mardi 23 décembre 2008
Littérature
posté à 11h16, par
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Ceux que la sociologie déprime ou que la psychologie débecte s’abstiendront de lire L’éloge de la fuite, d’Henri Laborit. Les autres, prêts à accepter de connaitre « l’ennemi » – la domination sociale rampante et omniprésente - afin d’y être un peu moins soumis, trouveront ici leur bonheur. Car avec ce livre, Laborit apporte une nouvelle grille de lecture des comportements humains. Salutaire.
Dialogue d’Henri Laborit dans Mon oncle d’Amérique, d’Alain Resnais, film que ses théories ont inspiré et dans lequel il jouait son propre rôle.
Le système nerveux. Cette chose commune à tous les animaux, leur permettant - avant tout - de survivre. Et qui, si on suit la théorie scientifique de L’éloge de la fuite, nous guide inconsciemment dans chacune de nos actions. Rend possible toutes les stratégies de domination, matrice essentielle de compréhension de notre organisation économique et sociale, du système politique et de la société de consommation.1
Le système nerveux, base d’une domination omniprésente
Chirurgien, biologiste, spécialiste du système nerveux, inventeur de drogues psychotropes, philosophe « vulgarisateur » des neurosciences… Multidisciplinaire, Henri Laborit a su montrer une rare capacité d’extrapolation de sa formation scientifique2 afin de faire émerger une matrice de compréhension des comportements animaux et humains plus performante. Il fut le premier à exprimer l’idée que le système nerveux peut être responsable de tous nos actes, mais aussi, partant, du système de domination sociale. Et à construire toute une philosophie autour, faisant ainsi des liens uniques entre biologie animale et organisation sociale.
Dès le début de L’Eloge de la fuite, Laborit tape un grand coup en s’acharnant à détruire toute idée d’amour (déjà bien écornée par les déterminismes sociologiques et psychologiques) :
« Il [le mot « amour »] donne bonne conscience, sans gros efforts, ni gros risques, à tout l’inconscient biologique. Il déculpabilise, car pour que les groupes sociaux survivent, c’est-à-dire maintiennent leur structure hiérarchique, les règles de la dominance, il faut que les motivations profondes de tous les actes humains soient ignorées. Leur connaissance, leur mise à nu, conduirait à la révolte des dominés, à la contestation des structures hiérarchiques. »
Puis il s’intéresse à l’homme et à son rapport a la mort, considérée comme le plus grand des facteurs de créativité :
« Même en écarquillant les yeux, l’homme ne voit rien. Il tâtonne en trébuchant sur la route obscure de la vie, dont il ne sait ni d’où elle vient, ni où elle va. Il est aussi angoissé qu’un enfant enfermé dans le noir. C’est la raison du succès à travers les âges des religions, des mythes, des horoscopes, des rebouteux, des prophètes, des voyants extralucides, de la magie et de la science d’aujourd’hui. Grâce à ce bric-à-brac ésotérique, l’homme peut agir. Du moins il ne demande qu’à le croire pour soulager son angoisse. Mais, dès sa naissance, la mort lui passe les menottes aux poignets. C’est parce qu’il le sait, tout en faisant l’impossible pour ne pas y penser, qu’il est habituel de considérer que lorsque des primates ont enterré leurs morts en mettant autour d’eux leurs objets familiers pour calmer leur angoisse, dès ce moment, ces primates méritent d’être appelés des Hommes. »
Il développe l’idée du plaisir comme recherche fondamentale de l’être humain, contrecarrée par la tradition judéo-chrétienne au profit, une fois de plus, du système de dominance :
« Toute une idéologie de la souffrance est ainsi née au cours des siècles, qui a permis aux dominants de s’abreuver aux sources du plaisir en persuadant les dominés qu’ils avaient bien de la chance dans leur souffrance car elle leur serait remboursée au centuple dans l’autre monde. »
Et ce lavage de cerveau touche également l’idée du travail :
« On aurait pu espérer que, libérés de la famine et de la pénurie, les peuples industrialisés retrouveraient l’angoisse existentielle, non pas celle du lendemain, mais celle résultant de l’interrogation concernant la condition humaine. On aurait pu espérer que celle résultant du temps libre, autorisé par l’automation, au lieu d’être utilisé à faire un peu plus de marchandises, ce qui n’aboutit qu’à mieux cristalliser les dominances, serait abandonné à l’individu pour s’évader de sa spécialisation technique et professionnelle. En réalité, il est utilisé pour faire un recyclage au sein de cette technicité en faisant miroiter à ses yeux, par l’intermédiaire de cet accroissement de connaissances techniques et de leur mise à jour, une facilitation de son ascension hiérarchique, une promotion sociale. Ou bien on lui promet une civilisation de loisirs. Pour qu’il ne puisse s’intéresser à l’établissement des structures sociales, ce qui pourrait le conduire à en discuter le mécanisme et la validité, donc à remettre en cause l’existence de ces structures, tous ceux qui en bénéficient aujourd’hui s’efforcent de mettre à la disposition du plus grand nombre des divertissements anodins, exprimant eux-mêmes l’idéologie dominante, marchandise conforme et qui rapporte. »
La vision de Laborit englobe ainsi tous les domaines de la vie quotidienne, avec une rare acuité. Mais c’est quand il évoque les stratégies de domination que le scientifique se révèle le plus percutant.
Rappelons d’abord que le système nerveux permet la conservation du corps et de l’esprit de l’être vivant. Face à chaque situation, c’est lui qui nous dicte la conduite à tenir et enregistre inconsciemment l’effet positif ou négatif de la réponse apportée, grâce à sa capacité de mémorisation. Il nous pousse ainsi à toujours rechercher le plaisir ou, du moins, le minimum de déplaisir.
Une philosophie de l’action
Selon Laborit, face à une situation de tension, il existe trois possibilités.
× L’homme réagit, il « combat », et le résultat est positif. Il a su faire cesser le stress, mais est rentré dans le jeu de domination. « Jeu » qui génère constamment davantage d’angoisse, afin de conserver ou d’améliorer sa place sur l’échelle hiérarchique, incarnée par la société de consommation.
× L’homme réagit, mais le résultat est négatif. Dans ce cas le système nerveux risque, par la suite, d’inhiber l’action, d’empêcher l’individu d’agir, ce qui est la situation qui génère le plus de tension, de stress et d’angoisse.
× Ultime option, la fuite. Celle-ci s’opère grâce à la mémoire, qui « apporte de l’information a la matière », c’est-à-dire qui permet d’imaginer. L’homme évite ainsi de rentrer dans le jeu des « dominances », se préserve et construit en même temps quelque chose de typiquement humain, de totalement personnel, en « fuyant » dans l’imaginaire.
Pour Laborit, c’est là le seul palliatif acceptable et utile. Il place ainsi la création au sommet de tout, et en fait le principe le plus important qui soit, le seul qui nous permette d’avoir une chance d’évoluer dans un sens intéressant.
Problème : même dans l’imaginaire, l’homme n’est pas vraiment responsable de ce qu’il fait, puisqu’il reste guidé par le système nerveux. En revanche – et c’est tout le sens du combat du scientifique – le fait d’en être conscient représente le premier pas vers un début de « libération ».
Une profonde philosophie politique.
La facette politique ? Elle s’affirme tout d’abord avec la critique des deux systèmes des années 1970, les ogres capitalistes face aux grand méchants Loups soviétiques. Les premiers ont l’argent et l’accumulation de biens matériels pour matrice principale du système de dominance ; les seconds ont vidé la société de cette dimension pour ne conserver qu’un système de domination hiérarchique d’autant plus fort. De manière scientifique, Laborit éclaire ainsi sous le jour de la domination frénétique des uns sur les autres les systèmes politiques et économiques de son temps :
« Les sociétés libérales ont réussi à convaincre l’individu que la liberté se trouvait dans l’obéissance aux règles des hiérarchies du moment et dans l’institutionnalisation des règles qu’il faut observer pour s’élever dans ces hiérarchies. Les pays socialistes ont réussi à convaincre l’individu que lorsque la propriété privée des moyens de production et d’échanges était supprimée, libéré de l’aliénation de sa force de travail au capital, il devenait libre, alors qu’il reste tout autant emprisonné dans un système hiérarchique de dominance. »
Mais plus que sa critique du système soviétique, c’est lorsqu’il parle de la société capitaliste, de celle qui pousse sans cesse à la consommation, que Laborit touche au point sensible. Parce qu’il décrit un système de domination auquel personne ne peut échapper. Encore moins au niveau individuel : on ne fuit pas son propre système nerveux… On apprend à vivre avec, à la rigueur : ceux qui sont en bas de l’échelle gardent l’espoir de monter ou exercent leur domination dans d’autres domaines que le professionnel, en famille ou au café du coin, s’arrangeant avec la réalité pour qu’elle ne leur fasse pas trop mal à la tête.
La grande imposture, c’est d’avoir réussi à suffisamment laver les cerveaux pour rendre les hommes complices et acteurs de leur propre domination. D’abord en leur crevant les yeux, pour qu’ils ne puisse plus la voir. Puis, lorsqu’elle est trop évidente, en leur apprenant à la désirer et en leur faisant croire qu’ils ont intérêt à jouer le jeu. En leur figurant - surtout - que l’accumulation de biens matériels peut être suffisante pour calmer sa frustration. Jusqu’à l’organisation des loisirs - enfin - pour éviter que les hommes ne se posent trop de questions « existentielles ».
Mais, à ce jeu, chacun est perdant. Même ceux qui sont en haut de l’échelle ne vivent plus qu’en fonction de cela. Peut-on encore appeler ça « vivre » ?
La matrice est donc cette accumulation de biens matériels, avec tout ce qui va avec (obsolescence programmée, pollution, abrutissement des masses…). Pour remplacer la guerre de chacun contre tous. Parce que c’est censé être mieux que de « vivre comme des bêtes ». Parce que ça permet aux hommes d’oublier qu’ils restent soumis, comme tous les animaux, aux pulsions d’un système nerveux les faisant rentrer dans les échelles de domination. Tout juste : le lieu du combat a été déplacé. Sans que ça ne change rien au fond.
Ainsi, même dans la contestation, l’homme se bat toujours pour ses propres intérêts :
« Croire que l’on s’est débarrassé de l’individualisme bourgeois parce que l’on s’exprime à l’ombre protectrice des classes sociales et de leurs luttes, que l’on semble agir contre le profit, l’exploitation de l’homme par l’homme, les puissances d’argent, les pouvoirs établis, c’est faire preuve d’une parfaite ignorance de ce qui motive, dirige, oriente les actions humaines et avant tout de ce qui motive, dirige et oriente nos propres jugements, nos propres actions. »
Si la défense de leurs intérêts est flagrante chez certains dominants – d’ailleurs parfois assumée3 - , c’est moins le cas lorsqu’elles se cachent sous le fard des bons sentiments et du bien collectif, surtout quand cette culture de la « contestation » est avalisée par le système en place. Ainsi : « En pays capitalistes (…), le système, cimenté par la puissance adhésive de la marchandise, accepte, pourvu qu’elle se vende, toute idée, même révolutionnaire. Sa vente ne peut que favoriser la cohésion du système et montrer le libéralisme idéologique de la société qui l’autorise. »
Même l’image des soi-disant héros, martyrs mourant pour une cause, passe à la moulinette de sa grille de lecture « déterministe » (parfois trop, même… c’en devient un peu déprimant…).
A la rigueur, seules quelques tendances libertaires gardent grâce à ses yeux, à la seule condition que l’idée du système à atteindre soit constamment remise en cause à mesure que l’homme avance dans sa direction, et que de nouveaux obstacles imprévus – montrant l’évidente et nécessaire imperfection de tout système se voulant idéal - se dressent sur le chemin infini de la perfectibilité sociale.
Surtout, le seul critère permettant de choisir une idéologie politique selon Laborit est celui de « la defense de la veuve et de l’orphelin » :
« Toute autorité imposée par la force est à combattre. Mais la force, la violence, ne sont pas toujours du côté où l’on croit les voir. La violence institutionnalisée, celle qui prétend s’appuyer sur la volonté du plus grand nombre, plus grand nombre devenu gâteux non sous l’action de la marijuana, mais sous l’intoxication des mass media et des automatismes culturels traînant leur sabre sur le sol poussiéreux de l’histoire, le violence des justes et des bien-pensants, ceux-là même qui envoyèrent le Christ en croix, toujours solidement accrochés à leur temple, leurs décorations et leurs marchandises, la violence qui s’ignore ou se croit justifiée, est fondamentalement contraire à l’évolution de l’espèce. Il faut la combattre et lui pardonner car elle ne sait pas ce qu’elle fait. On ne peut en vouloir à des êtres inconscients, même si leur prétention a quelque chose d’insupportable souvent. Prendre systématiquement le parti du plus faible est une règle qui permet pratiquement de ne jamais rien regretter. Encore faut-il ne pas se tromper dans le diagnostic permettant de savoir qui est le plus faible. (…) Et tout cela n’est valable que si vraiment vous ne pouvez pas vous faire plaisir autrement. Si, en d’autres termes, vous êtes foncièrement masochiste. Sans quoi, la fuite est encore préférable et tout aussi efficace, à condition qu’elle soit dans l’imaginaire. Aucun passeport n’est exigé. »
Pas de solution toute faite ni de Grand soir, donc. Il faut chercher, seulement. Dans une direction peut-être meilleure que les autres, mais sans la considérer comme quoi que ce soit d’absolu…
Attention : cela ne signifie pas qu’il ne faille pas agir. Seulement qu’on ne peut prédire le résultat de l’action avec certitude. « Mais cela veut dire aussi que toute action fondée sur l’utopie a plus de chance de se révéler efficace que la reproduction balistique des comportements anciens. La seule chose dont nous puissions être sûrs, c’est qu’au niveau des sociétés humaines l’évolution existe. »
Une piste pour sortir du marécage déterministe
Clairement, Laborit ne nous épargne pas. Ce réquisitoire implacable, démontrant notre soumission constante aux échelles de domination, peut pousser à la déprime. Pourtant, ce n’est pas du désespoir qui émerge de cette entreprise de destruction systématique, au contraire même. Partant du principe que la politique de l’autruche ne sert pas à grand chose, et considérant que la conscience éclaire, le choc est en fait salvateur :
« En réalité, ce que l’on peut appeler ’liberté’, si vraiment nous tenons à conserver ce terme, c’est l’indépendance très relative que l’homme peut acquérir en découvrant, partiellement et progressivement, les lois du déterminisme universel. Il est alors capable, mais seulement alors, d’imaginer un moyen d’utiliser ces lois au mieux de sa survie, ce qui le fait pénétrer dans un autre déterminisme, d’un autre niveau d’organisation qu’il ignorait encore. »
L’acceptation et la compréhension de ces logiques ne provoquent pas l’inhibition, mais nous renforcent dans une autre dimension inexpliquée, aux ramifications infinies et aux possible impensables, ceux de la « fuite » constructive dans la création.
« L’imaginaire s’apparente ainsi à une contrée d’exil où l’on trouve refuge lorsqu’il est impossible de trouver le bonheur parce que l’action gratifiante en réponse aux pulsions ne peut être satisfaite dans le conformisme socio-culturel. C’est lui qui crée le désir d’un monde qui n’est pas de ce monde. Y pénétrer, c’est ’choisir la meilleure part, celle qui ne sera point enlevée’. Celle où les compétitions hiérarchiques pour l’obtention de la dominance disparaissent, c’est le jardin intérieur que l’on modèle à sa convenance et dans lequel on peut inviter des amis sans leur demander, à l’entrée, de parchemin, de titres ou de passeport. C’est l’Eden, le paradis perdu, où les lys des champs ne filent, ni ne tissent. On peut alors rendre à César ce qui est à César et à l’imaginaire ce qui n’appartient qu’à lui. On regarde, de là, les autres vieillir prématurément, la bouche déformée par le rictus de l’effort compétitif, épuisés par la course au bonheur imposé qu’ils n’atteindront jamais. »
C’est là le seul moyen, finalement, de laisser une empreinte sur la terre. Vivre dans l’esprit des autres. Eviter les logiques de domination et l’angoisse qui en résulte. Avancer. Faire quelque chose d’utile de sa vie.
« La seule façon que nous ayons de survivre, de ne pas mourir, c’est à l’évidence de nous incruster dans les autres et, pour les autres, la seule façon de survivre c’est de s’incruster en nous. Mais cette incrustation n’est pas celle de l’image tronquée qu’un individu peut fournir de lui-même, toujours passagère et fugitive, mais celle des concepts qu’il a pu engendrer. »
Reste une question : pourquoi avoir si peu entendu parler de ce livre fondamental ? Simple : tous ceux qui détiennent du poiuvoir au sein de la pyramide sociale n’ont aucun intérêt à ce que ces idées subversives4 ne se transmettent trop.
« Ceux qui profitent de cette ignorance, sous tous les régimes, ne sont pas prêts à permettre la diffusion de cette connaissance. Surtout que le déficit informationnel, l’ignorance, sont facteurs d’angoisse et que ceux qui en souffrent sont plus tentés de faire confiance à ceux qui disent qu’ils savent, se prétendent compétents, et les paternalisent, que de faire eux-mêmes l’effort de longue haleine de s’informer. »
Le seul moyen de sortir de ce bourbier serait donc de « réinventer les relations interindividuelles », au niveau mondial si possible. Sinon, ne reste que la fuite dans l’imaginaire…
« C’est le propre de la condition humaine et c’est l’éloge de la fuite, non en arrière mais en avant, que je suis en train de faire. C’est l’éloge de l’imaginaire, d’un imaginaire jamais actualisé et jamais satisfaisant. C’est la Révolution permanente, mais sans but objectif, ayant compris des mécanismes et sachant utiliser des moyens sans cesse perfectionnés et plus efficaces. Sachant utiliser des lois structurales sans jamais accepter une structure fermée, un but à atteindre. »
1 Nul besoin - n’est-ce pas - d’évoquer ici Bourdieu. Vous êtes lecteurs trop cultivés pour un si évident rappel…
2 « Il y a bien Edgar Morin, Michel Serres ou d’autres scientifiques plus engagés dans la société civile ou dans la reliance disciplinaire, au-delà de la spécialisation, mais tous restent dans un humanisme bien plus classique. Penser en laboratoire et ne pas étendre à la société et à la possibilité générale d’une prise de conscience de l’homme sur son fonctionnement nerveux ou cérébral : comme s’il y avait trop d’intérêt au fond à ce que cet être humain reste prisonnier de ses habitus comportementales », souligne ainsi un certain Guillaume Bryon, sur le site Culturopoing.
3 Ainsi du milliardaire américain Warren Buffett affirmant : « La lutte des classes existe, et c’est la mienne qui est en train de la remporter. »
4 Comme toute théorie scientifique tendant à éclairer et remettre en cause le système de domination existant. Comme toute philosophie politique allant dans ce même sens. Evidemment, une théorie qui mêle les deux…