jeudi 23 octobre 2008
Le Charançon Libéré
posté à 13h57, par
24 commentaires
Audiard disait : « Les cons, ça ose tout ; c’est même à ça qu’on les reconnaît ». Alors : Benjamin Lancar ne doit pas passer inaperçu… Prêt à toutes les récupérations, le président des Jeunes Pop’ n’en finit pas de recycler les slogans de l’extrême-gauche. Un hold-up ridicule, qui culmine avec le nouveau site de ce margoulin, « Les Révolutionnaires ». Pathétique.
Honnêtement…
J’en tremblais d’impatience.
N’en pouvais plus d’attendre.
Et guettais le dénouement de cette opération de communication avec le plus vif intérêt.
Bref : captivé, j’étais…
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Il faut dire que les Jeunes Populaires avaient su, sous l’égide de l’insupportable Benjamin Lancar, faire monter le suspense d’une opération programmée de longue date.
D’abord nommée « 40 ans plus tard… » et qui invitait, il y a six mois et sur un site spécialement lancé pour l’occasion, « la jeunesse des années 2000 (à) retrouver le goût de l’avenir, de la liberté, de la réussite et de l’esprit d’initiative ».
Au motif que la « jeunesse qui bouge (aurait) changé de camp ».
Et que les jeunes soutiers sarkozystes seraient les dignes héritiers de l’esprit frondeur des journées de mai 68.
Une pathétique tentative de récupération.
Qui en avait indigné quelques-uns.
Fait se gondoler beaucoup d’autres.
Et convaincu les derniers que les Jeunes Pop’ ne méritaient rien d’autre que recevoir sur le coin de la figure ce pavé historique sur lequel ils prétendaient faire main basse.
Hein…
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Le club des sarkozystes en herbe n’en était pas resté là.
Poursuivant depuis une risible agitation pour faire accroire que l’audace était de son côté.
Ses membres tous alignés comme à la parade derrière la tête de gondole Benjamin Lancar.
Entretemps élu président des Jeunes Pop’ et vibrionnant de toutes parts pour faire passer son message débilitant : « Nous ce qu’on veut, c’est avoir cette liberté de ton, c’est être cet aiguillon de la majorité présidentielle, et c’est finalement montrer qu’être jeune de la droite et du centre aujourd’hui, c’est être révolutionnaire. Parce qu’on pense que la jeunesse qui bouge, elle a changé de camp. Elle est plus à gauche, elle est à droite et au centre. Et elle est du côté du président de la République. »
Une prétention dontl’ami Pierre s’était alors gaussé en un billet vengeur, citant de larges pans d’une interview destinée à rester à la postérité.
Pour peu que la médiocrité intellectuelle et l’opportunisme politique ouvrent droit à un quelconque palmarès…
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Et ?
Ben… ce n’est toujours pas fini.
Les Jeunes Pop’ comptant bien user jusqu’à la corde leur filon ridicule, inversion des rôles qui les verraient héritiers de Trotski et Bakounine quand nous serions de pâles serviteurs de la réaction.
Et décidés à inaugurer un nouveau site tous les trois mois, habile façon de polluer le web et de persuader les plus naïfs qu’ils sont actifs et modernes.
Les jeunes militants de l’UMP viennent donc de lancer Les Révolutionnaires.
Enième tentative de se faire mousser.
Jusqu’à afficher, deux semaines avant l’ouverture du site, un compte à rebours sur la page d’accueil.
Minutage précis du lancement de leur nouvelle bouse.
Et teasing ridicule qui avait fini par me captiver.
Tant j’étais curieux de voir jusqu’où ces sombres crétins étaient prêts à aller.
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Tout ça pour dire : aujourd’hui était le grand jour.
Celui de la mise à flot de leur nouveau rafiot internet et de son ouverture en fanfare.
Des dernières secondes du compte à rebours, je n’ai rien raté.
Logiquement impatient de découvrir le glorieux message de ces insupportables militants.
Et ?
Bof…
Du pareil au même.
Les sous-fifres de Benjamin Lancar déclinant, encore une fois, la même thématique.
Sans rien y amener de neuf, non plus que de faire preuve d’une quelconque originalité.
Blablatant vaguement sur la révolution : « Comment peut-on dès lors se priver de ce beau mot de Révolution, dont l’Histoire a montré qu’il pouvait avoir mille visages ? »
Baratinant sur leur rôle éminent de contre-penseurs d’élite : « Cette Révolution engagée le regard tourné vers l’avenir, nous y prenons toute notre part, en tant que force de propositions au service des Français. »
Et prenant des accents pompeux que même De Gaule, pourtant pas bégueule en la matière, se serait interdit : « Plus que jamais, nous montrons que nous sommes une génération de bâtisseurs pour qui la Révolution est un mot d’ordre sonnant le rassemblement de toutes celles et ceux qui aiment passionnément la France ! »
Bref : je suis déçu.
Vachement.
Et je constate que le souffle révolutionnaire des Jeunes Pop’ s’épuise et se tarit.
Tellement plat et répétitif qu’il ne fait même plus rire.
Un comble…
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Soucieux d’aider mon prochain, fut-il bête à manger du foin.
Et résolu à soutenir tous les révolutionnaires, même ceux qui se servent de l’appellation pour se faire bien voir dans le 16e arrondissement.
Je propose donc ici officiellement mes services à Benjamin Lancar.
Afin que lui et ses affidés puissent acquérir une vraie crédibilité sur le petit marché de la contestation.
Au menu ?
Stage de rééducation doctrinale, huit heures par jour de théorie pour comprendre le sens profond de la lutte des classes.
Et formation pratique accélérée, quatre heures quotidiennes pour apprendre à lancer et à recevoir un pavé, ainsi qu’à endurer coups de matraques et gaz lacrymos.
Six mois de ce régime et je suis sûr que ce triste individu cessera d’utiliser le mot « révolution » à toutes les sauces.
Alors, Benjamin : tenté ?