ARTICLE11
 
 

mercredi 6 mai 2009

Sur le terrain

posté à 11h56, par JBB
66 commentaires

Provocateurs policiers du 1er mai : saurez-vous les reconnaître ?
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En un article publié dans son édition d’aujourd’hui, Le Canard Enchaîné revient sur la fin de la manifestation parisienne du 1er mai. Et pointe le rôle plus que trouble de provocateurs policiers, qui ont vaillamment essayé de faire dégénérer les choses. Comme on y était et qu’on a assisté à une partie de ce que raconte le volatile, voici des éléments de contexte et quelques photos des flics infiltrés.

Fin de la manifestation parisienne du premier mai, le cortège morne se délite1. Rien de notable, si ce n’est une trentaine de CRS qui - sans raison aucune - s’en prennent à une dizaine de très jeunes simili-punks, occupés à descendre des bières devant l’Opéra. Les entourent. Les obligent à les suivre. Et les ramènent à leurs camions.

Quelques dizaines de manifestants, témoins de la scène, protestent, gueulent à la provocation. Les CRS se reforment en ligne un peu plus loin, isolant les jeunes qu’ils ont emportés avec eux. Bref face à face entre eux et les manifestants. On2 fait remarquer à un CRS posté sur le trottoir :

 × « Ils n’avaient rien fait, ces mecs ! »

 × « Je sais. »

 × « Ben alors ? Pourquoi vous les interpellez ? »

 × « C’est une erreur. »

 × « Pardon ? »

 × « Oui, c’est une erreur. On n’aurait pas dû les arrêter. »

L’homme semble sincère, presque désolé. On en reste comme deux ronds de flan, peu habitués à voir un CRS répondre poliment, encore moins reconnaître une quelconque « erreur ». On lui fait remarquer, il enchaîne :

 × « Vous savez, notre hiérarchie n’est pas toujours très fine… Mes supérieurs peuvent parfois être cons et se planter totalement. Là, c’est le cas. »

 × « Waouh… on n’a pas l’habitude d’entendre dire de telles choses par des gens de chez vous… »

 × « J’ai votre âge, vous savez. Ça ne m’amuse pas tous les jours de faire ça. Surtout en ce moment… »

 × « A cause de Sarkozy ? »

 × « Oui. »

Fin de la conversation. On la pensait anecdotique, sur le moment : tomber sur un CRS humain peut arriver, voilà tout. Et rencontrer un membre des forces de l’ordre plus intelligent que la moyenne - plus critique aussi - reste possible.

Tout s’éclaire…

L’édition du Canard Enchaîné d’aujourd’hui donne un tour différent à cette conversation, et au regard désabusé du CRS sur ce qui était à l’évidence une provocation policière. Parce que le volatile consacre un article à « Ces policiers qui ’chauffent’ les manifs ». Et qu’il met en ordre logique des choses qu’on a vues, mais que nous n’avions pas eu la clairvoyance de relier. Bref, il clarifie le tableau, et on s’en veut de ne pas en avoir parlé plus tôt3.

Reprenons, avec quelques images.

« Fin de manif du 1er mai, débute l’article du Canard. Il est un peu plus de 20 heures, place de l’Opéra à Paris. A gauche de l’Opéra, un groupe de jeunes punks zones sur les marches. Des gendarmes mobiles ont pour consigne de les dégager, afin d’éviter les embrasements de fin de cortège. Soudain, une demi-douzaine d’encapuchonnés, baskets aux pieds, crânes rasés et bardés d’autocollants « Casse-toi pauv’con » ou « Rêve générale », volent au secours de leurs camarades zonards. Certains ont le visage masqué. Ils invectivent les gendarmes, les provoquent, prennent le reste de la foule à témoin… La tension monte, des projectiles volent. Forcément, ni une ni deux, les bleus embarquent tout ce beau monde, comme pris dans une souricière. Tout, sauf la demi-douzaine de provocateurs qui réussissent à s’évaporer. Et pour cause, ils sont de la maison poulaga… »

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Les CRS ont fondu sur les jeunes punks (ou apparentés…). Ils constituent une vague ligne de défense autour d’eux, quelques canettes volent dans les secondes qui suivent.
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Les CRS emportent à leurs camions les dangereux délinquants qu’ils ont arrêtés. Autour, ça gueule un brin, les gens protestent. Pris dans le truc, on ne fait pas plus attention que ça à ceux qui dénoncent la provocation policière et l’interpellation injustifiée.
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Contexte : nous sommes alors en avant des CRS, occupés à prendre des photos de l’interpellation. Derrière, ça chauffe un peu plus, on entend le bruit de verre brisé de quelques canettes qui s’écrasent au sol. Après une cinquantaine de mètres, les CRS se reforment en ligne4 et nous nous retrouvons avec les rares manifestants qui ont assisté à l’arrestation et protestent. Parmi eux, certains s’en prennent à quelques louches encapuchonnés, affairés à prendre la tangente. Une dame, notamment, crie : « Ce sont eux qui ont tout fait. Je les ai vus balancer des canettes sur les policiers ! » Elle reprend, en pointant trois capuches qui s’échappent : « Honte à vous ! Provocateurs ! » Voici la trombine de l’un de ceux qu’elle désignait, baissant la tête et pressant le pas pour rejoindre le cordon de CRS où on le verra rentrer :

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Toute la classe et la franchise du provocateur policier… Notez le regard qui ne fuit pas, le menton fièrement dressé et l’attitude relâchée.

Tout ça en pure perte : finalement, la provocation n’a (à peu près) pas pris. Reste qu’elle avait été diablement bien montée, entre l’arrestation d’innocents occupés à descendre des bières pour mettre le feu aux poudres et l’intervention des flics déguisés pour faire monter la tension. Un si joli plan… quel dommage !

Tandis que les manifestants (légitimes, ceux-ci) quittent peu à peu la place de l’Opéra, les civils infiltrés se regroupent. Les voici, à quelques dizaines de mètres des marches de l’Opéra (notez les oreillettes, clairement visibles, et les autocollants, pour mieux se faire passer pour ce qu’ils ne sont pas) :

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Quelle discrétion…
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Jolie brochette, n’est-ce pas ? Tous sont des flics.

Voilà, c’est tout. On emprunte le reste au Canard :

La préfecture de police ne nie pas [l’existence des civils infiltrés en manif]. Difficile : de mémoire de manifestants, il y a toujours eu des flics en civils dans les cortèges. Et toujours, également, « des pousses-au-délit ». (…) Ces faux manifestants font partie d’une « compagnie de sécurisation ». Elle a été créée, officiellement en 2005, par Sarko, inventeur du « provoquer plus pour coffrer plus », à l’issue des manifs de lycéens opposés au projet de loi Fillon, alors ministre de l’Education. Selon la préfecture, il s’agissait de « protéger les manifestants » contre les provocateurs, les voleurs, les casseurs, etc. Depuis, ladite « compagnie » a fait ses preuves dans toutes sortes de manifs, au point qu’il est question d’en créer d’autres ailleurs en France. Ses membres agissent en civils, sans signe distinctif d’appartenance au à la police, cherchant « le flag’ ». Voire en le provoquant, comme ce 1er mai à Paris…



1 A ce sujet, vous ne manquerez pas de lire le brillant compte-rendu effectué, sur ce site, par les camarades Ubifaciunt & Antimollusques. Hop !

2 « On », c’est à dire Lémi et votre serviteur.

3 En même temps, et à notre décharge, nous n’étions plus très frais… Si le défilé du 1er mai ne sert pas à descendre quelques bouteilles de rosé au soleil, à quoi bon ?

4 Là s’intègre le bref échange avec le CRS cité plus haut.


COMMENTAIRES

 


  • Quelle bande d’ordures !

    Et oui... hallucinant l’échange que vous avez eu avec ce condé qui semble « désolé »... il faut chercher pour les trouver ceux-là. Peut-être n’y en a-t-il qu’un seul en France...

    Voir en ligne : http://www.lille43000.com

    • Clair, on en est resté tout étonné, on avait presque envie de lui serrer la main avec compassion…

      « Peut-être n’y en a-t-il qu’un seul en France... »

      Il doit bien y avoir quelques autres : à preuve l’exemple que rapporte le camarade Ubi ci-dessous. Mais je suis d’accord : si quelques CRS commencent à se comporter de façon intelligente, où va t-on ?

      • Une fois, il y a quelques années de ça, je suis tombé sur un flic en faction, du côté de la rue de l’Université, à Paris (quartier limitrophe des Ministères et de quelques demeures gardées...). Eh bien, je me souviens plus au mot près de notre échange (je demandais mon chemin), mais le flic en question a employé le SUBJONCTIF dans sa réponse ! Le subjonctif ! (Bon, le subjonctif présent, hein, mais quand même...)

        Ah, et pis il m’a vouvoyé aussi !!!



  • Et le petit échange avec le groupe qui courait en remontant sur l’hôtel de ville, c’était des civils aussi ?

    Sinon, à noter que, comme tu le dis, les CRS nous ont semblé particulièrement courtois, en voulant rentrer sur la place avec le camarade Lémi et une boutanche dudit rosé, deux bleus sont venus l’un après l’autre pour nous dire en substance : « Désolé mais bon, on est bien obligés de faire notre boulot, finissez votre bouteille tranquille et laissez là ici.... »

    Début de lassitude (ouais, faut pas rêver non plus) ?

    C’est pas que je veux qu’ils mettent la crosse en l’air, mais qu’ils nous filent au moins leur arsenal, qu’on manifeste à armes égales.

    Je veux un char, une auto-pompe, et un FAMAS.



  • Très intéressant...

    Je m’en vais t’envoyer mes trois lecteurs de l’escalier dès que j’aurais le temps de leur trousser un billet-relais.

    (Combien de bouteilles de rosé ? )

    Voir en ligne : http://escalbibli.blogspot.com



  • bravo pour la photo des flics provocateurs - tu devrais la diffuser partout
    ces tronches de cake méritent vraiment la célébrité et la une des journaux

    Voir en ligne : http://rue-affre.20minutes-blogs.fr/



  • Terrible ce reportage : ces « infiltrés » sont démasqués mais leur sacrifice n’a pas été inutile.

    Celui avec sa capuche, qui porte le poids de la fourberie sur ses épaules a de quoi avoir honte (reconversion possible dans le spectacle ?). Ils ne sont pas très motivés , c’est un premier signe de fissuration et de doute dans leur camp. Ils vont se rendre : ils sont cernés.



  • « Toute la classe et la franchise du provocateur policier… Notez le regard qui ne fuit pas, le menton fièrement dressé et l’attitude relâchée. »

    Frédéric, Brice, Nicolas, Eric, Michèle...? cette description me rappelle vaguement quelqu’un, mais sans doute me trompais-je. En tout cas belle perspicacité de votre part pour avoir été aussi proche de ces agents de l’état, payés avec avec nos impôts il faut le rappeler. Les barbouzes, séides et autres sbires ont de beaux jours en perspective dans notre royaume sarkosien.

    • « belle perspicacité de votre part pour avoir été aussi proche de ces agents de l’état »

      Nous n’avons aucun mérite : on les connaît tous. C’est que nous sommes en contact réguliers avec les RG, notamment pour balancer les commentateurs de ce site. Inutile de préciser que tu es en haut de la liste… :-)

      « Les barbouzes, séides et autres sbires ont de beaux jours en perspective »

      C’est clair qu’ils sont pas prêts de devoir faire face à un plan social. Malheureusement, d’ailleurs.



  • Vu les premières réactions dans le Monde.fr (le seul pour l’instant à reprendre l’info du Canard), j’ai l’impression que cela va continuer à faire du bruit et pour une fois il n’y a pas de fachos en ligne dans le journal de référence du soir... http://www.lemonde.fr/societe/artic...er-mai-des-policiers-en-civil-faux-manifestants-jouent-la-provocation_1189399_3224.html

    Mais le fait n’est pas nouveau ; ce qui change, c’est que c’est totalement assumé par les autorités avec la création d’une unité officielle et visible au nom tout orwellien de « sécurisation » afin de « protéger les manifestants ». Je dirais que la vraie info, c’est le cynisme du pouvoir actuel qui n’hésite plus à avouer les bonnes vieilles méthodes de provocations qui ont plus d’un siècle d’existence et qui les nomme en une sorte de novlangue afin que le spectateur de Tihefouane ou l’auditeur d’Youropouane n’y comprenne rien lorsqu’il entendra une autre source. On est dans la pure transparence du nouveau régime : s’en prendre plein la tronche et s’entendre traiter de menteurs ! voir des insurrections imaginaires d’encagoulés zt d’encapuchonnés issues des cerveaux de la place Bauveau afin d’alimenter les JT et la presse Bolloré !

    Voir en ligne : http://champignac.hautetfort.com

    • « c’est que c’est totalement assumé par les autorités »

      Presque. A en croire Le Post (je sais et je suis le premier d’accord : ce site craint…), la préfecture réagit en expliquant : « S’il y avait bien des policiers en civil dans cette manifestation, comme dans toutes, d’ailleurs, aucun policier n’a provoqué de gendarme, aucun policier n’était cagoulé, et aucun policier n’a pris la foule a partie. » Pour le « aucun policier n’était cagoulé », c’est clairement du pipeau en barre : la photo du mec (qui était un keuf à 2 000 %, sans contestation possible) en casquette, foulard et capuche suffit à le prouver. Le reste est à l’avenant.

      Mais d’accord avec toi, il y a une réelle décomplexion du pouvoir sur cette question. Avec un but clairement avoué : faire comprendre que la police est partout, prête à te sauter sur le paletot à la première occasion. C’est ça qui est finalement le plus inquiétant.



  • La provocation est interdite par la loi. Infiltrés dans une bande de trafiquants, les flics ont le droit de ne pas empêcher un délit pour que leurs collègues puissent constater ensuite un flag, mais ils ne doivent rien faire pour le provoquer.



  • De bien vieilles manières policières.

    Rappelez vous « Le flic » de Coluche dans les années 70 :

    Et puis y’a les appariteurs. C’est des mecs payés par la police ; en civil, ils cassent les carreaux et après on dit que c’est les étudiants, tout ça. Alors on est obligés de faire vachement gaffe. Eh ben, dis, tu vois pas qu’on taperait sur la gueule à un flic, eh.

    Et, tout récemment, Bernard Langlois en parlait aussi dans son édito du 23 avril dernier :

    Ainsi doit-on se garder d’exclure que certains des manifestants casseurs connus sous le nom de Black Blocks, récemment à l’œuvre à Strasbourg (j’emploie le mot « casseurs » sans sa nuance péjorative courante : je constate qu’ils cassent, rien de plus), aient aux pieds des chaussettes à clous. Du genre qu’on tricote à la maison poulaga.
    C’est une hypothèse (une quasi-certitude) unanimement dénoncée par tous les autres manifestants (ceux qui ne cassent pas), qui voient dans les affrontements et les saccages qui ont marqué le sommet de l’Otan la volonté du pouvoir de discréditer le mouvement dans l’opinion publique. Le fait est que les images de violences diffusées à satiété dans les lucarnes – notamment l’incendie d’un hôtel – provoquent plus facilement l’indignation que l’enthousiasme chez ceux qui les reçoivent. Et la plupart des gens (des « braves gens », des « sans malice » – alors que la police, ça se chante, en est pleine…) ne conçoivent pas que la violence puisse être l’œuvre de ceux qui sont chargés de la contenir et de la réprimer.


    Voir là

    L’utilisation des provocateurs policiers doit être aussi vieille que la première manifestation revendicatrice. Juste histoire de disqualifier les manifs aux yeux des « bonnes gens ».

    Mais comme ton article le montre, ce type de manipulation grossière va avoir du mal à se faire discret face aux appareils photos numériques et téléphones.

    Ils vont finir par faire la une des médias.

    Après celles des blogs. (enfin, ceux des pas maladroits ;0) - même s’ils sont mal à droite ;0D )

    Arf !

    Zgur

    Voir en ligne : http://zgur.20minutes-blogs.fr



  • Comment donc osez-vous remettre en question la légendaire probité de nos forces de l’ordre ?
    Jamais ils ne poseraient des écoutes illégales. Jamais ils ne pratiqueraient la provocation. Ce sont de gentils bisounours déguisés en Robocop à l’insu de leur plein gré. De pauvres petites âmes fragiles, si fragiles qu’ils se sentent outragés dès que l’on leur adresse la parole. Des timides quoi. Alors un peu de commisération que diable !



  • Je le connais l’encapuchonné, je lui avais jeté des bouts de pains pour le nourrir durant une démonstration de dressage de flics.

    Plus sérieusement, certains dont Emmanuel Todd sont convaincus que l’émeute de la Gare du Nord, qui a tant fait pour le candidat nain en 2007, était un coup monté.

    Faudrait peut-être une enquête à ce sujet.

    Quant au barouf que fera cette info, je ne me fais aucune illusion : un pet de nonne sur une toile cirée fera plus de bruit. Idem pour une pensée dans le neurone de BHL.

    •  :-)

      « l’émeute de la Gare du Nord, qui a tant fait pour le candidat nain en 2007, était un coup monté. »

      C’est vrai qu’il y a quelques indices très troublants. Et notamment ces photos (le site est space, mais ça change pas grand chose aux clichés), où l’on voit clairement un flic en civil user de la matraque pour casser du mobilier urbain.

      « un pet de nonne sur une toile cirée fera plus de bruit »

      C’est joliment dit. Peut-être qu’à force de nouvelles de ce genre, les choses finiront par bouger. Le fait que Le Monde reprenne aussi sec l’article du Canard est plutôt encourageant, je trouve.

      • vendredi 8 mai 2009 à 02h23, par un-e anonyme

        celui qui casse a gare du nord on le connait trés bien

         × on est plusieurs a l’avoir surnommè“ blouson cradasse”

         × on l’a vu réaparaitre avec le même blouson-probablement son blouson et sa tenue en “civil” de manif, lors des manifestations lycéenes de l’année derniére ou il adorait taper sur les jeunes de banlieues avec sa matraque télescopique

         × on l’a encore vu a l’action depuis peu lors le la manif ou tout le monde s’est fait embarquer à nation le 29 mai

         × on peut même vous dire qu’il a un accent du sud ouest a couper au couteau

        seule différence avec la gare du nord il cache désormais son crane rasé sous un bonnet gris toujours le même

        des manfistantEs

        • vendredi 8 mai 2009 à 17h44, par JBB

          C’est cool de savoir qu’il est repéré. Maintenant, faudrait le suivre en permanence, sur chaque manif, avec un ou plusieurs appareils photos : sans doute que ce serait la meilleure manière de foutre son pseudo-boulot par terre.

          (« blouson cradasse » ? Monsieur, vous êtes un poète !)

          • il n’y a pas que ce “blouson cradasse” qu’on voit partout effectivement je voit celui dont parle le camarade plus haut

            Petit florilège parisien de surnoms donnés a certain civils ils se reconnaitront

            Le“ pécheur” à cause de son éternelle casquette de pécheur et son faux air de bon père de famille

            Le“ bellâtre” un avec les cheveux gominés qui se prend pour un Play boy particularitè est tout le temps en train de draguer ses collègues civiles féminines (sans grand succès apparemment).

            “Le rasé” a cause de son look de skin et sa tête de l’emploi (il adore porter du lonsdale et du umbro) mais bien propre sur lui

            “Le filmeur” toujours avec sa caméra un vrai maniaque du caméscope il doit avoir un sacré paquet de nos tronches dans ses archives celui la

            “Le faux clodo” parce que soit on le voit sapé en clodo soit en costard un autre vidéaste particulièrement acharné repéré (la plupart des photographes de presse le haïssent) ,se réfugie derrière les flics chaque fois que des manifestants l’apostrophe

            “Martine” une civile particulièrement hargneuse on a grillé son nom un jour ou elle était prés de nous son talkie walkie a fond

            “Le BB” ou “le faux black block” un grand dadais de presque deux mètres de haut toujours masqué voire cagoulé semble spécialisé dans les manifs d’étudiantes ou lycéenes ou sa taille et sa maniére de marcher comme un militaire le font pas vraiment passer ni pour un black block et encore moins pour un lycéen

            “Cheveux rouges” autre fliquette en civil surnommée ainsi a cause de ses éternelles teintures de cheveux elle semble spécialisée dans l’éviction d’immeuble et de squatt un vrai pot de colle pour les manifs de mals logés

            “Le chinois” et“ jean marc” des spécialistes des manifs des intermitents et précaires
            Le nerveux particularité il déteste qu’on prenne ses collègue en civil en photo parfois même il menace sa phrase fétiche quand il voit des photographes amateurs vos appareils photos c’est comme vos gueules ca se casse

            “Le faux pt’it couple” ces deux la c’est des rusé-es toujours ensemble a se tenir par la main et loin de leur collégues mais bon comme ils matent tout et tout le monde ils on vite étés grillés

            Enfin le plus connu “le sportif” toujours bien sapé en blouson de sport semble être le gradé qui commande toute la bande n’hésite pas non plus a jouer de la matraque télescopique

            • Je suis impressionné, tu les connais tous. En plus, les surnoms sont poilants.

              Même : tu devrais publier un diaporama de toutes ces sales trombines, leur binette avec la légende qui va bien. Ça serait un billet d’utilité publique et ça les ferait copieusement chier. Bref, tout benef.

              (Je kiffe particulièrement les surnoms « pêcheurs », « faux clodo » et le « bellâtre ». On sent que tu/vous as/avez passé un sacré moment à les observer, c’est presque de l’étude naturaliste pour le coup… Dans le tas, il en est quelques-uns dont la description me dit quelque chose : sûr d’avoir déjà vu « cheveux rouges », « le faux clodo », « le faux black bloc » et « le rasé »)

              • dimanche 10 mai 2009 à 06h07, par un-e anonyme

                Comme on te le disait c’est toujours les mêmes et malheureusement ils connaissent nos têtes et nous donnent des surnoms aussi dont je n’ose même pas imaginer les sous entendus sexistes et racistes propre a ce que Rafjus appelle le « langage » policier

                Cherche bien JBB il me semble bien que sur les photos de l’article ,il y a quelques un de la bande des surnommés il y a même le faux black block pas déguisé, c’est le grand dadais dont la tête dépasse les autres celui la avec ou sans masque il est vraiment re-co-nai-sable, un autre particulièrement violent celui qui porte une veste de motard sur la photo “quelle discrétion”

                Ne sont pas présent sur ces photos “le bellâtre” (il devait surement draguer ses collègues féminines ailleurs) et“ le rasé” mais ils sont plus spécialisés a coller aux manifs de sans papiers d’habitude ils devaient donc ce jour la trainer a coté du cortège tamoul ou des cortèges de sans paps

                Ps ces messieurs et pas beaucoup de dame de cette bande de “civils” détestent par dessus tout qu’on les prennent en photo , ils ont déjà menacée une camarade de lui saisir son appareil et lui ont demandé d’effacer sa carte mémoire , c’est dire s’ils sont vraiment stupides puisque qu’ il existe un logiciel qui permet de récupérer ses photos effacées ( par erreur ou dans ce genre de circonstances). En invoquant le droit a l’image

                Droit a l’image mon ben voyons quand il est clairement dis dans une saisine de la comission de déontologie de la police nationale et de la sécurité que tu a parfaitement le droit de les prendre en Photo


                La saisine n°2005-29

                Saisine n°2005-29

                AVIS ET RECOMMANDATIONS de la Commission nationale de déontologie de la sécurité Avis de recommandations de la Commission nationale de déontologie de la sécurité.
                A la suite de la saisine, le 23 mars 2005 par Mme Marie-Christine Blandin, Sénatrice du Nord.

                constatant une nouvelle fois l’inobservation manifeste par des services de police des instructions relatives à la dignité des personnes en garde à vue, la Commission, trois ans après l’entrée en vigueur de la circulaire du 11 mars 2003, estime ainsi constitué un manquement à la déontologie.
                Elle recommande également, ainsi que le prescrit le code de procédure pénale, que les services enregistrent sans délai les plaintes fondées sur des violences policières, quel qu’en puisse être le bien-fondé apparent.

                Il paraît opportun à la Commission qu’il soit rappelé aux forces d’intervention, notamment aux CRS, qu’elles doivent considérer comme normale l’attention que des citoyens ou des groupes de citoyens peuvent porter à leur mode d’action.

                Le fait d’être photographiés ou filmés durant leurs interventions ne peut constituer aucune gêne pour des policiers soucieux du respect des règles déontologiques.
                Conformément à l’article 7 de la loi du 6 juin 2000, la Commission a adressé son avis à M. Nicolas Sarkozy, ministre d’État, ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire, dont la réponse a été la suivante
                 :


                C’est trouvable aussi dans le guide du manifestant ici

                http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/1...

                Pareil il n’y a aucune loi qui vous oblige a enlever vos autocollants ou badges syndicaux ou politique a la fin d’une manifestation , c’est la un abus de pouvoir manifeste des « forces de l’ordre » et des interpolations typiques de flics qui sont censés ne pas ignorer la loi mais qui font ceux qu’ils veulent depuis Sarkozy

                • dimanche 10 mai 2009 à 10h57, par JBB

                  « il me semble bien que sur les photos de l’article »

                  Oui. Le grand dadais, je l’avais déjà vu. Et les deux chauves au premier rang, je les ai déjà vus en action, matraque télescopique au poing.

                  « ces messieurs et pas beaucoup de dame de cette bande de “civils” détestent par dessus tout qu’on les prennent en photo »

                  Ils m’ont un peu pris la tête quand j’ai commencé à les photographier. Mais j’ai été pas mal aviné et je leur ai balancé un grand discours à base de valeurs républicaines, d’intégrité et de honte que j’éprouverais à leur place. Finalement, ils se sont contentés de me filmer pendant que je les emmerdais, et ça s’est terminé ainsi.

                  Pour la loi, c’est toujours très utile de la rappeler. J’ai constaté, comme toi, que les forces de l’ordre mentent comme des arracheurs de dent quand il s’agit de cette question. Alors qu’ils connaissent à l’évidence le texte, ils invoquent 10 000 raisons bidons pour t’interdire de filmer ou prendre des photos. Bien évidemment, aucune n’est recevable.



  • Ce que j’admire, c’est quand même le fait qu’on le sait, que tout se barre de plus en plus en couille, et qu’il n’y a pour l’instant quasiment rien de fait.

    On a changé de modèle de cocotte-minute depuis mai 68 ?

    A vouloir faire monter la pression, ça va leur éclater dans la tête rapidement, à ces gougnafiers.

    Je rappellerais juste que la cocotte-minute, quand ça siffle, c’est cuit...

    Ruthruin, qui ne dit rien sur le site, mais n’en pense pas moins.



  • Tu n’as pas encore eu ta barre de rire quotidienne ?...

    Ami-e lectreur-rice d’article XI, voici l’interview d’un responsable de le Préfecture de Police... Accroche-toi au siège, j’enlève le képi :

    Un responsable de la préfecture de police de Paris répond :

    Comment avez-vous réagi à la lecture de cet article ?

    « La surprise s’est mêlée à l’incompréhension. Il s’agit d’allégations mensongères et de propos fantaisistes. Nous n’aurions, en outre, aucun intérêt à faire ce genre de chose en fin de manifestation, qui est le plus souvent le moment le plus délicat de l’évènement. Ce n’est pas logique. On ne comprend pas. »

    Le Canard enchaîné dit que vous ne « niez pas l’existence » de ces « chauffeurs ». Qu’en est-il ?

    « Nous n’avons jamais dit que nous ne ’nions pas l’existence’ de tels policiers provocateurs, étant donné qu’il n’y a pas eu de policier de ce type. On nous a demandé s’il y avait eu des policiers en civil, nous avons répondu ’oui’. »

    Qui sont ces « chauffeurs » dont parle Le Canard enchaîné ?

    « On ne voit pas. Et démentons formellement qu’un ou plusieurs policiers aient provoqué un ou plusieurs gendarmes. Aucun policier ne s’est masqué ou cagoulé. Et aucun policier n’a pas pris la foule à partie. »

    S’agit-il de policiers en civils ?

    « Peut-être qu’un amalgame a été fait. Des policiers en civil étaient certes présents lors de cette manifestation, comme dans toute manifestation de ce type. »

    Pourquoi ?

    « Depuis longtemps, et d’autant plus depuis 2005 et les manifs contre Fillon et le lycée, puis les manifs anti-CPE en 2006, des policiers en civils sont présents dans les manifestations à risque. Ils sont chargés d’interpeller les auteurs d’infractions ou d’agressions contre les manifestants ou les forces de l’ordre. »

    Combien étaient-ils le 1er mai à Paris ?

    « Quelques dizaines. »

    Qui sont ces policiers ?

    « Certains, aux abords des de la manifestation, venaient de la compagnie de sécurisation. D’autres, dans le cortège, venaient de la direction de l’ordre public. »

    Y-a-t-il eu quelque problème particulier avec eux ce jour-là ?

    « Non. C’est d’ailleurs une manifestation qui a été plutôt calme et qui s’est plutôt bien passée. Pour un cortège de 65.000 personnes environ à Paris, on a eu 15 interpellations pour ivresse sur la voie publique, stupéfiants et jets de projectiles. Ce qui est relativement peu. »

    Des policiers étaient-ils masqués ?

    « Non. Ils ne portaient pas le brassard, c’est vrai, et étaient vêtus de manière à ne pas être reconnaissable. C’est le but. »

    Le Canard enchaîné dit avoir des photos de ces policiers « chauffeurs » ?

    « Ils peuvent avoir des photos de policiers en civils qui sortent de fourgons et se rendent sur leur lieu de travail, soit la manifestation, c’est effectivement fort possible. »

    Le journal dit aussi que des « groupes comme celui-là » se multiplient en France ?

    « Il a dû confondre avec la compagnie de sécurisation, dont il est par ailleurs aussi question dans cet article. Et dont l’effectif est progressivement renforcé depuis 2005, comme je l’expliquais à l’instant. Cette compagnie est spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines. »

    Allez-vous en rester là ?

    « Nous nous réservons le droit de déposer plainte. Nous allons d’ailleurs en discuter ce soir avec le préfet de police. »

    • « Et aucun policier n’a pas pris la foule à partie. »

      Et vas, je ne te hais point ? ;-))
      entre autre

      Il est croquignole le pandore !

    • «  »Non. Ils ne portaient pas le brassard, c’est vrai, et étaient vêtus de manière à ne pas être reconnaissable. C’est le but."

      trop drole les pandores en effet

      le journal le Monde « découvre » les civils parisiens

      Le “journalisme” pour les nuls ou comment le Monde “découvre” les flics en civils parisiens

      Le monde « découvre « les provocateurs en civil de la police 1er Mai : des vrais flics en « civil », et de vrais faux manifestants, jouent la provocation tel aurait du être le titre , mais non ce journal émet des doutes sur un article de son confrère le canard enchainé sous le titre « 1er Mai : des policiers en civil, faux manifestants, jouent la provocation »

      première nouvelle ma bonne dame !!! le « journal » le Monde découvre ça tout seul maintenant !!!l et il ne lui est jamais venu a l’idée bien sur a ce « journal » d’aller interviewer des manifestants, pour qu’ils témoignent de la violence de ces flic en « civils » et autres Baceux, qui sévissent dans toutes les manifs et que l’on voit partout, depuis la lutte contre le Cpe-Cne, dates ou on les a vu réapparaitre comme par « enchantement », à chaque fois en nombre de plus en plus important, à chaque fois de plus en plus agressifs ,à chaque fois plus en plus violents contre les manifestants

      Et voila le « journal » Le Monde qui « découvre » les flics infiltrés / provocateurs seulement aujourd’hui ; des gros naïfs ou le grand bal des faux culs médiatique dans toute sa splendeur

      http://www.lemonde.fr/societe/artic...er-mai-des-policiers-en-civil-faux-manifestants-jouent-la-provocation_1189399_3224.html

      Extraits de l’article qui en dis long sur la « découverte du monde »


      « Selon Le Canard enchaîné du 6 mai, des policiers en civil ont volontairement provoqué les gendarmes mobiles chargés de disperser la fin du cortège du 1er Mai à Paris, place de la Bastille. « Une demi-douzaine d’encapuchonnés, baskets aux pieds, crânes rasés et bardés d’autocollants ’Casse-toi pauv’con’ ou ’Rêve général’, volent au secours de leurs camarades zonards », « un groupe de jeunes punks » qui se trouvaient sur les marches de l’Opéra-Bastille, raconte le journal. La tension monte, les interpellations aussi, « sauf la demi-douzaine de provocateurs qui réussissent à s’évaporer. Et pour cause », souligne Le Canard.

      L’hebdomadaire satirique déclare disposer de photographies de ces « chauffeurs », sortant peu auparavant « deux par deux, de fourgons de police stationnés boulevard Richard-Lenoir ». Du côté de la préfecture de police, on ne nie pas les faits. Ces policiers en civil qui traquent le flagrant délit, quitte à le susciter, font partie d’une « compagnie de sécurisation », créée officiellement en 2005 par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’intérieur, afin de « protéger les manifestants » contre les casseurs à l’issue des manifestations lycéennes. Depuis, cette compagnie a écumé d’autres manifestations et, selon le journal, « il est question d’en créer d’autres ailleurs en France ». »


      Or cette fameuse « compagnie de sécurisation » qui selon la préfecture à Paris, chargée de traquer les « casseurs » et nous « protéger » de ceux « qui agressent les manifestants » tu parle comme si nous ne savions pas que ceux et celles qui agressent les manifestants ne sont pas en général des flics en civil, ou des provocateurs payés par eux !!! cette « brigade de sécurisation » parisienne, on ne la connait que trop bien et pour cause, car c’est toujours les mêmes têtes, chez ces civils qu’on voit opérer, c’est toujours les mêmes chez les gradés de ces « civils » qu’on voit opérer aussi. Ces gradés de chez les civils qui n’hésitent jamais non plus à jouer en personne, de leurs matraques télescopiques et a bien cibler les manifestants les moins moutonniers, car on les entraine a êtres des physionomistes en plus, mais surtout à bien nous cibler pour mieux nous tabasser et mieux nous réprimer.

      Des de la bande, de chez les « civils » que les manifestants parisiens appellent des « compilations » tellement ils adorent se mettre sur leurs fringues des autocollants de centrale syndicales pour soit disant passer inaperçus, inaperçus tu parle !!! Comme si la plupart des manifestants parisiens et de province n’avaient pas appris depuis le temps qu’on les voit nous tabasser et nous réprimer, à les reconnaitre !!! comme si on pouvait pas les reconnaitre ces flics en « civils » avec leurs visages, toujours soupçonneux ,toujours haineux, toujours méprisants

      Comme si nous n’avions pas appris a les reconnaitre de par leurs attitudes arrogantes, leur morgue et leur manières de marcher et de se déplacer si stéréotypées, comme si nous ne savions pas non plus qu’ils se fournissent en autocollants syndicaux chez les S.O de certaines de centrales syndicales collabos, qui leur en fournissent par paquets entiers ,des S.O syndicaux qui du reste ,collaborent souvent ouvertement avec eux, directement par talkies walkies branchés sur les fréquences radios des « civils », ces S.O de collabos , pour ne citer que quelques exemples, comme ceux de la Fidl de l’Unef ou de l’Unl (souvent recrutés dans des boites de vigiles et payés environ 150 euros la manif), pour ce qui est des manifs lycéennes parisiennes

      Messieurs-dames les « journalistes » du Monde, mais aussi tout vos confrères de la majorité de la « presse » et des médias français en général , on vous conseille de retourner vite fait , quitte a ce qu’on vous raccompagne nous-mêmes a coup de pieds dans le cul et par vos oreilles, , dans vos « écoles » de ‘journalisme » et pourquoi tant de colère de notre part envers vous , tout simplement histoire que vous réappreniez vite fait, le vrai sens du mot journalisme ,histoire que vous vous rappeliez vite fait le vrai sens du mot Déontologie , histoire de vous rappeler qu’a chaque manifestation qui se passe en province comme a Paris, que vous arrêtiez de nous salir et de nous saboter nos luttes , en vous faisant dicter vos « articles » par fax ou par téléphone, directement et en direct des services de « communication » des préfectures de police

      Non « camarade journaliste » derrière ta carte de presse ne se cache pas celle un travailleur encore moins celle d’un journaliste, mais bien celle d’un Collabo

      Des individuEs

    • samedi 9 mai 2009 à 02h09, par un-e anonyme

      quelques dizaines bobards oui

      • samedi 9 mai 2009 à 02h12, par un-e anonyme

        et voila le genre de matraques dont son équipés les « civils » parisiens

        c’est des ressorts metaliques qui s’emboitent les un dans les autres et qui peuvent vous casser un bras ou une jambe et mêm si c’est utilisè par un cinglè vous tuer

        http://img9.imageshack.us/my.php?image=batonsht.gif

        • samedi 9 mai 2009 à 10h54, par JBB

          @ Des individuEs : joli texte.

          Et tout d’accord sur la question des SO syndicaux : à force de collaborer avec les flics et de se croire tout permis, ils ont fini par devenir de parfaits supplétifs des forces de l’ordre. Ceux de la CGT, par exemple, ont tout de bourrins abrutis soucieux de cogner au plus vite.

          @ : ouais, ça m’a toujours méchamment calmé de les voir débarquer de nulle part (c’est le but, d’ailleurs, hein…), faisant sortir leur matraque en un claquement de main et cinglant violemment l’air avec. J’ai jamais eu cet honneur, mais j’imagine volontiers



  • « Aide la police, lance leur des canettes »....

    see ya !

    Voir en ligne : kprodukt, blog actif et militant enfin quand j’ ai le temps(?)

    • Je ne sais pas où tu l’as dégotté, mais celui-là est très classe.

      Ça donnerait presqu’envie de s’engager, tiens…

      • Une grosse manifestation, cinquante mille ? Cent mille ? Je ne sais plus, c’était en... 1970 ou 1971. Pour les Espagnols menacés d’exécution par le défenseur de la chrétienté, Francisco Franco.
        Nous arrivons sur les quais de la Seine dans les « beaux » quartiers. Pénombre. Entre chiens et loups. A moins de cent mètres de nous, des rangées de corbeaux casqués, des fusils lance-grenades pointés, des boucliers... Deux ou trois manifestants sortent de nos rangs ; ils nous ressemblent, cheveux longs, treillis kaki, jeans, Clarks aux pieds (ah ! les Clarks.) De leurs musettes, ils sortent cailloux, boulons, et un cocktail Molotov. Ca vole vers les CRS. Ceux-ci font semblant de n’être pas contents et se ruent en avant en beuglant. Les lignes de CRS s’ouvrent pour avaler les deux ou trois compères aux cheveux longs. Ce jour-là, j’étais encore jeune, je courais vite. Très vite. Ils ne m’ont pas eu. Un de mes copains a eu une fracture de la face, un traumatisme crânien. Une de mes copines, malgré les bleus au visage et ses doigts tuméfiés par les coups de matraque a quand même réussi à plaire aux CRS et aux civils qui l’ont embarquée : Elle a été abondamment pelotée.
        Les flics se suivent et se ressemblent.



  • J’ai aussi repéré des flics en civils dès le départ de la manif (ils n’avaient même pris la précaution de mettre l’autocollant du Parti de Gauche « casse toi pauv’con » que portaient certainement 150 000 des 160 000 manifestants ce qui aurait permis de mieux passer inaperçu).
    ILs sont en effet facile à repérer : un groupe de 7 ou 8 hommes (jamais de femmes, barbouze c’est pas un métier de gonzesse je suppose...) qui montrent in fine un net détachement et une gêne certaine d’être parmis tous ces gauchos et cocos qu’ils ont l’habitude de tabasser au sol, des conversations fachos qu’ils n’ont même pas la prudence de cacher, etc....
    Je me suis amusé à les pister de loins jusqu’à la findu cortège : ils ont été se « planquer » derrière la caserne Morland dans le 4e pour se préparer à des provocs à la Bastille.

    On m’a dit aussi que les flics étaient dans le métros pour obliger tous les manifestants à retirer tous leurs badges en sortie de manifs (consigne je suppose à cause du casse-toi pauv’con qui devait leur donner des poussées d’urticaire..).

    Avec Sarko on va droit vers un régime fachiste voir pétainiste...

    • « ILs sont en effet facile à repérer »

      C’est l’avantage : pour des gens censés se fondre dans la foule, ils sont bine peu discrets. Surtout que, comme tu le soulignes, il reste en groupe, sans doute par peur de se perdre… Et qu’un goupe d’hommes aux cheveux ras, se tenant presque par la main et regardant de toute part avec un brin d’inquiétude, ne passe pas tellement inaperçu.

      « Avec Sarko on va droit vers un régime fachiste voir pétainiste.. »

      Ce qui est sûr, c’est qu’on va pas vers le soleil ni une aube radieuse…



  • Il faudrait que les francais viennent faire quelques 1er mai berlinois et autres manifestations (cela leur apprendrais la solidarité face à la violence policiere)... Ici les flics en civils se promenent rarement dans les manifs... seulement habillé en robocop... Meme dans cet attirail, il y a eu entre 280 et 440 flics de blesses, pour plus de 5000 present...
    Quelques photos du 1er mai : http://www.flickr.com/photos/pm_cheung/

    Ici pas de quartier pour les flics et les fachos...
    oliv

    • Clair que nous aurions beaucoup à apprendre des Allemands, côté radicalité et absence de concessions face aux forces de l’ordre. Et les Berlinois ont été sacrément impressionnants le 1er mai (classe, les photos, d’ailleurs). Après, on me murmure dans l’oreillette qu’eux-mêmes sont assez fans de la façon dont cela peut péter, un peu partout et sans organisation particulière, en France en ce moment. Faudrait conjuguer nos deux méthodes, leur solidarité et organisation et notre spontanéité.



  • les provoacations policières sont aussi vieilles que l’existence d’organisations cherchant à renverser l’ordre établi.

    Il arrive que cela tourne au désastre pour le pouvoir en place : un exemple ancien c’est passé en russie tsariste où le provacateur Gapone, par la manifestation qu’il déclenche en janvier 2005 marque le début de la révolution de 1905.

    Gapone était un provacateur de l’Okhrana ( la police politique tsariste ) et, découvert, fut assassiné par un socialiste révolutionnaire ( c’était une époque d’une autre violence , des deux côtés ! )



  • IL faut plus de flics infiltrés dans les manifs. Double avantage : avec de la chance, il se feront taper dessus par les collègues, ensuite pendant « leur manif », j’irai voir leur femme.



  • Ah ça y est j’ai enfin compris la différence de chiffrage du nombre de manifestants par la police et par les syndicats : c’est que les policiers ne comptent pas leurs collègues de la sécurisation et de l’ordre public....



  • est de faire attention aux postures qu’ils prennent debout à l’arrêt : les jambes légèrement écartées, les pieds à l’aplomb des épaules. Ça permet de rester debout pendant un petit bout de temps sans ressentir trop de lassitude. Et surtout, ne pas s’adosser, ni s’accouder, ni alterner la reprise de son poids d’une jambe à l’autre. On doit leur apprendre ça à l’E.N.P. et puis ça fait viril.

    C’est infaillible ! ayant fait des manifs dans des villes où je ne connaissais aucune tête, je suis parvenu à reconnaître les infiltrés les doigts dans le nez (confirmé ensuite par des militants du coin). Même les flics qui manifestent gardent le réflexe.

    Bon après le hic c’est que le truc est aussi utilisé dans d’autres professions, et que je l’utilise désormais moi-même, ainsi que des poteaux quand on est contraints de poireauter debout. Il faut ensuite croiser les indices : oreillettes, talkie qui dépasse de la poche...



  • vendredi 15 mai 2009 à 22h26, par serge

    1100 flics pour 1000 manifestants.

    fallait pas approcher le prince consort.

    Voir en ligne : photo à voir ici

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