mercredi 14 janvier 2009
Le Charançon Libéré
posté à 14h44, par
19 commentaires
C’est à se demander si Julien Coupat ne dirige pas une cellule de sabotage invisible depuis sa cellule… Le perfide militant anarcho-autonome a beau être emprisonné, les actes de malveillance contre la SNCF se poursuivent. Des tentatives terroristes - n’ayons pas peur des mots - qui intéressent peu la ministre de l’Intérieur, pourtant naguère plus loquace sur la question. Ben alors ?
Je ne sais pas vous.
Mais je suis un peu inquiet - voire même complètement préoccupé - du sort de la ministre de l’Intérieur.
Tant Michèle Alliot-Marie ne semble pas être au mieux de sa forme.
Et paraît aussi déprimée que lassée de son rôle de première fliquette de France.
J’exagère ?
Allons donc : la dame est allée jusqu’à refuser des gourmandises médiatiques dont elle n’aurait fait qu’une bouchée voilà quelques semaines.
Et ne fait désormais que peu de cas d’un cheval de bataille auquel elle consacrait encore récemment ses maigres forces.
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La chose m’avait déjà frappé à la fin du mois de décembre.
Quand un tir à la carabine avait endommagé un catenaire.
En une immonde tentative de sabotage, dénoncée avec toute l’indignation nécessaire par le grand chef des hommes du rail :
« C’est à nouveau un acte de malveillance à quelques kilomètres de Marcoussis ou s’était passé il y a deux moins un tir à la carabine. C’est exactement la même malveillance, c’est-à-dire à nouveau un impact de balle sur la caténaire (...) C’est insupportable pour les voyageurs qui sont dans les trains, c’est insupportable pour l’entreprise qui est attaquée dans son réseau, c’est insupportable pour le service public », s’enflammait ainsi Guillaume Pepy, repris par Le Figaro.
Odieux, n’est-ce pas ?
Oui…
Sauf que la grande inquisitrice de l’ultra-gauche n’avait alors rien dit.
Qu’elle n’avait pas pointé la responsabilité de la communauté de Tarnac.
Non plus qu’elle n’avait mis en cause les« militants d’ultra-gauche de la mouvance anarcho-autonome ».
Un étrange oubli et un inquiétant impair.
Que Michèle Alliot-Marie vient de rééditer.
En s’abstenant de toute prise de position publique sur un nouvel acte de sabotage.
Soit des plaques de béton, délicatement déposées sur la voie Paris-Hendaye, qui ont stoppé net la course de l’un de nos fiers TGV.
« ’Le TGV a été retardé d’environ quinze minutes après avoir heurté vers 21 heures des plaques de béton posées sur la voie, ce qui a légèrement endommagé le nez du train’, a expliqué la cellule communication de la direction régionale de la SNCF à Bordeaux. es plaques, qui étaient situées entre Labenne (Landes) et Bayonne, ont été rapidement évacuées », explique ainsi Le Nouvel Obs.
Un silence très surprenant pour qui n’a pas oublié l’incroyable barouf médiatique organisé autour de l’interpellation de Julien Coupat et de ses camarades.
Absence de dénonciation pouvant laisser croire que la ministre de l’Intérieur a décidé de cesser de s’en prendre à l’ultra-gauche.
Tout autant qu’elle est résolue à laisser Julien Coupat et Ydlune Levy croupir encore longtemps dans leurs cachots respectifs.
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Michèle Alliot-Marie doit pourtant sentir qu’elle ne pourra conserver toujours ces deux jeunes gens en prison.
Sauf à dénicher contre eux ces preuves qui lui font cruellement défaut.
Ou à les charger de nouveaux méfaits, aussi terribles et néfastes que les premiers actes terroristes qui leur avaient été reprochés.
Un constat d’ailleurs effectué par Le Monolecte en son dernier billet :
« Si, au bout de deux mois de détention en qualité de DPS (détenus particulièrement surveillés, pires que du lait sur le feu !), on n’a toujours rien trouvé pour charger la mule des anarcho-bouseux, c’est bien la preuve qu’ils sont bougrement rusés et très habiles pour cacher leurs méfaits, lesquels ne peuvent donc se limiter à quelques retards de trains dérisoires au regard de ce que l’indigence des investissements et le mauvais entretien régulier des lignes par la SNCF et RFF peuvent entrainer quotidiennement pour des millions d’otages plus ou moins consentants, jour après jour. Il faut donc trouver mieux et tel un saumon vigoureux, remonter le flot des ignominies perpétrées contre les glorieuses et efficaces infrastructures de la Nation. »
Un extrait qui claque comme un appel auquel je ne peux que m’associer.
Soit : réveille-toi, Michèle, ou on va finir par croire que ces accusations de sabotage d’ultra-gauche ne reposent que sur du vent.
Ce serait un comble…