finalement il me semble que c’était la Symbionese Liberation Army.

      • jeudi 27 mai 2010 à 13h36, par Blaise Lapoisse

        Patty Hearst fille de citizen Kane (Randolph Hearst) la SLA avait réussi à la « retourner » et à la faire participer à plusieurs actions armées , elle fût finalement capturée par le FBI mais je ne sais pas si elle a été jugé et a purgé une peine ...

        • jeudi 27 mai 2010 à 16h54, par Lémi

          @ Captain Obvious

          Ça m’a fait pensé entre autre au livre de Walter Benn Michael. Abandonner la classe ouvrière blanche a été une erreur critique de la gauche américaine. Oui et non. La force du Weather Underground a justement été de relier les luttes sociales aux luttes anti-impérialistes, ce qui n’était pas gagné à l’époque. D’ailleurs, beaucoup de militants du WUO se sont ensuite tournés vers les luttes féministes, les luttes pour les droits des gays lesbiennes et trans... Surtout, à l’époque, le PL (parti maoïste) a justement fait imploser le SDS en refusant l’ouverture aux luttes ne relevant pas de l’ouvrier blanc, avec un sectarisme borné frôlant le racisme. La question de Ben Michaels peut peut-être se poser de nos jours (et encore, je suis plutôt sceptique), mais à l’époque, le champ de bataille était ailleurs, ou multiple en tout cas.

          L’affaire Patti Hearst est mentionnée dans le livre (histoire assez folle d’ailleurs), et c’est bien la SLA qui a organisé l’action (que la WUO a regardé avec une certaine sympathie).

          @ Blaise Lapoisse

          Merci pour les précisions



  • jeudi 27 mai 2010 à 11h19, par jd

    Les valeurs bourgeoises de confort et bien-être imprégnées dans toutes les couches de la société, la fragmentation de la gauche de la gauche, l’absence de conscience de classe : rien n’indique le retour des beaux jours ...

    Cela me rappelle le texte de Pierre Carles paru en Belgique il y a déjà 11 ans :
    Radicale mauvaise humeur : http://www.homme-moderne.org/images...

    Vraiment surprenant cette docilité avec toutes les informations disponibles : les stats de l’INSEE qui indiquent que les riches deviennent plus riches, la publication des salaires des patrons, l’Etat qui répare les dégâts de la finance sans contrepartie et pour exprimer notre colère, rien de plus facile que de trouver sur internet l’Anarchist cookbook ou le Poor Man’s James Bond.

    On peut conclure que les obstacles se situent plus du côté de la volonté que du côté de l’entendement.

    Bien à vous,

    • jeudi 27 mai 2010 à 11h31, par CaptainObvious

      Qu’est-ce qu’il y a de spécifiquement bourgeois dans le confort et le bien être ?

      • jeudi 27 mai 2010 à 12h17, par Remugle

        Et pour ceux de ma génération (talkin’ ’bout my generation - the Who...), Grace Slick et Paul Kantner, de Jefferson Airplane, ont dédié une chanson « Diana » à Diana Oughton, Weatherwoman décédée dans la fameuse explosion, sur leur album Sunfighter de 1971.

        Grace Slick avait aussi tenté de verser 600mg de LSD dans le thé de Nixon avant de se faire bloquer par le FBI....

        White Rabbit.... tous les hippies n’étaient pas mous de l’encéphale, d’ailleurs....

      • jeudi 27 mai 2010 à 12h20, par Karib

        L’idée que je me fais de Lémi et de JBB : deux rentiers pleins aux as, qui fument des Havane en buvant du rosé, et qui ont tout leur temps pour écouter de la chouette musique et lire tout plein de livres extraordinaires. Heureusement, pour se faire pardonner, ces nantis nous font profiter de leurs découvertes. C’est bien le moins.

        Bon....

        Les Wheathermen ont été broyés, et pour ajouter à la gaité ambiante je rappellerai qu’avant eux, les syndicalistes révolutionnaires des IWW ont été également laminés, écrasés, démantelés. Ni les groupes clandestins comme les Wheather ni les mouvements de masse comme les IWW n’ont réussi à ébranler la formidable citadelle capitaliste.

        Quelqu’un, ici, a-t-il une recette ? (Big Brother est dispensé de réponse.)

        • jeudi 27 mai 2010 à 18h08, par fred

          à Lémi

          Kick out the Jam, effectivement !

          son action cendreuse avait une certaine gueule

          Osont : Volcanologist Underground ! ... direction le massif central ?

          a karib

          Quelqu’un, ici, a-t-il une recette ?

          Attaquer de front, même collectivement ou en plusieurs endroits ne produit pas vraiment d’avancées sociales significatives, au contraire. Ils en sont même à sortir les cadavres encore fumant d’une banque pour les montrer en disant « regardez ce qu’ils font avec une jeune femme enceinte », larmoyant sur le sort d’employés de banque tout en s’excusant platement lorsqu’il y a des dégâts collatéraux là où nos dirigeants portent les guerres, justement par ce que « c’est la guerre ma bonne dame ». Pour paraphraser le vieux qui a réussi par ce qu’il porte une Roleix : « c’est vous qui nous faites devenir meilleurs ».

          Le Système-Etat encaisse les coups portés, digère les causes des actions pour en extraire ce qui fait sens et se l’approprie. Il s’en nourrit même pour mieux s’immuniser. Allons-nous continuer à « vacciner » la bête ?

          Le terrain des luttes de doit pas être déserté, il est nécessaire de continuer à combattre, peut-être un peu plus « naturellement-instinctivement », mais il serait aussi bon de se pencher sur la construction d’un quelque chose de commun, hors comités, hors orgas etc... . Un chantier, un perpétuel « lieu en construction » où chacun et chacune, selon ses sensibilités, pourrait apporter ses idées et son savoir faire (et aussi apprendre de l’Autre) et ceci en un lieu loin des emprises sécurisés.

      • jeudi 27 mai 2010 à 13h00, par jd

        Je précise mes propos :
        Ce ne sont pas le confort et le bien-être qui sont bourgeois en tant que tel, ce sont leur place dans l’échelle de priorité d’une classe : chez le bourgeois c’est le confort qu’il sacrifie en dernier tandis que chez le prolétaire c’est (c’était) la première chose. Et par bien-être, j’entendais symbole du bien-être, c’est-à-dire les biens de consommation (tv, voiture, ...)

        Ce que je pointais du doigt : c’est cette échelle de valeur bourgeoise qui s’est répandue dans toute la société. En lien plus ou moins direct : http://www.ventscontraires.net/arti...

        • jeudi 27 mai 2010 à 22h44, par thé

          Non
          Ce qui fait priorité est qu’ils le veulent pour eux uniquement
          Confort et bien être pour tous est ce qui les dérange
          Dans l’absolu, rien n’est typiquement bourgeois
          Pardon pour la digression

          • vendredi 28 mai 2010 à 09h30, par jd

            @thé : je me recite « Ce ne sont pas le confort et le bien-être qui sont bourgeois en tant que tel, ce sont leur place dans l’échelle de priorité d’une classe », le bourgeois va tout faire pour maintenir son confort (par exp. régime de Vichy), le prolétaire n’hésitait pas à se mettre en grève (malgré le peu qu’il gagnait) en solidarité avec les collègues (par exp. grèves 19e, début 20e siècle) sans forcément pour un avantage personnel.

          • vendredi 28 mai 2010 à 12h01, par Big Fire girl

            geat great

            attention ! votre message doit contenir au moins dix caractères



  • jeudi 27 mai 2010 à 15h55, par joshuadu34

    excellent article, mais bon, on commence à s’habituer à la qualité de la prose d’article XI, et à devenir exigeants... héhéhé...

    Quelques réflexions, que je livre ici, brutes...

    Déjà, faudra un jour que ceux qui dénoncent la « violence » anarchiste m’expliquent comment ils font pour passer à côté de la violence d’un système, bien plus atroce et bien plus inhumaine que celle qu’on nous prete ! M’enfin, ce ne sont quand même pas les anars qui ont mis en place un système qui, pour l’ultra-confort d’une ultra minorité, pousse le monde vers la misère, la famine, la soif, qui pille, qui met en place des Suharto, des Pinochet, et qui se sert même de la guerre, de l’esclavage et du massacre violent pour augmenter son confort et sécuriser les acquis fait sur le dos des autres...

    Pour en revenir au sujet, petit truc qui serait sympa, je pense, ce serait de mettre cet article en parallèle avec ce qui a été fait aux States après... Ce serait d’expliquer que, que ce soit au début comme à la fin des années 70, la violence était en baisse, ce qui est loin de correspondre à un surccroi de violence qui, selon le discours officiel, aurait justifié le sécuritarisme mis en place là bas à compter de la fin des années 70. Par contre, la justification de la mise en place d’un système ultra-répressif correspond au début de l’abandon d’un état social, condamnant la pauvreté pénalement pour camoufler la misère...

    En fait, la sémantique gouvernementalo/médiatique terroriste face aux actes de ces groupes, et surtout l’acceptation ovine, la même, d’ailleurs, que celle en place chez nous, ont permis l’enfermement et le muselement d’une société ! Là où, à mon avis, les « gentils contestaCteurs adepte de non-violence » se foutent le doigt dans l’oeil, ce n’est pas quand il est prétendu que la « violence », c’est mal, mais plutôt quand l’acceptation aveugle permet, justement, de faire passer la vrai violence pour un fonctionnement normal et « démocratique » alors que la lutte contre cette vrai violence est qualifiée d’anormale... Réagir ainsi, et accepter le discours médiatique montre l’étendue de l’aveuglement de certains... La recherche de domination sur l’individu et de destruction de ce même individu n’est surement pas, quel que soit la façon dont on observe les actions de WU où d’autres groupe, ce qu’on peut leur accoler comme qualificatif, bien au contraire ! Par contre cette même définition de la violence, signifiant domination et destruction de l’individu correspond parfaitement à la société, non ?

    Voir en ligne : http://nosotros.incontrolados.over-...



  • samedi 29 mai 2010 à 01h50, par subcomandante Narcos

    A lire aussi le roman de Russel Banks...« American Darling » ...où la réalité dépasse la fiction.
    Grande histoires sur plusieurs décennies d’une activiste du Weather Underground, qui passe à la clandestinité pour se retrouver au Liberia de Charles Taylor...

    Un roman, parfait pour les vacances où l’on apprend beaucoup de choses sur le WU et sur l’histoire du Libéria : pays fondé par d’anciens esclaves US, puis plus tard ravagé par la guerre civile...

    Parfois abracadabrantesque mais on s’ennuie pas...
    d’ailleurs si quelqu’un a plus d’info sur ce qui a inspiré Russel Banqs je suis preneur...

    lire aussi du même auteur : « Le livre de la jamaïque » (un polar historique où on apprend sur les marrons et les rastafariens et « pourfendeur de nuages » (sur le train souterrain et les mouvements abolitionnistes qui organisaient la fuite des esclaves des US au Canada...

    bonnes lectures

    et encore bravo pour le site....que je consulte depuis Montréal



  • lundi 31 mai 2010 à 00h33, par deor

    En complément de l’article, je vous suggère cette chronique du film que les copains avaient écrite il y a quelque temps déjà (2005 je crois, bref...).

    Ce que je trouve intéressant avec le WU, c’est surtout leur positionnement à la fois vis à vis de l’impérialisme etatsunien et vis à vis des mouvements noirs de l’époque. Ces derniers jours, un paquet de monde a assisté aux rencontres avec Chomsky de passage à Paris. Il symbolise, notamment, l’analyse chirurgicale et implacable de l’impérialisme actuel de son pays. Mais ses admirateurs français ont-ils la même volonté que lui de s’attaquer aux agissements de leur propre pays à l’étranger (en Afrique en l’occurrence, pour ce qui concerne la France dans l’essentiel) ? A voir l’affluence toute relative au Forum Citoyen France-Afrique à Aubervilliers samedi, par exemple, on peut en douter. En sera-t’il de même aujourd’hui à Nice pour s’opposer à la mascarade françafricaine qui s’y déroule (en lien avec les marcheurs sans-papiers qui terminent leur périple) ?

    Au-delà des questions sur les modes d’action du WU, il me semble que nous avons encore aujourd’hui à apprendre de ce genre d’initiative.

    (un peu court tout ça, à la relecture, faudrait que j’me colle à un texte plus long je pense)

    Bravo à vous pour le site, j’espère vous croiser un de ces jours pour vous dire, de visu, tout le bien que je pense de votre taf.

    Voir en ligne : Survie

    • lundi 31 mai 2010 à 00h37, par deor

      PS : Je me suis laissé dire que Chomsky s’est rendu à Clichu Sous Bois hier pour rencontrer les jeunes de ces quartiers populaires. Pas sûr que beaucoup de ceux qui sont aller l’écouter derrière un micro en connaissent tellement la réalité.

    • vendredi 18 juin 2010 à 17h37, par deor

      L’article m’ayant fortement incité à lire le bouquin, j’insiste sur ce que j’écrivais plus haut.
      D’ailleurs, voici ce qu’en dit l’auteur dans cette interview :

      What I focus on in the book and in conversations is that the most important lessons are not the tactical ones. Armed struggle was obviously an important part of Weather’s strategy and why they get so much attention. But I think the more crucial lessons, the aspects of the group that best help us respond to today’s realities, are political and analytical. The best thing was that here was a group of white people in the US that saw things in terms of international solidarity—solidarity with the black liberation struggle in the US and solidarity with the national liberation struggle in Vietnam and the various struggles against colonialism at the time, both outside the US and in the US. Obviously the situation is very different today [...] And yet, opposition to white supremacy and the need for anti-racist white solidarity remain fundamental.

      The lessons aren’t really about blowing things up, but how do we act in solidarity ?

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