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mercredi 26 juin 2013

Médias

posté à 19h23, par Olivier Cyran
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Daniel Mermet ou les délices de « l’autogestion joyeuse »

Ce n’est jamais un plaisir de « tirer » sur son propre camp. Mais quand l’une des personnalités les plus influentes de l’audiovisuel « de gauche » adopte au quotidien des techniques de management dignes du patronat néolibéral le plus décomplexé, difficile de détourner les yeux. Enquête sur l’animateur un brin schizophrénique de « Là-bas si j’y suis », l’émission culte de France Inter.

Après Jacques Chancel l’année dernière, c’est Daniel Mermet qui vient de recevoir le Grand Prix de la SCAM (Société civile des auteurs multimédias) pour « l’ensemble de son œuvre ». Décernée le 21 juin dernier, cette gratification récompense un journaliste hétérodoxe de 71 ans qui a hissé le reportage radiophonique au rang d’art sonore et battu le pavé des luttes sociales en France et à l’étranger depuis un quart de siècle. Elle distingue aussi l’émission qu’il produit et anime chaque jour sur France Inter, « Là-bas si j’y suis », l’un des rares espaces dans l’empire audiovisuel français à faire écho aux luttes sociales et aux pensées dissidentes. Pour tout ce que la « gauche de gauche » compte en éditeurs, auteurs, artistes ou chercheurs ignorés par les grands médias, « Là-bas si j’y suis » (LBSJS pour les intimes) représente un refuge intellectuel en même temps qu’une fantastique aubaine promotionnelle : il n’y a guère que « chez Mermet » qu’ils peuvent accéder à un public de 610 000 auditeurs en moyenne (chiffres Médiamétrie 2012), réputés fidèles et réceptifs. Mais la remise du hochet de la SCAM – lesté tout de même d’un chèque de 7 000 euros – au baryton de la résistance FM fournit aussi l’occasion d’éclairer une facette plus méconnue du personnage : les pratiques managériales pas toujours très scrupuleuses dont il use avec les plus précaires de ses collaborateurs. L’heure étant venue d’honorer « toute son œuvre », arrêtons-nous un instant sur cette œuvre-là.

L’information ne s’est pas ébruitée hors des couloirs de Radio France, mais LBSJS peut se targuer d’être l’une des très rares émissions du service public où les souffrances au travail ont donné lieu à une enquête interne. C’était le 17 janvier 2012. Ce jour-là, alertés sur le cas de deux reporters à bout de nerfs récemment jetés à la porte par Daniel Mermet, les syndicats de Radio France (Sud, CGT, CFDT, FO, SNJ, CFTC) votent à l’unanimité l’ouverture d’une audition des membres de l’équipe de LBSJS devant le Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). Panique dans les murs étroits du bureau 528, où le maître des lieux tente en urgence de parer au déballage qui s’annonce : envoi de SMS aux syndicalistes, promesses de révélations compromettantes sur les deux importuns qui ont osé, selon leurs termes, «  briser la loi du silence », refus outragé de répondre au syndicat Sud, qui lui a fait parvenir un questionnaire précis sur les contrats, les heures de travail et les procédures d’embauche à LBSJS. Se peut-il que la bonne voix chaude qui défend les opprimés tous les après-midi à 15 heures soit citée à comparaitre devant les élus du personnel comme le serait un patron voyou dans quelque joyeuse république bolivarienne ? Chez Sud, qui mène la fronde, on ne lâche rien : la saisie du CHSCT, c’est l’occasion tant attendue de mettre enfin sur la place publique le «  comportement de petit tyran, les insultes et les méthodes de Daniel Mermet », se réjouit un permanent du syndicat.

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Dessin de Bench

« La plus ubuesque des impostures  »

Les deux témoignages à l’origine de l’enquête ne surprennent pas les syndicalistes ni les habitués de la maison, mais, pour un auditeur confiant dans la soif de justice sociale qui paraît animer le producteur de « Là-bas si j’y suis », ils ont de quoi faire dresser les cheveux sur la tête. Dans sa lettre aux syndicats, Benjamin Fernandez, l’un des deux lanceurs d’alerte, évoque par exemple « la plus crapuleuse des entreprises d’exploitation et la plus ubuesque des impostures qu’il [lui] ait été donné d’expérimenter dans un environnement professionnel ».

Journaliste et enseignant, Fernandez travaillait comme professeur de philosophie dans un lycée français de New York lorsque Daniel Mermet, qui l’avait préalablement sollicité pour un reportage à Haïti, lui proposa de rejoindre son équipe à Paris. On l’affecterait pendant quatre mois à des préparations de dossiers, après quoi on lui donnerait les coudées franches pour réaliser ses propres reportages. Aux dires de Fernandez, la promesse d’une rémunération de « 1 800 euros nets pendant six mois » – seuil à partir duquel il pourrait prétendre au gros lot des Assedic du spectacle – faisait partie des verroteries que le producteur lui fit tinter aux oreilles. Devenir reporter à « Là-bas si j’y suis » ? Proposition irrésistible ! Fernandez demande toutefois une clarification : journaliste de presse écrite, c’est un néophyte en reportage radio. « Cela s’apprend », le rassure Mermet. Confiant, il se jette à l’eau. Démissionne de son lycée, s’installe dans une soupente à Paris. À deux reprises durant l’été il rencontre son employeur, pour convenir avec lui des sujets à préparer et obtenir des précisions sur son contrat. « Nous verrons pour ça, ne t’inquiète pas », élude le recruteur. À la rentrée de septembre 20111, le jeune rapatrié frappe gaiement à la porte du bureau 528. À partir de là, Mermet montre un visage moins amical. « Quel contrat ? Ici les journalistes sont payés au résultat », lui annonce-t-il. Fernandez ne touchera que les deux tiers du cachet promis et sur une durée de trois mois seulement. En fait, à l’issue de cette période, il ne sera payé et déclaré que pour un mois et demi. Logique, puisque l’un de ses reportages, pourtant commandé, approuvé et validé par le chef, est passé à la trappe sans la moindre explication, hormis celle-là : « Oui, il est bien, mais je ne suis pas obligé de le diffuser. » Pas diffusé, pas payé, c’est le dicton de la maison.

Le salaire de la peur

À la difficulté de joindre les deux bouts s’ajoutent les délices de « l’autogestion joyeuse », comme l’appelle Mermet devant ses admirateurs : la panoplie des petites amabilités managériales destinées à faire comprendre à l’employé que sa condition le situe quelque part entre le vermisseau à tête plate et le gastéropode sans coquille. « Trois mois de laminage psychologique durant lesquelles il m’ignore impérieusement, regarde avec dédain tous les travaux que je lui propose, rejette avec mépris tous mes sujets, raconte Fernandez. Les séances d’écoute comme de proposition de sujets sont des rituels d’humiliation bien rodés qui concernent tous les reporters : Daniel Mermet écoute distraitement, griffonne sur un papier, soupire, maugrée, peste, fait des remarques désobligeantes, puis renvoie le reporter tourner de nouvelles séquences. Je verrai de nombreuses fois les reporters humiliés et même une collaboratrice fondre en larmes. “Il faut qu’ils en chient, les mener à la baguette”, c’est le credo de direction de son équipe. » Fernandez s’accroche en s’efforçant de ne pas courber l’échine, mais l’exercice se révèle par trop acrobatique. « Cela ne fonctionnera pas, tu dois commencer à chercher autre chose », lui glisse le producteur après l’émission en direct de la Fête de l’Humanité, entre deux verres de rouge et les accolades fraternelles échangées avec ses fans. Deux mois plus tard, ce sera la porte2. « Le feeling n’est pas passé », expliquera le boss en guise de motif de renvoi.

« Daniel Mermet procède en marge de tout droit du travail, en jouant sur l’affectif et sur son image de journaliste engagé à l’inflexible droiture, conclut le reporter dans son courrier aux syndicats. Nul besoin d’être un spécialiste clinicien pour reconnaître chez cet homme une pathologie communément répandue chez les aspirants au pouvoir : les pervers narcissiques jouissent de la séduction qu’ils exercent et de la domination qu’ils infligent, une autre manière d’éprouver du plaisir. Le problème se pose véritablement quand ce complexe est érigé en système de management et s’épanouit sous les oripeaux de la droiture éthique et de l’humanisme flamboyant. Les auditeurs qui, fidèles au credo de l’émission, honnissent les mythologies mystificatrices et les machines de soumission, en tireront, comme moi, et comme les syndicats de Radio France, les justes conclusions. »

Le second témoignage émane de Julien Brygo, un journaliste qui a travaillé un an et demi à LBSJS et réalisé quelques-uns des reportages les plus marquants de la saison 2010-2011 (le voyage de presse à l’usine de Bolloré, les toilettes du palace parisien le Bristol, la réquisition par l’armée des raffineurs grévistes de Grandpuits…). « Quand on arrive chez Mermet, il faut d’abord accepter d’être considéré comme un nouveau-né, ou une sorte de stagiaire privilégié qui doit s’estimer extrêmement chanceux qu’on le regarde et qu’on écoute ses sons. On nous présente l’accession au statut de reporter permanent comme une mission divine parsemée d’embûches, un long chemin censé acter l’entrée dans une “vraie famille”, pendant lequel le reporter doit se donner à fond, prouver qu’il est compatible avec les humeurs du chef et qu’il est bien digne de devenir l’un de ses “petits”. J’ai accepté de ne pas compter mes heures de travail, de travailler chaque jour au bureau et chez moi, de cesser les piges que je faisais ailleurs et d’encaisser les joutes verbales de Mermet. Quand on cherche à pratiquer un journalisme offensif de ce niveau-là, on se persuade que le jeu en vaut la chandelle. » Brygo paie de sa personne. Après avoir travaillé six mois gratuitement, le temps de se former aux exigences spécifiques de l’émission, il accède au « tarif débutant » à la rentrée 2010 (638 euros nets par reportage), avant de goûter au traitement mirobolant des « confirmés » (927 euros nets par reportage, assortis d’un rabais de 50 % sur le second volet d’un reportage en deux parties).

Crime de haute trahison

Brygo va tenter à son tour de décrocher la carotte de l’intermittence du spectacle, agitée sous le nez de chaque nouveau reporter. Mais dix-huit mois de bons et loyaux services et dix reportages diffusés ne lui suffiront pas pour atteindre le seuil fatidique des 507 heures en huit mois. Car le système est d’une pingrerie savamment étudiée. Chez Mermet comme ailleurs dans la maison ronde, le temps de travail est pré-quantifié à 42 heures par reportage diffusé, une plaisanterie quand on sait que l’enquête, la prise de son et le montage prennent au moins trois fois plus de temps. La législation a beau retenir le temps de travail comme critère suprême de la rémunération, le héraut des droits des travailleurs impose à son personnel de ramer sans compter ses heures. Mais Brygo « ne moufte pas ». Malgré le rachitisme de la paie et un climat irrespirable, il ne demande pas mieux que de se « donner à fond » et à temps plein.

Sa motivation paraît porter ses fruits, jusqu’à ce fameux reportage sur les forçats du prospectus. Le sujet consistait à suivre des personnes âgées qui arrondissent leur maigre retraite en distribuant des tracts publicitaires. Dans le cadre de son enquête, Brygo s’invite dans le bureau du président d’Adrexo, l’un des gros de ce marché. Le patron juge-t-il normal de faire courir des précaires du troisième âge pour pas plus de trois ou quatre cents euros par mois, quand lui-même se verse royalement un salaire de… combien, au fait ? À cette question, le patron se rebiffe : « Mon salaire n’est pas le sujet, je ne vous demande pas quel est votre salaire à vous ! » « Mais je peux vous le dire, rétorque le journaliste du tac au tac, je gagne entre 800 et 850 euros par mois. »

En règle générale, Daniel Mermet écoute intégralement chaque sujet avant sa diffusion. Mais l’interview du patron d’Adrexo a été ajoutée sur le tard, de sorte qu’elle a échappé au contrôle préalable de l’animateur. Lequel s’étrangle en découvrant la séquence en direct. À LBSJS, la question des rémunérations est un sujet tabou qui ne doit jamais sortir du bureau 528. L’évoquer dans le cadre d’un reportage, fût-ce à brûle-pourpoint et dans le seul but d’obtenir l’information recherchée3, c’est se rendre coupable de haute trahison. Les équipiers de LBSJS pressentent l’orage qui va éclater lorsqu’à l’issue du sujet, juste avant de lancer le générique de fin, Mermet prend soin de rectifier à l’antenne : « Julien Brygo a déclaré qu’il gagnait 850 euros par mois ; c’était bien avant de rejoindre l’émission “Là-bas si j’y suis”, où tout le monde est grassement payé ! » C’est dit sur le ton de la plaisanterie, mais le taulier ne rigole pas du tout.

« On voit bien les œufs cassés, mais où est l’omelette ? »

Dans les jours qui suivent, Brygo mesure ce qu’il en coûte d’écorner le mythe d’un Mermet follement épris de justice sociale. « Il m’a dit : “C’est inadmissible d’avoir dit dans ton reportage que tu gagnais 850 euros par mois ici.” Il s’est plaint aussi d’avoir reçu plusieurs mails lui reprochant de ne pas bien payer ses reporters, racontera le journaliste. Aux yeux de Mermet, j’ai “fait du chantage sur mes cachets”. Il m’a accusé de vouloir “prendre le pouvoir” et de “saboter” l’émission, alors que je ne faisais que mon boulot. Et pour cause : j’avais accepté dès le début le traitement social réservé aux pigistes. Je suis tombé des nues, je ne m’attendais pas du tout à être conspué de la sorte. »

Dans le long témoignage qu’il livre aux syndicats de Radio France, Brygo relate en détail les charmes de la vie de reporter à LBSJS : le « tarif débutant », le « pas diffusé, pas payé (même si commandé) », les cachets au rabais et à la tête du client, l’ambiance à couper au couteau, l’habile division de l’équipe entre techniciens dotés d’un contrat fixe et reporters anxieux du lendemain, les pratiques de « harcèlement moral », les encouragements à la courtisanerie et à la délation, le rôle de contremaitre dévolu au réalisateur (« auquel le producteur a malicieusement délégué le paiement des piges »), l’obligation de postuler au statut d’intermittent, le refus de décompter les heures de boulot ou de prendre en compte le travail dominical, etc. Le lecteur en sort étourdi.

« L’une des questions qui revient le plus souvent, quand on expose la réalité sociale de cette émission, c’est : “Si Mermet méprise ses travailleurs, les divise et les interchange sans aucun scrupule, comment faites-vous pour supporter l’énorme contradiction avec ce qu’il dit tous les jours au micro ?”, observe Julien Brygo. Ce qui fait tenir ce système, c’est l’idée selon laquelle cette émission est la seule, la meilleure, la plus critique, la plus subversive, la plus exigeante… C’est en vertu de cette rémunération symbolique que les gens tiennent le coup et subissent en silence les accès de colère du patron, ses insultes, ses chantages à la valise ou ses crises existentielles. Quand le calme revient dans le bureau, après s’être défoulé sur ses “petits”, “Daniel” reprend inlassablement le fil de sa grande narration, de tel ou tel reportage mémorable à Sarajevo ou à Kaboul. Il passe sa vie à se raconter, à sublimer son propre récit, pour, toujours, alimenter sa légende, celle du grand résistant, même en face de gens qui connaissent par cœur la moindre de ses anecdotes. N’importe quelle personne qui a une fois posé les pieds dans son bureau se rend compte que seul le maître a droit à la parole et qu’il y règne un silence de mort. Au long des années, il a fragmenté ses équipes en créant des rivalités factices dont il joue constamment (“tu es meilleur qu’elle, c’est toi qui a fait le reportage le plus modeste et génial”) pour consolider son trône et régner en divisant. Il en résulte un esprit de compétition et de soumission qui ne rend pas l’émission meilleure, au contraire. On dit qu’on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs... Chez Mermet, on voit bien les œufs cassés. Mais où est l’omelette ? »

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Pourtant, tout le monde n’est pas maltraité à « Là-bas si j’y suis ». Les reporters permanents, comme Giv Anquetil, Antoine Chao ou Charlotte Perry, disposent de revenus corrects et d’un statut de « lieutenants du bon dieu » qui les met à l’abri des tourments. Mais ce privilège ne va pas sans contreparties, au premier rang desquelles l’obligation de regarder ailleurs quand un collègue se fait démolir. La solidarité des travailleurs, c’est bon pour l’antenne, pas pour le bureau 528. Certains, comme Antoine Chao, donnent des coups de main aux débutants et tentent parfois d’arrondir les angles. Mais, en cas de conflit, il n’y a plus personne. Plus encore que les conduites autoritaires de Mermet, c’est l’incapacité de l’équipe à faire front contre elles et à soutenir les camarades les plus fragilisés qui signe la déroute de l’émission sur le plan de ses principes politiques.

La foudre de Zeus

Là encore, le témoignage de Julien Brygo livre quantité d’anecdotes édifiantes. On n’en mentionnera qu’une seule. Le soir du 30 juin 2011, le jeune journaliste rejoint l’équipe pour dîner dans un restaurant situé à deux pas du domicile du maître, dans la rue Montorgueil, à Paris. Il s’agit de fêter la saison qui s’achève et de commencer déjà à échanger quelques idées pour la rentrée de septembre. Brygo ne se doute pas que la conviviale bombance sera le théâtre de son « lynchage gastronomique ». À peine servie la tête de veau commandée par le patriarche, celui-ci se met à pester contre les « petits bourgeois qui cherchent à saboter l’émission ». L’ambiance tourne au vinaigre, chacun plonge les yeux dans son assiette. À l’heure du digestif, Mermet pointe l’index sur le « saboteur » maintenant identifié. Les accusations se mettent à crépiter, si farfelues qu’elles laissent Brygo littéralement bouche bée. Le producteur lui fait grief notamment d’avoir invité un soir sous son toit plusieurs de ses collègues de travail et d’avoir tenu à cette occasion des propos critiques sur le fonctionnement de l’émission – un crime de lèse-majesté que les sympathiques convives, une fois de retour au turbin, se sont empressés de rapporter au patron, en chargeant la barque au maximum. Les joies de la vie de bureau… Son mojito dressé en l’air tel la foudre de Zeus dans un péplum fauché, Mermet fait gronder le tonnerre de sa voix radiogénique : « Je t’en veux personnellement, Brygo, d’avoir créé ça dans l’équipe, des revendications salariales, alors que les règles sont claires quand tu entres dans la boîte ! C’est tant du cachet et voilà. Moi qui pensais qu’on était en autogestion joyeuse dans cette équipe, je découvre avec ce que tu as fait que tu t’es livré à des jeux de pouvoir pour prendre le pouvoir dans l’émission. Tu pourras dire que t’as travaillé à “Là-bas si j’y suis”, ça fait bien comme carte de visite, hein ? Tu pourras dire que tu t’es payé un patron de gauche, hein ? »4 Abasourdi, Brygo jette un coup d’œil autour de lui, en quête d’un éventuel soutien contre cette éruption de bontés volcaniques. Mais à la table personne ne bronche. « Je démissionne !, explose Daniel Mermet. Ouais, je démissionne, ras-le bol de bosser avec des bourgeois qui ne pensent qu’au fric ! »

S’ensuit une scène proprement biblique où, comme le racontera Brygo, « toute l’équipe s’agglutine autour du patron pour poser sa main sur son avant-bras et le convaincre de “ne pas faire ça”, de “ne pas démissionner, pas à la veille d’une élection présidentielle”. Sur ce, le patron lève le camp et tout le monde s’en va. Chacun prend son petit sac, son petit manteau, son petit casque et me laisse, jetant des regards noirs à mon endroit ou évitant les miens. Je reste là, seul, sur le trottoir, à 3 heures du matin (mon procès aura duré une grosse heure et demie). Tout ce pour quoi j’avais œuvré depuis plusieurs années venait de s’effondrer. Je réalise que ce repas était mon pot de départ ». Pas un camarade ne l’appellera au téléphone pour lui exprimer un quelconque regret ou témoignage de sympathie.

« Il a fallu que je sauve ma peau »

Pour les syndicats de Radio France, les récits de Fernandez et de Brygo ont d’autant plus de valeur qu’ils sont nominatifs. Depuis la tentative de suicide en 2003 d’une assistante de production de LBSJS5, suivie par le témoignage de deux reporters punis pour avoir refusé de signer une pétition écrite par et en soutien de Daniel Mermet6, aucun collaborateur ne s’était jamais manifesté publiquement pour dénoncer ses conditions de travail. Rien n’a jamais filtré dans la presse ou sur Internet, hormis deux ou trois échos dans des médias alternatifs à diffusion restreinte, comme CQFD et Acrimed. L’expression « loi du silence » peut paraître théâtrale, elle correspond pourtant à une réalité largement vécue. Chacun le sait à Radio France, le personnel de LBSJS connaît un « turn over » » digne d’un Taco Bell du Michigan. On a fait le calcul : entre 2010 et aujourd’hui, l’émission « modeste et géniale » a usé quatre réalisateurs, trois assistants réalisateurs, quatre attachés de production, six « chefs du répondeur » (responsables du tri des messages d’auditeurs diffusés au début de l’émission) et huit reporters. Malgré cette rotation endiablée, rares sont les vétérans qui acceptent de témoigner après leur départ.

Ève7 est de ceux-là. Cette ancienne « cheffe du répondeur », poste « le moins considéré de l’émission », dit-elle, était « payée 700 euros par mois pour un travail proche du temps plein mais déclaré comme un mi-temps. Soit 50 euros bruts pour quatre heures travaillées par jour, alors que le travail prenait souvent une à deux heures de plus ». Elle se souvient « d’un climat de travail très lourd, où chacun se méfiait de l’autre et où la règle, c’était le silence ». « Je trouve terrible, ajoute-t-elle, que la seule émission de reportages longs de Radio France soit aussi destructrice, comme si devenir reporter nécessitait de se sacrifier. À Radio France, on conseille souvent aux jeunes de passer par “l’école Mermet” pour devenir reporters. Mes plus proches collègues m’ont quant à eux déconseillé d’essayer, de peur que je ne me fasse “broyer comme les autres”. J’ai préféré quitter l’émission. »

« Il a fallu que je sauve ma peau, raconte Maurane8, une autre ancienne responsable du répondeur. Mon docteur m’a dit : “Soit vous prenez des cachets pour continuer à ce rythme, soit vous arrêtez.” J’ai arrêté. Auparavant, j’ai eu droit à mon lynchage, moi aussi. C’était à propos d’un message que je n’avais pas eu le temps d’intégrer à la liste. Mermet arrive toujours à la dernière minute et il faut que tout soit prêt en dix secondes, sinon il vous accuse de tirer au flanc. » Si elle refuse de s’exprimer à découvert, comme tant d’autres, c’est, dit-elle, « parce que cette émission est trop importante. C’est la seule qui nous reste dans les grands médias ». Un fond de loyauté indéracinable, couplé à la crainte de fournir des arguments aux ennemis politiques de LBSJS (à commencer par Philippe Val, le patron sarko-socialiste de France Inter, avec lequel Mermet semble partager néanmoins une même conception de la gestion des ressources humaines), explique en partie la réticence des anciens à divulguer les joyeuseries dont ils ont été les témoins ou les victimes. Parfois aussi, ils se découragent à l’idée que personne ne voudra les croire. Comment admettre ou expliquer qu’une émission ancrée dans l’esprit de résistance et la ferveur des mobilisations populaires, disposant d’un réseau de cent soixante-douze « repaires d’auditeurs modestes et géniaux » (AMG) et mobilisant chaque jour sur son répondeur une centaine de messages contre les négriers du capitalisme moderne, fonctionne elle-même comme une essoreuse néolibérale ?

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« Comme certains sont nègres, moi je suis rouge »

« Ça a été trop douloureux pour moi, je ne veux plus en parler, lâche Maurane. Le rythme d’enfer, la pression, le silence dans le bureau… Et puis mon petit lynchage où, en tant que fille d’ouvriers, je me suis fait traiter de “traître à ma classe”. » Le doyen de LBSJS possède en effet cette habitude charmante qui consiste à utiliser l’origine sociale de ses employés en guise d’arme d’intimidation massive. À la manière d’un Bernard Tapie ou d’un Joey Starr, Daniel Mermet ne cesse d’invoquer ses propres origines populaires pour marcher sur la tête des autres. « Comme certains sont nègres, moi je suis rouge », proclame-t-il comme on brandit un bâton de maréchal10.

Aline L. a hésité longtemps avant de parler. « Non par crainte des représailles, nous dit-elle, ni par celle d’écorner l’image d’une émission qui porte des problématiques et des combats qu’on entend peu ailleurs. » Elle n’ignore pas « combien l’image de Daniel Mermet et de “Là-bas si j’y suis” est inébranlable aux yeux de ses auditeurs : on a beau raconter nos souffrances en détail, il y a toujours chez eux l’idée que le problème ne vient que de nous ». L’explication, commune à beaucoup de ses anciens collègues, est épidermique : « J’ai hésité parce que c’est une page que j’ai eu beaucoup de mal à tourner et qu’il m’est encore très douloureux de m’y replonger. »

Elle accepte pourtant de s’y replonger à notre demande. En 2009, Aline travaillait à RFI pour une émission sur la société française. Reporter depuis sept ans, elle commençait à « prendre confiance » dans ses capacités, à suivre ses intuitions et à tracer son chemin, qui croise un jour la route de Daniel Mermet. « Ayant été séduit par l’un de mes sujets sur la fermeture d’une usine en Normandie, il m’a invité par le biais de son réalisateur à venir travailler pour lui, raconte-t-elle. Je savais bien ce qu’on disait des conditions de travail et de son caractère tyrannique : ce n’est pas un secret quand on fréquente de près ou de loin Radio France. Le seul fait que cette émission si connue et si respectée soit en permanence à la recherche de nouveaux journalistes indiquait qu’on s’y éternisait rarement. Mais j’ai été flattée de sa démarche et la première rencontre fut plutôt sympathique. »

Aline pénètre sur la pointe des pieds dans le bureau 528, sans renoncer pour autant à ses autres collaborations et en restant prête à décamper en cas d’intempérie. « J’ai passé les premiers tests avec succès. À cette époque, Daniel était adorable, charmant, drôle, attentif. J’ai proposé un sujet sur la fermeture de l’aciérie de Gandrange, un an après les célèbres promesses de Nicolas Sarkozy. Il m’a donné son feu vert. » Le jour de la diffusion, il lui décerne un chaleureux bravo. « Venant d’un vieux routard comme lui, ce sont des compliments que l’on n’oublie pas. Un collègue m’a dit : “Tu as vraiment de la chance d’être accueillie dans ses conditions-là, je n’ai jamais vu ça. Moi, il m’a fallu deux ans pour obtenir cette considération.” J’ignore pourquoi, mais j’ai pris ça comme un mauvais présage. Je me suis dit que mon tour viendrait. »

« Que dois-je rapporter pour plaire à Daniel ? »

Après les vacances d’été, Aline propose un sujet sur le travail des jeunes en Seine-Saint-Denis. Mermet est partant car, dit-il, « ici on n’arrive pas bien à traiter de ces sujets ». Elle lui rapporte les témoignages, obtenus au terme de longues tentatives d’approche, de quatre jeunes adultes du quartier des 3000 à Aulnay-sous-Bois. « Ils avaient accepté de quitter leur carapace pour se confier un peu à moi, poursuit Aline. Ils m’ont emmené dans un squat, leur tanière, pour évoquer leurs difficultés et le mépris qu’ils avaient pour le métier de leurs pères, ouvriers à l’usine PSA voisine. Mon expérience sur ces terrains de banlieue parisienne me faisait penser que je tenais une pépite. D’ailleurs, à la première écoute, Daniel a hoché la tête, satisfait : “Mais je pense que ça peut être encore mieux... Pourquoi tu n’interrogerais pas leurs pères ?” Je savais parfaitement que les jeunes, après s’être dévoilés ainsi, ne me laisseraient jamais entrer en contact avec leurs parents. Mais Daniel m’a dit d’essayer quand même. »

Au même moment, Aline est retenue ailleurs pour un travail de deux semaines. « Daniel s’est renfrogné à l’idée que je puisse lui préférer un autre employeur. A mon retour, j’ai senti que les choses avaient changé. Je n’ai jamais trouvé les pères, mais j’ai tourné de longues heures avec d’autres jeunes, dans des missions locales. J’avais de la matière. Je remontais une émission. À chaque écoute c’était bien, mais jamais assez. Plus je repartais sur le terrain et moins je savais ce que j’allais y chercher. Je ne suivais plus mon instinct, je me disais seulement : “Que dois-je rapporter pour plaire à Daniel ?”, ce qui est la démarche la moins journalistique au monde. » Septembre, octobre, novembre… Trois mois de suite, Aline travaille sans diffusion, donc sans salaire. Jusqu’au moment où Mermet lui suggère un autre sujet, pioché dans la revue XXI : « Un reportage sur un lieu incroyable à Paris qui héberge des centaines de petits entrepreneurs venus du monde entier. » Dès les premières secondes de l’écoute, l’animateur commence à renâcler. « “Les histoires de sans-papiers, on en a entendu mille, on s’en fout”, me dit-il. Je prends note de couper ce témoignage alors qu’il écoute déjà le second : “C’est trop long, pourquoi t’as pas posé cette question ?” Puis il change d’avis : “Touche à rien, c’est parfait.” Et ainsi de suite, lui soufflant le chaud et le froid, moi ne sachant plus où j’en suis. Je repars tourner plusieurs journées, toujours sans savoir ce que je cherche. Je confie mon égarement à un collègue, qui me dit : “Je vois très bien ce que tu veux dire, en deux ans Daniel m’a fait perdre toute confiance en moi.” Cette phrase m’a hanté pendant des jours. Le peu de confiance que j’avais en moi, je l’avais acquise de façon empirique à force d’effectuer des reportages. Daniel était en train de mettre à terre tout ce que j’avais mis tant d’années à construire. »

En décembre 2009, Aline ne dort plus, devient irascible, se rend au travail « avec la boule au ventre ». Ses collègues l’incitent à tenir bon puisque « tout le monde est passé par là ». Quelques jours avant Noël, elle fait écouter à Mermet ses derniers montages. « Une fois de plus, c’est à la fois bien et pas bien, ça va et ça ne va pas. À bout de nerfs, je finis par fondre en larmes et par lui dire que je ne comprends pas ce qu’il veut. Il me jette mes lancements à la figure11 en m’annonçant avec mépris qu’il ne peut rien pour moi. Je lui fais remarquer que depuis trois mois je travaille pour rien. D’un ton condescendant il me lance : “Mais si c’est que ça on va te les payer tes reportages !” Il y avait cinq ou six reporters dans la pièce, qui est petite... Aucun n’a même levé la tête. Ils ont plongé dans leur ordinateur. Le soir, à une fête, quelqu’un me demande pour qui je travaille. Je réponds que je ne souhaite pas en parler. Croyant que c’est de la modestie, un ami à côté de moi déclare tout fier : “Mais dis-le ! Elle travaille pour Mermet !” J’ai éclaté en sanglots et j’ai quitté la fête. C’est ce soir-là que j’ai pris conscience de l’état dans lequel j’étais. » Le lendemain, Aline se rend une dernière fois au bureau 528 pour monter une ultime version de son reportage. « Je n’ai pas eu le courage de recroiser Daniel Mermet. Je suis sortie de là avec la sensation d’avoir considérablement régressé dans mon travail et en me demandant si j’étais faite pour ce métier que pourtant j’adore. Heureusement, d’autres projets m’ont sauvée. Mais, quatre ans après, je reste profondément marquée par cette année qui fut la plus sombre de ma courte carrière. Je n’ai jamais retrouvé la confiance que j’avais en mon travail avant de rencontrer Mermet. »

Un enterrement de première classe

Bâtie sur la souffrance au travail, l’omerta se nourrit aussi des sympathies que le pacha de LBSJS a nouées à l’intérieur comme à l’extérieur de la maison ronde. Au dehors, il peut compter sur la gratitude des structures politiques et éditoriales de la « gauche de gauche », pour lesquelles son émission représente un relais providentiel. Chez ses collègues de Radio France, les soutiens se font plus mesurés. « Au cours de ses trente cinq années de carrière à France Inter, on n’a jamais vu Mermet mener le moindre combat social dans l’entreprise, s’agace par exemple Alain Le Gouguec, rédacteur en chef de l’émission voisine du bureau 528 et syndiqué Sud. S’il ne se prive pas au micro de se montrer inlassablement solidaire des salariés en lutte, on ne voit rien de tel de sa part quand les lumières du studio sont éteintes et que les conflits atteignent Radio France en interne. Je suis souvent gêné quand je rencontre en privé des auditeurs d’Inter ancrés politiquement à gauche et que je les entends me dire à quel point ils apprécient le bonhomme. Évidemment, je suis d’accord avec eux pour reconnaître que Mermet produit de belles émissions, mais lorsque la dithyrambe fait de lui un saint laïc et républicain, je serre les dents. » Les syndicats ne le portent pas non plus dans leur cœur, comme l’atteste l’ouverture de l’enquête du CHSCT. À en juger par les suites données à cette même enquête, il semble néanmoins que Daniel Mermet dispose de quelques solides appuis dans les étages supérieurs de la radio d’État.

À ce stade, inutile en effet de faire durer le suspense plus longtemps : l’enquête du CHSCT s’est perdue en chemin, ensablée dans les intrigues bureaucratiques. Les élus du personnel ont certes auditionné les membres de l’équipe, à commencer par Daniel Mermet lui-même, outré d’avoir à répondre durant trois heures à des questions que « personne n’avait osé (lui) poser en vingt-cinq ans de carrière », selon un syndicaliste présent. Julien Brygo aussi a été entendu, de même que la plupart des reporters toujours en activité à cette période. Benjamin Fernandez, parti s’installer en Inde, a livré son témoignage par courrier. C’était il y a un an et demi. Depuis, plus rien. Affaire classée. Pas de compte-rendu officiel ou officieux, pas même le moindre tract syndical pour réclamer la publication de l’enquête ou faire savoir qu’elle a eu lieu.

Je te tiens tu me tiens par la barbichette

Que s’est-il passé ? Quelques semaines après la fin des auditions, le président du CHSCT a été soudainement démis de ses fonctions12. L’arrivée de son remplaçant, Christian Mettot, semble avoir refroidi les audaces des élus du personnel. Contacté par Article11, le nouveau patron du CHSCT se mure dans le silence. Selon Julien Brygo, qui l’a interpellé il y a deux mois au sujet de l’enquête, Christian Mettot lui a exposé la doctrine désormais en vigueur : « Mermet respecte le règlement intérieur » et « le dossier est vide malgré les souffrances relatées ». Du côté des syndicats, c’est motus et bouche cousue, y compris chez Sud, qui s’était pourtant engagé à « mettre le paquet » sur cette affaire. « En cas d’intervention pour escamoter l’enquête, on fera éclater les pratiques de Mermet dans un tract intersyndical », nous avait assuré il y a un an un délégué syndical Sud de Radio France. Lequel, aujourd’hui, ne prend même plus la peine de décrocher son téléphone.

Les raisons de cette capitulation demeurent mystérieuses, mais on peut hasarder une hypothèse. Daniel Mermet a toujours prétendu qu’il n’exerçait aucune fonction décisionnelle à la tête de « Là-bas si j’y suis ». Le taulier, c’est pas moi, c’est France Inter, telle est sa ligne de défense. Il l’a encore martelée le 17 juin dernier, lorsque nous l’avons interrogé par téléphone sur ses qualités de meneur d’hommes : « L’employeur, c’est Radio France, c’est France Inter. J’ai un titre ronflant et stupide qui est “producteur”, mais je suis dans la même situation que tous les membres de l’équipe de LBSJS. C’est France Inter qui décide du budget, du montant des cachets et même des embauches, et même du refus de faire travailler tel ou tel. Moi je suis l’animateur d’une équipe, ça c’est vrai, mais je n’ai pas de pouvoir sur les conditions de travail. D’ailleurs tout le monde le comprend, tout le monde le sait. » Sachant qu’il recrute lui-même ses collaborateurs et qu’il dispose d’une enveloppe de 30 000 euros par mois pour rémunérer ses pigistes comme il l’entend, l’argument du « c’est pas moi » peine à convaincre. S’estime-t-il responsable au moins de la manière dont il traite son personnel ? La question lui paraît « crétine et de mauvaise foi », destinée seulement à « remuer la merde »13. Dans le cas de Brygo et Fernandez, il certifie qu’il s’agit de « deux affaires tout à fait tranquilles et classées ». « Je conçois très bien qu’ils soient en colère, ajoute-t-il, mais les choses se sont passées de manière très régulière avec eux. » Par manque de répartie, on oublie de lui demander à quoi ressemblent ses méthodes lorsqu’elles sont un peu moins « régulières ».

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Non, ce n’est pas un chevalier du Tastevin arborant son camembert d’or. C’est le producteur de « Là-bas si j’y suis » après sa décoration par la Scam (Photo trouvée sur la page facebook d’Hervé le Tellier - DR)

L’argumentation de la « voix des sans-voix » peut paraître saugrenue. Elle recèle pourtant une part de vérité : Daniel Mermet est lui-même un salarié précaire de France Inter. Bien payé et richement doté en droits d’auteur par la SCAM, certes, mais sous contrat à durée déterminée (CDD) depuis un quart de siècle. L’avantage de cette condition, c’est qu’elle lui fournit une parfaite excuse pour précariser ou lessiver ses propres ouailles. Le producteur de LBSJS trône dans la fosse océanique qui s’est creusée au fil des ans entre le service public et le droit du travail. Il le sait et il en joue. Même si la direction de Radio France n’apprécie guère la ligne politique de LBSJS, elle protège Mermet en acceptant d’indemniser ses victimes dans le huis clos de la direction des ressources humaines. Julien Brygo et Benjamin Fernandez ont reçu chacun un chèque de quelques milliers d’euros en dédommagement du « préjudice subi » – histoire qu’ils ne fassent pas de vagues, espère-t-on là-haut.

Quand sonnera l’heure de sa retraite bien méritée, Mermet saura sans doute monnayer au prix fort son propre préjudice. Eu égard à la stature et à l’ancienneté du personnage, une action en justice de sa part coûterait les yeux de la tête à Radio France et mettrait en lumière son système d’illégalité pyramidale. Pour la direction, mieux vaut donc fermer les yeux sur l’étrange épidémie de maltraitances qui décime le bureau 528. Un raisonnement que partage apparemment le nouveau président du CHSCT. Quant aux syndicats, on se demande ce qu’ils fabriquent. Pour retrouver le goût de la lutte, peut-être devraient-ils écouter plus souvent « Là-bas si j’y suis ».



1 Et non septembre 2012 comme il était écrit à la publication de l’article, erreur inattention rectifiée suite au commentaire de Thibaud (Merci !).

2 Edit du 28 juin : ces deux dernières phrases ont été modifiées, pour une question de date.

3 Pour la petite histoire, la déclaration de Julien Brygo s’est révélée gagnante sur le plan journalistique : sidéré par l’impécuniosité de son interlocuteur, le patron d’Adrexo a finalement craché le morceau : « Oui, je gagne 20 000 euros par mois, et alors ? » (« La vie augmente », diffusé à « Là-bas si j’y suis » le 22 mars 2011, à écouter sur le site de Julien Brygo).

4 Tirade rapportée par Julien Brygo dans son courrier aux syndicats.

5 Lire « T’en baves là-bas si j’y suis », CQFD n°7, 15 décembre 2003. Rédigé déjà par Olivier Cyran, ce compte-rendu du message de détresse de Joëlle Levert, alors assistante de Daniel Mermet, continue encore, dix ans plus tard, d’exaspérer l’ombrageux producteur de LBSJS. À en croire des témoignages internes, il ne laisse pas passer une semaine sans vérifier si l’article qui le fâche est toujours en ligne sur Internet. Signe d’une certaine intolérance au petit caillou dans sa chaussure, il a placé CQFD en tête des journaux interdits de citation sur le répondeur de l’émission. Sa vindicte vaut aussi pour le site de critique des médias Acrimed, l’unique organe de presse – avec CQFD et Indymedia Nantes – à s’être fait l’écho du témoignage de Joëlle Levert.

6 Thierry Scharf et Claire Hauter, deux piliers de LBSJS, ont préféré démissionner après que Mermet les eut rétrogradés au rang de simples pigistes. Thierry Scharf explique à Article11 : « Claire et moi avions refusé de signer la lettre de soutien à Daniel Mermet, qu’il avait lui-même écrite pour se défendre des accusations de son assistante Joëlle Levert. Il n’avait pas systématiquement tort, et elle n’avait pas forcément raison sur tout. Mais le fait que Mermet prenne à parti ses reporters pour qu’ils cautionnent son autojustification, alors que Levert venait de tenter de se suicider dans le bureau de LBSJS et que c’est Claire et moi qui l’avions accompagné à l’infirmerie, le procédé nous paraissait un peu gros. Donc on a refusé et c’est là qu’il a commencé à nous prendre en grippe. »

7 Son prénom a été changé à sa demande.

8 Son prénom a été changé à sa demande.

9 Édit 28 juin, 9h40 : l’illustration a été changée. Photo Jbb.

10 Citation tirée d’un entretien complaisant avec Robert Ménard, paru sur six pages dans le mensuel Médias (septembre 2011). Quand le producteur de LBSJS s’est confié à lui, Ménard n’était pas encore un sympathisant déclaré du Front National, mais déjà un réactionnaire vociférant et assoiffé de pétrodollars qataris. Curieusement, cela n’a pas dérangé le « rouge » Mermet.

11 Dans le jargon maison, les lancements désignent les feuilles de papier sur lesquelles les reporters notent les éléments de leur montage avant de le faire écouter au producteur.

12 Suite à son licenciement par la direction de Radio France pour une affaire apparemment sans lien avec l’enquête sur LBSJS (édit le 27 mai).

13 Si Daniel Mermet s’autorise ce langage fleuri, c’est parce que le signataire de ces lignes a brièvement travaillé pour lui en 2001. Ces quatre semaines de collaboration n’auront marqué ni l’histoire de la radio ni celle de l’ex-employé, qui n’en garde que le vague souvenir d’un chef hautain et narcissique. Malgré cela, Mermet croit dur comme fer que son interlocuteur cherche encore, douze ans plus tard, à le persécuter par désir de vengeance.


COMMENTAIRES

 


  • mercredi 26 juin 2013 à 21h08, par zadig

    Oui, tout le monde à Radio France sait cela, ces traitements « de faveur ».

    Les réalisateurs par exemple supportent tout, mais en échange de la parution sur leur CV de ce passage chez Mermet. Professionnellement, si on tient moralement, physiquement, on a tout gagné à avoir été choisi, même un temps, par Mermet.
    Quand un nouveau arrive, on s’extasie, soi , nous , les autres, simples mortels : celui -là, celle-là, ont quelquechose de spécial pour avoir été « élu ».
    Tout autour on se sent minable.

    Une stagiaire m’a raconté un jour : Mermet lui en faisait baver, et lui avait clairement signalé que c’était lui, l’émission, ou son petit ami.
    Elle a choisi l’émission, se disant que c’était pour un temps, et pour son ambition.

    Est-ce que quelqu’un s’est intéressé aux rémunérations de Mermet , né rouge ?

    Il est notoire , est-ce vrai ? que M. Mermet écrit tout ce qu’il dit, et de cette façon, touche ses droits d’auteur (relevés consciencieusement à Radio France) pour CHAQUE MOT prononçé et pas forfaitairement par émission. Bingo.
    En plus de son salaire ?
    J’aimerais pouvoir vérifier cette info.

    • jeudi 27 juin 2013 à 18h43, par mimiche

      c’est payé au temps de parole.

      • jeudi 27 juin 2013 à 20h28, par France9

        Il y en a des chefs comme ça partout dans la presse radio audiovisuelle ou dans la presse écrite : le métier est ultra compétitif. Mais pas pour autant mieux exercé ! Ce qui est tuant en France, c’est cette coterie autour d’un patron et que le cynisme paie ! En tant qu’auditrice et ex-journaliste je trouve Mermet d’une rigidité digne de la Pravda ... ou de journaux de Vichy alors que la résistance dont il se réclame n’était pas, loin s’en faut monolithique. Mais l’indignation n’est pas -et j’ai conscience d’en j’en faire partie-, souvent suivie d’action cohérente dans ce pays ! Et puis attaquer Mermet et LBSJS c’est forcément être anti-coco, ce qui lui permet d’alimenter sa parano. Apparemment dans ce pays on aime ça, c’est peut-être pour cela que les gens sont si peu positifs ... Enfants gâtés par des émissions qui flattent l’indignation sans contradiction aucune !
        Au fait pourquoi ne connaît-on pas le salaire des patrons dans la presse (y compris à radio-France) ? Il y a pourtant bien une convention collective ? Et c’est quoi aussi ce système qui rémunère les pigistes comme des intermittents du spectacle ?

        • lundi 1er juillet 2013 à 17h33, par Éric Roméra

          Que de bonnes questions en suspend !-)

        • dimanche 29 juin 2014 à 22h44, par Nicolas B.

          Ces journalistes sont « obligés » de se placer dans le régime des intermittents du spectacle.

          Mais il ne s’agit pas de spectacle. Il s’agit d’information, de reportage.

          Par ailleurs, cette méthode est un abus de la part de Radio France. Ainsi, l’employeur fait payer ses travailleurs avec l’argent de l’assurance-chômage.

          • samedi 30 août 2014 à 21h34, par Nad

            Et les techniciens tu connais ? Et la télé tu connais ?
            L’intermittence c’est pas juste des artistes qui triment, c’est aussi des techniciens.

      • vendredi 28 juin 2013 à 01h46, par Jean-louis Bourcier

        C’est peut-être pour ça que DM a une élocution si lente ?
        Dix plombes pour dire une phrase... C’est exaspérant.
        S’il m’arrive (rarement) d’écouter l’émission, c’est uniquement en podcast, on peut zapper les interventions du monsieur.

      • samedi 31 octobre 2020 à 18h36, par Victire

        Effectivement le temps de parole est un critère à prendre en compte et ce dans tout le monde de la culture. Dans l’art magique comme l’animateur à la radio et télévision.

    • dimanche 29 juin 2014 à 14h12, par Polomag

      « tout le monde sait cela a radio france... ». Si je comprends bien, pauvre candide que je suis, on peut diffuser une émission quotidienne sur l’injustice d’ancêtre le monde tout en créant et alimentant un système injuste et générateur de souffrance ? Au sein de sa propre équipe ? Sans que personne n’intervienne ? C’est proprement hallucinant mais finalement pas si étonnant.
      Plus on à de choses à perdre moins on ouvre sa gueule !
      Voici donc une émission sur la solidarité et linjustice humaine où tout le monde se gargarise de faire « avancer le dialogue et la compréhension sociale » mais où personne, ni victimes, ni bourreau ne respecte la règle de solidarité « à minima » : porter assistance sans conditions aux personnes en souffrance et victimes d’injustices.
      Pour tout dire, l’omerta et le dénit qui entourent cette affaire que je découvre aujourd’hui me donnent la chair de poule quant à l’avenir de la solidarité humaine.
      Chacun, petit ou grand est responsable de ses actes et à tout moment peut choisir de dire NON et de stopper la machine... Mais où est passé le vrai courage ? La vèritable indignation ne serait que quelques feuilles de papier écrites par un homme, un vrai, sur le fil de sa mort ?



  • mercredi 26 juin 2013 à 21h56, par paul

    Certaines vérités font mal....
    Et merde !



  • mercredi 26 juin 2013 à 22h04, par fafa

    esperons que Mermet aura droit de réponse car il est facile de critiquer en absence de la personne ciblée

    • jeudi 27 juin 2013 à 02h06, par André Assiétoi

      Quand Acrimed avait fait son boulot à propos de Mermet, elle lui avait accordé, bien sûr, un droit de réponse (voir à la fin de l’article d’Acrimed)). Je vous laisse apprécier si c’’était convaincant.

      • jeudi 27 juin 2013 à 12h59, par Radoemon

        Presque plus que les « accusations » c’est la réponse de Mermet qui m’a abasourdi à l’epoque.
        On y ressent toute sa condescendance et le mépris qu’il porte à cette employée. Sans parler d’un élément ici absent : son machisme virulent ....

        J’avaisi oublier cetteaffaire et l’avais mise de côté mais je vous remercie pour ce travail et cette piqûre de rappel salutaire.

        J’aimerai vraiment entendre Ruffin et les gens du Diplo sur ce sujet...
        L’auteur de cet article contribuant a ce mensuel , je serai vraiment curieux de savoir comment il a été perçu par S.Halimi et consort.

        ps

        je ne connaissais pas a11 mais le signet et dans la boîte !

        • lundi 1er juillet 2013 à 17h03, par FABIEN

          Bonjour,
          Idem, je ne connaissais pas Article 11. Quand je vois les titres des articles, Ça me donne envie de revenir.
          Quant à Mermet... Oui ça fait mal. Pourtant j’étais au courant de l’affaire de l’assistante de direction malmenée et relayé par Acrimed. J’avais été « convaincu » par son droit de réponse, pensant que si il était coupable de ces accusations, il se serait plutôt tût. Cette succession de témoignages concordants est vraiment stupéfiante et ne laisse désormais que très peu de doute raisonnable sur sa vraie personnalité.
          Qu’un réalisateur comme lui soit exigeant, perfectionniste, minutieux, évidemment que c’est compréhensible... Mais là, tout ce qui est chantage au salaire ou à la reconnaissance, procédés d’intimidation ou de déstabilisation psychologique, c’est intolérable.
          Il est temps de le remplacer. Il est temps de relever la têtes madame Perry et messieurs Rufin, Chao, Anquetil, faites quelque chose pendant qu’il en est encore temps. Sinon les milliers d’auditeurs Modestes et Géniaux déçus devront passer à autre chose, et ça serait vraiment le vide (nous resterait « Nous autres » ou « Les Pieds sur Terre », tiens des anciennes de là-bas).

          • samedi 28 juin 2014 à 15h21, par Bruno

            Eh bien justement, c’est ce qui est en train de lui arriver... mais ne doutons pas qu’il ira sévir ailleurs. Les narcissiques comme lui ont une capacité extraordinaire à rebondir.

            Ayant dit cela, je reconnais avoir adoré LBSJS comme auditeur (c’était une bouffée d’oxygène dans notre monde de brutes. C’est bien sûr parce que j’ignorais le prix que payait ses esclaves au quotidien)

    • jeudi 27 juin 2013 à 02h19, par Tyrone Slothrop

      Ben oui, le pauvre petit. Enfin l’auteur de l’article lui a déjà donné la chance de répondre, quand même.

    • jeudi 27 juin 2013 à 22h57, par Momo

      C’est pourtant ce que fait constamment cet individu !

    • samedi 6 juillet 2013 à 18h45, par Paz

      D’après ce que j’ai compris, c’est lui qui refuse de répondre.



  • mercredi 26 juin 2013 à 22h09, par Byanymeans

    « C’est que le pouvoir est maudit (...) » comme dirait Louise.

    Semi-déception. Mais pas de pardon pour ce genre de « stalinisme » pour ma part, même si l’émission n’est pas trop mal. Pas besoin de berger, surtout de ce genre.
    « Ordurier » est le mot qui me marque en lisant tout ça.



  • mercredi 26 juin 2013 à 22h12, par flupke

    J’entends sa voix depuis tout petit et jamais je ne l’ai trouvée agréable. Bien trop sirupeuse à mes oreilles. Trop d’empathie, c’est toujours louche. Aujourd’hui quand j’écoute ces émissions, je le fais sur le net. Je zappe chacune des interventions du tôliers. Ni dieu ni maître et surtout pas leur voix.



  • mercredi 26 juin 2013 à 22h30, par Greg

    En cherchant bien, on arrive quand même à trouver l’émission du 22 mars 2011 (référence à la note 1) sur le site de la-bas.org. Il faut, certes, un peu bidouiller car il n’y a pas de lien au 22 mars dans le mois de mars 2011, une grève à Radio France, une autre.

    http://media.la-bas.org/mp3/110322/

    PS : je viens de laisser un message sur le site la-bas.org en référence à votre article, peut-être ce lien ne marchera-t-il plus...

    • mercredi 26 juin 2013 à 23h03, par Mathias Tallaron

      Meilleur lien, issu du cache de wikipédia (de la page sur Adrexo) :

      http://archive.wikiwix.com/cache/?u...

      • jeudi 27 juin 2013 à 22h03, par Frèd

        ligne 10/12 - à 1mn 55

         × salaire de Julien Brygo : 850 euros

         × celui du patron d’Adrexo : au moins 20 000 !

        Mermet ??

        • jeudi 4 juillet 2013 à 21h38, par clemclem

          Le plus intéressant a lire, sur un article wikipédia, ce sont l’historique des modifications (cliquer sur « afficher l’historique », tout en haut a droite), et les différentes versions « diff » (dans la liste des modifications) : la différence entre la version actuelle, et la précédente à une date donnée.

          ainsi, en analysant (dans un premier temps) la liste des contributeurs wikipédia, et particulièrement ceux qui ne sont pas inscrit (qui croivent que ca change quelque chose de ne pas etre enregistrés, et que cela garanti leur anonymat...), dont l’ip est publiquement disponible, on apprend (grâce a cet outil d’informaticien qui dit a qui appartient une ip (la classe entiere, meme) : http://toolserver.org/ overlordq/cgi-bin/whois.cgi?lookup=91.223.73.145 ) que des gens qui ont un ip appartenant au groupe radio france ont modifié l’article « la bas si j’y suis » en enlevant régulièrement les passages qui ne plaisent pas.
          par exemple : http://fr.wikipedia.org/w/index.php...

          mais on s’aperçoit aussi que des gens a la mairie de paris modifient régulièrement (et pas que sur cet article) des choses qui ne plaisent pas : http://toolserver.org/ overlordq/cgi-bin/whois.cgi?lookup=194.153.110.5

          http://fr.wikipedia.org/wiki/Sp%C3%...
          (cette page liste toute les contributions de cette adresse IP)

          autre chose intéressante, quand on regarde la liste des modifications, en se concentrant sur la section « l’équipe » de cette page « la bas si j’y suis », on peux donc faire l’historique des vas et vient de personnel, et compter le turn over.

          on peux aussi observer dans la page de adrexo, qu’un utilisateur ADREXOFR met tres souvent a jour la page, et meme souvent en négatif
          (-XXX caracteres, en rouge) quand ca ne plait pas, ou en positif (+XXX caracteres, en vert) quand c’est pour redorer la marque.

          l’historique est bien plus interessant que l’article en lui meme, car on peux y voir tres simplement ce qui est enlévé, ce qui plait pas, ce qui est rajouté, pour la propagande, ou mis a jour et corrigé...

          bonne enquête !!

          • lundi 8 juillet 2013 à 13h54, par Sixtine 35

            Cet article est renversant ... les témoignages donnent une idée plus juste de ce tyran qui se fait bonhomme, comme le gros matou de la fable ...
            Tant pis pour toi Mermet, tu enfles d’orgueil et tu maltraites « les petits pigistes du terrain » : l’heure des comptes viendra et tu seras tout nu comme l’empereur aux Habits Neufs ... en attendant, remonte ton col : gare à la tempête ! Elle sera peut-être posthume, mais ton piédestal basculera ...



  • mercredi 26 juin 2013 à 23h02, par Kri

    Un message doit sortir : Ne jamais accepter d’être confondu avec une serpillière même si on vous explique que c’est pour les plus belles idées.

    Les belles luttes se feront avec des humains libres . Contrairement à ce que l’on lit dans l’intro , je ne pense pas que le patron Mermet fasse partie de notre camp .Le reporter Mermet en fit partie mais tout ça est bien loin à présent quand on lit l’évocation de cette usine à reportage. Je l’ai beaucoup écouté depuis de nombreuses années mais si j’ai la chance de lire cet article c’est que je recherche des médias libres .

    Il est petit chef dans la radio du pouvoir et serait éjecté de n’importe quelle radio associative s’il avait ce comportement .

    Pas de larme à l’œil , pas de sentiments quand tant d’horreurs sont accumulées .

    • jeudi 27 juin 2013 à 10h37, par Crapaud Rouge

      « Il est petit chef dans la radio du pouvoir et serait éjecté de n’importe quelle radio associative s’il avait ce comportement. » : oui, c’est la preuve par A+B que d’institutions mauvaises le bien ne peut pas sortir. Mermet n’a d’ailleurs pas d’autres arguments pour sa défense.

      • jeudi 27 juin 2013 à 11h23, par Frèd

        Là, à mon avis, vous rêvez les copains.
        Quand y’a un p’tit chef, un cinglé ou des modes de fonctionnement (répartition du pouvoir) qui déconnent, quelque part, il est toujours très difficile de le déloger ou de réorganiser les choses, à Radio france ou dans la plus libre des radios....
        J’avais entendu dire que ça n’était pas clair ici ou là... Zaléa, Radio Libertaire, etc. etc.

        Ca s’appelle le PFH, le putain de Facteur Humain et y’en a un peu trop partout malheureusement !!!



  • mercredi 26 juin 2013 à 23h05, par Guillaume

    Merci pour cet article.

    Je regrette que tu te sentes obligé de dire à quel point c’est bien cette émission, que c’est dommage parce que ces gens sont dans notre camp, etc.
    C’est souvent bien. C’est parfois moyen, et des fois, franchement inadmissible. Je pense à l’invitation de Gichaoua sur le génocide des Tutsi. A plusieurs invitations de Péan. Au strapontin laissé à Mélenchon, pour qu’il nous dise à quel point c’est bien de commercer avec la Chine. A la petite controverse avec PMO, au sujet d’Arkema. Etc.
    Donc voilà, on peut être révolté, de gauche, rouge ou noir, et se sentir étranger à cette émission.



  • mercredi 26 juin 2013 à 23h06, par y’en a marre

    Excellent article.
    Il faudrait maintenant lever le voile sur les autres rédactions dites de gauche grandes adeptes aussi de cet esclavage moderne .... Le Monde, Libé, Rue 89 ...



  • mercredi 26 juin 2013 à 23h19, par Vincent

    De mémoire, ce ne sont pas les premiers collaborateurs de l’émission à avoir subi ce traitement :

    www.google.fr/search?q=mermet+prud’hommes



  • mercredi 26 juin 2013 à 23h41, par folavril

    Faites-nous donc une liste des médias/individus qui méritent votre considération, ça ira plus vite. La liste des « justes » et des « purs » ne doit pas être bien longue.

    Résumons-nous : le Grand soir, Bellaciao et je ne sais plus qui au juste = des repaires de fachos. Chomsky, un crétin qui ne se rend pas compte que Bricmont est un facho qui le manipule. Les « Indignés », une bande de bourges qui ont même pas lu Bakounine, mon bon monsieur. Et, de nouveau, parce que c’est pas la première fois, Mermet, qui lui aussi est un facho (dont les méthodes sont, soit dit en passant, connues depuis fort longtemps par tous ceux - peu nombreux - que ça intéresse).

    Je ne doute pas de la véracité des témoignages concernant Mermet, même un sourd se rendrait compte du melon que ce tient ce monsieur, d’autant que j’ai eu l’occasion de le rencontrer. Pourquoi ne pas interroger Zoe Varier, Pascale Pascariello, etc ? Pourquoi Antoine Chao ne moufte-t-il pas ? L’article mélange tout allègrement, la personnalité peu sympathique de Mermet et la façon dont les choses se passent plus généralement à radio-france grâce aux système des intermittents.

    PS : à propos de « ménage à faire dans nos propres rangs », qu’est donc devenue la sympathique justicière Ornella je ne sais plus quoi, la chasseuse de vampires - euh, d’entristes ? Ça devient carrément ridicule, pas étonnant que la gauche soit dans l’état qu’on sait.

    • jeudi 27 juin 2013 à 08h58, par Aude

      Ça doit être génial de tout savoir de ce qui se passe entre soi, et comme ça on peut dénigrer jusqu’à la pertinence du sujet, mais on n’a pas tou-te-s accès aux ragots sur le petit monde des media devant un bon verre de rouge, alors merci de proposer des articles aussi argumentés, et qui assument devant nous la responsabilité de ces accusations.

      Ça ne fait jamais plaisir, mais c’est important de ne pas se délivrer à soi même des satisfecit au motif qu’on est de gauche. J’ai publié hier un billet (plus modeste et moins génial) sur la violence des rapports sociaux dans le monde associatif, sous prétexte de tou-te-s ensemble, et je vous conseille la conclusion : http://blog.ecologie-politique.eu/p....

      C’est pas en se passant de la pommade qu’on avance collectivement...

      • jeudi 27 juin 2013 à 12h11, par Frèd

        Tout à fait d’accord, c’est dans nos têtes à tous qu’il faut faire le ménage... sinon, on continuera à subir ou à être des petits chefs de gauche ou anar ou autres...
        ou des militants associatifs qui sous prétexte d’action sociale, de luttes justes, de caritatif ou autres... se comportent de manière encore pire que des patrons d’institutions diverses ou de sociétés privées.

        Le pouvoir est en nous, on l’utilise au quotidien dans nos relations et ça n’est pas parce qu’on est d’origine* classe pop, dominés, etc. qu’on ne fait pas subir notre domination aux autres...
        Le défis, c’est d’être en capacité de regarder ce qu’on est et ce qu’on fait et de faire le ménage en soi, le cas échéant...
        Beaucoup plus difficile que d’aller dire qu’il y a de méchants vilains patrons (même si c’est vrai, la preuve) et de s’en contenter !

        Il y avait un super bouquin d’Accardo « Lettre à mes camarades de gauche » où il explique à quels points nous sommes nombreux à être embourbés dans nos histoires persos et collectives. Et où il recommandait vivement de faire un travail de socio-analyse afin de ne pas reproduire les mêmes âneries que nos adversaires.

        Oui, je pense qu’il faut à la fois, lutter contre ces connards de patron, afin qu’ils ne puissent pas nuire. Changer le système pour que ce fonctionnement fou et qui rend fou soit difficile à mettre en place par les cinglés de tous ordres.
        MAIS D’ABORD, travailler sur soi, afin d’être les plus cohérents possibles avec nous-mêmes et nos idées.
        C’est un défi majeur, qui, à mon avis, permettra seul un véritable changement...

        A ce propos, je vous invite à écouter notamment une récente émission de là-bas
        http://www.la-bas.org/article.php3?...
        , où il est question de banalité du mal. C’est super intéressant. On y parle notamment entre les vilains barbares et les gentils, d’une zone grise où il est relativement facile de se trouver. C’était semble-t-il la place de ce fonctionnaire zélé que décrivait si bien Hannah Arendt, qui ne pensait pas forcément à mal, en faisant ses listes et en rangeant ses petits dossiers juifs ou autres, mais qui le faisait...
        Met avis, toute proportion gardée, qu’il y en a un autre qui se trouve dans cette zone grise et qui serait même un peu schizo que ça m’étonnerait pas. A faire ce genre d’émission et pratiquer de la sorte, faut vraiment être cinglé !

        Reste à savoir si dans l’idéal, il faudrait supprimer là-bas si j’y suis, parce qu’elle a un patron maltraitant... c’est une question importante à se poser...
        peut-être changer de patron au moins ! ou mieux, en faire une émission vraiment autogérée et non moins joyeuse...

        Il y a aussi des gens, peut-être moins militants en apparence mais qui font du bien à la tête, je vous le recommande : http://www.franceculture.fr/emissio...
        Patrick Viveret

        * Et là franchement, bien que je trouve que ces émissions sont souvent de qualité et intelligentes. Se protéger derrière une origine sociale qu’il a quitté depuis bien longtemps (suffit d’ailleurs de l’entendre récemment répéter à longueur d’émission sur un sujet ou un autre « tout le monde parle de ça dans les dîners en ville, etc. » Pauvre con, tout le monde n’a, à la fois, ni les moyens de se payer des dîners en ville, ni les relations sociales qui leur permettent de côser en bonne compagnie dans ces lieux ! Ca, c’est de la bêtise à l’état brut, d’un petit bourgeois supérieur qui ne se rend même pas compte de ce qu’il dit !

      • jeudi 27 juin 2013 à 15h46, par folavril

        On est bien d’accord, ce n’est pas la pommade qui fera avancer les choses, mais cracher dans la soupe, ça n’est pas non plus un gros progrès « que digamos ».

        Si Mermet est coupable de harcèlement moral, d’exploitation, de sexisme et de je ne sais quoi encore, que ses employés/collaborateurs ou quelle que soit l’appellation qu’on leur donne, portent plainte et basta. Les tribunaux ne sont pas faits pour les chiens !

        Qu’on n’attende pas le début des vacances pour balancer pour la énième fois les mêmes accusations. Pas besoin d’être dans le secret des Dieux, ça fait 10 ans que CQFD dit pis que pendre de Mermet, et probablement à raison, mais ça, c’est un autre problème.

        Le mien de problème, c’est que comme d’habitude sur ce site, c’est un papier qui tape sur un média « proche » (pour aller vite) qui va attirer le plus de vues et de commentaires, tout comme le papier sur le Grand soir, etc. Qu’on m’explique en quoi cette chasse aux sorcières va « nous » faire avancer « collectivement », parce que si ça continue comme ça, il n’y aura plus du tout de « nous » et encore moins d’avancées « collectives ».

        Le papier est d’ailleurs cité sur Rue89, bravo ! Encore un effort, Aphatie et Joffrin ne l’ont peut-être pas encore lu.

        • jeudi 27 juin 2013 à 17h08, par André Assiétoi

          Encore le discours « ça fait le jeu de la droite ». Eh, banane, à quoi ça sert de vouloir renverser l’ordre établi si on laisse se reproduire entre nous les mêmes rapports de domination ?

        • vendredi 28 juin 2013 à 01h38, par pénéqué

          C’est en effet assez lamentable.
          Je ne parle pas du fond de l’affaire dans laquelle je ne conteste pas les tensions et les problèmes, mais est-ce bien le moment de créer le « buzzz », alors qu’on est au cœur d’une véritable guerre où il faut compter ses troupes ?

          • jeudi 4 juillet 2013 à 16h25, par virgule

            a quoi sert d’avoir dans ses troupes des gens qui n’ont de morale qu’en apparence et sont prêts à toutes les vilenies et le mépris de l’humain en étendard ?

          • vendredi 12 juillet 2013 à 16h27, par lulu31

            Je suis plutôt d’accord, sauf que cet article n’est qu’un point de vu. Un point de vu basé sur 2 témoignages à charges (il y en a 4 a décharges sur le site de la-bas) et qu’on est pas obligé de croire sur parole ce que dit l’auteur de ce point de vue...

            Je note que pour étayer ses dires, l’auteur, Olivier Cyran, n’hésite pas à renvoyer le lecteur vers un article .... d’Olivier Cyran !... Trop fort !

            J’ai lu quelques uns des commentaires, et j’en déduis que la « chasse aux sorcières » et le « lynchage » sont des pratiques visiblement encore très appréciées et ardamment pratiquées sur ce site.... çà ne vole pas bien haut mais on se défoule ! Alors défoulez vous bien, mais sans moi.

            • vendredi 12 juillet 2013 à 18h11, par Gilbert Duroux

              "Un point de vu basé sur 2 témoignages à charges (il y en a 4 a décharges sur le site de la-bas)
              .../...
              « J’ai lu quelques uns des commentaires, et j’en déduis que »

              Si vous ne vous étiez pas contenté de picorer dans les commentaires, vous auriez vu que la part des commentaires « à charge » et « à décharge », comme vous dites, est plus équilibrée que ce que vous en dites. Et si vous vous étiez renseigné plus avant, vous auriez remarqué que les témoignages de ceux qui ont souffert des pratiques managériales de Daniel Mermet ne datent pas d’aujourd’hui.
              Je n’arrive toujours pas à comprendre le déni (qund ce n’est pas de la mauvaise foi) de ceux qui, en présence de tels éléments « graves et concordants » (pour employer votre langage juridique) n’hésiteraient pas à condamner la première Laurence Parisot venue. Ce serait donc « la cause », la sacro-sainte cause, qui justifierait ce qu’on flinguerait par ailleurs ?
              Décidément, les leçons de l’histoire n’ont aucune portée. On a pourtant connu la joyeuse époque où il ne fallait pas désespérer Billancourt, où le goulag et les procès de Moscou étaient une invention du grand satan américain. On a pourtant vu que nier la réalité n’a jamais donné rien de bon.
              Seule la vérité est révolutionnaire, camarade !

              • vendredi 12 juillet 2013 à 19h46, par JBB

                @ lulu 31 : juste, vous écrivez :

                « (il y en a 4 a décharges sur le site de la-bas) »

                Je n’en vois que deux à décharge. Parce que ni le texte d’Antoine Chao, ni celui de François Ruffin ne remettent en cause la réalité des témoignages avancés par Olivier Cyran. Ils décalent le sujet, sans aucun doute (et c’est tout à fait leur droit) ; mais en rien, ils ne réfutent ce qui est pointé dans l’article originel.

        • vendredi 28 juin 2013 à 09h46, par Crapaud Rouge

          La fin ne justifie pas les moyens. C’est une question de principes, et beaucoup de choses ne doivent leur existence qu’à celle des principes qui les fondent, en particulier le « nous » que tu évoques. Idem pour cette émission manifestement fondée sur le principe de dénonciation des maltraitances capitalistes.

          Si ce Mermet est incapable de mettre ses actes en accord avec ses principes, qu’il se barre !!! Je ne le range plus dans les « nous » dans lesquels je me reconnais.

    • jeudi 27 juin 2013 à 19h22, par Doc_Mouhdhouyarvi

      « Faites-nous donc une liste des médias/individus qui méritent votre considération, ça ira plus vite. La liste des « justes » et des « purs » ne doit pas être bien longue... » cette proposition il aurait fallu la faire à Pascal Boniface. Je suis sûr qu’il sera ravi d’établir à votre intention une liste exhaustive des « médias qui méritent notre considération » !

    • vendredi 28 juin 2013 à 12h34, par almodis

      bravo , @ folavril !
      je souscris , et même si J.Brygo a été victime du « système Mermet » ( ou système Radio france ? ) est ce une raison pour jeter tout LBSJS ?
      Je ne suis pas une inconditionnelle , loin de là , et il y a belle lurette que je ne laisse plus de messages , mais il y a des émissions plus que nécessaires, et le petit jeu pervers des ayatollas de l’ultra gauche , ne m’amuse pas du tout !
      Sans parler du vil soupçon qui me saisit à mon tour ...
      Article 11 a bien eu pour collaboratrice Anne Marie Botouleau , alias Ornella Guyet , non ?

      • samedi 29 juin 2013 à 09h22, par Marcel Dubois

        Est-ce que le fait pour Mermet de tyranniser ses collaborateurs est vital à l’émission elle-même ? Clairement non. Au contraire, cela détruit la qualité et produit uniquement de la déférence et de la peur. Choses qui ne conduisent pas à des reportages de qualité, mais uniquement à des reportages bien contrôlés par la personne Mermet, donc aussi bons et aussi mauvais que Mermet lui-même est bon ou mauvais. Donc non seulement pour des raisons éthiques, mais aussi pour le bien de l’émission, ces pratiques doivent cesser. Mais est-ce que Mermet est capable de se remettre en question et d’évoluer ? C’est peut-être là que ça va coincer. Et au fait, demander un minimum de respect pour les gens avec qui vous travaillez, c’est être un ayatollah d’ultra-gauche ? Ca fait peur ce genre de commentaires.

    • vendredi 28 juin 2013 à 15h42, par Lionel

      Ouf, un peu de fraîcheur parmi tous ces remugles...



  • jeudi 27 juin 2013 à 00h57, par Julie

    Si il n’y avait que Mermet. D’autres idoles de la gauche et de l’extrême-gauche ont une vision personnelle du droit du travail ou de ce qui relève du harcèlement et du bien-être au travail. Plusieurs personnes ont précédemment essayé de faire savoir quelles étaient leurs conditions de travail à Là-bas. Leur histoire a été présentée comme un problème individuel, pas collectif. Technique habituelle du patronat...



  • jeudi 27 juin 2013 à 01h24, par Didier D

    Nous n’avons pas besoin de saint pour lutter collectivement, mais nous avons certainement besoin de pouvoir nous regarder dans le miroir. Ne nous faisons pas complices en taisant honteusement les turpitudes de ceux que l’on pense utiles à nos luttes sous peine de nous perdre également en chemin.

    Merci Olivier pour ce très bon et tout à fait nécessaire article.

    Amitiés d’auditeurs à tous ceux qui ont subi les détestables persécutions mermetiennes.

    Etre à la tête d’une des meilleures émissions de radio qu’il m’ait été donné d’entendre n’autorise pas à se comporter de la sorte et c’est bien le moins que ces dérives soient éclairées.



  • jeudi 27 juin 2013 à 01h39, par Pouyoul

    Si je comprends bien, CQFD avait vu juste il y a dix ans. Qui avait relayé l’information à l’époque ? Qui s’était ému ? Il y en a qui ne doivent pas se sentir très à l’aise aujourd’hui...



  • jeudi 27 juin 2013 à 01h56, par ménil montante

    Daniel Mermet laissera-t-il passer une semaine sans vérifier si à « autogestion » et/ou « joyeuse » son nom apparait dans gugueule ?!!

    Excellent article !



  • jeudi 27 juin 2013 à 02h13, par Mangeclous

    Quand CQFD avait sorti ce papier sur Joëlle Levert, je ne savais pas trop quoi en penser. Pas que ça me superbe que quelqu’un comme lui puisse être comme ça, mais le papier était peu étayé. Difficile donc de le porter plus loin que sa propre opinion.

    http://www.cequilfautdetruire.org/s...

    Là par contre, dix ans plus tard on peut dire que le dossier est bouclé.

    Une fois dit que j’ai vu quantité de gens des milieux culturels, artistiques, politiques, alternatifs - tous « engagés/de gauche » à divers degrés avoir ce même genre de duplicité. Et trouver ça tout à fait normal, de se comporter comme des merdes en prétendant la laver du monde entier.

    On dénonce la norme, la morale et les règles mais on érige d’encore plus rigides et excluantes - et pas juste en discours. On fustige l’exclusion et l’oppression mais on instigue procès et surveillance. On vomit le capitalisme mais on ne manque pas de conduire son petit monde comme un caporal. On se plaint d’être à la marge... en excluant tout ce qui n’en est pas !

    La gauche de gauche a du mal à sortir de son idéal potager et autogestionnaire, assorti à cette sociabilité hippie-villageoise qui perso me fait juste horreur. Moi je suis très content de ne pas être ami avec mes voisins. Mes voisins sont des gros cons. Je les respecte, mais j’ai aucune envie d’aller manger chez eux. Je suis d’accord de faire une coopérative pour s’occuper de l’immeuble et se débarrasser du proprio, mais pas plus.

    La civilisation, c’est l’ANONYMAT justement. C’est de pouvoir sortir dans la rue, de chez soi, de pouvoir faire foule et corps avec d’autres ans toujours être assigné à soi. C’est pouvoir changer de vie, d’entourage, de boulot, de quartier, sans être toujours ramené à son histoire bureaucratique, citoyenne ou personnelle.

    Si ça plait au « Comité invisible » de vivre à l’écart en campagne entre gens d’accord entre soi sur tout, très bien, mais ne parlez pas de ça comme d’un projet politque. C’est un projet existentiel, mais pas politique. Un projet politque, c’est un projet pour tous et pour le globe entier, pas juste pour le petit pré-carré de certains...

    • vendredi 28 juin 2013 à 05h03, par Farry

      Merci Mangeclous pour ce commentaire tout à fait pertinent. On prend du recul et on met dans le mille.
      Mermet m’apparaît de plus en plus comme une caution ou un alibi : on est de gauche/humaniste/démocratique puisqu’on écoute/diffuse Mermet. Du coup on peut faire ce qu’on veut /exploiter des salariés /virer des chroniqueurs dérangeants/ flatter le pouvoir pour se faire une place... On s’en fout puisqu’on est de gauche (= on a Mermet), ça se verra pas.
      Elle ne sert à rien cette gauche « potagère » qui se regarde le nombril mais jamais la face.
      Alors c’est con, elles sont bien ses émissions à Mermet. En même temps, y a mieux : les pieds sur terre sur France Culture par exemple ou Arte Radio. Alors ils exploitent peut être aussi leurs salariés mais au moins, il n’y pas de taulier, ni sauveur suprême, ni dieu, ni César...

    • samedi 29 juin 2013 à 09h37, par Marcel Dubois

      Oh un commentaire sur ce qu’est la civilisation, réellement, sans rire, sans déconner, pour de VRAI. (J’ai utilisé des majuscules, ça veut dire que j’ai raison.) Je crois pas que les anarchistes qui vivent à la campagne en aient quelque chose à battre de la ’civilisation’, ou de ce qu’un type sur mangeclous préfère comme mode de vie. Si tu veux vivre anonyme mon chou, vas-y.



  • Papier qui fait honneur à Article 11, vraiment. Etayé, bien écrit, percutant, sourcé.

    Mais pourquoi ne pas l’avoir mis en une dans le canard bien plus que des trucs genre « Le Peuple des confins » ?



  • jeudi 27 juin 2013 à 07h01, par Kinou

    Boum !!dur,je l’écoute depuis le début,j’adore cette émission.C’est vrai qu’il est casse couille avec ça tchache.J’ai meme acheté son livre en 1999 (LBJS carnets de routes)ou il est puant et pénible.J’ai meme failli acheter la cassette sur Chomski(j’ai bien fait de ne pas l’acheter : plusieurs mois de retard et après c’était du réchauffé)

    J’ai voulu savoir son age : 71 ans putain,je me bats pour garder la retraite a 60 balais et ce type est comme les sénateurs...

    Il y a des jeunes mecs avec lui,je me demande pourquoi il ne laisse pas la place a ces jeunes.
    C’est vrai que c’est une belle émission.



  • jeudi 27 juin 2013 à 08h22, par Alain

    Daniel Mermet n’est pas un libertaire, oh non loin de là ...

    Meme s’il est deja venu au 33 rue des Vignoles discuter avec la CNT, je l’ai entendu clairement dire qu’il n’avait pas de sympathie pour les anars (lors d’une rencontre à la fnac de Velizy il y a bien 10 ans) ...



  • jeudi 27 juin 2013 à 08h28, par hatori

    Bonjour,

    je suis votre travail depuis un moment et la justesse de vos articles fait souvent mouche et celui-là ne fait pas exception. Simplement, vous ne mentionnez nul part que vous travaillez occasionnellement pour un journal, le Monde Diplomatique, lui aussi soutient indéfectible des minorités, dont la qualité des articles est aussi remarquable (un peu comme l’émission dont vous critiquez le producteur) et qui participe à une émission mensuel, « Autour du Diplo. » ou il me semble que le tutoiement entre pair est admis et qui est justement un volet de « Là-bas si j’y suis. »

    En vous lisant, on peut donc penser que l’équipe du Monde Diplomatique préfère avoir une audience radiophonique quitte à apporter une caution à un homme dont les travers managériaux sont connus depuis au moins 2003.

    N’est-ce pas un peu surprenant pour une équipe qui se veut le fer de lance de la résistance au néo-libéralisme ?

    Non, mais, je pose la question...

    Cordialement,
    hatori.

    • jeudi 27 juin 2013 à 12h13, par flupke

      Oui et devinez où est achetée l’encre du Diplo ?

    • jeudi 27 juin 2013 à 14h50, par André Assiétoi

      C’est vrai que le silence de Serge Halimi, François Ruffin, Gilles Balbastre et autres invités réguliers de Mermet devient assourdissant...

      • jeudi 27 juin 2013 à 16h37, par Paul

        Eh du calme, tout de même. La liste est longue des gens qui sont et continuent à passer chez Mermet sans pour autant connaître ou approuver son comportement ou les conditions de travail de son émission. Si on va par là, boycottons tous une bonne fois pour toutes la Maison Ronde qui est comme chacun sait un lieu de compétition et de beaucoup de souffrance au travail au-delà du seul cas Mermet.
        La seule chose signifiante à mon sens du point de vue du journal d’Halimi en l’occurence, c’est qu’Olivier Cyran puisse à la fois signer cet article aujourd’hui et continuer à écrire dans le Diplo demain.

      • jeudi 27 juin 2013 à 16h55, par Frèd

        Il semblerait que le secrétariat du Diplo. (on m’a dit ça, y’a un paquet d’année déjà, faudrait vérifier), ne soit pas traité avec tous les égards qu’il mérite ;-)

        L’autogestion partout est encore loin de nous, camarade, et quand on est journaliste dans un grand journal, même de gauche, il se peut que le mépris nous emporte... vis-à-vis du « petit » personnel...

        Ca commence là, la maltraitance et la domination de classe, collègueux !

        Et on a beau fustiger la politique criminelle des Etats-Unis, d’Israël ou de la France, ça n’y change rien !

        Déballons, déballons, ça fera du ménage dans nos rangs... Comment qu’il disait Bourdieu déjà... des critiques ad hominem, je crois.

      • lundi 1er juillet 2013 à 22h32, par PMB

        C’est vrai que faire les solidaires avec les gens exploités par nos ennemis, c’est plus facile que pour les gens exploités par nos amis.



  • jeudi 27 juin 2013 à 08h32, par a.tiffauges

    Bonjour à tous,

    Merci à toi Mangeclous pour ton commentaire, c’est rafraichissant et pertinent.
    Je te serre la main.

    Ps , Mangeclous m’a beaucoup fait rire, un bon roman.



  • Un jeune technicien m’avait évoqué des aspects peu ragoûtants de la personnalité de D. Mermet en rapport avec son émission mais je n’avais pas pu le croire...

    C’est toujours pareil, on doit « bouffer » le personnage avec son œuvre aussi abject soit-il car l’abjection du donneur de leçon est toujours plus ignoble que celle du tyran qui se reconnait comme tel.

    Un dernier mot au personnel de LBSJS ; faites corps et vous aurez peut-être une heureuse surprise.

    La servitude volontaire : « C’est bien le peuple qui délaisse la liberté, et non pas le tyran qui la lui prend ».
    C’est vrai pour nous tous.

    Et pourtant que de somptueuses émissions ai-je entendu à la bas si j’y suis.

    PS. Gyv, Antoine, Charlotte, un peu de cohérence tout de même et à trois c’est une peut plus que un peu !



  • jeudi 27 juin 2013 à 08h59, par Aude

    Des infos sur les conditions de travail dans l’émission « Les pieds sur terre », le « Là-bas si j’y suis » de France Culture ?



  • jeudi 27 juin 2013 à 09h33, par Mathieu

    Bravo et merci pour cet article bien étayé.
    Effectivement, on peut se sentir de gauche sans apprécier cette émission, et encore moins les conditions de travail de ses journalistes.



  • jeudi 27 juin 2013 à 10h34, par Crapaud Rouge

    C’est pas un scoop, cet article, mais un coup de tonnerre ! Remarquablement écrit qui plus est, s’avale comme un roman.

    [Censuré par A11]

    J’espère que bien des reporters concernés vont regretter de n’avoir jamais moufté. Pour le coup, la théorie de « La Servitude volontaire » de de La Boétie s’applique à merveille.

    Je voudrais enfin citer le cas d’une amie qui a publié « Dans les bruits du monde » (http://www.amourier.com/les-collect...) EN PROCEDANT EXACTEMENT A L’INVERSE DE MERMET. Son livre est le recueil de textes écrits par des personnes sollicitées par elle : elle n’a rien écrit elle-même, mais elle n’a ni censuré ni rejeté aucun texte. Elle se contentait de contacter une personne par jour, (choisie dans Le Monde), et l’invitait à écrire sur un sujet de son choix.



  • jeudi 27 juin 2013 à 10h34, par lvzor

    Tiens, grâce à cet article je viens de comprendre pourquoi Philippe Val a finalement gardé cette émission : le même style de management, ça crée des liens...

    • dimanche 29 juin 2014 à 23h21, par Nicolas B.

       :-)

       



  • jeudi 27 juin 2013 à 10h35, par Alfred Berlin

    Il n’y a aucune raison de douter de la véracité des témoignages et des allégations portées à l’encontre de Mermet par O. Cyran.
    Pourtant dans ce portrait (à charge), une dimension me semble absente, qui n’absoud pas les excès de comportement :
    c’est l’extrême pression qu’il y a à produire une quotidienne de la qualité de LBSJS.

    Et par conséquent, lié au savoir-faire de Mermet qui ne sont pas à mettre en doute non plus, le haut niveau d’exigence, de rapidité d’exécution, de perfectionnisme même qu’exige ce genre de format et ce genre d’activité en général.
    Ce que je veux dire, c’est qu’il ne faut pas s’imaginer, le reportage comme un genre de détente tout confort : c’est une activité sous tension, il faut effectivement faire preuve d’abnégation… en revanche, je conviens que si c’est pour au final gonfler ou supporter l’orgueil du boss, c’est intolérable.

    • jeudi 27 juin 2013 à 11h14, par Crapaud Rouge

      L’argument du « haut niveau d’exigence » est trop facile, et l’un des témoignages le démolit allègrement. C’est celui d’Aline qui en arrive à chercher ce qui « devrait plaire à Mermet », et qui en arrive à perdre toute idée de ce que devrait être son reportage.

      Et si l’on demandait à Mermet un « haut niveau d’exigence » dans les CONDITIONS DE TRAVAIL ? Hum ? Même si mal payé, au contraire : de très bonnes conditions de travail devraient être la compensation pour un boulot très mal payé.

      • lundi 1er juillet 2013 à 15h46, par PMB

        J’ai fait du théâtre avec des enfants. J’avais un « haut niveau d’exigence » mais ça ne passait jamais par l’humiliation. Jamais. Résultat :

         × Ça râlait quand j’arrivais avec deux minutes de retard aux répètes.

         × On a atteint un haut niveau de qualité, qui nous a permis de finir notre carrière dans un festival. Prétendre n’obtenir de la qualité que par le stress est une rouerie de pervers narcissique.

    • jeudi 27 juin 2013 à 17h57, par Bruno

      Cela voudrait dire que ces pratiques sont tolérables si c’est pour répondre à des exigences éditoriales ? Trop facile ! Quelles que soient les raisons, il est intolérable de traiter les gens comme de la mer**, à plus forte raison quand leur santé en pâtit...

    • vendredi 28 juin 2013 à 05h24, par Farry

      Le travail en général est une activité sous tension où il faut faire preuve d’abnégation. C’est bien pour ça qu’on a inventé le droit du travail. Si il n’est pas appliqué partout (et d’autant plus à LBSJS !) alors il ne peut être respecté nulle part.

    • lundi 22 juillet 2013 à 10h47, par glaf

      Bien sûr que si, que le savoir-faire de Mermet est à mettre en doute.

      voir : samedi 20 juillet 2013 à 23h53, par glaf



  • jeudi 27 juin 2013 à 10h37, par Soisic

    Eh beh...! C’est finalement un peu toujours la même chose : on peaufine l’image et l’on se pare de tous les oripeaux pour faire tourner la boutique, mais quand on gratte le vernis, c’est pas très chouette...
    Et qu’en pense François Rufin, qui participe lui aussi parfois à « Là bas si j’y suis » ?



  • jeudi 27 juin 2013 à 11h06, par Crapaud Rouge

    Ce Mermet est indéfendable, c’est [censuré par A11] qui ne mérite pas sa réputation acquise par la dissimulation de ses méthodes de « management », lesquelles n’ont rien à envier aux caprices des « managers » dans le milieu huppé de la mode.

    Depuis que je navigue sur le Net, (2008), je n’ai trouvé aucun article qui me scandalise plus. Parce que ce mensonge d’un mentor de « la gauche » nous touche en plein cœur. Il montre une gauche aussi corrompue que les banquiers, aussi indigne de considération qu’un Jérôme Cahuzac.

    Ce n’est pas une question de fric. Sa façon de s’y prendre relève du harcèlement et de la torture morale. Absolument inadmissible.

    • jeudi 27 juin 2013 à 11h08, par Article11

      @ Crapaud Rouge : derechef, on a fait sauter un terme de ton commentaire. On comprend ton indignation, mais on n’a pas plus envie que ça de se prendre un procès dans la face.

      • jeudi 27 juin 2013 à 11h24, par Crapaud Rouge

        J’apprécie énormément ce choix de ne censurer que les mots ou phrases litigieux. C’est vraiment transparent : je vois bien que j’ai eu tort de m’emporter et, promis, à l’avenir j’éviterai ce genre de propos.



  • jeudi 27 juin 2013 à 11h18, par Alfy14

    Je tombe sur le cul à la lecture de cet article. Fan inconditionnel de cette émission je découvre un monde que je ne soupçonnais pas !
    Daniel Mermet se doit de répondre à cette critique corrosive mais apparemment bien étayée !
    Je découvre la face cachée d’une émission que je considérais comme un espace de liberté dans un monde médiatique polluée par la publicité et la médiocratie.
    Dur, dur, un temps pourri et un animateur qui tombe de son piédestal !
    J’avais déjà eu du mal à digérer l’arrivée de Val et l’éviction de Guillon et Porte..., la rentrée va être dure à gérer .



  • jeudi 27 juin 2013 à 11h33, par jeunejournalisteprecaire

    Tout le monde est au courant. TOUT le monde. Les journalistes, les producteurs, les stagiaires, les étudiants en journalisme, les gens des programmes, ceux de la rédaction.
    Je me souviens de ces deux jeunes journalistes qui devaient « se partager un salaire » tout en bossant comme des malades.
    Mais si tout le monde sait, personne ne parle, surtout pour des raisons de précarité.
    Si Alain Le Gouguec parle dans cet article, c’est parce qu’il est titulaire, certain de ne pas perdre sa place. Les gens dans sa situation chez Radio France sont de moins en moins nombreux.
    Même des producteurs qui travaillent depuis des années, peuvent se voir retirer leur émission... alors, on se tait.

    • jeudi 27 juin 2013 à 18h49, par mimiche

      idem pour les techniciens (non affectés à l’émission, mais « tournants »). On a vu des gens de l’équipe en venir au mains, sans la moindre pudeur, complètement déconnectés de la réalité. Franchement, les gens...



  • jeudi 27 juin 2013 à 11h48, par l’ami des Cévennes

    J’avais entendu une stagiaire se plaindre de s’être farcie les transports en commun chargée de matos pour l’aéroport alors que le patron se payait le tacos tout seul royal, pour un trajet qui aurait pu être partagé.

    « On se rejoint là-bas si j’y suis, Flight Number Two, Arriving From New York... »
    Sacré Daniel.



  • jeudi 27 juin 2013 à 11h52, par faby

    très bien. tout le monde le sais personne ne le dit.



  • jeudi 27 juin 2013 à 11h54, par Robin des bois

    « le nouveau patron du CHSCT se mure dans le silence »
    Le CHSCT de Radio France étant aux mains de la CGT, ce n’est pas très étonnant !!
    Quant au fond de l’affaire, tout le monde sait à Radio France que Daniel Mermet traite ses collaborateurs comme de la merde, il use les gens à force d’exigences et de vexations.



  • Auditeur que je suis, je tombe de ma chaise.
    Monsieur Mermet, à vous la parole...



  • jeudi 27 juin 2013 à 12h15, par Rivka

    Mazel Tov ! Ca y est a la façon d’Ornella Guyet ex-libertaire, bobo-anar bien payée à Témoignage Chrétien ; fait des émules. ArtXI tout le monde à le droit à liberté d’expression....etc...

    Vous portez mal votre nom comme journal prétendu anti-système, choisissez un article de police politique ce sera bien mieux. Et après qui donc va passer à la moulinette ?

    Qui faut-il diffamer, attaquer, dénoncer, juste parce qu’il n’est pas bien vu par les amis du lobby qui n’existe pas ? En tout cas vous, vous avez la langue bien pendue et surement vous osez avec des aides haut placées (???) Shalom



  • Article de très bonne facture. Merci !



  • jeudi 27 juin 2013 à 12h33, par GM19

    Euh...
    Comment un « président » (en fait un secrétaire, je suppose, le président, c’est le chef d’entreprise) de CHSCT peut-il être « démis de ses fonctions » ?

    Rappel : Le secrétaire du CHSCT est élu par les membres du CHSCT, eux-même élus par une assemblée plénière composée des élus au CE et des délégués du personnel. Il ne peut évidemment pas être « démis de ses fonctions », sauf nouvelle élection des CE et DP, avec changement de majorité.

    • dimanche 29 juin 2014 à 23h38, par Nicolas B.

      Moi aussi j’ai trouvé cette histoire douteuse.



  • jeudi 27 juin 2013 à 12h52, par Karib

    Maussade et Rivka ont raison : il ne faut pas désespérer Billancourt ! D’ailleurs, tout le monde sait qu’Article XI est manipulé en sous main par le Mossad, il suffit de lire le Grand Soir pour s’en convaincre.

    Mais au fond, il en va de Daniel Mermet comme de Joseph Staline : son bilan globalement positif doit forcément faire oublier les quelques dégâts collatéraux infligés à ses troupes. Et à le dénigrer ainsi, on ne fait que le jeu de (rayer les mentions inutiles) :

     × Le grrrrrrand capital.
     × Le lobby sioniste (enfin.... vous voyez ce que je veux dire.)
     × L’impérialisme américain et son valet Olivier Cyran.
     × L’élite mondialisée qui se moque de la souveraineté nationale, etc.



  • jeudi 27 juin 2013 à 13h06, par Eddy Dantès

    Soudain, je comprends mieux pourquoi Mermet a si soigneusement évité de traiter de l’anarchisme dans son émission pendant toutes ces années.
    Ni dieu ni maître ! Vive la répartition égalitaire du pouvoir et les AG souveraines partout !

    • jeudi 27 juin 2013 à 13h46, par Al Ghomari

      Eh ouaip, y en a qui découvrent que le Môssieur est une [censuré par A11]... allons, vous n’avez pas ouvert vos esgourdes avant ??? ce ton de chanoine, sûr de son fait et de sa bonne conscience, ça vous a jamais fait tilter ??? ça se voyait pas que Mitterand était un gangster, par exemple ??? Comment juger d’une telle perte de sensibilité ? c’est ça la question...



  • jeudi 27 juin 2013 à 13h17, par Zazor

    Moi il me semble qu’il y a deux choses bien distinctes dans la vie, à savoir :
     × Les règles communes (ou la politique)
     × Les règles personnelles (ou la morale)

    Et qu’il faut pas tout mélanger.

    Par exemple, il est bien évident qu’une loi universelle sur le partage équitable des denrées alimentaires serait souhaitable, je me battrai pour, mais le soir je ne vais pas réduire ma portion de pâtes en pensant aux gens qui meurent de faim.

    Pareil, si dans l’idée je ne suis pas contre l’idée du partage de tout - toit, voiture, homme, femme, amant(e) - je ne vais pas acceuillir demain tous les SDF de la ville. Je suis pas un saint.

    On peut trouver un million d’exemples comme ça, comme le coup de fermer son robinet pendant qu’on se brosse les dents, ou le tri séléctif, pendant que des industriels vont continuer à te polluer la nappe tranquille, ça me fait hurler.

    D’une manière générale, on peut avoir une influence politique efficace, et être une ordure au quotidien, comme il en va de n’importe quelle activité publique - art, science, les exemples ne manquent pas. Et ce comportement dans le privé ne doit pas perturber l’idée qu’on se fait de l’action publique.

    Parce que d’une part, qui peut jurer que, dans ses actes politiques, toutes ses intentions sont pures ? Il n’y a aucun rapport à ego là-dedans, vous êtes sûrs ?

    D’autre part, ce mélange, ou plutôt le fait de juger la pensée ou l’action d’un être humain à l’aune de sa moralité, c’est vraiment un truc de bourgeois de droite tout puant.

    Donc, en conclusion, je trouve cet article tout à fait pertinent et salutaire, dénoncer les mauvaises actions est toujours une bonne chose. Et je soutiens l’action des gens qui se battent contre ça. Mais ça ne doit pas déboucher sur une remise en cause complète sur ce que cette émission représente. Un regard critique, plus acéré, mais pas une table rase.

    Bref, je vais continuer à laisser traîner mon oreille par là-bas, au cas où... Et à traiter les prescripteurs de morale comme il se doit : comme des chiens.

    • jeudi 27 juin 2013 à 13h23, par Eddy Dantès

      C’est aux vrais travailleurs et travailleuses de l’émission de reprendre le flambeau. Mermet, prend ta retraite et laisse nos oreilles en paix !

      • jeudi 27 juin 2013 à 17h11, par Crapaud Rouge

        Oui, je suis sûr qu’une petite équipe comme ça, soudée autour de son projet, pourrait très bien fonctionner en auto-gestion. Et oublier Mermet jusqu’à son nom !

        J’en profite pour signaler qu’il y a une entourloupe à ce que le personnel soit embauché par Radio France mais payé par Mermet, puisqu’il fait dépendre le paiement de ses propres choix. Bien sûr, juridiquement, je présume que Mermet et Radio France se sont bien protégés, mais quand même, le personnel aurait intérêt à regarder ça de plus près.

        En principe, c’est celui qui embauche qui paie et, dans le cas d’une grosse boîte, c’est la DRH qui représente l’employeur. Mais, en laissant Mermet choisir lui-même qui sera payé, Radio France commet une délégation de pouvoir dont on peut se demander si elle est légale. De même, on peut se demander si des sujets commandés puis non publiés et non payés ne constituent pas une entorse au droit commercial.

    • jeudi 27 juin 2013 à 13h27, par Lux

      Pardon mais non. Changer le monde, c’est aussi et avant tout se changer soi-même. La politique dégagée des relations interpersonnelles, ça n’a aucun intérêt.

      • jeudi 27 juin 2013 à 14h00, par flupke

        « Les relations interpersonnelles » *saignement des oreilles et des yeux*

        Ce concept de psycho et psycho social fourre-tout est un vrai casse tête pour qui s’y penche un tant soit peu. Autant utiliser le mot « bobo » pour désigner les parisiens dans leur intégralité.

        Je vous conseil plutôt « Relations humaines » tout simplement, lorsqu’on parle d’organisations sociales, économiques et politique, c’est bien plus adaptés, beaucoup moins pédant et plus précis dans ce contexte. On est pas dans un squat, on réinvente pas la vie en communauté. On crée une oeuvre durable pour amener les autres à penser le monde.

        Franchement, imaginons que le vieux Mermet est eu le béguin pour une nouvelle journaliste puis qu’il l’ait envoyée bouler ensuite, face au refus de celle ci ou à son indifférence, s’ensuit un traitement au travail indigne dû à cette situation de mélange des genres. Voudriez vous réellement avoir à traiter de ceci, des « relations interpersonnelles » qui s’étaient pré-établies dans l’équipe pour que cela arrive ? Et cela en réunion dans le contexte d’une réorganisation d’une entreprise ? Pensez vous que le débat pourrait prendre fin ?

        Avez vous déjà suivi une thérapie de groupe ?

        Sauf à mettre tout le monde en analyse pendant 20 ans de rang, on ne ré-entendrait plus une telle émission avant l’apocalypse.

        Pour régler ça, les problématiques de relations humaines, il existe des cadres qui fonctionnent, ça s’appel les règles. Ça ça se discute. Le reste c’est du tout venant, il n’y a pas de règles individuelles, il n’y en a que de groupe. S’imaginer le contraire est flippant car il pousse à un contrôle de soit qui confine à l’auto-censure permanente, ce qui est parfaitement contre productif, lorsqu’il s’agit d’avancer dans la vie.

        Laisser le facteur vie privé et gestion de soi de côté (dans une certaine mesure s’entend !) C’EST important, car enfin on peut très bien se comporter comme un con avec soi-même et les autres tout en respectant les règles émises par le groupe. Ici payer correctement les gens, qu’ils mènent une vie décente leur permettant d’accéder au respect de soi-même et ne pas chercher à dominer/écraser quoi ou qui que ce soit.

        • jeudi 27 juin 2013 à 14h54, par Lux

          Je ne comprends pas bien où vous voulez en venir, mais je me rends compte que le commentaire de Fred qui commence ainsi : « Tout à fait d’accord, c’est dans nos têtes à tous qu’il faut faire le ménage... sinon, on continuera à subir ou à être des petits chefs de gauche ou anar ou autres... » développe bien ce que j’ai voulu dire dans mon précédent commentaire, peut-être maladroitement.

          • vendredi 28 juin 2013 à 08h20, par flupke

            Je voulais juste dire que je n’aime pas le mot « relation inter-personnelle », je trouve ça flou et pompeux.

            C’était pas très clair c’est vrai.

            Bonne journée

      • jeudi 27 juin 2013 à 15h29, par Zazor

        Pardon, mais si !

        « Changer le monde, c’est aussi et avant tout se changer soi-même. »

        Alors ya plus qu’à attendre que tout le monde devienne super gentil, et tout ira bien.

        La politique n’a d’intérêt QUE dégagée des jugements moraux.

        • jeudi 27 juin 2013 à 15h39, par Zazor

          La politique n’a d’intérêt QUE dégagée des jugements moraux personnels, s’entend.

          Si une société anarchiste ne peut advenir qu’avec 100% de personnes super gentilles anarchistes d’accord sur tout, on va aller loin.

          • jeudi 27 juin 2013 à 15h45, par Lux

            Voyons, vous caricaturez un peu. On n’arrivera jamais à 100% de personnes bonnes et gentilles, bien entendu. Comme la politique ne réglera pas non plus la fin dans le monde, hein. Mais le but, c’est de s’en approcher, de progresser, et de faire comprendre aux gens que se battre par exemple contre les méthodes de management brutales et pousse-au-suicide nécessite aussi un minimum d’efforts sur soi. Sinon comment critiquer les patrons et DRH si l’on est soi-même un petit patron avec ses collègues d’asso, ses proches ou sa famille ?

            • jeudi 27 juin 2013 à 16h06, par Zazor

              D’abord, tant qu’il existera une place de patron du CAC40, il y aura un patron du CAC40. Qui fera des saloperies parce que c’est cela qu’on attend de lui. Ce sera sans doute un salaud, mais ça fait partie du job.

              Critiquer la morale de ce patron, c’est juste être très naïf ou cynique. Le vrai problème est la place du patron.

              C’est un peu comme quand on dit que la solution, c’est de moraliser les banques, ou la classe politique, tout ça c’est de la poudre aux yeux. C’est très soc-dem.

              Dire qu’on ne peut être de gauche qu’à partir du moment où on est pur et sans tâche, c’est vraiment n’importe quoi.

              La pureté morale n’a pas de limite, ou plutôt pas de fond, comme la stupidité.

              • jeudi 27 juin 2013 à 16h12, par Zazor

                Désolé pour le « stupidité », je me suis laissé emporter...

                • jeudi 27 juin 2013 à 16h40, par Lux

                  Je continue à penser qu’on peut choisir de ne pas l’être, ce salaud. Sinon, c’est trop facile, on se dégage de tout.

                  • jeudi 27 juin 2013 à 17h12, par Frèd

                    Zazor, il ne s’agit pas d’être gentil ou bon mais d’être a minima cohérent dans ses actes.
                    La pureté n’existe pas.
                    Il ne s’agit pas de patrons du CAC40, mais de personnes qui se réclament d’une idéologie et défendent des valeurs, haut et fort.

                    S’ils font le contraire de ce qu’ils disent à quoi sert d’avancer ces valeurs, autant continuer le bordel.

                    C’est cette cohérence interne qu’il me semble important de travailler faute de quoi, on se condamne à rester dans le même système, qu’on entretient allègrement...

                    • jeudi 27 juin 2013 à 17h21, par Frèd

                      Et même l’autogestion avec des personnes incapables de se remettre en cause, qui sont travaillées par des problèmes, en incapacité de dépasser les logiques de domination, etc. etc. Ca ne marche pas !

                      Et il suffit d’une personne.

                      Tu auras beau faire un beau système tout libertaire tout démocratie directe que tu veux....

                      Tu pourras toujours courir pour la trouver ta liberté et ta justice sociale..... ;-)

                  • vendredi 19 juillet 2013 à 00h26, par letiti04

                    Bien sûr que l’on a ce choix mais tant qu’il y aura la place à prendre, quelqu’unE la prendra.
                    C’est aussi et surtout cela qu’il faut détruire, la place au-dessus de, le pouvoir.
                    Et c’est en cela qu’il faut encore et toujours travailler à dépasser le capitalisme.

            • mardi 9 juillet 2013 à 18h16, par Philou Rêveur

              Trop facile certes, mais je n’y résiste pas, j’ai bien peur qu’à défaut de régler la ’faim’ dans le monde, la politique ne réussisse à amener la ’fin’ de toute intelligence et de toute vie dans ce monde, voir sur d’autres si l’homme parvient à s’y installer (Mars...)

    • jeudi 27 juin 2013 à 22h14, par zanz

      Joli sophisme...

      Vous avez donc de généreuses pensées mais vous craignez leurs conséquences sur votre petit confort ? On vous plaint.

      Mais pourquoi ces élucubrations, tant d’efforts pour justifier du droit d’être en contradiction avec soi-même, le commun/politique/public/théorique et le personnel/privé/pratique : il y aurait là deux mondes séparés, étanches, sans relation aucune et surtout pas causale...

      Quant à réduire, comme vous le faites, un conflit qui relève ici du droit du travail à une petite affaire intime de morale personnelle, c’est comment dire... inadéquat (pour rester objectif).

      Et quant à même vouloir défendre dans un élan théorique la soi-disante sphère privée ou domestique de toute intrusion du politique...heureusement que les législateurs (droit de la famille par ex.) ou les militants (féministes par ex.) ne vous ont pas attendu.
      C’est bien d’une conception très bourgeoise (défendre le pré carré de sa petite domination) que votre point de vue procède.

      De toute éthique peut s’inférer un commencement de politique (quand bien même incomplet et partiel) et toute pratique politique se doit, pour espérer avoir quelque consistance, s’appuyer sur une ou des éthiques (locales ou spécialisées).

      Je ne puis que vous conseiller de réfléchir au sens de la 11e thèse sur Feuerbach et sur l’importance de cette double dépendance, ou encore lire l’Éthique de Badiou...ça pourrait être un début.

      • jeudi 27 juin 2013 à 23h22, par Zazor

        Ah ! Enfin ! J’ai trouvé un PUR, un vrai, un qui ne met jamais les doigts dans son nez !

        Alors monsieur PUR, où ai-je dit que je craignais quoi que ce soit concernant mon confort personnel ? C’est précisément le contraire : je suis totalement pour une abolition des règles de propriété, de toutes les règles en fait, et pour en choisir de nouvelles en commun, même si elles mettent en péril mon petit confort. Par contre, je ne suis pas prêt à renoncer à ce maigre confort, de manière unilatérale et expiatoire. Suis pas un martyre, et je me fous pas de la morale, surtout de la vôtre. Ravi de vous avoir été désagréable.

        Je ne réduis pas non plus un conflit du droit du travail à une affaire de morale. Je suis totalement pour que la loi du travail s’applique, ou même pour changer les lois et qu’elles s’appliquent à ce cas-là.

        Mais c’est tout cet article qui est un jugement moral. Je dis pas que ce n’est pas intéressant. J’affirme que Mermet devrait avoir honte quand il se regarde dans le rétro de son scooter. Mais après ? Ça sert à quoi gros malin ?

        C’est sûr le monde il va changer, on sera tout de suite mieux quand Mermet aura arrêté son émission. Les chômeurs vont se mettre à rire, les SDF danseront, et tous les patrons-voyous (ça c’est un terme que tu dois apprécier, non ?) demanderont pardon aux familles de suicidés.

        Mon dieu j’ai la larme à l’oeil devant tant de bonheur.

        Et puis, il y vraiment deux écoles : Ceux qui croient que dans ce monde il y a un défaut de moralité.

        Et ceux qui croient qu’il y a un défaut de politique.

        Les premiers, c’est les prêtres, et tous ceux qui se proclament juges de la pureté, comme toi. Ceux-là je ne les aiment vraiment pas.

        Et puis il y a ceux qui croient qu’en changeant les règles, même s’il existe toujours des brebis galeuses, on devrait pouvoir vivre d’une manière à peu près convenable. Faire en sorte que des règles communes puissent contenir les folies humaines en douceur. Sans avoir besoin de faire de procès de morale, sans lavage de cerveau, sans asile.

        Entiendes ? J’y crois pas trop…

        Quand aux attaques minables sur la prétendue défense de ma domination, le féminisme blabla…, c’est tellement hors-sujet que j’en parle même pas, tu vois ?

        • vendredi 28 juin 2013 à 16h41, par azul

          Heu... Zazor, qui sont « les chiens » dans ton premier commentaire ? Parce que ça paraît un poil agressif quand même.

          Sinon, la morale privée et l’éthique professionnelle c’est la même chose pour toi ? Une lubie de cureton ?

        • mercredi 3 juillet 2013 à 02h53, par François

          Non, je pense qu’il y a un déficit de moralité et je ne suis ni prêtre ni religieux. Celui qui pense qu’il y a un déficit de système oublie que le système est une entité démunie de corps et de sens. Il s’agit exclusivement d’humain comme vous et moi. L’humain nait je pense fondamentalement moral mais il évolue dans un contexte qui le perverti depuis la plus petite enfance (compétition, respect de l’ordre établi, domination des parents). Des concepts tels « si je suis gentil, je vais me faire bouffer » en sont la parfaite illustration. On aimerait bien être gentil car faire le bien provoque une sensation de bien être, mais on s’est tellement pris de bâches qu’on ne veux plus être généreux sans un minimum de calcul. C’est ce calcul qui est à l’origine de l’immense perversion de cet assemblage d’humains.
          Ce que je reproche aux gens de gauche c’est souvent de solliciter une redistribution ou une égalité de bien matériel. Ca reste une forme de quête de bien matériel et donc une compétition. Quand enseignerons nous d’autres valeurs que la consommation !
          Celui qui pense qu’il peut avoir son carré d’égoïsme mais que la conscience politique doit être être incarnée à un certain niveau de société se ment à lui même. Mais qu’il se rassure, il fait partie de l’absolue majorité.
          Je suis de ceux qui tombent de haut en lisant l’article, mais maintenant je pense que j’ai été con d’y croire à ce point. Peut être parce que l’idéal est beau. C’était en apparence un moment d’altruisme dans ce monde d’égoistes. Mais j’ai un ami qui a failli mourir avec toute sa famille d’une intoxication au monoxyde de carbone avec une chaudière de grande marque toute neuve. Le lendemain, un ingénieur en gants blanc est venu changer une pièce. Il a demandé des explications, on l’a menacé de façon implicite si il portait plainte contre la marque. Je lui ai conseillé d’écrire à fakir. Ils n’ont même pas eu la courtoisie de répondre que ce genre de cas ne les intéressaient pas. Le seul truc qu’il a fait, c’est de mettre une annonce explicite avec humour dans le bon coin. Mais du coup, la joyeuse clique fakir/la-bas, je pense qu’ils sont humains professionnels et vivent de ce métiers. Leur fond de commerce c’est ce sentiment de révolte devant les inégalités. J’aurais du me rappeler du coup de la lettre de mon pote à Fakir.
          Mais ne vous y trompez pas, aucun système ne peut prévenir ça, il faut un changement radical de conscience.
          Ce genre de contradiction entre l’image d’un être généreux que nous avons de nous même et la réalité d’un être torturé et plus ou moins bloqué par tout son historique de malheurs relationnels est une constante. C’est en regardant cette contradiction droit dans les yeux qu’on progresse.

        • lundi 8 juillet 2013 à 12h04, par Bibard

          Salut Zazor, personnellement, je mets souvent mes doigts dans mon nez et des fois je fais même un peu caca sur le bord de la cuvette, donc je suis pas un « PUR » au cas où ça t’interroge.

          Tu dis : « je suis totalement pour une abolition des règles de propriété, de toutes les règles en fait, et pour en choisir de nouvelles en commun »

          Dis-moi, ça sert à quoi de choisir ces règles en commun si on accepte l’idée que certains en soit exemptés pour « la cause » (que je partage pourtant), genre Mermet vis à vis du droit du travail. C’est pas uniquement d’un défaut de morale dont il est question ici, mais de potentielles entorses à la loi, répétées et passées sous silence.

          Donc, pour sauvegarder une émission (certes d’une extrême qualité à mon goût) on devrait tout accepter du bonhomme qui la porte, c’est l’équivalent pour les banques du concept économique « too big to fail », inenvisageable de s’en passer donc tout est permis, pas vrai ?

          Tu dis aussi : « J’affirme que Mermet devrait avoir honte quand il se regarde dans le rétro de son scooter. Mais après ? Ça sert à quoi gros malin ? »

          Ben, on s’en fout qu’il ait honte ou pas. Ça, pour la peine, c’est de la morale à deux balles, du genre je fais subir les pires trucs à mes collaborateurs mais j’ai un peu honte quand même (ouf !) alors je me confesse à mon gourou ou je me pardonne à moi-même dans ma grande bonté et je me convainc que c’est pour un but supérieur. Le seul élément un peu concret c’est de savoir si le cadre légal le sanctionne ou pas pour ses agissements. Après, tant qu’on empêche quelqu’un de nuire à autrui, il peut bien penser librement ce qu’il veut. Ce qui sert par contre, pour arriver à cela, c’est que l’info remonte à la surface à un moment... non ? D’où l’utilité de ce genre d’article... non ? D’où mon incompréhension à voir attaquer de façon aussi virulente cet article...

        • mardi 1er juillet 2014 à 17h56, par Luther Blissett

          Quel ton suffisant face à un pertinent, posé et pesé commentaire auquel il prétends répondre...!!!
          .
          Le niveau montait avec le commentaire de Zanz : Zazor devrait relire ses lignes et constater d’innombrables contradictions, sans doute emporté par sa rage bien visible...
          .
          Ma réponse à votre désaccord : CONVERGEANCE DES LUTTE : cesser de se mordre le nez entre nous : nous sommes tous utiles (intello, activistes, signataires de pétitions, manifestants, gréviste, votants, non-votants etc...)
          .
          Sauter au visage des débateurs ne sert à rien Zazor.
          .
          Vos deux approches sont conciables et devraient s’additionner dans la « lutte » plutôt que se soustraire l’une de l’autre.
          .
          Merci Zanz pour ton pertinent commentaire.
          .
          Je n’aime pas le ton insultant de Zazor dans son dernier message : aussi cassant qu’un Mermet...
          Cela ne donne pas envie de le comprendre.
          Et cela est l’opposé de la démarche nécessaire : s’écouter et comprendre ce que l’autre exprime.
          Je parle de cela ici car c’est bien le sujet : qui peut s’arroger une place, un savoir et dénigrer ou outrager ainsi ses « collaborateurs » ?
          .
          Pour ma part je découvre la polémique aujourd’hui et ai lu l’intégralité des commentaire postés à ce jour.
          Oui déçu par l’homme Mermet que j’ai si souvent (par ignorence) recommandé... MAIS :
          .
          Je pense que nous devrions, comme certains l’ont fait ici précédemment, « désacoupler » Mermet et « Là-bas si j’y suis » :
          .
          Virons l’indélicat.!.
          .
          Soutenons son personnel.!.
          .
          Soutenons LBSJS.!. (que rien ne nous empeche de faire évoluer.!.)
          .



  • jeudi 27 juin 2013 à 14h25, par Egbert Sousé

    @Article 11 : si vous tenez à éviter tout terme injurieux susceptible de vous exposer à une action en justice, vous devriez supprimer toutes les occurrences du mot « Mermet »...



  • jeudi 27 juin 2013 à 14h38, par Bert

    Faut peut être pas tout confondre.
    Le fait que Mermet soit accusé (par des accusations étayées) de ne pas respecter le droit du travail et d’abuser de son autorité n’est pas un jugement porté sur son émission, voire même sur ses collaborateurs.

    Je ne peux pas juger de l’affaire interne (mais j’espère qu’elle ira à son terme), par contre, j’aime bien LBSJS, seule émission à ma connaissance sur une radio importante qui va à rebours de l’idéologie dominante (travail famille patrie).
    Comme je ne suis pas un fan de la personnalisation du pouvoir, j’espère que les attaques contre le patron ne disqualifieront pas l’émission elle-même, qui devrait pouvoir exister sans la présence de Mermet.



  • jeudi 27 juin 2013 à 15h00, par Gabriel

    Il y a presque vingt ans déjà, j’avais entendu pis que pendre de Mermet, par deux sources différentes.
    Une journaliste de « Là-bas » m’avait raconté qu’il ne foutait rien, allait boire des coups avec Doisneau et trouvait que ça faisait une émission, pendant que ses petits reporters sur le terrain s’épuisaient à la recherche de sujets et de nouveauté... Je la sentais bien peu épanouie et assez proche de l’état de nerfs des gens cités dans l’article.
    (note à Olivier Cyran : la source est du côté de CHarlie Hebdo et a fait des tonneaux avec Mermet à Sarajevo - merci d’effacer cette note, je ne l’ai croisée qu’une fois, et ne sais pas si elle veut que son nom soit citée en 2e main :) )



  • jeudi 27 juin 2013 à 15h43, par hiard

    Un déluge de commentaires et un article long, je n’écoute plus depuis longtemps cette émission qui parfois était palpitante, parfois navrante voir ennuyeuse. C’est selon les sujets.*
    Le coté stal du personnage ne m’étonne pas, c’est à l’image de ces reportages à gauche de la gauche qui n’en a pas finie avec son rapport au pouvoir, alors Mermet ou un autre
    arrêtez de voter, d’aduler ces chefs, changez de cerveau !

    • jeudi 27 juin 2013 à 16h12, par Al Ghomari

      @ hiard : Farpaitement !!!

    • jeudi 27 juin 2013 à 16h13, par JeanBea

      Le coté stal du personnage ne m’étonne pas, c’est à l’image de ces reportages à gauche de la gauche qui n’en a pas finie avec son rapport au pouvoir, alors Mermet ou un autre arrêtez de voter, d’aduler ces chefs, changez de cerveau !

      Moi, j’aime bien le mec qui brocarde les staliniens et donne des ordres dans la foulée. « Changer de cerveau », tout un programme... On doit choisir le même modèle que le petit chef ?



  • jeudi 27 juin 2013 à 16h14, par Pouyoul

    J’aime bien les gens qui laissent des commentaires pour se plaindre qu’il y a trop de commentaires.



  • Dites, et les photos de l’article elles sont de qui, d’où ?



  • jeudi 27 juin 2013 à 17h25, par Crapaud Rouge

    « Sachant qu’il recrute lui-même ses collaborateurs et qu’il dispose d’une enveloppe de 30 000 euros par mois pour rémunérer ses pigistes comme il l’entend, l’argument du « c’est pas moi » peine à convaincre. »

    Qui sera assez téméraire pour lui demander des comptes précis sur l’utilisation de son enveloppe ? Après la malhonnêteté intellectuelle, (la pire de toute selon moi), de cette « voix de la critique des dominants [qui] s’épanouit dans la domination » pour reprendre CQFD, on se met à douter du reste...

    • jeudi 27 juin 2013 à 18h42, par Bariboule

      30 000 euros par mois pour 20 émissions ? Ben cherchez pas : c’est super serré. Charge comprise il y en a au moins 20 000 qui partent pour les pigistes et effectivement, ça implique de les sous payer.

      Franchement, s’il a que 30 000 euros par mois vu l’audience qu’il fait, le scandale est à l’étage au dessus.

      • jeudi 27 juin 2013 à 18h52, par mimiche

        30000 ça ne comprend « que » les rémunérations des cachetiers, qui sont peu nombreux à radio france. Réalisateurs, attachés d’émission et autres « chef du répondeur » sont statutaires et payés par la maison. Faut pas charrier.

        • jeudi 27 juin 2013 à 23h55, par Bariboule

          J’avais bien compris. Mais vous savez aussi que le net versé n’est pas la somme totale versée, n’est ce pas ? Alors, tout est dans le très peu. Combien au juste ? Si on ne sait pas, on ne peut rien supputer. Un peu comme cet article qui suppute que si l’enquête n’a rien donné, c’est qu’il a fait taire les syndicats - mais qui ne l’aiment pas, hein. D’un paragraphe à l’autre les arguments s’inversent tandis que de fait, on a peu. Le seul significatif que j’ai noté ce sont les indemnitées versés par les RH. Si c’est vrai, ok, voilà qui dit quelque chose.

          • lundi 1er juillet 2013 à 12h45, par mimiche

            mais le producteur n’est pas l’employeur. S’il dispose d’une enveloppe de 30000 c’est du net. Vous faites exprès ?

            • jeudi 11 juillet 2013 à 00h11, par bariboule

              Oui bien sur, il a une enveloppe de 30000 mais en fait ce n’est pas 30 000 c’est plus mais ça dépend. Ca ne fonctionne pas comme le reste des activités professionnelles, LBSYJS. En fait, Radio France, c’est le papa de Mermet, et quand il lui dit « Papa il faut que tu me ralonges tant pour mes charges » Radio France lui caresse les cheveux et lui dit « c’est d’accord mon p’tit gars ».

              Ou alors non, c’est bien une enveloppe de 30 000 fixe. Et ça inclue les charges. Chacun jugera, et celles et ceux qui ont un gramme d’experience personnelle pertinente jugeront mieux que les autres, que rien ne retiendra néamoins de parler à ce qu’il semble.



  • jeudi 27 juin 2013 à 17h32, par Don nico

    Techniques de management dignes du patronat néolibéral ? C’est tout sauf une technique de management car ces comportements dérivants(mais fréquents)coûtent beaucoup d’argent à la société et aux entreprises. Mais dans les consortiums néo-étatiques cela peut a fortiori subsister car il n’y a pas d’actionnaire... A France Inter, c’est la bonne conscience de Gauche qui se paie sur le dos des contribuables et le régime des intermittents ! les dividendes ne sont pas imposables.
    Ces drames pour les victimes existent et persistent beaucoup plus en France que dans n’importe quel pays comparable : va comprendre... Sommes nous un pays qui produit des bourreaux depuis 1789 ? Ou encore un pays de délateurs jaloux de l’argent ou du talent des autres ? Même l’occupant allemand dut inviter Vichy à contenir la masse des lettres devenues impossibles à gérer... Un cas unique dans l’Europe occupée.



  • jeudi 27 juin 2013 à 17h39, par Thibault

    Je n’en suis qu’au début de l’article mais comment Fernandez qui a été « embauché » en septembre 2012 peut il couvrir la fête de l’huma 2011 et être viré ensuite ?

    • jeudi 27 juin 2013 à 19h30, par Lémi

      Il y avait effectivement une erreur,
      corrigée suite à ton intervention (merci)

      C’est en septembre 2011 que le sieur Fernandez a toqué à la porte du bureau 528

      • vendredi 28 juin 2013 à 10h33, par Moi

        Il « frappe à la porte du bureau 528 » en septembre 2011 et il a le temps de faire un reportage, de vivre trois mois de laminage et d’être payé un mois et demi, tout ça en étant viré le 16 septembre 2011 (jour de l’émission à la fête de l’Huma : http://www.la-bas.org/article.php3?...) ?
        ça n’a pas l’air de coller non plus...

        Et sinon je réitère ma question, d’où viennent les photos qui illustrent cet article ?

        • vendredi 28 juin 2013 à 11h24, par Moi

          Je retire la dernière question, puisque vous avez changé les photos. Sûrement pour ne pas répondre à une interrogation toute simple.

          En revanche sur la question de la temporalité, il semble toujours y avoir un souci, non ?

          • vendredi 28 juin 2013 à 11h51, par JBB

            Non, non, une seule photo a été changée, et ça n’a rien à voir. Elle était œuvre de Julien Brygo, et a été enlevée parce qu’on y voyait une autre personne en compagnie de Daniel Mermet - on a voulu éviter de possibles confusions.

            Et donc, outre le dessin de Bench et le flyer sur le café-repaire, le papier compte deux photos. L’une a été prise par moi, il y a quelques années à Amiens. Et la deuxième, qui montre Daniel Mermet après que la Scam lui a décerné son prix, a été piquée sur le net - c’est d’ailleurs mentionné dans la légende : (Photo trouvée sur la page facebook d’Hervé le Tellier - DR)

            Dernier point, la question de la temporalité : il y avait en effet une petite erreur d’inattention. Deux phrases ont été modifiées, et un « Edit » les accompagne, pour mentionner la correction.

            • vendredi 28 juin 2013 à 12h09, par Moi

              Un témoin qui donne ses mots ET ses photos ? Il doit bien connaître l’auteur de l’article, pour se livrer autant.

              Quelle chance de tomber sur un tel témoignage, sinon !

              Pour ce qui est du problème de temporalité, nous sommes donc passé de :

              « Fernandez s’accroche en s’efforçant de ne pas courber l’échine, mais l’exercice se révèle par trop acrobatique. Après l’émission en direct de la Fête de l’Humanité 2011, entre deux verres de rouge et les accolades fraternelles échangées avec ses fans, le producteur lui signifie sèchement la fin de leur collaboration. « Le feeling n’est pas passé  » sera sa seule explication. »

              A :
              « Fernandez s’accroche en s’efforçant de ne pas courber l’échine, mais l’exercice se révèle par trop acrobatique. « Cela ne fonctionnera pas, tu dois commencer à chercher autre chose », lui glisse le producteur après l’émission en direct de la Fête de l’Humanité, entre deux verres de rouge et les accolades fraternelles échangées avec ses fans. Deux mois plus tard, ce sera la porte2. « Le feeling n’est pas passé  », expliquera le boss en guise de motif de renvoi. »

              Les faits ont changé a posteriori ?
              Ou peut-être disposez-vous d’un recueil de citations de Daniel Mermet prêtes à l’emploi pour pouvoir ainsi changer ce qu’il aurait dit pour que cela colle au récit ?

              • vendredi 28 juin 2013 à 12h31, par JBB

                Vous persiflez, mais je note que vous n’avez pas grand-chose à vous mettre sous la dent.

                « Il doit bien connaître l’auteur de l’article, pour se livrer autant. Quelle chance de tomber sur un tel témoignage, sinon ! »

                Et quand bien même se connaîtraient-ils, qu’est-ce que ça change. Ça invalide son témoignage ? Bien sûr que non. Ça invalide les autres témoignages ? Pas plus.

                « Les faits ont changé a posteriori ? »

                L’article est extrêmement sourcé, fouillé et documenté. Et il fait 42 000 signes, soit une longueur impressionnante. Que l’auteur ait pu faire une fois une confusion sur une date, malgré les vérifications et multiples relectures, se comprend fort bien et n’invalide rien du tout.

                • vendredi 28 juin 2013 à 22h50, par Truc

                  Persiflage ?

                  Attendez, vous publiez quand même un article qui contient quelques incohérences, c’est vrai.

                  Par exemple l’auteur dit « Chez Mermet comme ailleurs dans la maison ronde, le temps de travail est pré-quantifié à 42 heures par reportage diffusé » : mais où ailleurs dans la maison ronde ? c’est partout comme ça ? et qui a décidé ça alors ?

                  Ou « un « turn over » » digne d’un Taco Bell du Michigan » : Un turn over à Là-bas si j’y suis ? Certains reporters ou réalisateurs ont une carrière plus longue au sein de l’émission que tous les autres animateurs de France Inter !
                  ceux que l’on entend passer du répondeur à « assistant » puis à reporter, l’auteur les compte une fois à chaque fois ?

                  « Bien payé et richement doté en droits d’auteur par la SCAM » : ah tiens, vous savez combien alors ?

                  Et puis apprendre au détour d’une note qu’Olivier Cyran connait Daniel Mermet d’un côté (il a travaillé à Là-bas, c’est ça ?) et qu’il pourrait connaitre Julien Brygo de l’autre... « qu’est-ce que ça change ? » Vous êtes bien trop intelligents pour ne pas voir les soupçons de guerre intestine, qui amenuise nos forces depuis si longtemps, que cela pourrait comporter...

                  Mais vraiment ce qui interroge c’est tous ces gens qui le détestent (direction, syndicats et autres personnels de Radio France « qui savaient ») et qui « enterrent » l’enquête ? Il les a acheté avec le budget pigiste qu’il ne dépense pas pour payer ses reporters alors peut-être !
                  Et ce serait pour ça que le patron du CHSCT a dit : « le dossier est vide malgré les souffrances relatées » ?

                  Alors l’affaire est importante et peut s’avérer grave, c’est tout à fait vrai.
                  Mais c’est pour cela qu’il est normal et sain de se poser des questions, non ?

              • vendredi 28 juin 2013 à 14h01, par André Assiétoi

                Pauvres diptères, qui n’ont rien demandé...



  • jeudi 27 juin 2013 à 17h43, par wuwei

    « Au dehors, il peut compter sur la gratitude des structures politiques et éditoriales de la « gauche de gauche » »

    Il est en effet interdit à LBSJS d’égratigner l’ex miterrandolâtre Mélenchon. Si quelqu’un a pu écouter à LBSJS un message ébréchant l’aura de notre révolutionnaire de salon mondain qu’il me dise quand, parce que pour ma part je me suis essayé vainement à en laisser sans succès. Il faut dire que Mermet ne goutte guère les libertaires car ils ont sans doute le tort à ses yeux de ne pas pratiquer le culte du chef. Il est d’ailleurs éclairant de lire la teneur de certains commentaires laisser plus haut, pour s’apercevoir que les icônes, même de gauche, sont toujours l’objet d’une dévotion bien religieuse. Vieux réflexe stalinien sans doute.

    • jeudi 27 juin 2013 à 22h12, par Bert

      Ben c’est qu’il y en a partout ailleurs, des messages contre Mélenchon, pourquoi t’en voudrais aussi dans son émission ? Personne à dit que Mermet (et/ou son émission) était impartial. Mais si tu me montres autant de papiers contre Lagardère ou Bouygues dans la « presse » que dans LBSJS, alors on peut en discuter, de l’impartialité.

      • vendredi 28 juin 2013 à 12h25, par wuwei

        Ainsi une critique de Mélenchon sur LBSJS n’aurait pas droit de cité sous prétexte que le Point, le Figaro, Libération ou d’autres s’en ferait une spécialité. Mais alors si LBSJS se comporte comme une officine mélenchonienne en excluant toute critique du chef qu’est ce qui la distingue vraiment du Figaro officine sarkophile ?

        • mardi 9 juillet 2013 à 19h27, par Renaud

          Ben... Les fameuses « idées politiques », peut-être ? Peut-être même celles qui nous rassemblent ici ?

          Mais... en cette période où l’UMP revendique de pouvoir s’allier aux fascistes sous prétexte qu’il y a des alliances entre PS et communistes, c’est sans doute un débat difficile. Pour moi l’un des plus importants d’ailleurs (certains ne disent-ils pas « Droite et gauche c’est pareil » ?).

          Merci à Art.11 pour tout ça, bravo à tous les commentateurs -que j’ai tous lus, et il y en a :)- et... « Allo quoi, Daniel ? » (c’est pas un intime mais je l’aimais bien).

          Un autre AMG « tombé de sa chaise » (et ce malgré les « contraintes managériales du système blablabla », bien connues : Mermet, assure !)



  • jeudi 27 juin 2013 à 17h58, par sopalin

    Faut-il que les commentaires de cet article dévoilant certains rapports de Domination au sein de cette émission soient monopolisées par des militants avides de querelles de chapelles et tentant d’imposer une hégémonie « libertaire » au sein des espaces critiques ou de « gauche » ?
    De nombreux « libertaires » brillent par leur mépris de classe, leur islamophobie (et parfois leur antisémitisme). Je ne suis pas un expert, mais récemment certains animateurs de « radio libertaire » sont assez puants dans le genre..... Comme Mermet le fait que vous vous revendiquiez de certain courants critiques ne vous met pas non plus à l’abri vous-même de toute critique.



  • jeudi 27 juin 2013 à 18h03, par Augustin

    Epatant ! La fiche wiki de Mermet déjà mise à jour (c’est plus du temps réel, c’est du temps d’avance) !
    « En 2013, les pratiques managériales de Daniel Mermet, déjà mises en cause par le journal CQFD en 2003, font l’objet d’une enquête du journaliste Olivier Cyran intitulée »Daniel Mermet ou les délices de « l’autogestion joyeuse »« . Cette enquête révèle les nombreuses plaintes d’anciens salariés de l’émission Là-bas si j’y suis au cours des années, qui ont abouti à l’ouverture d’une enquête au sein de Radio France. »
    Un clin d’œil à rezo.net qui a référencé l’article malgré les pubs pour lbsjs sur le site...

    • vendredi 28 juin 2013 à 10h18, par Crapaud Rouge

      Ben oui, mais le « temps d’avance » a déjà... reculé ! En consultant l’historique de la fiche, l’on trouve ceci :

      « 27 juin 2013 à 23:59‎ Leila Ankara (discuter | contributions)‎ . . (8 649 octets) (-548)‎ . . (→‎Là-bas si j’y suis (depuis 1989) : suppression d’un paragraphe, qui était une attaque à charge contre Daniel Mermet, provenant d’un journal inconnu. D’ailleurs qu’est ce qui nous prouve qu’il s’agit d’un journal reconnu, cet »Article 11«  ?) »



  • jeudi 27 juin 2013 à 18h43, par JeandeGrenoble

    Il y a deux ou trois ans, j’avais lu un article dans le Canard ( Peut etre Charlie ?) faisant écho d’une embrouille entre Giv Anquetil et D.Mermet !
    Je ne suis donc pas surpris !
    Hélas !
    Si à la rentrée de septembre LBSJS ne reviens pas, je serai devant un cruel dilemme : signer ou pas signer la pétition !

    • jeudi 27 juin 2013 à 19h49, par Aldo Di Brescia

      Il aura fallu vingt années pour que l’on remette en question la bonhommie de ce monsieur qui n’a pour obsession que la haine de tout ce qui n’est pas lui, qui voit des sionistes , des super sionistes et des hyper sionistes derrière quiconque ne désire pas la mort d’Israël. (Reste du message censuré par Article11)

      • jeudi 27 juin 2013 à 19h50, par Pouyoul

        Tiens, encore un militant de l’UMP ! Eh, les gars, vous avez pas des sites à vous pour dégoiser votre bile ?

        • jeudi 27 juin 2013 à 19h50, par Aldo Di Brescia

          Vous avez voulu dire « il y a des goulags pour ceux qui n’ont pas récité correctement le petit livre rouge du lavé du cerveau ». ? En outre, pou que les choses soient claires, je ne suis pas de l’UMP comme vous dites, j’étais au Parti Socialiste de Robert Pontillon jusqu’à l’arrivée du Pétainiste Mittérand.

          • jeudi 27 juin 2013 à 19h55, par Lémi

            @ Aldo Di Brescia

            Obligé de censurer le message sur Pol Pot et ces allégations fantaisistes.

            Je me rends compte que j’ai eu la main un peu lourde. Je remets donc les parties de ton message non juridiquement attaquables (même si j’accroche pas du tout au contenu...)

            Monsieur Di Brescia disait donc ceci :

            "Est-il permis de s’étonner que le courant de penser qu’il prétend représenter jouisse d’une heure de propagande quotidienne sur une antenne du service publique ? Qu’en est-il de l’égalité de traitement entre les partis ? [...] Le problème, c’est qu’il n’est pas le seul dans ce cas dans le service public. On l’a bien vu dans l’affaire du « mur des cons » où les syndicats maisons se sont fendus d’une belle lettre digne des procès de Moscou pour régler son compte au journaliste lanceur d’alerte.

      • vendredi 28 juin 2013 à 10h11, par Crapaud Rouge

        Et à la BBC, ils ont mis aussi 20 ans pour démasquer un pédophile dont la réputation était, comme on dit, au-dessus de tout soupçon... Ce genre de cas me rappelle toujours la chanson de Dutronc : « Il est sympa, et attirant, mais méfiez-vous, c’est un truand ! » :)

      • lundi 30 juin 2014 à 00h17, par Nicolas B.

        Sympa, la censure. :-/ Censure juste après le mot Israël. Curieuse coïncidence…



  • jeudi 27 juin 2013 à 18h50, par Bariboule

    « Sachant qu’il recrute lui-même ses collaborateurs et qu’il dispose d’une enveloppe de 30 000 euros par mois pour rémunérer ses pigistes comme il l’entend, l’argument du « c’est pas moi » peine à convaincre. »

    Ca peine à convaincre les gens qui ne savent pas compter. Disons que Daniel Mermet fait 15 émissions par mois (hors répondeur). Il paye ses pigistes 900 euros net, c’est à dire que ça va lui couter... bon faut voir le détail mais charge comprise, disons 1300 euros. 1300 *15 = 19 500. Ca lui laisse 10 000 pour payer le répondeur, les billets d’avions, etc. Et c’est dans le cas ou il a un pigiste par émission. C’est ridicule comme budget pour une émission qui réunit des centaines de milliers d’auditeurs. Si on veut s’indigner, à moins de faire le sale boulot de la direction, c’est bien elle qu’il faut interpeller. Comment ça se fait qu’il n’a que ça ?

    • jeudi 27 juin 2013 à 19h31, par Pouyoul

      Faux. Les 30 000 euros servent seulement et exclusivement à payer les reporters pigistes. Les salaires, les billets d’avion, les frais de reportage et tout le reste relèvent d’un autre budget.

      • jeudi 27 juin 2013 à 23h58, par Bariboule

        1) source ?

        2) combien a-t-il de pigiste, donc ? Rappelons qu’il doit faire environ une quinzaine d’émissions par mois. Selon l’article ci dessus une pige représente 18 jour de boulots (« trois fois plus que 42h »).

        3) ils n’ont pas de note de frais, ces pigistes, au passage ?

    • vendredi 5 juillet 2013 à 18h49, par Winston Smith

      15 émissions par mois ?
      c’est sans compter sur les redifs, je n’ai écouté que rarement depuis l’arrivée de Val, boycottant toujours France Inter,et lorsque je suis tombé sur l’émission c’était la plupart du temps une rediffusion.



  • jeudi 27 juin 2013 à 19h22, par )paul

    J’ai lu quelque part que Daniel Mermet avait 72 ans,...alors, il convient d’être clément : comment serons-nous quand nous serons vieux ???
    Hein !



  • jeudi 27 juin 2013 à 19h26, par Louise Desrenards

    Scandaleux, comme si tout au contraire des archives publiques qui finissent par demander un accès payant à l’INA, TOUTES les archives de Mermet n’étaient pas publiques, recopiables et téléchargeables et librement réutilisables ! Cet article annonce et accompagne la montée du néofascisme et de la guerre... On reconnait bien là le comportement d’échec de la gauche se regardant le nombril dans son propre miroir... de pire en pire... sous le leadership des taupes de droite — avec des arguments semblables — l’apolitisme du nettoyage : souvenons-nous que tous les fascismes et les guerres ont commencé par des signes avant-coureurs au nom de campagnes pour les mains propres... L’affaire Mermet !! Vous rigolez... pas. Dommage parce que détruire Mermet est exactement le rêve du pouvoir de droite depuis longtemps ! Et le parti communiste ne dira rien car la référence politique de Mermet est trotskyste.

    « Ce n’est jamais un plaisir de « tirer » sur son propre camp. Mais quand l’une des personnalités les plus influentes de l’audiovisuel « de gauche » adopte au quotidien des techniques de management dignes du patronat néolibéral le plus décomplexé, difficile de détourner les yeux. Enquête sur l’animateur un brin schizophrénique de « Là-bas si j’y suis », l’émission culte de France Inter. Après Jacques Chancel l’année dernière, c’est Daniel Mermet qui vient de recevoir le Grand Prix de la SCAM (Société civile des (...) » Merci d’annoncer votre camp. PS ? UMP ?

    • « Cet article annonce et accompagne la montée du néofascisme et de la guerre... » T’as raison mon gars. D’après moi, c’est même carrément un signe avant-coureur de l’apocalypse. Brrr !

    • vendredi 28 juin 2013 à 08h46, par Crapaud Rouge

      « souvenons-nous que tous les fascismes et les guerres ont commencé par des signes avant-coureurs au nom de campagnes pour les mains propres... » :

      Incroyable de lire un truc pareil ! Il signifie clairement que droite et gauche entendraient la même chose dans l’expression « avoir les mains propres » !!! J’en tombe sur le cul !!! Si c’était vrai, aucun combat politique de gauche n’aurait plus aucun sens.

      Bien sûr, il arrive que des valeurs de droite se retrouvent aussi à gauche, mais, s’agissant en particulier du respect de la personne, qui est le cœur de ce billet, droite et gauche sont aux ANTIPODES.

      Je trouve infiniment regrettable d’avoir à le rappeler.



  • jeudi 27 juin 2013 à 19h50, par Golim

    daniel.mermet@radiofrance.com

    C’est le mail sur lequel on peut interroger le monsieur sur les assertions de ce papier édifiant.

    • vendredi 28 juin 2013 à 10h06, par Crapaud Rouge

      Elle est pas censurée l’adresse mail ? Pas peur d’un procès pour violation de la vie privée ou divulgation de données personnelles ?

      • vendredi 28 juin 2013 à 11h57, par JBB

        @ Crapaud Rouge : peut-être à tort, on a pensé qu’il s’agissait d’une adresse mail récupérée sur le site de Radio France. Donc pas spécialement secrète.

        Après, de façon générale, une action en justice de l’intéressé peut s’imaginer au motif de la diffamation (la gagner, c’est autre chose, hein). Mais si elle se fondait sur le fait d’avoir laissé passer en commentaire une adresse mail, il me semble que le plaignant se ridiculiserait aux yeux de tous.



  • jeudi 27 juin 2013 à 21h01, par Johnathan R. Razorback

    Merci pour cet article édifiant.



  • jeudi 27 juin 2013 à 21h07, par André Moreau-Hide

    Heu... Daniel, t’as fait tomber ton masque. Compte pas sur moi pour le ramasser.

    Au fait, j’ai un sujet de reportage qui
    1) ferait exploser l’audimat
    2) serait ton chant du cygne
    3) témoignerait de ton autodigestion joyeuse :

    « Oui à la retraite pour tous à 72 ans. »



  • jeudi 27 juin 2013 à 21h08, par cosmovision

    Votre article se lit comme un récit, et en plus permet de s’interroger sur la transmission d’une pensée collective. En bref, ce système -médiatique, politique, économique- impose des images récurrentes, des visages ou des voix fixes : mais on le sait depuis un bail, la nécessité de s’identifier à un(e) seul(e) est proprement une autoroute vers la catastrophe. Mermet et l’anti-capitalisme, c’est un peu comme Eltsine et le marxisme : une plaisanterie de comptoir au bar Le Zèbre Furieux. C’était déjà en filigrane dans les écrits de Debord, pas vrai ?
    Intéressant aussi, dans le cadre de votre article, cette étrange capacité de collaborateurs compétents à s’asservir volontairement pour une cause. Les gens de LBSJS ont des cerveaux bien structurés, comment ont-ils pu en être réduits à souffrir en silence ?
    Moi, pauvre toto, j’aimerais bien écouter une émission qui diffuse effectivement une pensée de gauche, multiple, contradictoire, en mouvement. Mais pour l’instant, nada, l’espace du débat public en est réduit à la surface d’un jardin potager plein de radis véreux.
    Enfin, merci pour l’enquête, ça fait avancer les choses, ça crée de l’incertitude, et donc ça fait du bien.

    • mardi 9 juillet 2013 à 20h01, par Renaud

      « C’était déjà en filigrane dans les écrits de Debord, pas vrai ? »

      Hum... Tout de même, qui a lu Debord ? Ici sans doute quelqu’uns -mais sans doute pas tous !-, mais « dehors » ?

      Le débat se crispe, je suggère que nous restions ouverts, positifs et gagnants-gagnants :-) LOL



  • jeudi 27 juin 2013 à 21h17, par Christophe.

    Monsieur Cyran est jaloux, voila tout !

    A part cette boutade..

    Combien Article XI a t il payé ce papier d’Olivier Cyran ? Parce que maintenant il va vivre de quoi le gars ? Il lui reste la retraite dans le Forez et encore...



  • jeudi 27 juin 2013 à 21h54, par Machin

    Si on comprend les récriminations des journalistes évincés de lbsjys envers Mermet qui, d’après eux, les harcelait moralement et les accusait de façon peu diplomatique de médiocrité, on comprend mal en revanche leur obstination à y perdurer jusqu’à la nausée si ce n’est pour se faire un CV de gauche reluisant qui puisse séduire le Diplo. Si le ton ou la méthode « Mermet » déplaît à ses prétendus factotum qui se pressent devant la porte 528 de France Inter, qu’ils s’en aillent et fassent valoir leurs talents journalistiques dans des rédactions plus amènes ( RTL, Europe1,BFM,LCI, etc...) dans lesquelles ils auront sans doute plus de liberté et de considération ( MDR).
    Car de deux choses l’une : Ou bien les collaborateurs de Mermet font l’objet de harcèlement moral et il leurs appartient de le faire valoir au pénal , ou bien font-ils seulement l’objet de récriminations sans ambages sur leurs compétences, leur médiocrité ou leur détermination, et alors il convient de tirer les conséquences sur leur capacité à travailler avec Mermet le « Taulier ».
    Point barre.
    Je ne comprends pas bien ce qu’Olivier Cyran veut montrer dans son article à part décrédibiliser un travail militant remarquable et rare à part montrer que certains petits soldats du journalisme ne sont pas taillés intellectuellement pour la besogne.

    La vraie question est : Qu’est-ce qui pousse les jeunes journalistes tous fiers de leurs carte de presse à se faire vomir en travaillant pour Mermet ? A part leur prétention de classe moyenne « de gauche », soudainement éberluée par la réalité de la lutte des classes et illuminés par la nécessité de leur propre contribution à cette lutte ?

    Mermet n’est pas un ange, certes. Mais on a vite fait de lui coller une image de pervers narcissique, tortionnaire, violent, caractériel,sadique et quoi encore ? zoophile ?

    Calmons-nous. Même si LBSJYS traite de sujets propices à la polémique, l’émission est un gage de qualité et de rigueur sur le traitement des sujets qu’elle aborde. Sujets en général pas traités par ailleurs !

    Donc, s’il te plait Olivier, ne tire pas sur le pianiste.Sa petite musique fait scission dans le concert de la symphonie libérale.N’en déplaise aux cymbalistes.

    Machin

    • vendredi 28 juin 2013 à 09h27, par Crapaud Rouge

      Désolé, mais ta critique du billet, essentiellement fondée sur le fait que les « collaborateurs », s’ils ne sont pas contents, n’ont qu’à aller se faire enc... ailleurs, elle est minable. Et d’un grand mépris envers les personnes qui ont souffert plus qu’il n’était besoin pour cette émission qu’il ne faudrait surtout pas « décrédibiliser ».

      Certains « collaborateurs » supportent, en effet, l’humeur « grincheuse » du chef, (pour des raisons qui sont les leurs), mais leur capacité à supporter en silence, et pire encore, en se montrant réprobateurs envers ceux dont le Maître fait des coupables, s’en font les complices.

      Dans mon boulot, on subit tous les humeurs grincheuses du chef, qui sont passagères, heureusement. Cependant, passagères ou pas, nous réagissons tous par une complicité entre nous dirigée contre le chef. Pourquoi n’en est-il pas ainsi dans l’équipe de Mermet ? Probablement parce que l’existence de l’émission tient à sa réputation, de sorte que critiquer le chef serait critiquer l’émission, et donc scier la branche sur laquelle tout le monde est assis.

      Mais justement, ce billet, très critique envers les méthodes mais plutôt louangeur envers l’émission, montre bien qu’il est possible de séparer les torchons et les serviettes.

      Et surtout, il faudrait en finir avec l’idée que la bonne humeur serait incompatible avec le travail, le sérieux professionnel, et la recherche de l’excellence.

      En finir aussi avec ce PUTAIN DE PRINCIPE CHRETIEN QU’IL FAUDRAIT SOUFFRIR, qu’il faut supporter la souffrance.

      Et pour finir, justement, qu’est-ce que Mermet apporte lui-même dans son émission, si ce n’est sa voix bien huilée pour présenter le travail de ses « collaborateurs » ? Quelqu’un peut-il me le dire ? Je serais curieux de savoir.

      • vendredi 28 juin 2013 à 23h06, par Truc

        Mais, Crapaud, on leur a demandé justement à ceux qui restaient s’ils souffraient ? S’ils devaient supporter une « humeur grincheuse du chef » ? Bref, ont-il été interrogés ?
        Parce que vu la longévité de certains au sein de l’émission, ils doivent être sacrément masos si c’est le cas, non ?

        • samedi 29 juin 2013 à 05h48, par André Assiétoi

          Tout le monde n’est peut-être pas traité à la même enseigne ?
          Vous savez, ceux qui ont l’habitude de regarder ailleurs quand un petit chef fait son numéro sur le dos d’un collègue, en général ils durent.

      • lundi 22 juillet 2013 à 23h49, par Jimmy Mc Nulty

        J’en suis là des commentaires (c’est long) et un truc me frappe Crapaud rouge, je me suis amusé à revenir vite fait sur tes interventions et 2 remarques :
        1 tu es très prompt à intervenir dès qu’un commentaire ne va pas dans le sens de l’article
        2 tu le fais à des heures où les gens travaillent

        D’où mon interrogation : as tu réellement un travail comme tu l’affirmes ci-dessus ?
        Si oui je ne sais pas ce que tu fais mais je te conseille de te réorienter vers la surveillance (au sens large) où tu sembles exceller.

    • mardi 2 juillet 2013 à 01h04, par jeannot

      @ Machin.Excellent
      fan de l’émission depuis 2006, et témoin de son extrême qualité, notamment pour les thèmes qui me sont familiers (santé et médecine), je trouve ce procès dérisoire et vous dites exactement ce qu’il convient de dire.
      Bizarre tout de même que tout cela sorte au moment où Mermet reçoit un prix, décerné par ses pairs, pour l’ ensemble de son oeuvre
      NB:les tribunaux ça existe pour ce genre de conflits. Qu’ils aillent en justice...

      • mardi 2 juillet 2013 à 11h20, par Gilbert Duroux

        « Qu’ils aillent en justice ». Discours patronal typique (comme si c’était si facile !) Ou discours du client qui, à partir du moment où on lui donne sa came (en l’occurrence une émission qui fait la révolution à sa place), se fout complètement de savoir comment le beefsteack est arrivé dans sa gamelle.

        • mardi 9 juillet 2013 à 20h10, par Renaud

          Purée, ne mélangeons pas tout :)

          L’émission a ses mérites, les commentateurs sont certainement pour la plupart des AMG.

          Les pratiques permettant de la produire ? On appelle ça « le monde du travail » : dur et rabotant.

          La figure de proue ? Ecornée : « Allo quoi Daniel, réagis ! », ensuite il sera tard.



  • jeudi 27 juin 2013 à 22h19, par guycap

    Tout ces individus que l’on voit ou entend tous les jours sur les écrans ou sur les ondes prennent un jour ou l’autre la grosse tête. Quoi de plus humain. Alors inutile d’en disserter pour contribuer à l’enflure



  • Très bon article, même si ça fait pas bien plaisir d’apprendre tout ça. J’aimerais bien qu’il y ait une réponse de Mermet, je vais poster le lien de l’article sur le site www.la-bas.org mais j’imagine qu’il sera vite supprimé.



  • jeudi 27 juin 2013 à 23h18, par Caroline

    Il ne faut jamais s’exposer à un pervers narcissique, il faut le fuir. C’est la seule attitude possible face à ce type d’individu qui ne vit qu’en rendant fou son « objet » (injonctions contradictoires, un comportement externe en apparence irréprochable et des humiliations fréquentes en interne, propos flous pour toujours prendre le contre-pied). Un pervers narcissique ne reconnaitra jamais ses fautes car il n’a aucune affectivité, aucune empathie (même s’il donne l’impression d’être proche des gens). Le pervers narcissique compte sur l’amnésie de l’extérieur pour renouveler son « vivier » de victimes. Et il est expert dans l’art de blâmer ses proies. C’est un prédateur et il est illusoire de vouloir avoir une conversation rationnelle avec lui pour clarifier une situation. Une victime d’un pervers narcissique est bien souvent un « coeur pur » et le prédateur en fait son « objet » car un coeur pur n’imagine pas le mal que son bourreau peut lui faire. Et le pervers narcissique qui joue avec ses victimes en jouant la belle a une jouissance de pervers virtuose.



  • jeudi 27 juin 2013 à 23h55, par Pouyoul

    Le « buzz » autour de cet article révèle des pratiques intéressantes. Mediapart a mis l’article en ligne sur son site sous la mention « par la rédaction de Mediapart ». Mais, pour le consulter, l’internaute doit d’abord s’abonner... En somme, ils pillent le travail d’un site alternatif gratuit pour se faire des ronds avec. Ah, l’éthique moustachue d’Edwy Plenel...

    • vendredi 28 juin 2013 à 07h22, par Farry

      Ça m’étonnait alors je suis allée voir. L’article est placé dans leur « revue du web » qui propose des liens sur des articles d’autres sites. Ici, Article11 est cité en Une mais pas sur la page de présentation pour les non abonnés. Du coup, ça prête à confusion mais non, Médiapart n’est pas un pillard de site alternatif... On va pas tirer sur tous les pianistes non plus !

      • vendredi 28 juin 2013 à 08h06, par Crapaud Rouge

        Facile de vérifier. En cliquant sur le lien proposé à la Une de Mediapart, un non abandonné comme moi n’accède ni à Article11 ni à une copie du présent billet. Il se ramasse une invitation à s’abonner pour, je cite, « avoir accès à cet article immédiatement ». Je suppose donc qu’un abonné accéderait directement à l’article.

        Mais y a-t-il « pillage » ? Je ne pense pas, car il est assez clair que l’article n’émane pas de Mediapart. En revanche, si cette rubrique « Revue du Web » est alimentée à partir de rezo.net, ou d’un autre site gratuit du même genre, alors il y a pillage. Parce que parcourir le net pour y faire des sélections quotidiennes, c’est un sacré boulot !

        • vendredi 28 juin 2013 à 22h58, par Crapaud Rouge

          T’es complètement nul, Crapaud Rouge, même un non abonné voit bien que l’article est attribué à « la rédaction de Mediapart ». C’est du pillage !

    • samedi 29 juin 2013 à 11h51, par GM19

      Mediapart n’a pas « mis l’article en ligne », c’est juste un court résumé et un lien.



  • vendredi 28 juin 2013 à 00h10, par Bariboule

    C’est assez effarant comme cet article, finalement maigre en faits, qui ne s’embarasse d’aucune cohérence (les syndicats ne l’aiment pas, mais ils étouffent tous l’enquête ; les journalistes partent tous sauf les nombreux qui sont manifestement « dans la famille » ; Mermet veut faire taire la polémique mais il a pourtant répondu à l’auteur ; il serait producteur mais on lui donne un budget pigiste (très maigre au demeurant vue la production), les journalistes le trouve tyranniques mais le supplient de rester, etc.) amènent néanmoins les gens à sauter au plafond.

    Ca doit être l’écart avec sa voix sympa. Maintenant le coup du jeune apprenti qui se fait malmener par le vieux maitre grincheux, c’est pas nouveau, et ceux qui sont passés par là savent que l’apprentissage passe effectivement par de douloureuses remises en question. Le vieux maitre grincheux pourrait surement être moins peau de vache, certains y arrivent très bien, mais enfin mis à part à croire qu’on peut faire une quotidienne de radio dans la sérénité d’un atelier de poterie dans le Larzac, les gens devraient être plus prudents. Relisez bien l’article, qui est plein d’imputations qui donnent l’impression de sortir de la bouche de Mermet mais en fait ne sont pas de lui. Notez l’omission du fait que certainement, Mermet a un role dans la qualité de l’émission que reconnait prudemment l’article, mais on évite d’en parler parce que poserait immédiatement l’idée que sa méthode donne des résultats. La phrase où est l’omelette est quand même hallucinante : l’omelette, c’est l’émission, succès critique, public, de longévité, dans le corps social. Il y a une manipulation particulièrement habile dans cette manière de faire de Mermet uniquement le responsable de ce qui va mal mais pas de ce qui va bien. Même sans connaitre la réponse de Mermet il me semble que ce procédé en dit long : c’est un article qui n’est construi qu’à charge.

    • vendredi 28 juin 2013 à 01h00, par Gabriel K.

      Un vieux maître n’a pas besoin d’être grincheux et accablant pour être bon. Je comprends qu’il faille piquer et faire mal parfois, mais est-ce une raison pour en faire une méthode systématique ?
      De plus, il est tout de même effarant que c’est le pourfendeur des patrons salauds qui lui-même se permet un tel comportement. Où est la vérité ? C’est à la fois très humain et très vertigineux

      • jeudi 11 juillet 2013 à 00h20, par bariboule

        Je vois mal le rapport, même de très loin, entre les torts avérés d’un Naouri et les torts supposés d’un Mermet. Mettre les choses au même niveau n’a aucune justice. Ca découle juste de l’immense déception entre l’image que vous vous faisiez de l’envers du decors et ce que dépeint cet article, qui s’il donne à voir des choses en parties vraies qui ne dépassent pas à l’antenne, est aussi assez manifestement à charge maintenant que les témoignages des autres piliers se multiplient.

        Je vois passer pas mal de gens qui visiblement avaient des étoiles dans les yeux vraiment excessives, beaucoup d’utopistes de gauches qui croient encore dans une humanité radieuse qui serait libérée non seulement du capital, mais de sa nature profonde, de son propre gout pour ce qui est mieux que ce qui est moins bien et de l’invévitable compétition qui s’organise entre elles. Au fait, si vous avez plusieurs boulangerie autour de chez vous, vous tournez dans les trois équitablement ou vous allez dans la meilleur ? Et en conséquence, vous croyez que les boulangers prennent à la légère le travail de leur équipe ?

    • vendredi 28 juin 2013 à 07h48, par Crapaud Rouge

      Ayant à subir de ci de là les humeurs grincheuses de mon chef, qui ne durent heureusement jamais longtemps, je peux vous dire que c’est TERRIBLE. Du jour au lendemain je comprends que je suis très con d’en faire un little plus que ce qu’exige mon contrat. Et, du jour au lendemain, je ne viens plus au boulot dans la bonne humeur mais dans la merde.

      Les manipulateurs comme ce Mermet jouent sur cet aspect invisible des choses, de loin le plus terrible de tous. Chacun étant censé avoir un minimum de santé mentale pour supporter les « rugosités » de la vie, et la bonne humeur étant considérée comme superfétatoire, il dit tout ce qu’il faut pour s’attaquer à l’humeur de son personnel. Les témoignages le prouve abondamment.

      Il serait peut-être tant, dans ce foutu pays drogué aux médicaments psychotropes, que l’on prenne enfin la bonne humeur comme une FONCTION VITALE au même titre que les fonctions organiques : boire, manger, pisser, chier.



  • vendredi 28 juin 2013 à 00h28, par Vavoir

    Une amie journaliste avait été contactée par Mermet il y a quelques années. Flattée elle l’a rencontré mais n’a pas donné suite. Je m’en été étonné, elle m’a expliqué qu’elle aimait l’émission, pas l’homme et le comportement qu’il avait avec ses collaborateurs. Finalement, tout le monde n’est pas prêt à bouffer à tous les râteliers.



  • vendredi 28 juin 2013 à 01h01, par Louise

    C’est anecdotique mais tant qu’à faire, ne vous trompez pas sur l’âge du monsieur, apparemment il n’a pas 72 ans : http://www.la-bas.org/article.php3?...

    Après tout c’est vilain de répéter sans vérifier...



  • vendredi 28 juin 2013 à 01h21, par Truc

    Moi j’ai fait des piges à France Inter pour 100 euros le sujet (moins long que dans Là-bas si j’y suis, quand même !) et je rêvais de bosser pour Mermet parce que tout le monde savait que c’était les seuls reporters qui pouvaient vivre de leur reportages en faisant des enquêtes, hormis les journalistes de la rédaction, bien sûr...

    • vendredi 28 juin 2013 à 12h37, par Crapaud Rouge

      Le piège de la réputation ! Quand la vie est très difficile et que tout vous pousse à vous « épanouir », à vous « éclater », à vous « réaliser », etc. comment résister à « l’appel » de ce qui se présente comme une « réussite », forcément « exemplaire » ? A cela s’ajoute que, s’il faut en « baver » pour se « hisser » sur la « plus haute marche du podium », n’est-ce pas « normal » somme toute puisque « l’on n’a rien sans rien » ?

      « Nous sommes faits des mots des autres » disait Beckett...



  • vendredi 28 juin 2013 à 01h34, par Philippe Galez

    c’est vraiment à charge toute cette titraille. Chaque personne sérieuse qui a pratiqué le journalisme et a fini par en vivre devrait savoir que démontrer l’intérêt de ses sujets et la pertinence avec laquelle on parvient à les traiter est à démontrer avant de mériter d’être publiés. C’est le gage d’une presse de qualité. Alors à ceux qui pensent avoir tout gagné en décrochant « la place », aux débutants qui savent tout et prennent pour une mise au rebut la moindre critique sur leur travail, ne savent pas se remettre en cause, confondent le rémunération d’un reportage avec un salaire mensuel, je leur conseille de faire autre chose. l’information de qualité et non standardisée ne s’en portera que mieux ! Le mec qui écrit ça est un ancien journaliste, qui fait aujourd’hui un autre métier par choix et qui est militant syndicaliste élu au syndicat Sud.

    • vendredi 28 juin 2013 à 07h26, par Crapaud Rouge

      Qu’apprend-t-on dans ce billet ? Que des reporters qui ont fait la réputation de Mermet, des reporters dont la qualité du travail a quand même été reconnue par le Grand Maître en personne puisqu’ils ont été publiés au moins une fois, se plaignent de harcèlement moral. Pourquoi leur sincérité serait-elle douteuse alors que leur travail ne le serait pas ?

      Ce portrait est à charge, effectivement, et c’est zéro pour la décharge, mais l’intéressé a eu l’occasion de se défendre largement, ici, dans un long plaidoyer où il n’oppose rien de tangible.

      « est à démontrer avant de mériter d’être publiés » :

      C’est le témoignage d’Aline que je retiens le plus, celui qui montre que Mermet n’a, en fait, aucune idée de ce que doit être un bon reportage. S’il en a une, il ne sait pas ou ne veut pas la communiquer. C’est bien sûr à des fins perverses de manipulation : il ne veut pas que ses reporters puissent « démontrer » que leur reportage est bon. La décision finale doit être l’avis du Maître, selon la subjectivité du Maître, l’expérience du Maître, etc. afin de garder ses subordonnés dans une dépendance subjective.

      Enfin, le contexte n’autorise nullement le dénigrement des PERSONNES, bien au-delà de leur travail, comme le montre le témoignage de Brygo à qui il reproche de s’être « livré à des jeux de pouvoir pour prendre le pouvoir dans l’émission ». Par ces mots, il exprime lui-même le mobile de ce dont on l’accuse : exercer le pouvoir, mais un pouvoir au-delà de celui qu’exige le travail.

      • mardi 9 juillet 2013 à 20h25, par Renaud

        Oui, là on s’approche de la vérité, celle qui relève des « relations interpersonnelles » :), ou on peut dire aussi de l’informel : loin du contrat ou par-dessus, mais dans le contact.

        Oui, ça c’est vrai : comment procède cette voix au quotidien ? « Comment ça se passe » ?

        Mais est-ce notre problème d’auditeurs, tant que la soupe est à notre goût ? Grandeurs et vicissitudes du métier, que les journalistes commentent cet aspect plutôt que nous !

    • vendredi 28 juin 2013 à 18h37, par André Assiétoi

      Drôle de syndicaliste, qui défend le principe des patrons de presse négriers qui veut qu’un article commandé mais non publié ne soit pas payé. Avec des syndicalistes comme vous, les patrons se frisent les moustaches.



  • vendredi 28 juin 2013 à 02h07, par Jean-louis Bourcier

    Du coup, l’affiche (celle avec les chiens) du “café repaire des AMG”, auditeurs modestes et géniaux, vient fort à propos...
    Hé hé !



  • vendredi 28 juin 2013 à 10h50, par babz

    Dans le même genre, il y aurait à dire sur Thierry Discepolo, patron « rouge » des éditions Agone !
    Si le turn-over y avait toujours été très grand tant le personnage mène des stratégies patronales vicieuses et semble se délecter de harcèlement moral, récemment tous les salariés en place depuis pas mal de temps (soit 5 personnes !) et trois collaborateurs externes se sont barrés !
    Si le tyran est de bien moindre intérêt par ce qu’il représente que Mermet, son comportement et ce qu’il se passe aux éditions Agone résonne drôlement avec tout ce qui est dit dans cet article.
    Allez, merci et bravo, et en espérant qu’on n’apprenne pas la même chose sur article11 un de ces 4 hein ?



  • vendredi 28 juin 2013 à 10h55, par auditeur

    Pour écouter des créations sonores de Claire Hauter, vous pouvez laisser trainer vos oreilles du côté d’Arte Radio. Cette webradio produit vraiment des créations sonores de qualité, sans contraintes de temps (contraintes publicitaires pour la plupart). Les sons durent le temps qu’ils doivent durer. Nous (auditeurs et auditrices) ne somme pas de simples consommateurs à qui il faut vendre des produits (yaourts, voitures, électroménagers, parfums, savons...) et c’est très appréciable.

    http://www.arteradio.com/search/cla...

    Une perle d’arte radio, un reportage tantrique
    http://www.arteradio.com/son/312004...



  • vendredi 28 juin 2013 à 10h58, par armel h

    Et les auditeurs ? Il m’arrive d’écouter cette émission (bon, j’avoue, je n’avais pas vu en quoi elle se démarquait politiquement de la ligne habituelle de France Inter - les « gentils » et les « méchants » sont toujours ceux auxquels on s’attend, et les mauvais ne sont jamais des personnes auxquelles on aurait pu s’identifier),

    mais ce que je veux dire c’est : une fois que nous, les auditeurs réguliers ou occasionnels, nous sommes mis au courant, ne sommes-nous pas complice si nous ne faisons rien ?

    Si de nombreux auditeurs envoient un courrier à France Inter en demandant que la lumière soit faite sur ces affaires, et en précisant qu’en attendant ils arrêteront d’écouter l’émission et le feront savoir ?


    Est-ce une idée absurde ou est-ce au contraire un bon moyen de pression ?

    • vendredi 28 juin 2013 à 14h00, par Crapaud Rouge

      Fakir a publié un article intitulé « La loi des chaises » qui concerne les employées dans les grands magasins du 19e.

      Il raconte : « Ce sont les clientes qui vont venir au secours des vendeuses. Et plus particulièrement, celles de la haute société : en 1888, quelques femmes, membres de l’Oeuvre des Cercles ouvriers catholiques, la marquise de la Tour du Pin en tête, rédigent une pétition et l’envoient aux directeurs des magasins : »

      Lisez, l’ensemble de l’article vaut le détour.



  • vendredi 28 juin 2013 à 11h12, par Isanat

    Bonjour,
    je lis depuis hier le plus possible de commentaires sur le sujet, après avoir d’abord décortiqué l’article. Autant vous dire que je suis ulcérée, car si effectivement, il y a 10 ans, des bruits avaient courus, ils avaient disparus tellement vite que je n’avais pas eu l’occasion de m’y attarder. J’avais naïvement pensé que si cela avait été si vite noyé, c’était que les faits étaient sans fondement.
    Pour situer mon propos : je suis comédienne, intermittente du spectacle par obligation et non plaisir. Il est très difficile dans ce genre de profession, très proche du journalisme et de ses piges, de rencontrer un emploi stable.
    Le comportement de Mermet me fait penser à celui de beaucoup de metteurs en scène, parfois géniaux, parfois très mauvais, pas toujours côtés, mais assez pour s’être fait une petite place au soleil à coup de subventions et de cocktails. La dernière histoire en date est celle de mon régisseur de mari, employé pour son grand bonheur dans une petite compagnie. Metteur en scène à priori sympa le temps de l’embauche, salaire minimal bien sûr, mais sécurité d’emploi « joyeuse ». Puis, les choses se gâtent. Le nouvel arrivé voit d’abord les comédiens se faire engueuler, puis se faire insulter sans moufter, une diffuseuse se faire malmener jusqu’à la maltraitance, puis la dépression. Puis, à la suite d’une erreur du metteur, c’est lui, le régisseur qui se met à trinquer. Et là, commence l’horreur. L’homme que je connais bien, se met à douter, a du mal à remettre en cause le chef qui l’a si bien accueilli. Ayant subi ce genre de choses moi-même, à ses côtés, j’ai pu l’aider à s’en sortir. Résultat : chômage dont il ne se sort pour l’instant pas. Ce qui l’a le plus frappé, a été le silence radio du reste de l’équipe devant les injustices, lui qui a commencé à l’ouvrir dès qu’il a eu compris le système.
    Dans ce genre du milieu, nous sommes tous tellement heureux d’avoir : soit un emploi stable, soit la possibilité de travailler avec des gens talentueux, quitte à faire d’énormes sacrifices. Nous dépendons du désir de l’autre, tant beaucoup sont appelés et peu, élus. Il y a tellement toujours l’espoir d’être reconnus dans ce que nous sommes, que cela explique la non-solidarité entre employés, la peur de perdre cette place si durement gagné.
    L’impardonnable est l’attitude de la personne à la tête de tout ça. Combien sont-ils, dans ces milieux, à se gargariser comme Mermet, sur leurs faits artistiques, journalistiques etc. pendant des heures ! A se servir de ceux qu’ils emploient pour s’auto satisfaire devant un public acquis et gratuit ? J’en ai tellement croisé de ces mégalos géniaux ou non, faisant la pluie ou le beau temps sur la tête des personnes dépendantes de leur coupe.
    De la part de Mermet, cela me dégoûte, me révolte, me met en colère. Lui, le défenseur du faible et de l’opprimé, le donneur de parole aux petites gens. Quand on donne des leçons, -et ça, il le faut-, encore faut-il être soi-même irréprochable.
    Alors, merci pour cet article éclairant, je comprends mieux pourquoi des journalistes auteurs de supers reportages, disparaissaient des ondes de LBSJS aussi régulièrement et j’attendrai que Mermet prenne sa retraite pour réécouter, j’espère, l’émission qui, elle perdurera.
    Quand à Radio France : détestez - jalousez tant que vous voulez, les petits intermittents qui mettent de la vie artistique en province et en campagne, ne pouvant s’en sortir s’ils ne sont aidés, mais regardez aussi du côté de cette grande maison qui ne fonctionne quasi qu’avec les CDD. N’oublions pas la fameuse promesse « d’accession à l’intermittence », comme graal suprême, et non la proposition d’un CDD le temps de faire ses preuves, pour accéder à un emploi sûr en CDI. Radio France est un organisme d’état... Une petite compagnie qui utilise trop les CDD pour la même personne, peut se voir contrôlée et ennuyée très vite par Pôle Emploi. Je ne pense pas qu’il y ait eu jamais de contrôle dans cette honorable maison.

    • vendredi 28 juin 2013 à 13h19, par Crapaud Rouge

      Pas surpris de voir que ceux et celles qui se sentent vraiment concernés ne réagissent pas à l’article de la même façon que les autres. Les premiers viennent avec des témoignages, les seconds avec cette grande question qui est de savoir s’il y a lieu ou non de déballer le linge sale en public...

      • vendredi 28 juin 2013 à 17h34, par zanz

        Exact. Les moralistes ne sont pas toujours ceux qu’on croit.



  • vendredi 28 juin 2013 à 12h03, par sacha

    Comme dit la vieille Ariane Mnouchkine : « L’égalité de salaires est la condition de l’égalité des responsabilités ». Un vieux dicton de théâtreux : « Il n’y a pas de petits rôles, il n’y a que des rôles ».



  • vendredi 28 juin 2013 à 12h09, par albanie

    Je suis effarée en découvrant les manières d’agir de DM. Quelle honte !
    Il n’a rien compris à l’essentiel du management humain que j’ai découvert et mis en pratique tout au long de ma carrière de responsable DRH : c’est en respectant les personnes, en leur permettant d’être épanouis dans leur travail, en créant les conditions d’une confiance mutuelle que l’on obtient le meilleur d’elles !

    On sait que ces odieuses méthodes de management existent, hélas. Les nombreux suicides ou tentatives de suicide au travail nous l’ont montré récemment...
    Mais rien ne laissait deviner que DM était l’adepte faux jeton du « Faites ce que je dis mais pas ce que je fais ».

    C’est on ne peut plus décevant ! Sachant cela, il n’est plus possible d’écouter LBSJS de la même manière.



  • vendredi 28 juin 2013 à 12h36, par solidario

    Faire de « bons reportages », « être reconnu dans son travail », etc etc. Certes les raisons ne manquent pas d’accepter l’inacceptable, mais quand même, l’aliénation va loin.
    Il est temps de déconstruire la logique médiatique, son contenu, ses pratiques, et de faire les choses autrement, non ?
    Quel comble quand même, que les gens qui travaillent pour une émission à contenu si « engagé » (tous, en plus !) aient finalement si peu de recul sur leur propre situation, sur la manière dont l’info est produite.

    Un anarchiste aurait envoyé un mollard dans la face du patron depuis bien longtemps, et cherché une voie plus en accord avec les principes que Mermet (et tant d’autres) défendent.
    Ça ne gênait donc personne jusqu’à présent que des gens nous parlent de révolution à partir du salariat, du sur-travail, d’un pseudo « professionnalisme » et d’une rigidité totale du modèle journalistique ? Vachement émancipateur comme truc.

    Rien de honteux à gagner sa croute, mais quand même un peu de recul c’est toujours bon. Faire de la radio pour lutter contre les injustices, tout en acceptant tout à son propre niveau, difficile de faire pire !

    Faisons donc comme Article11, qui prouve qu’on peut faire du journalisme et produire de l’information de qualité autrement, sans reproduction des hiérarchies et des formes d’exploitation qu’on souhaite voir disparaitre.
    Il en va de même pour tous les éditeurs « engagés » mentionnés dans les commentaires.

    • vendredi 28 juin 2013 à 17h56, par greg

      Du « journalisme » aurait été selon moi de ne pas s’arrêter au « cas » Mermet mais justement de prendre du recul.

      On attends toujours une VÉRITABLE enquête sur les conditions de travail dans l’audio-visuel, seulement ici on à juste le lynchage d’un homme ...

      • vendredi 28 juin 2013 à 19h32, par zanz

        Lynchage, lynchage...le pauvre petit !
        Je suis sûr que si quelqu’un mérite bien d’être plaint dans cette histoire, c’est bien le taulier de LBSJS...

        Ceci dit ce serait effectivement bien si ça pouvait ouvrir une série d’enquêtes susceptibles de couvrir un panorama un peu plus large sur d’autres conditions de travail, ailleurs.

        Ceci dit quand on constate la quasi omerta qui a l’air de régner dans ce milieu (en tout cas vis à vis du public), des dénégations de certains (dans les commentaires), on se dit qu’il y a quand même un gros boulot d’analyse critique à faire...

    • vendredi 28 juin 2013 à 18h43, par jojo

      « aisons donc comme Article11, qui prouve qu’on peut faire du journalisme et produire de l’information de qualité etc »

      C’est une blague ?



  • vendredi 28 juin 2013 à 13h50, par Sharkeus

    « Mais comment un type comme Mermet arrive à s’exprimer aussi librement dans un France Inter dirigé par Philippe Val »
    Cette question que je me suis longtemps posé trouve sa réponse aujourd’hui.
    Daniel Mermet fait donc partie de la famille des pompeux cornichons qu’il adore dénoncer.
    Honte sur lui !



  • vendredi 28 juin 2013 à 14h42, par dany

    Vivement le prochain Fakir !
    François Ruffin, qui a également travaillé pour Mermet et qui se passionne lui aussi pour les luttes sociales, ne manquera certainement pas de dire la vérité et de délivrer des informations exclusives sur ce patron voyou !
    Et à la fin c’est nous qu’on gagnera !

    • vendredi 5 juillet 2013 à 19h06, par Winston Smith

      François Ruffin peaufine sa réponse :
      « Et à venir la semaine prochaine : la réponse de François Ruffin sur l’article portant sur Daniel Mermet. »

      (lu sur la page Facebook de Fakir aujourd’hui, où j’ai appris au passage cette polémique sur Mermet m’étant éloigné d’internet ces dernières semaines)



  • vendredi 28 juin 2013 à 14h50, par Zazor

    Ya un trucs super simple que pourraient faire tous ces gens outrés outragés : c’est faire une pétition pour créer un créneau d’antenne libre et autogéré à France Inter.

    Ça ce serait franchement sympa, dans le genre « Zalea TV » dans le temps.

    Et ce serait foutrement plus constructif.

    • vendredi 28 juin 2013 à 16h55, par Archibald

      On se demande à quel degré il faut lire votre message...

    • mardi 9 juillet 2013 à 21h17, par Renaud

      Oui ça a l’air très bien comme idée : et on s’y prend comment pour faire ça ? On commence ici, « Just do it » ? Pourquoi pas, mais svp montrez la voie.



  • vendredi 28 juin 2013 à 14h50, par Mas

    Ce papier parait crédible. On a beau aimer cette émission, force est de constater que les 170 repaires d’AMG ressemblent à une chapelle de dévots et que le culte autour de Mermet n’est pas sain. « Qui suit un autre, il ne suit rien, ne cherche rien, voire ne trouve rien » écrivait Montaigne. Mais la plupart des auditeurs n’ont de cesse que de chercher des idoles qui leur montrera le chemin à suivre. Il y a les mêmes de l’autre côté à droite ou à l’extrême droite.
    Il est tellement plus rassurant de se choisir un modèle, censé être au dessus de tout soupçon que d’ouvrir grands les yeux et les oreilles.
    J’écouterai encore LBJS mais pas comme une écoute d’un évangile de gauche et d’extrême gauche



  • vendredi 28 juin 2013 à 14h51, par Olivier Doubre, chef de rubrique à Politis.

    Entièrement d’accord avec cet article. Après huit ans sur France Culture, je suis passé par Mermet. Il m’est arrivé la même chose : séduction au début, invitation à dîner près de chez lui rue de Montorgueil avec un célèbre philosophe de la gauche de la gauche. Les deux passent le dîner à parler du cul de la serveuse et du « casting » sexuel qu’ils espèrent « faire passer » à telle ou telle jeune reporter arrivée il y a peu. Et puis les choses se gâtent peu à peu, ça ne va jamais, sans explication. J’ai été particulièrement sensible à la description de la séance d’écoute des sons du reporter par Mermet. J’ai vécu la même. A plusieurs reprises.

    Une fois, il m’avait convoqué pour écouter mes sons à 18h15 (à l’époque LBSJS passait à 17h sur Inter). Il arriva finalement à 18h45. Mit les pieds sur son bureau et me dit d’envoyer les sons (que j’avais tournés et montés des jours et même certaines nuits). Maugréa et me demanda de retourner encore. Sans autre indication. A partir de là, il m’arriva la même chose qu’à la reporter qui tournait avec les jeunes de St-Denis. Je n’ai pas supporté plus longtemps l’humiliation et suis parti. En laissant les sons, en ayant bossé deux mois et demi. Et sans aucun salaire. Le personnage est un autocrate qui joue sur l’ancienneté et son soi-disant militantisme. Mais pratique des méthodes dégueulasses. Tout le monde le sait dans le monde la presse mais personne n’en parle. A chaque fois que j’en ai parlé avec des gens de radio ou de presse écrite, c’était toujours la même chose : « je sais, tout le monde le sait. Mais c’est la seule émission qui... »

    • vendredi 28 juin 2013 à 18h35, par Archibald

      Merci Olivier pour ce témoignage assez édifiant.

      Un témoignage d’autant plus utile que les sceptiques sont nombreux. Quatre, six témoignages documentés ne leur suffisent pas. Et quand enfin les preuves semblent bien là, ils préfèrent détourner le regard...

      Une posture qui peut faire songer par certains aspects à celle des climato-sceptiques. :-)

    • lundi 1er juillet 2013 à 06h22, par folavril

      Ouais, alors là, les remarques sur le cul de la serveuse, tu entendais ça chez les anciens de Charlie vieille mouture (Wolinski, par ex.), Cavanna faisant remarquer qu’une gonzesse sans talons a l’air de marcher dans la merde, etc, etc. Sans parler des conneries que raconte Siné dès qu’il s’agit de nanas et plus particulièrement des mahométanes qu’il n’arrive pas à s’imaginer « faisant une turlute a leur barbu » (comme c’est triste).

      À la limite, ce serait plus intéressant d’attaquer LBSJS sur ses émissions sur la prostitution, par exemple (un bien beau métier, tout plein d’adnégation, c’est bien connu) ou sur un certain sexisme, enfin, bref, de s’occuper du contenu, parce que franchement vos histoires de journaleux de Belleville, la plupart des auditeurs de France Inter s’en tamponnent le coquillard avec une savate, d’autant qu’il existe des instances pour obtenir réparation bien plus efficaces que les commérages sur le fait que machin a dîné avec truc ou les sous-entendus concernant les « rapports » d’une journaliste avec le taulier, etc., déversés sur un site somme toute relativement confidentiel.

      • mardi 9 juillet 2013 à 21h26, par Renaud

        Sans doute, et en plus on a tous raison ici...
        Toutefois, les blagues aigrillardes ou déplacées d’un Cavanna ou d’un Wolinski ne surprendront pas grand monde, les hommes sont comme ça pas vrai ?
        Mais il est passionnant, instructif, éclairant de lire les commentaires de professionnels, et même d’un M. PINTE qui nous informent sur les réalités d’un métier.
        Ce qui ressort de nos réactions, c’est le gouffre entre les paroles et les actes, le « Fais ce que je dis... » : Allo Daniel ?



  • vendredi 28 juin 2013 à 15h49, par Yann

    Aucun message depuis près d’une heure...
    Qu’est-ce qui se passe ? Tout le monde écoute Ruquier ?
    Ou bien Article 11 a-t-il été frappé par un drone ?



  • vendredi 28 juin 2013 à 16h29, par max

    Le webmaster de France Inter a de l’humour. Sur la page de Là-bas, tout en bas, un lien vers l’émission La tête au carré, consacrée, attention les yeux, aux pervers narcissiques.
    Bon, c’est vrai que l’affaire sortie 10 ans plus tôt m’avait à l’époque un peu sceptique. Le temps a passé, j’apprécie de moins en moins le ton mielleux du « camarade » Mermet, et les « révélations » qui nous sont faites ici me paraissent moins surprenantes. J’espère comme beaucoup ici apparemment, que Là-bas survivra au départ tardif de son chef.
    Merci à Cyran pour ce bon article bien sourcé, qui rend un bel hommage aux journalistes de l’émission



  • vendredi 28 juin 2013 à 17h57, par greg

    Du « journalisme » aurait été selon moi de ne pas s’arrêter au « cas » Mermet mais justement de prendre du recul.

    On attends toujours une VÉRITABLE enquête sur les conditions de travail dans l’audio-visuel, seulement ici on à juste le lynchage d’un homme ...



  • vendredi 28 juin 2013 à 18h34, par calge

    Bonjour,

    Le contenu de LBSJS est intéressant quand ce n’est pas MERMET qui a fait le reportage.
    Quant aux intervenants du répondeur , c’est de plus en plus pénible d’entendre toujours les mêmes qui se prennent pour des génies ou quelques messages bien fachos et réacs pour faire croire à la démocratie.
    MERMET m’insupporte de plus en plus depuis son émission sur la burqa .Il a ridiculisé tous ceux qui mettaient un bémol à ses propos en les rangeant dans le camp des racistes.



  • vendredi 28 juin 2013 à 18h34, par lucas

    Bonjour Olivier Cyran,
    Ton article est cool. C’est quand que toi et tes copains pondent à nouveau un truc à la Plan B ? Parce que bien que j’aime Article XI, j’aimais beaucoup aussi votre canard. Amitié.

    • vendredi 28 juin 2013 à 20h31, par Pouyoul

      Un jour Le Plan B renaîtra !

      • vendredi 5 juillet 2013 à 19h24, par Winston Smith

        CQFD survit encore, et le chien rouge a besoin de lecteurs pour continuer l’aventure initiée par Olivier il y a 10 ans. Je viens de vérifier, Olivier est toujours dans l’ours du journal, qui souffre d’une mauvaise visibilité dans les relais de presse et la périclitation des kiosques indépendants.
        CQFD, contrairement à Fakir ne peut pas compter sur Mermet pour faire sa pub, ayant commis le crime de lèse majesté d’égratigner Mermet il y a 10 ans déjà à propos du harcèlement moral sur Joelle Levert la secrétaire de direction de Mermet et de l’éjection de l’équipe des reporters qui l’avaient soutenu.
        Depuis j’écoutais Mermet d’une autre oreille, pour finir par ne plus l’écouter du tout.
        Pour une presse libre et indépendante soutenez CQFD en vous abonnant à ce journal de critique sociale fâché avec tout le monde ou presque.



  • vendredi 28 juin 2013 à 20h13, par un-e anonyme

    Aïe, ça fait mal...
    Mais, c’est bien de le dire ! Merci !
    Après je continuerai d’écouter son émission, mais avec les oreilles décrottées.

    Sinon un petit truc me tracasse...
    Je viens de voir que le site de médiapart a publié un article avec le même titre, paru un jour après le votre, et rédigé par... « la rédaction de médiapart ».
    http://www.mediapart.fr/journal/cul...
    j’aurais bien voulu voir si c’est bien le même article, mais il est payant...
    du coup... j’y comprends peut-etre rien, mais j’ai l’impression que pour le coup, ils se font de la tune sur votre dos...

    • vendredi 28 juin 2013 à 20h29, par Pouyoul

      T’as raison, Mediapart, c’est des gougnafiers moustachus. Ça fait deux jours que je leur envoie des messages pour leur signaler que ça ne se fait pas de piller le contenu gratuit d’un site alternatif et non commercial pour s’en prévaloir et rafler des euros délicieux. Non seulement ils ne répondent pas, mais ils continuent de plus belle. On s’en souviendra.

      • samedi 29 juin 2013 à 11h41, par GM19

        C’est pas un article, il y a un résumé rapide de celui ci, et un lien qui y mène.

        • samedi 29 juin 2013 à 12h58, par Crapaud Rouge

          Oui, mais pour les non abonnés, il y confusion entre l’article et le résumé. Et il y a tout lieu de croire que ce sont justement les non abonnés qui sont visés.

      • samedi 29 juin 2013 à 17h56, par Otabenga

        Vous êtes cons ou quoi ? le contenu de cet article n’est pas en ligne, juste le début avec un lien, la rédaction de Mediapart fait ça souvent quand elle croise un article de conrères qui lui semble digne d’intérêt, de plus ça fait une bonne pub gratuite pour ARTICLE 11 !

    • vendredi 28 juin 2013 à 22h51, par Crapaud Rouge

      Mince ! Je l’ai pas vu et j’en parle bêtement dans un autre post qq part ci-dessus, (pillage). Je suis couvert de ridicule.



  • vendredi 28 juin 2013 à 20h34, par Bourguignon

    « Il y a des patrons de gauche, je tiens à vous l’apprendre !
     × Il y a aussi des poissons volants, mais ils ne constituent pas la majorité du genre !... »

    Allez, je ne pouvais pas manquer de la placer celle-là !

    Quoi, même les patrons de gauche sont comme les patrons de ...

    Ben on n’a pas les couilles sorties des ronces !
    (j’aime bien l’image)



  • vendredi 28 juin 2013 à 22h03, par le sage de la montagne

    Pour rester général et pour ce que ça vaut, il faut comprendre que si on connaissait tous ceux qui ont fait des livres, des films, des émissions etc... qu’on a pu trouver intéressant, on s’apercevrait plus d’une fois et demie sur deux (soyons optimiste)que ce sont des sortes d’ordures. Surtout parmi ceux qui adhèrent totalement et sans réserves à la logique du Spectacle, tout en voulant faire croire qu’ils sont contre. Ce genre d’article reste précieux, cela dit.

    • mardi 9 juillet 2013 à 21h39, par Renaud

      Ah, un sage de la montagne qui a lu Debord et Vaneigem, et connait la médiocratie... Une langue sortie de sa poche :)

      Ben oui, c’est sans doute comme ça que ça se passe. Mystère des choses humaines... Les premiers jours on a opposé politique et morale mais c’était stratosphérique comme débats, là ça se concrétise.



  • vendredi 28 juin 2013 à 22h17, par anonymous le courageux

    Et bientôt en exclusivité sur article 11, un nouveau scoop : Comment Julien Brygo exploite ses employés et magouille sur ses propres films où il est un drôle de patron... Oulala ! Quelle déception en perspective... Vous allez vous régaler car ça prouvera, une fois de plus, qu’on a tous bien raison de rien faire et de rester terré chez nous derrière notre clavier. Quand on voit ce qu’on voit et qu’on entend ce qu’on entend, on a bien raison de penser ce qu’on pense.



  • vendredi 28 juin 2013 à 22h18, par truc

    Bonjour,
    merci pour votre article.
    Continuez, il est agréable de vous lire.



  • vendredi 28 juin 2013 à 23h31, par Nico

    Salut,
    Je pense que Daniel a une exigence extrême sur la qualité des reportages diffusés d’où le turn over mentionné dans l’article. Je note que les permanents Chao, Anquetil et Perry produisent effectivement les meilleurs reportages.

    Il se sent aussi probablement investi d’une mission, aiguillon de la gauche en radiophonie.

    Certains commentaires sous-tendent l’idée que parce que de gauche il devrait accepter tout et n’importe quoi.
    Je suis un patron de gauche et l’humanisme dont je suis pétri ne m’empêchera jamais de remercier les indolents.

    On ne me fera pas croire que si le quart de la moitié de ce qui est avancé était avéré, l’impétrant n’aurait pas été congédié. Prenez Adès et Dambert. Ils se sont faits lourder sans ménagement au bout de 28 ans de service.

    Vu l’âge du capitaine, sa droitière direction pourrait le mettre au rencart facilement.

    Le succès suscite toujours la jalousie.

    Tchao viva. Portez vous bien !

    • samedi 29 juin 2013 à 00h39, par anonymous

      PS : Adès et Dambert se sont fait virer parce que la direction voulait « moderniser » l’émission éco de France Inter et qu’elle a utilisé le prétexte de leurs mauvais comportements pour accélérer les choses. Mais pour eux aussi, les choses étaient connues depuis longtemps, sans que personne ne lève jamais le petit doigt. La direction ne s’est intéressée à ces problèmes que quand elle y a trouvé son intérêt... (et je ne suis pas partisane de la théorie du complot. Mais les faits sont là)

    • samedi 29 juin 2013 à 10h28, par PhBouvier

      Où l’on constate qu’un « patron de gauche » - même « pétri » d’« humanisme » (je me marre) - est avant tout... un patron ! Parce qu’évidemment, ceux qui ont quitté le navire, ou en ont été éjectés, était nécessairement des « indolents » qui produisaient « tout et n’importe quoi ». Quant à juger les reportages des « permanents » meilleurs que les autres, il s’agit d’un avis très personnel. Sans remettre en cause leurs qualités, ceux de Brygo par exemple sont tout aussi bons...

    • samedi 29 juin 2013 à 12h11, par Crapaud Rouge

      « exigence extrême sur la qualité » ? Après qu’on a lu les deux posts de Fabrice Pinte, (samedi 29 juin 2013 à 06h26 et 07h07), cette excuse ne vaut plus un clou. L’exigence de qualité s’applique d’abord à soi-même, elle est inséparable de la déontologie qui constitue une barrière contre les malversations, c’est-à-dire la non qualité. Cette « exigence extrême sur la qualité », je la vois dans le parcours complètement sincère et plein d’ardeur de Fabrice Pinte, un parcours aux antipodes de celui de Mermet.

    • samedi 29 juin 2013 à 22h27, par Frèd

      un patron de gauche c’est avant tout quelqu’un qui essaye de ne plus ou de ne pas être patron et d’horizontaliser au maximum les choses.
      Après, tant que le pouvoir n’est pas partagé, on a beau avoir toutes les velléités humanistes du monde, on en restera toujours un patron capable de remercier (comme c’est joliment dit) ou plutôt de foutre au chômage (on peut le dire aussi comme ça) n’importe qui, sous n’importe quel prétexte.

      • samedi 6 juillet 2013 à 05h49, par Nous sommes légion

        C’est probablement le commentaire le plus intéressant d’une série qui a sérieusement tendance à tourner au lynchage...
        S’intéresser aux structures, en effet, bien plus qu’aux personnes, est ce qui constitue normalement l’essence de la gauche.



  • samedi 29 juin 2013 à 00h33, par anonymous

    Je travaille à France Inter.
    Les pratiques (détestables) de Mermet sont (malheureusement) de notoriété publique. D’ailleurs son petit nom en interne, c’est le Thénardier... C’est dire.
    Et curieusement, son « école » fait encore des adeptes. Car il est encore des masochistes pour croire que pour réussir dans la vie en général et dans la radio en particulier, « il faut en chier ».
    Aujourd’hui, ses premières victimes sont même celles qui reproduisent de plus fidèlement ses mauvaises habitudes (malheureusement, aucun syndicat ni média ne s’est encore penché sur le cas des avatars du monstre...).
    Il est urgent de mettre fin à l’OMERTA. Ces pratiques durent depuis des années ! Dans l’indifférence générale !
    Personnellement, j’ai choisi mon camp, et ce n’est pas celui des tortionnaires, qu’ils soient de droite ou de gauche, qu’ils soient rouges, noirs ou même jaunes, pourquoi pas !
    Il est évident qu’un BON journaliste a d’autres moyens pour percer que de laisser sa santé mentale et sa dignité chez Mermet.
    Personnellement, je suis incapable d’admirer quelqu’un, aussi brillant soit-il professionnellement, s’il maltraite ses collègues.
    Je n’ai donc pas plus de respect pour Mermet que pour ses sbires qui détournent le regard quand leurs semblables se font lyncher (d’autant qu’eux aussi ne se gênent pas pour faire des leçons de moral et de solidarité à l’antenne !).
    Allez, juste pour info, comme l’an dernier, une bonne partie de l’équipe décide d’abandonner l’émission à la rentrée prochaine (attachée de production, responsable du répondeur, assistante à la réalisation).
    Je vous laisse en tirer les conclusions qui s’imposent.
    A bon auditeur, salut.

    • samedi 29 juin 2013 à 02h21, par Olivier Doubre, chef de rubrique à Politis.

      Camarade,
      Ton intervention est des plus intéressantes. Notamment les infos que tu donnes sur les soubresauts internes à l’équipe à la rentrée prochaine ! Mais, please, ne te réfugie pas derrière un pseudo, aussi glorieux que puisse être celui des anonymous. Tu critiques l’omerta ? Alors, stop ! Cela a assez duré.

      • mardi 9 juillet 2013 à 21h58, par Renaud

        Allons allons...
        Il a été suggéré (dit) que l’omerta dont il s’agit relève plus de la **structure** -qui auto-entretient ses modes de fonctionnement- que des personnes -qui au final n’en sont que des rouages, même si zélés et « innovants »- :
        qu’anonymous préfère se garder un quotidien tranquille se comprend très bien, et peut-être que sur son lieu de travail, il dit ce qu’il a à dire (et sans être à la place de ph.val bien entendu, qui dit autre chose, qu’il a aussi à dire).
        Mais halte à la dictature de la transparence de l’identité sur le web et autres fadaises, tant que les propos font avancer les débats on s’en fiche non ?

    • samedi 29 juin 2013 à 09h43, par Crapaud Rouge

      « Je n’ai donc pas plus de respect pour Mermet que pour ses sbires » : ça se comprend, mais faut se mettre aussi à la place des gens. Le vrai coupable, c’est Mermet, l’instigateur d’un système de management que le but du travail ne justifie pas. Les autres, s’ils se retrouvent complices de fait, ne le sont pas intentionnellement. Et sans l’intention, il n’y a pas faute.

      Quand vous êtes persuadé de participer à une émission « formidable » sous l’égide du « Maître », il est tout à fait naturel de lui donner raison chaque fois qu’il vitupère un « mouton noir ». Parce que, à chaque fois, la situation est vécue comme un évènement, un accident de parcours, et parce que l’opinion du « Maître » fait autorité. Il est trop difficile pour les participants, (qui se font assaisonner tour à tour), de voir que ces « accidents » n’en sont pas, qu’ils sont récurrents et intentionnels. Ça fait toujours très mal de voir son idole tomber de son piédestal : l’on ne peut reprocher à personne de ne pas s’y résoudre de lui-même.

      • samedi 29 juin 2013 à 22h37, par Frèd

        D’accord avec toi Crapaud Rouge, mais tu avoueras que des fois, les choses se voient un peu trop et qu’on passe allègrement d’un silence excusable à de la complicité active (non assistance à...)

        J’ai peur qu’en l’occurrence avec tous les éléments qu’il y a dans cet article et dans les commentaires (de personnes de la maison - si on part du postulat qu’ils disent vrai) qu’on soit plutôt dans le deuxième cas de figure.

      • samedi 29 juin 2013 à 22h45, par Frèd

        Et quant à l’idole, au bout d’un moment, ça ne devient pas non plus excusable.
        On sait où ça mène les idoles, que ça soit Mermet ou d’autres, c’est en tout cas signe d’aveuglement.
        Et excuser des gens en « laisser crever d’autres » sous prétexte qu’ils n’avaient pas l’intelligence de regarder la vérité en face, désolé mais pour moi, c’est encore de la non-assistance à personne en danger et c’est tout à fait condamnable à mon avis.



  • samedi 29 juin 2013 à 06h26, par Fabrice Pinte

    Bonjour ! Je m’appelle Fabrice Pinte...

    Après trois années cavalcadantes à France Inter, Culture, Musique, des centaines de poèmes et de textes courts, autant de reportages, de « dramatiques »( prix Italia 1975), d’« Ange du Bizarre », de contes fantastiques ou pour enfants « Interdit aux adultes » 1976, de récits de voyages « A tire d’ailes » 1975, d’Oreille en Coin le dimanche après-midi,1975-76, Codou et Garetto voulaient que je continue mes textes ou que je refasse une émission sur mes récits de voyage, moi, je voulais créer des textes érotiques (dans la tête d’un adolescent de 12-13 ans) amusants sur l’Oreille,...ils n’osaient pas...on était en 1976 ...j’ai décidé de retrouver mon anonymat et de vivre autre chose que Radio France.

    J’ai cherché trois mois quelqu’un pour prendre ma suite. Ôh à France Cul et France Inter, les êtres qui me détestaient, se sont pris à m’aimer...pour prendre la suite de mes émissions...moi je cherchais quelqu’un d’extérieur à la radio, me disant « plus il y a d’eau, plus la roue du moulin tourne vite » et ce ne sont pas des gnan-gnans qui vont récupérer mes émissions.

    Un « copain » Thadée P. un jour me dit qu’il connaissait un gars qui voulait faire de la radio...qu’il était dans une merde noire...que sa fabrique pour jouets d’enfants, en bois, était en pleine faillite, qu’il devait 600.000 francs (ou un truc comme ça, mais c’était énorme) au fisc et à l’URSSAF...bla-bla-bla...
    Je lui ai dit « Amène toujours mais moi je dois être parti d’ici 4 mois, il faut qu’il écoute toutes mes émissions, qu’il me suive partout en reportage, en montage, mixage, tout le temps pendant ces trois mois et qu’il sache bien que la base de la radio, c’est »Rythme et Silence« Je vois le Mermet. J’aime pas trop sa tronche, ses yeux jaunes qui pensent ailleurs quand il vous parle, ses dents trop briseuses d’os...bon ! mais il est dans la merde et c’est un copain d’un »copain" (ça existe pas)...je lui fais le topo,
    lui dit qu’il devra se tenir prêt en Février 1977, que le jour où je devrai enregistrer mes émissions à Inter, je le présenterai à Codou et Garetto le Vendredi jour où je devais enregistrer et leur dirai que tu prends ma suite et que « de toute façon, il est meilleur que moi » et à Culture idem le jour du passage de mon émission quotidienne...
    Ils ne peuvent refuser, il se débrouille bien... (ça sert l’école des trotskards)
    Lui refile toutes mes émissions et mes textes de radio à ingurgiter...puis il me suit ces mois de Novembre et Décembre comme un chien sa mère dans mon travail...quand il peut.

    En février, ça marche comme prévu avec Pierre Descargues mon directeur des Après midis de France Culture qui me connait bien et a toute confiance en moi.

    A L’Oreille, Dupond et Dupont comme je les appelais affectueusement, Codou et Garetto me font la gueule...« tu as trouvé des trucs géniaux, on va te les piquer, copier si tu arrêtes...ou reprends »A tire d’ailes’...( réponse : je ne fais jamais deux fois la même chose, je me sentirais mal)
    Qu’on me copie, ça les regarde, je veux me taire un peu, faire le point, j’ai jamais autant parlé de ma vie et je deviens médiocre...et ça je ne supporte pas"

    Je me tire de ce privilège de la Radio et vais ma route tortueuse...

    Un an après, je passe saluer les connaissances à Inter et vois la photo de chaque producteur de F.I. dans le couloir...
    Une très belle photo de D.Mermet, en sépia je vous prie, prise avec le bras droit à la hauteur du coude derrière son dos...Avec sa gueule de travers boutonneuse, un béret basque sur l’occiput et une clope au bec....exactement la réplique d’une photo de Blaise Cendrars après la guerre 14 quand il eut perdu son bras !!!!

    Salopard ! Blaise Cendrars ! Et avec « son bras coupé » caché derrière son dos...
    Plagiaire ! Blaise Cendrars ! Excusez du peu ! Excusez la modestie !
    Me donne envie de vomir....(Ce n’est pas de l’humour, ce plagiat)

    Plus tard, un jour, j’entends un reportage formidable d’une femme (j’apprendrai plus tard qu’elle s’appelle Zoé Varier) chez Mermet. Il ne cite même pas son nom. Je lui téléphone et lui dit qu’il pourrait quand même citer le nom de cette femme que je ne connais pas...Il me répond : de quoi te mêles-tu ?...
    « De ce qui me regarde Daniel »...Je t’ai filé mes émissions, essaye au moins de respecter ceux qui travaillent chez toi...la déontologie, tu connais ? Reconnaître l’excellence de quelqu’un, c’est ce qu’il y a de plus beau"
    Il me raccroche furieux au bec.

    Quelques années plus tard, loin de la radio (à Bazas, libraire ancien place de la Cathédrale oubliée depuis 1793, dans le sud Gironde), je lui téléphone pour juste lui demander le nom du directeur des programmes à Inter...car j’ai un programme à lui proposer mais je ne sais plus qui est qui depuis ce temps...

    Il me répond (sic) : « ne compte pas travailler chez moi en tous cas, c’est niet ! »
    Moi : « Mais tu n’y es pas Daniel,je ne t’ai jamais rien demandé que je sache !... je n’ai jamais compté sur toi pour quoi que ce soit, je te demande juste aujourd’hui,le nom du directeur des programmes...j’ai un programme que je compte faire tout seul... »

    Lui, gueule de loup, yeux jaunes, dents prêtes à croquer (au téléphone) :
    « C »est quoi ton programme ?« _ Moi : » C’est pas pour toi, j’te dis !« _ Lui : »Oui, mais c’est quoi ?« _ Moi : » Enfin Daniel, ce n’est pas ça que je te demande....c’est le nom du directeur des programmes !« _ Lui : » Oui...mais tu peux me le dire...« (sous entendu »je ne te ferai pas de coups tordus, on se connaît assez !)
    Tu parles !
    Finalement je le lui dis mon projet parce que je sais qu’il n’y a que celui qui le conçoit qui peut le faire...

    « Je veux aller à Gaza...et y rester, trois, quatre, cinq mois, un an...et tous les jours à 7 heures moins cinq sur Inter ou 8 heures moins cinq, je dirai un papier de là-bas, au ras du sol, des horreurs, de ce camp de concentration à vie, je dirai tous les jours un poème de trois minutes sur la vie de ces êtres, mes frères, au ras des paquerettes, comment on empêche ces êtres de vivre et de grandir....pas parler de guerre, non, parler de leur vie, des poèmes sur la mer où tu n’as pas le droit de naviguer...de la vie des mômes, mes mômes, des femmes et de tous ces êtres à qui l’on fait vivre l’inhumain depuis cinquante ans »
    Lui se fout de ma gueule et me répond :
    « T’as qu’à aller voir ta copine Laure Adler ! » Il sait que je la déteste depuis toujours.
    Il se marre de son gros rire à droits d’auteur et me raccroche au bec.

    Comme libraire ancien, je rencontre par hasard dans ma boutique d’objets singuliers et de 15000 livres anciens, Antoine Tchao...Il a sa belle famille dans le coin...

    On discute et rediscute, je critique, me moque de ses rôts, de ses toussotements à droits d’auteur, de ses phrases à répétitions, de son ego démesuré, de sa méchanceté....
    « Oui, mais me répond-il, c’est encore la seule émission intéressante et de gauche à Inter...J’ai bien réfléchi. » C’était il y a 8 ou 9 ans à Bazas dans ma librairie...et puis il avait sa famille nombreuse à nourrir...

    J’ai sûrement encore plein de choses à dire mais c’est parti avec la vie des nuages.

    J’ai su qu’il y avait quelque chose à propos de cet individu que je trouve malsain,
    (une amie m’a averti...cela faisait des années et des années que je disais de ne pas se fier à ce croque-mort.)

    J’avais écrit un petit texte voici trois jours en l’écoutant s’encenser et s’encenser et encore s’encenser mais je ne savais pas à qui l’envoyer...ce sera à vous grâce à cette amie attentive...

    Salut, c’est Pierrot de Pradines, dans le Lot...
    Tiens au fait, il y a toujours une très très vieille dame, elle a attendu plus de trente ans, qui attend la cassette de l’enregistrement que tu avais fait d’elle...mais p’têt’ qu’elle est décédée maintenant ?

    Ah Monsieur Montebourg...eruh non ! M’sieur Mermet
    M’sieur Mermet, notre grande pleureuse rieus, aux dents longues...
    qui va interviewer la famille du défunt...
    Ah ! M’sieur l’empailleur en chef ! M’sieur le taxidermiste !
    Avec vot’goupillon et vot’ micro,
    Ah monsieur Monte...euh ! Monsieur Mermet !
    Qu’est ce que vous vous êtes bien masturbé(« pignolé » si vous préférez) avec vot’ encensoir trotsko-bourgeois
    Pendant un quart de siècle !
    On aurait dit un curé des armées sur son perchoir !
    Ecoutez Dieu par la voix de son saint présent devant vous à France Inter...
    Ecoutez sa parole, son élu...
    Je suis le plus beau, le meilleur, modeste et ringard, le plus fort !
    Je sais dire merci à monsieur Codou et surtout monsieur Garetto...monsieur Garetto..
    qui est mort lui aussi, hélàs,...on encense bien les morts !

    Moi, j’ai encore travaillé quelques années pour Garetto et il ne m’a jamais rien dit de dithyrambique à son sujet, en privé...

    Eh Mermet ! Ôte-moi d’un doute !
    A force de t’entendre lêcher Garetto, je me suis demandé si tu n’essayais pas de devenir ddirecteur de France Inter avec ta timbale à la con ! Ô non ! Pitié !

    Ni à l’Unesco ni ambassadeur, toi qui a refusé la légion d’honneur paraît-il ?

    C’est vrai ça, qui a eu cette idée saugrenue ? Pour que juste tu puisses modestement, la refuser...Vieux Raminagrobis !

    Reprends ta Harley et va...

    Pendant des années, tu t’es lustré à longueurs de semaines sur des cadavres qui parlent encore, heureusement, tout en finissant d’agoniser...les cadavres de pauvres ouvriers, licenciés économiques et financiers,, les malheureux, les silicosés ou amiantés,...et il pleure dessus, il miaule, ricane,...rôte, toussote, pendant combien d’années ? 25 ans ? à combien de milliers d’euros par mois sans vergogne, sans compter les droits d’auteur qui doublaient la mise à chicaner, faire plaisir aux révoltés de là-bas où tu n’es pas, n’a jamais été,, à tourner autour du pot pour quelques centaines d’euros de plus...à bégayer...

    Mermet ! T’es-tu jamais posé la bonne question ?

    Que tu n’es qu’un employé modèle, l’employé modèle en chef des pompes funèbres générales de ces 25 dernières années...

    Oui, Mermet ! Tu as trouvé le bon créneau ! Le bon filon !

    Ah Mermet ! Partout où ça sent bon l’cadavre, tu es là, vautour, hyène qui vit grassement des cadavres recroquevillés en leur déchiquetant les derniers lambeaux des chairs et des cris encore chauds.

     × « Hein-hein, Hi-hi, Euh....eh...et pour être tout à fait exact, j’irais même jusqu’à dire... que je crois bien que c’est...euh !...vrai !...Qui l’eut cru Lustucru ! »" (1 mn de droits d’auteur )

    Il n’a pas su être patron de son usine de jouets en bois mais il critique tous les chefs d’entreprise...

    Salut vieil embaumeur...Un toujours pas cadavre et droit.

    Fabrice Pinte...fabricepinte@hotmail.fr

    « A vouloir aider...parfois on élève un tyranneau »...
    Coucou ! Coucou !

    Pardon...je ne me relis pas...faites toutes les remarques qui vous sembleront justes. Merci

    • samedi 29 juin 2013 à 15h08, par wuwei

      Ainsi vous êtes libraire place de la cathédrale à Bazas. J’habite près de Cadillac et si vous le permettez je viendrai vous voir comme voisin mais aussi parce que je suis passionné par les livres.
      En tout cas merci pour votre témoignage.

    • samedi 29 juin 2013 à 16h04, par Louise

      Merci pour ce témoignage. Simple auditeuse, depuis fort longtemps, je ne suis pas surprise du comportement de D.M.

      A propos de ce projet à Gaza, avez-vous pu le soumettre ?

    • jeudi 4 juillet 2013 à 14h24, par reveric

      c’est donc ça l’histoire des origine de Mermet ?
      trop jeune pour avoir la chance de vous écouter à l’époque
      merci pour cet éclairage de lanterne !

    • lundi 22 juillet 2013 à 10h39, par glaf

      Merci M. Fabrice Pinte, à la relecture, c’est très très cash, mais c’est juste énorme.

      Pendant des années, tu t’es lustré à longueurs de semaines sur des cadavres qui parlent encore, heureusement, tout en finissant d’agoniser...les cadavres de pauvres ouvriers, licenciés économiques et financiers,, les malheureux, les silicosés ou amiantés,...et il pleure dessus, il miaule, ricane,...rôte, toussote, pendant combien d’années ? 25 ans ? à combien de milliers d’euros par mois sans vergogne, sans compter les droits d’auteur qui doublaient la mise à chicaner, faire plaisir aux révoltés de là-bas où tu n’es pas, n’a jamais été,, à tourner autour du pot pour quelques centaines d’euros de plus...à bégayer...

      Mermet ! T’es-tu jamais posé la bonne question ?

      Que tu n’es qu’un employé modèle, l’employé modèle en chef des pompes funèbres générales de ces 25 dernières années...

      Oui, Mermet ! Tu as trouvé le bon créneau ! Le bon filon !

      Ah Mermet ! Partout où ça sent bon l’cadavre, tu es là, vautour, hyène qui vit grassement des cadavres recroquevillés en leur déchiquetant les derniers lambeaux des chairs et des cris encore chauds.

      × « Hein-hein, Hi-hi, Euh....eh...et pour être tout à fait exact, j’irais même jusqu’à dire... que je crois bien que c’est...euh !...vrai !...Qui l’eut cru Lustucru ! »" (1 mn de droits d’auteur )

      Il n’a pas su être patron de son usine de jouets en bois mais il critique tous les chefs d’entreprise...

      Salut vieil embaumeur...Un toujours pas cadavre et droit.

      => je me permets de mettre ceci en rapport avec ma critique de fond de l’émission elle-même, dans un post visible dans ce fil => samedi 20 juillet 2013 à 23h53, par glaf

    • lundi 30 juin 2014 à 19h15, par Ninja

      je lis cet article depuis 3 jours avec les commentaires et je suis juste sidérée... Rien à ajouter, mais je voulais le signaler. L’ambivalence est énorme ! Et je n’ai lu que la moitié des commentaires.



  • samedi 29 juin 2013 à 07h07, par Fabrice Pinte

    Oui, j’ai oublié de vous dire à propos de l’émission sur Gaza, c’est que le Mardi suivant, sur une émission sur la Chine, il disait qu’il serait la semaine d’après....à Gaza !
    De toute façon, il ne faisait absolument pas ce que j’écrivais.

    Mais vous voyez le personnage ! Jaloux de moi ? Le pauvre !

    S’il savait ce que je souffre de Gaza...et de la Palestine...
    et que je vois en publicité " des appartements de luxe de 200 mètres carrés à je ne sais plus combien de millions de dollars sur la plage de Tell Aviv face aux vagues...en regardant le site de Ilane Halevy sur Google !!
    Et je pense à tous mes frères palestiniens...et plus particulièrement à vous les 232 palestiniens syriens que j’ai connus à Beijing en 1983 et 84...et qui me disaient avoir préféré partir douze ans en Chine pour apprendre un métier qu’ils n’exerceraient sûrement pas à leur retour....plutôt que de faire 7 ans dans l’armée syrienne....
    Qui pleuraient de rage et d’horreur et de vengeance en voyant les bombardements israéliens sur leur ville....
    Où êtes-vous ?



  • samedi 29 juin 2013 à 12h55, par Pitt

    Je suis secrétaire d’un CHSCT (syndiqué aussi à Sud) et je ne comprends pas très bien le rapport entre un changement de président de CHSCT et le blocage de l’enquête : le code du travail donne aux seuls élus du CHSCT un « pouvoir d’analyse et d’enquête ». Si l’enquête est maintenant aux oubliettes, ce ne peut donc être du fait du changement de président de CHSCT - qui est le patron de « l’établissement », donc le patron de France Inter, lequel peut mandater un représentant - qui n’a aucun pouvoir pour cela.

    En tout cas, si l’on voulait réellement ne pas lâcher enterrer cette enquête, il faudrait commencer par en toucher deux mot à l’inspection du travail en charge de la circonscription du lieu du bureau 528. Il n’est pas normal qu’elle n’ait pas donner lieu à un point à l’ordre du jour d’une séance du comité, le compte rendu de cette séance étant retranscrite dans un procès verbal à la main du secrétaire, c’est-à-dire d’un élu.

    • samedi 29 juin 2013 à 13h12, par Pitt

      Je viens de réaliser que Radio France c’est la République française et non le privé, et que de ce fait le CHSCT ne relève pas stricto sensu du code du travail... Mais voir, quand même.

      • samedi 29 juin 2013 à 13h56, par alma 8

        Entreprise publique mais ses agents ne bénéficient pas du statut de fonctionnaire. Merci pour cet article qui relate si bien l’atmosphère nauséabonde d’un service en proie au délire d’un pervers narcissique. Courage et bravo à tous ces collaborateurs. Peu d’écho dans la presse et absence de réponse des intéressés... Le silence est lourd parfois.

      • samedi 29 juin 2013 à 16h59, par GM19

        Comme je le dis un peu plus haut, O Cyran a dû confondre président et secrétaire. Mais ça n’explique pas comment il a pu être « démis de ses fonctions ». A moins d’un changement de majorité après des élections de CE et DP, mais pourquoi ne pas le dire ?

        En tout cas, ça montre qu’O. Cyran ne connaît pas grand chose au fonctionnement des IRP.

      • samedi 29 juin 2013 à 17h27, par babylone

        Petite rectification à l’attention de Pitt : Radio France est une entreprise publique de droit privé, donc il y a bien un CHSCT dont le fonctionnement relève, pour reprendre vos termes, du Code du Travail. Dire que son fonctionnement est optimal est une autre histoire... J’en ai fait partie il y a quelques années.
        etc...



  • samedi 29 juin 2013 à 14h47, par Christophe.

    Il y a quelque chose de merveilleux dans tout ça, c’est qu’Olivier Cyran et Julien Brygo ou même Olivier Doubre travaillent pigiquement pour le Diplo qui est invité chaque début de mois sur l’antenne de Mermet et que Politis n’est pas un ennemi irréductible de la vedette de France Inter.
    Quant au travail de tous ces journalistes, qui triment gratuitement, cela ressemble fort à ce qui se passe ailleurs, dans la presse alternative ou de gauche.
    On apprend donc que même chez les gauchistes et les anars, le pouvoir est au bout du journal, qu’il existe des rapports de domination masculine et que nombreux se brossent de la démocratie ou de la simple politesse.
    Cet article est très bon et pourra donc être répété chez bien des concurrents fraternels.



  • samedi 29 juin 2013 à 15h10, par Kinou

    Hé,ARTICLE 11,Monsieur Fabrice PINTE vous le connaissez ?

    Très intéressant son message,vous devriez faire un article sur lui,je suis sur qu’il a des choses passionnantes à raconter.Il a meme laissé son adresse,il attend votre contact...



  • samedi 29 juin 2013 à 15h35, par Kamel Bendjeguellal

    ça me fait rire les gens qui disent« moi je tire pas sur mon camps » mais es ce que cette article remet en cause 24 ans de travail,c’est une émission d’utilité publique qui enseigne l’histoire,l’économie et qui donnent au gens l’envie de lire et de s’instruire.
    Daniel mermet a eu le pris de la SCAM et vous lui tirez dessus, sans ce prix ça se trouve que vous aurez jamais balancé ça.
    Si vous avez un problème avec lui et que vous vous revendiquez du même camps, pourquoi réglez ça sur la place publique ? Réglez vos comptes face à face. Je connais pas Mermet et comme tous le monde il est plein de défaut et travaillez ensemble toute l’année c’est pas simple, il y a forcement des hauts et bas mais de la à faire ce que vous faites c’est pathétique.
    C’est comme EELV ou LO ou le NPA qui tire sur le front de gauche ou le milieux associatif qui se tire dessus pour avoir un peu de monopole et de notoriété.
    Je ne remet pas en cause de que vous avez véçu collectivement, je n’y étais pas je ne peux pas juger mais la mondialisation,le libre échange,euro-métropole,
    le grand marché transatlantique, voila de quoi écrire au lieu de tirer sur son camp.

    • samedi 29 juin 2013 à 16h21, par Pouyoul

      Toujours l’argument de l’omelette qui réclame qu’on casse des œufs. Je vous renvoie à la question posée par Julien Brygo : où est l’omelette ? Croyez-vous que la résistance au capitalisme exige que l’on reproduise les modalités du capitalisme ? Qu’une émission d’utilité publique impose à ses auteurs de travailler dans la peur, l’humiliation et la précarité ? Que le harcèlement moral est une condition nécessaire à l’épanouissement d’un journalisme de qualité ? Que pour lutter efficacement contre l’exploitation et les souffrances induites par le libéralisme il faut accepter de se faire exploiter soi-même et de souffrir en silence ? Que pour agir il faut se soumettre ?

    • samedi 29 juin 2013 à 17h05, par Crapaud Rouge

      C’est bien sûr faute de vouloir « tirer sur leur camp » que certains ont longtemps protégé les pédophiles, et c’est au nom de la charité que l’Église a protégé des nazis en fuite. Peut-on sortir grandi de « ne pas tirer sur son camp » ? Il est permis d’en douter.

      • samedi 29 juin 2013 à 18h59, par folavril

        Ding ! Avec les pédo-nazis en plus ! Normal, à force de flooder, les probabilités augmentent...

    • lundi 22 juillet 2013 à 10h44, par glaf

      NON, NON et NON, ce n’est pas une émission d’utilité publique

      => voir : samedi 20 juillet 2013 à 23h53, par glaf



  • samedi 29 juin 2013 à 15h43, par Nico

    Merci à Fabrice Pinte d’expliquer qu’il peut y avoir des animaux sociaux parmi les patrons.

    Tu vois PhBouvier, moi je vais chercher des mômes en taule
    qui sont tombés pour quelques vols alimentaires, sans atteinte aux personnes bien entendu, pour les relancer dans mon entreprise d’insertion. Un contrat de travail leur permet la conditionnelle et la perspective d’un avenir meilleur.
    Par contre, si le jeune ne fait pas un bout du chemin - implication au travail, dans son projet professionnel, etc. - ça ne dure pas.

    Laisse dormir ton étroitesse d’esprit sous ton clavier.



  • samedi 29 juin 2013 à 17h28, par bafuca

    je suis trés déçu de voir que ce « parrain » radiophonique applique de telles méthodes dans sa propre équipe ; ce n’est malheureusement pas la première fois que l’on me rapporte de telles pratiques dans l’audiovisuel du service publique. Cela se rapproche beaucoup de certains patrons du privé qui en plus d’être de vrais pervers narcissiques, reproduisent exactement ce qu’ils ont subi à l’époque ou eux mêmes étaient simples techniciens ou exécutants, et vous prie bien gentiment ,si vous voulez réussir, de les imiter et d’en parler autour de vous, afin d’atténuer leur gentille image de patron paternaliste.....je suis lassé et trés pessimiste pour l’avenir....



  • samedi 29 juin 2013 à 18h37, par sopalin

    La page facebook de l’émission n’existe plus depuis hier. Comme quoi, l’article semble avoir son impact... ça doit se remuer en interne à LBSJS



  • samedi 29 juin 2013 à 20h45, par liberal

    Victime un jour d’overdose des niaiseries de gauche, j’ai rejoins la droite et retrouvé une plus grande liberté.
    Avant, je ne pouvais me défouler qu’avec la meute (hihi, ils sont bêtes à droite) tout en faisant preuve de dévotion devant l’utopie (autogestion, marxisme..) et en chargeant malhonnêtement boucs émissaires (pas de gauche) et autres traîtres (pas assez à gauche).
    Aujourd’hui, je fais peur aux petits bourgeois et leurs larbins en m’affichant libéral (avec le couteau entre les dents, évidemment...) et en tirant en franc-tireur.
    En 2007, Mermet m’a rendu Sarkozy sympathique. J’ai rapidement compris que la gauche de gauche avait roulé pour son élection (vidéo de Bourdieu sur Ségo, surenchère démagogique grossière, etc..). Leur place est dans l’opposition officielle et dans la majorité officieuse côté élite (universités, médias, conseillers du roi..). J’estimais avoir passé l’âge de jouer aux résistants. Comme en signant une pétition pour le maintien de lbsjs, qui n’avait bien sûr rien à craindre. Quel intérêt ? Faire tourner le compteur des fans ? Faire comme les copains ? Bêêêê !!! Qui joue avec la peur (on va disparaître, snif, snif, horrible néo-ultra-libéralisme sans coeur qui va supprimer les allocs, renvoyer les étrangers, etc..) ?
    L’UMP, à tord et poussé par des patrons se méfiant de la concurrence, se méfie de la base et voit d’un très bon oeil un entreprise à décervelé comme lbsjs (un con qui bosse à fond fait plus d’argent qu’un intellectuel qui écoute du oncle Lordon. Il va falloir conserver la banque de France pour lui donner une place à celui-là).
    A l’extrême gauche, il y a les cyniques et les naïfs. Les premiers font leur beurre. Les seconds se confortent dans leur paresse intellectuelle et le confort de leur petit entourage acquis ou sont enfumés par les premiers (vous ne les verrez jamais lire des documents déconseillés, il n’en apprendront que la synthèse officielle...).
    Je ne vois pas ce qu’il y a de libéral dans la gestion du personnel de Mermet, elle s’apparente plus à une gestion communiste : pouvoir absolu à l’avant-garde éclairé.
    On peinerait à trouver un tel niveau d’aliénation dans les entreprises du cac 40. Les expressions « syndrome du larbin » et « chiens de garde » prennent, ici, toute leur signification. On comprend d’ailleurs vite que les journalistes cités ici anticipent toutes demandes sur leurs orientations politiques, ils montrent pattes rouges (ils sont de gauche !... comme leurs patrons). Ainsi, on peut s’attendre à ce qu’ils n’osent jamais « tirer sur leur propre camp » et acceptent d’étouffer l’affaire (« tu vas pas aller dans le privé ? Il y a des gens qui sont pas de gauche, ils sont méchants. Tais-toi, et on te recase sur france culture ou Arte. T’es jeune, pense à ta retraite »). Ils sont fiers d’afficher leur laisse...
    Et pour tacler cette condescendance qui fait tant de mal à la gauche, je tiens à dire qu’en tant qu’ouvrier de base, je parlais à une amie, il y a encore peu, des précédentes affaires de Mermet révélés déjà par Olivier Cyran (félicitations à lui... et oui, à droite, on peut se permettre de féliciter quelqu’un d’en face... La liberté, vous dis-je), alors quand on est journaliste et qu’on semble découvrir le problème, on montre qu’on est pas si malin que cela...
    Quant à Julien Brygo, une rapide recherche m’apprend que Pierre Carles l’a présenté à Apathie comme un de ses bénévoles (Fillon au moins était collaborateur.. ). C’est à croire que ces nouveaux chiens de garde ne visent guère plus que les allocs des intermittents du spectacle (on dit qu’on serait fier de payer pas mal d’impôts... tout en levant le pied pour ne pas avoir à le faire. Classique. A un petit niveau, on nationalise les pertes et on privatise les bénéfices. Dans la poche, les allocs..).
    Après le 21 avril 2002, un auditeur de lbsjs avait laissé un message hilare (« t’as compris, Daniel ? »), il avait même récidivé en 2007 moins hilare. Peut-être se doutait-il que Mermet s’en foutait (bientôt la quille..). Par contre les anti-libéraux de gauche, plus jeunes, ont du mouron à se faire. Car sur le créneau anti-capitaliste, le FN raffle la mise en étant moins connotés « petits-chefs près du pouvoir », et les libéraux, eux, montreront qu’ils sont plus efficaces économiquement à l’international (le paternalisme étatique ayant échoué). La lutte des places (élus, syndicalistes, conseillers, médias..) va faire du mal.
    Longue agonie à lbsjs !

    • dimanche 30 juin 2013 à 01h54, par Yann

      Un ouvrier de droite...?!
      Au secours, l’Oncle Tom est de retour !

      • dimanche 30 juin 2013 à 08h24, par wuwei

        Un ouvrier de droite, un patron de gauche ! Il existe aussi des poissons volants mais ne constituent pas pour autant la majorité du genre .

        • lundi 1er juillet 2013 à 02h20, par liberal

          Audiard ne faisait pas parlé d’ouvrier de droite à Jean Gabin dans le PRESIDENT (pas vraiment de gauche tout ça..).
          Je ne revendique pas être la majorité contrairement à d’autre. On n’est pas beaucoup de libéraux.
          Par contre si on comptabilise les ouvriers de droite en comptant ceux qu’on voté UMP, Modem ou FN au premier tour, je croix qu’ils étaient plus nombreux que ceux qu’ont voté PS, Front de Gauche, Verts ou autre. Au second tour, le report FN vers Hollande a été très important chez les ouvriers.
          La « surprise » du score de Le Pen l’année dernière, s’explique pas mal par le fait que beaucoup de ses électeurs se méfient des petits flics de gauche, partagent beaucoup d’idées avec le Front de gauche et savent que s’afficher pour Melenchon est plus politiquement correct (les éducateurs du peuple leur lâchent alors la grappe).
          Si on prends un annuaire et qu’on regarde chez les artisans, on retrouvera pas mal de patronymes d’origine portugaises et espagnoles. Pas mal d’anciens ouvriers immigrés qui se sont mis à leur compte et à qui on ne peut plus faire accepter certains discours simplistes.
          Cela explique sans doute pourquoi la gauche met le paquet pour maintenir des immigrés plus récents dans des conditions modestes. En leur distribuant de l’argent qui ne viennent pas de leurs poches, ils se font passer pour leurs patrons officieux (« merci monsieur le maire »)et acquiert ainsi un électorat docile... pour l’instant encore.
          Qui a mis fin à la dégressivité des allocations chômage qui a bénéficié à de nombreux travailleurs précaires ? La droite. Et les mesures sociales de gauche, que seraient-elles devenus si la droite ne les avaient pas consolidé ?
          Une belle histoire pour endoctriner les enfants avec des bons et des méchants, comme la commune de Paris.

    • dimanche 30 juin 2013 à 09h19, par fr

      Et en tant qu’ouvrier libéral de droite, ton libéralisme au travail, ça consiste en quoi ? A faire des heures supp non payées pour ton patron ?

      • lundi 1er juillet 2013 à 01h20, par liberal

        Cela à consiste à les faire si j’en ai envie et pas les faire si j’en ai pas envie.
        Par contre, j’évite de faire croire qu’on me force à les faire. Même si tout le conditionnement des idéologues de gauche amène si souvent les ouvriers à devoir baisser la tête. Avec leur habituelle morgue, ils dénient le droit à un ouvrier de « vivre » même modestement, il ne peut que « survivre ».
        Sur les heures supp, il est amusant de ne jamais les avoir entendu évoquer une chose : leur défiscalisation était une évidente baisse de la taxation des revenus du travail. Mais leur mentalité de petits rentiers les inclinent à s’intéresser davantage aux revenus du capital...
        Parler avant les élections de la baisse du pouvoir d’achats de nombreux ouvriers avec la fin de cette mesure, c’était prendre le risque de défendre les « larbins ». Parce que l’ouvrier qui fait des heures supp est tellement déconsidéré par la caste de gauche (tout le monde serai censé pouvoir faire ce qu’ils font...), qu’il apparaît comme un traître qui prend le travail d’un autre. Au contraire du travail intellectuel qui nécessite des particularités uniques quasi divines... Qui peut remplacer Mermet ? Qui d’autre que Melenchon peut venir à la télé un dimanche dénoncer le travail le dimanche ? Ils sont uniques, eux.
        Avec la crise, je ne suis personnellement pas plus opposé
        que ça à la refiscalisation des heures supp, mais la déconnexion des syndicats avec leur base est devenu plus manifeste (le nombre d’ami qui avec le sentiment d’être les cocus de l’histoire demandaient pourquoi leur salaire avaient baissés... et ceux que je dois prévenir s’ils sont célibataires qu’ils doivent faire gaffe avec leur factures car ils vont avoir un supplément d’impôts. Et le pire si ils continuent à bosser autant sera l’année prochaine...). Les pédagogues sont nombreux dans les manifs et les médias. Plus que sur le terrain.

        • mardi 9 juillet 2013 à 22h18, par Renaud

          Hum... Longs posts, trop longs, surtout le dernier.
          Intéressante approche « libérale », au début.
          Je bosse pour une boîte asiatique, typique de la nouvelle économie : il ne s’agit pas du tout de « faire des heures sup’ si j’en ai envie », tu es soit un plaisantin soit un manipulateur.
          Quant à tes analyses fiscales de haut vol, fais-en part au medef mais a priori on parle d’autres choses ici, va voir LBSJS :)
          Historiquement, ce n’est pas la gauche (!!) qui a fixé le revenu per capita au minimum permettant de survivre pour renouveler la force de travail (= venir bosser demain)... Allez, à+

          • dimanche 14 juillet 2013 à 10h36, par liberal

            Je bosse pour une boite française typique de l’ancienne économie (viticole) donc nos point de vue diffèrent. Des personnes pressées à fond et qui n’ont pas de répondant (trop gentil), pour faire exploser les bénèfs, j’en connais et suis prêt à le dénoncer. Ce que je critique, ce sont les « modestes et géniaux », habitués des bombements de torse et mouvements de menton, qui victimisent à outrance. Faire passer un confort certain pour minimum vital sous prétexte que d’autre ont plus, c’est reléguer ceux qu’ont moins sous le tapis.
            Après, il y a ceux qui font des heures pour que leur boite conserve ses clients et une trésorerie forte, est-ce plus dû au cynisme de leur patron qu’à la pression des consommateurs (des fois modestes et géniaux) ? Déresponsabiliser les gens de toutes contraintes économiques est le moyen de remettre toute autogestion aux calendes grecques. Les repaires de LBSJS, avec ses syndicalistes de grandes boîtes, ses fonctionnaires et ses dirigeants d’assocs subventionnées qui parlent d’autogestion, sont comme les bigots qui parlent du petit Jésus. Ils y croient et font les prières traditionnelles (plus de 50 ans qu’ils racontent que les ouvriers sont de plus en plus pauvres et que c’était mieux avant..). Qu’ils parlent du MEDEF en bien ou en mal, qu’importe, ils en parlent. C’est comme les adeptes du canapé-télé-réalité qui parlent des starlettes, ils peuvent en parler comme des greluches, ils leur assurent leur pub et démontrent qu’ils n’ont ni le courage ni l’envie de zapper.
            Le double-discours de l’extrême gauche est bien quand tu viens d’un milieu introduit (frère de, comme Antoine Chao, ou fils de, comme Serge Halimi), mais c’est la catastrophe quand tu viens d’un milieu modeste.

            • mercredi 17 juillet 2013 à 02h36, par Renaud

              Salut Libéral
              Merci d’avoir relevé mes remarques et pris le temps d’y répondre.
              RAS d’ailleurs sur cet angle d’analyse, je suis d’accord, et en plus nous serions sans doute nombreux à l’être.

              C’est bien un des aspects « du problème » (? : lequel, au fait ?) : nous vivons bel et bien dans un système social dans lequel *JE* ne m’exprime pas réellement à propos du déroulement de telle ou telle affaire, je suis REPRESENTé, et de temps en temps (sauf 20 à 40% d’entre nous qui pêchent paraît-il le dimanche) je vote pour l’être correctement au vu de ce que j’ai compris de la marche du monde, de la politique et du **SYNDICALISME**, en désolante posture depuis des décennies dans nos sociétés bien nourries et inconsistantes sur le fond.

              Jusque-là, je suis sûr que toi et moi on avance ensemble, malgré les possibles différences de nos chemins respectifs qui au final se ressemblent peut-être, paradoxalement...

              Tu relèves les difficultés (euphémisme) qu’ont la plupart des « revendicateurs » à avoir un discours cohérent avec soit leur propre parcours/génome (mais personne ne devrait se donner le droit de parler de ça à la place des intéressés, amha), soit avec leur environnement (ce qui peut revenir à la même chose que précédemment, avec une nuance de taille : leur environnement est le même que le mien et le tien confondus...). Je suis d’accord avec ça : les paramètres qu’on peut prendre en compte, les angles de vue sur un pb donné sont tellement nombreux et éclatés qu’il est toujours difficile de parler clairement sur des sujets polémiques. Et mon environnement il est comme un oignon, de couches en couches l’arôme se diffuse :)

              Moi, je m’intéresse aussi -et toi aussi j’espère- au discours étonnamment **peu** revendicateur de ceux qui en fait tiennent le micro, qu’ils soient politiques professionnels -thème fondamental : pour moi un débat s’impose depuis des lustres-, ou -ah, les revoilà, ce fil est pour eux en fait- membres du quatrième pouvoir qui mangent trop souvent là où la soupe est la meilleure (avec au final $$), ce qui est humain. Du point de vue artistique, Souchon a fait une chanson là-dessus (« C’est comme vous voulez... »).

              Et donc on fait quoi ? On applaudit quand un trentennaire déçu dézingue sur le web un mec qui fait très bien le boulot, ou on s’efforce de trouver (on cherche, donc...) les « voies et moyens » pour taper au-dessus, là où ça peut vraiment faire bouger « des choses » sur un plan « structurel » (les gros mots arrivent...) ? Bref, éjaculation microcosmique parisienne ou vue plus large ? Et nous avons du mal à trouver. C’est normal je crois, je trouve ce jeu très compliqué :-)

              Mais je reviendrai durant l’été lire les éventuels développements de « l’affaire » (« ah la la quelle affaire ! » Allons donc voir en Grèce ce qu’ils en pensent ; et qu’en pense Barroso et consorts ? :-)

              Salut libéral.
              Une poule qui cherche le renard pour mieux le fuir....

            • mercredi 17 juillet 2013 à 02h39, par Renaud

              (je me suis un peu éloigné j’avoue, je recentre) :

              quand tu dis « Déresponsabiliser les gens de toutes contraintes économiques est le moyen de remettre toute autogestion aux calendes grecques. », on ne peut qu’approuver Libéral ! En gestion on traduit ça par "Chacun doit comprendre qu’on est dans le même bateau (et qu’il ne doit pas couler, donc il faut ramer etc).

              Le problème c’est la répartition des sous non ???



  • samedi 29 juin 2013 à 22h12, par Olivier

    Ce que ne dit pas l’article en revanche, c’est qu’il s’agit d’une démarche logique, allant vers le bas, pour continuer à exister en tant qu’émission dans le service public. Personnellement, je ne personnaliserai pas le problème.
    Mais le fait que Mermet soit une caution morale et de lutte, ça c’est une trahison... L’article a néanmoins l’avantage d’être précis (enfin bon, ça n’empêche pas le double discours entre la conviction et ce qui est finalement dit en reportage).

    Donc gueuler sur Mermet, ça ne sert à rien.
    Boycotter l’émission, c’est se tirer une balle dans le pied. C’est se priver de la promotion de la lutte dans le service public. Je crois même que c’est la seule émission critique et socialiste de tout le service public, c’est dire l’importance que l’on soit travailleur dans cette émission ou auditeurs fidèles.

    Que nous reste-t-il ?
    L’exemple et le constat d’un capitalisme poussif pour tous sauf pour les riches, celui qui taille les budgets de la culture comme de la santé, celui qui fait fi de toutes les consciences, même celles qu’on croit irréductibles et philanthropes.

    le journaliste essaie de faire passer l’idée que le comportement de Mermet (apparemment il y a un contentieux inavoué avec lui), que le comportement du « tyran » est du à son caractère et au bureaucratisme de la Maison de la Radio. C’est vraiment dommage d’en faire une affaire de personne. Je suis convaincu que Mermet aussi a des objectifs à remplir 600 000 auditeurs, on ne se rend pas compte de l’objectif du toujours plus ? Que Mermet se prête à ce petit jeu patronal du « toujours plus », il en faut bien un ! A 15 heures qui plus est ! Alors que ce monsieur ait des grands airs, qu’il ne soit pas empathique contrairement à l’image qu’il donne, c’est une logique certes de petit patron mais on la retrouve partout : plus on sert la ceinture, plus on tape sur plus petit que soi. Il y a un moment où ça craque, c’est sûr...

    Loin de moi de me ranger derrière le petit patron, ou plutôt petit chef, que Mermet représente, mais pour moi, ce n’est pas à personnaliser ; c’est une logique système propre au capitalisme (pour ceux qui pensent que je caricature, que mon lien entre cette émission et la dénonciation capitaliste est grossière, je l’entends... mais le problème, c’est que j’ai toute ma conscience et tout mon être empli d’expériences de ce type).

    • dimanche 30 juin 2013 à 00h23, par André Assiétoi

      Et alors ? Qu’en concluez-vous ? Que Cyran aurait dû rester dans le flou et faire un article sur « une certaine radio » ? Avec « un certain animateur de gauche » ? Qui aurait des pratiques pas tellement en adéquation avec ce qu’il défend à l’antenne. L’argument qui revient toujours en pareil cas, c’est : « il ne faut pas personnaliser ». C’est par exemple ce qu’on reproche aux auteurs des « Nouveaux chiens de garde » ou aux membres d’Acrimed : « ils font des attaques personnelles ». Comme si le système n’était pas incarné par des vrais gens.

      • dimanche 30 juin 2013 à 02h46, par auditeur

        Ce qu’on peut en conclure ? Parmi d’autres pistes possibles, c’est par exemple que les quelques 600000 peuvent se « payer » l’émission. Je veux dire par là, la rendre réellement indépendante...

        Il suffit de quoi ? De cotiser (le fric, nerf de la guerre) et de faire la Sociale. Entre nous, et sans chefs acariâtres. Nous n’en n’avons pas besoin.
        Imaginons 1/4 des auditeurs (150000) donnant 10 euros à un fond (pour une émission libre de toutes contraintes publicitaires. Et payée - un peu - par celles et ceux qui écoutent), soit 1 million 500 000 euros. Largement de quoi payer 3/4 ordinateurs pour du montage (sous linux avec des logiciels libres), des reportages fait par des journalistes (des anciens et anciennes de là-bas par exemple), les billets de trains pour les déplacements et même de l’espace disque chez un acteur de l’internet libre, Toile Libre par exemple, pour stocker les reportages audios.
        Ca ressemble fort à la Sociale ce truc là, mais « moi je veux le voir, le socialisme. » (http://www.fakirpresse.info/Entreti...)

        • dimanche 30 juin 2013 à 08h29, par Oncle Tet

          Oui le mutuellisme est la solution.
          mais ça veut dire changer radicalement les habitudes de consommation. Il faut y revenir sans cesse et réexpliquer sans arrêt que ça peut fonctionner, c’est sûr.

          Par-contre, je ne suis pas du tout convaincu par le côté « anar vs stal » de certains commentaires (sans doute juvéniles) plus haut. Si les anars avaient produit des infos d’une aussi grande qualité que LBSJS depuis 20 ans, ça se saurait. Et ce n’est pas la poussive Radio libertaire qui donne la preuve que la solution est de ce côté.

          • dimanche 30 juin 2013 à 10h16, par auditeur

            Je ne connais pas radio libertaire je sais juste que j’aime de plus en plus le « ni Dieu ni maître » des anars. Et puis, quand je lis « Hommage à la Catalogne » d’Orwell j’ai comme l’impression qu’elle était chouette cette Barcelone où les gens s’appelaient « camarades ».
            Je sais pas si le monde diplomatique peut être qualifié d’anarchiste mais il a offert des infos de qualités, et ce depuis bien plus de 20 ans.
            Les archives sont d’ailleurs disponibles en DVD pour quelques dizaines d’euros. Monde diplomtique où ont d’ailleurs écrits Oilivier Cyran et Julien Brygo.

        • mardi 2 juillet 2013 à 14h05, par Olivier

          Sur le mutuellisme,
          ou sur principes à la My Major Company,
          je garde une sympathie mais aussi ma profonde réticence car ce serait une illusion de croire que le mutuellisme pourrait vaincre l’esprit de profit et de propriété s’il y avait une atomicité des propriétaires.
          Au contraire, il me semble que tant que le capitalisme gère nos conduites, le mutuellisme s’adaptera très bien à ce système en laissant apparaître, inéluctablement, une oligarchie de grands propriétaires et des milliers de petits propriétaires qui ont l’illusion de contribuer mais qui, en réalité, n’ont aucune voix, aucune force.
          Admettons que le mutuellisme des forces productives perdure au fil du temps (qu’on trouve une réglementation contraignante par exemple pour qu’on soit tous patrons), cela ne change en rien au fait que les locaux appartiennent à Radio France.

          Plus généralement, j’en ai assez de voir de bafouer les principes anarchistes pour les voir adaptés au capitalisme... Pendant ce temps-là, c’est ce capitalisme qu’on ne critique pas, c’est toujours le même qui court, la vieille crapule.

      • mardi 2 juillet 2013 à 11h43, par Olivier

        On peut être précis tout en poussant la réflexion justement. Et ceux qui accusent Cyran de « tirer sur le pianiste », Cyran se flagellant lui-même de « tirer sur son propre camp », auraient été réunis à la fin de cet article s’il y avait eu cette critique du capitalisme, cette mise en lien avec l’économie qui nous environne depuis 1973.

        Précis et global... L’un n’empêchait certainement l’autre.

      • mercredi 17 juillet 2013 à 03h00, par Renaud

        @Olivier :
        BRAVO, clair et net, « samedi 29 juin 2013 à 22h12, par Olivier » vous avez pointé des choses essentielles... et/mais simples : cela portera-t-il ? (peut-être qu’en fait on s’en fout, ça nous fait plaisir d’écrire autour de cette affaire. C’est normal).

        @ andré assiéoi : Mais évidemment que « (...) le système (...) EST incarné par des vrais gens » !!!!!!

        On le savait !!!! On le sait toujours (et bien que difficiles à identifier ils sont débusqués, souvent par des journalistes, merci à eux. Liberté de la presse chérie).

        Par contre, que les contrats de travail de radio-France (et de TOUT LE RESTE public privé confondus) SONT FONDAMENTALEMENT VICIES et que LA PRESSION OPERATIONNELLE EST FORTE pour produite n’importe quel produit (ex LBSJS), ça on ne le sait pas tous aussi bien qu’on devrait.

        C’est important ça non, comme paramètres ?? sans avoir bouffé rue machin avec Mermet je crois que c’est important. Evidemment si rue machin Mermet m’a fait une crasse je m’en souviens, mais de là à y voir une illustration des luttes « des anar et des stal » (on croit rêver...) avec des raisonnements analogiques, je ne pourrais pas, j’ai ma pudeur bordel :-)



  • dimanche 30 juin 2013 à 00h28, par Zazor

    Moi je suis prêt à parier qu’au moins un collaborateur d’Article11 a acheté, une fois, un caleçon chez H&M. Et qu’il est donc responsable, au moins indirectement, des conditions de travail odieuses des personnes qui l’ont fabriqué, voire de la mort de certains employés des usines de fabrication.

    Si ça c’est pas de la schizophrénie politique...



  • dimanche 30 juin 2013 à 08h54, par Lassitude

    Allez ça suffit, j’en ai marre.
    voila ce que je sais sur cette affaire :
    Olivier Cyran s’est déclaré ennemi de Daniel Mermet depuis longtemps. Ce qu’il lui reproche ? « Participer à une radio d’Etat » et donc faire le jeu du capitalisme, du pouvoir, etc. Parce que comme nous le savons tous le mieux c’est que nous restions dans l’ombre, surtout. Surtout ne jamais gagner, surtout ne pas accéder au pouvoir, surtout ne pas changer les choses. Bref.
    Monsieur Brygo, son ami, a donc, une fois qu’il était devenu reporter à La-bas si j’y suis, décidé de l’aider.
    Il a donc organisé un dîner, celui qui lui est reproché dans l’article, avec quelques membres de l’équipe et monsieur Cyran. Ne sont venus que deux personnes de l’équipe. (Une troisième est passée, mais comprenant peut etre oú elle etait tombée, elle est partie assez vite). Deux personnes, donc, qui n’étaient pas au fait des rancœurs et querelles intestines passionnantes de l’ensemble de ces personnages.
    Au cours de ce dîner Brygo a effectivement dit tout le mal qu’il pensait de La bas si j’y suis, théoriser sur qui il allait falloir faire virer de cette émission, et comment, et mis au centre d’un feu de questions une personne un peu fragile (elle l’a dit elle meme) qu’il a sommée de dire que Ouh la oui, Mermet était vraiment l’ordure que lui même décrivait.
    C’est ce dîner qu’il lui est reproché, qu’il a organisé avec Cyran, probablement dans le but d’écrire ce papier.
    Alors je ne connais pas les salaires à la bas si j’y suis, et en ecoutant Mermet à la radio je me suis déjà dit qu’il ne devait pas être « facile ». Mais cette soirée là...
    En conclusion, cet article est pour moi tout à fait disqualifié par ce que je sais des ses deux auteurs.
    Bonne journée.

    • dimanche 30 juin 2013 à 10h52, par Pas lolo

      Oui. Votre témoignage est très éclairant.

      Vous êtes au courant d’un gueuleton secret concernant deux ou trois collaborateurs de l’émission, mais pas des salaires et conditions de travail pratiquées dans l’équipe.

      Comment on dit déjà ? Dissonance cognitive, c’est pas ça ?

      Ah oui, faudra aussi démontrer que fabrice pinte n’existe pas et que le mec de politis qui est intervenu est un jaloux.
      Ca commence à en faire quelques uns.

      • dimanche 30 juin 2013 à 12h46, par Lassitude

        Ah non ce n’est pas ça la dissonance cognitive.
        Ce serait si je savais que Julien Brygo disait vrai dans son témoignage ET qu’il complotait avec Olivier Cyran. Mais je sais qu’il ment au moins sur une partie de son témoignage, ce qui, du coup me fait douter du reste sur lequel je n’ai pas de connaissances. Le gueuleton d’ailleurs n’est pas si secret, l’auteur en parle dans l’article. Il oublié juste de dire qu’il en était l’invité d’honneur !
        C’est pour cela que je n’ai pas confiance en cette « enquête », en général.
        Mais cela ne disqualifie pas forcément les commentaires, tel que celui de monsieur Pinte, je n’ai jamais dit le contraire.

      • dimanche 30 juin 2013 à 12h49, par Louise

        Fabrice Pinte

        Blaise Cendrars 1re partie
        de Fabrice Pinte et Gaël Gillon

        21.02.2012

        « Fabrice Pinte décide de partir, et le jour de son départ il entend Blaise Cendrars à la radio. On est en 1961, il part vers la Laponie et Cendrars vient de mourir. Il entend l’hommage, un adieu à la radio : pour lui ce sera une invitation au voyage, et à la vie.

        20 ans plus tard, en 1982, il cherche à savoir, à faire parler sur Cendrars. Il rencontre ceux encore vivants qui l’ont connu. Angèle Lévesque, Nino Frank et sa femme, Raymone Cendrars. Il enregistre les entretiens. Il passe du temps. Et n’en fait rien. A l’époque pas la place, pas le temps à la radio. Les voix sont enfouies, il les garde chez lui avant de nous les envoyer aux Ateliers de la nuit. On a écouté et on a dit : Oui ! Il faut faire entendre les voix de ces trois là, tous proches de Cendrars, tous trois décédés aujourd’hui. Ce sont donc des paroles entendues pour la première fois.

         »

      • dimanche 30 juin 2013 à 20h29, par folavril

        Sur les conditions de salaire/travail etc :
        « Anaëlle Verzaux : Heu en fait, j’ai oublié un aspect pourtant fondamental : ce n’est pas Daniel Mermet, le producteur délégué de l’émission, qui décide de nos statuts et de nos contrats, mais bien Radio France. Tous les reporters des programmes sont des »collaborateurs spécialisés« avec carte de presse et s’ils y parviennent, le statut d’intermittent. Autre point essentiel : c’est la direction de France Inter que nous allons voir pour faire signer nos contrats, avant de partir en reportage. Ce n’est pas Daniel Mermet. Ca a toujours fonctionné de cette manière. Autre précision : nous sommes toujours payés pour les reportages »commandés« non diffusés. Par contre, c’est normal qu’un journaliste venant de la presse écrite qui commence à faire des reportages radio apprenne. Ca a été mon cas, également celui de Julien Brygo et de Benjamin Fernandez. Or apprendre, ça prend du temps (6 mois environ avant de maîtriser tournage+montage). Pendant ce temps là, on est en apprentissage en quelque sorte, c’est un peu comme un stage. Ensuite, quand on devient professionnel, avec deux reportages par mois, les conditions sont très avantageuses, étant donné le contexte de précarité généralisé. Comme je l’ai déjà écrit : 980 euros net le reportage + les droits d’auteur, etc. Bien sûr je suis d’accord, ce statut d’intermittent ne devrait rien avoir à voir avec les journalistes, et beaucoup à France Inter notamment (dont Daniel Mermet) se battent contre ça depuis des années. Lors de sa campagne pour les présidentielles, François Hollande voulait en finir avec ce qu’on appelle les »permittents« , c’est-à-dire les intermittents permanents, et leur proposer des contrats normaux, adaptés, des CDD qui deviendront des CDI. Pour le moment, Hollande n’a pas bougé là-dessus. »
        Source : http://medias-et-contrepouvoir.com/...

    • lundi 1er juillet 2013 à 12h44, par Rosemy

      Je tombe de haut, j’avais en estime Mermet que je considérais comme quelqu’un de courageux face à « la misère humaine ».
      Quelle déception !!!!

      Je n’écouterai plus ses reportages, cela m’écoeure et je compatis à la peine de tous ces journalistes.



  • dimanche 30 juin 2013 à 11h55, par Kati

    Ce qui est étonnant dans ce forum, c’est qu’il n’y a pas grand monde pour émettre la moindre réserve sur l’entière crédibilité d’un article rédigé par un ennemi notoire de Mermet, qui avait déjà mené une campagne contre lui dans CQFD il y a des années après sa courte carrière de reporter radio déçue.
    Personne ne semble avoir envie de doute de l’entière crédibilité du principal témoignage sur lequel s’appuie cet article, celui d’un jeune reporter qui, tout innocent, tout blanc, tout naïf, qui fait toute une saison chez le « tortionnaire » Mermet (sans connaitre visiblement les attaques précédentes de son ami Cyran), a supporté cette situation horrible dans ce bureau qui ressemblerait à un cachot de Guantanamo, tombe des nues d’un coup en fin de saison après un repas visiblement agité et s’érige en défenseur de la veuve et de l’orphelin, attaquant au passage les autres reporters de l’émission, qui serait des lâches contrairement à l’héroïque Brygo... Quant à la théorie du complot sur le silence généralisé qui protègerait Mermet des syndicats à la direction en passant par les journalistes et l’ensemble de la presse, c’est un peu absurde comme raisonnement non ? Y a qu’à voir comment cet article a aussitôt été repris, par Mediapart, Rue 89, Arret sur Images, Slate... et une partie de la démonstration de l’article tombe à l’eau.

    Dès la première phrase, l’article est d’ailleurs peu crédible : « Ce n’est jamais un plaisir de »tirer« sur son propre camp »... le reste démontre évidemment tout le contraire. C’est à croire que vous avez bien envie à croire à cette version à charge ! Ma question est pourquoi autant de délectation ? De quoi cette affaire est elle le signe au fond camarades ?

    • dimanche 30 juin 2013 à 12h28, par auditeur

      Le problème c’est que les articles d’Olivier Cyran sont plutôt bons (à mon sens). Qu’ils soient à Charlie (dans les années 90), à CQFD ou dans le monde diplo... et les reportages audios de Julien Brygo aussi. Un de mes meilleurs souvenirs d’auditeur de l’année 2009-2010 :
      “Quand le peuple pétera dans la soie”, diffusée le 25 octobre 2010 dans l’émission Là-bas si j’y suis
      http://www.julienbrygo.com/actualite.php
      (il faut descendre dans la page pour trouver le reportage audio).

      Et puis, il y a déjà eu des précédents (Claire Hauter et Thierry Scharf, notamment) donc on ne peut pas réduire cet article à une seule « bataille d’égo ». Peut-être que la crédibilité de l’auteur, ou de ses témoins, n’est pas si fébrile. Peut-être que nous pouvons le lire et lui accordr un minimum de véracité. C’est ce que j’ai décidé, pour ma part. Libre à chacun-e de choisir.

    • lundi 22 juillet 2013 à 10h55, par glaf

      non, ce qui est étonnant dans ce forum, c’est qu’il n’y a pas grand monde pour émettre la moindre réserve sur l’entière crédibilité de fond de l’émission LBSJS.

      Voir : samedi 20 juillet 2013 à 23h53, par glaf



  • dimanche 30 juin 2013 à 14h32, par lapin

    Impressionnant comme les histoires se ressemblent.
    Il suffit de remplacer LBSJS par Agone, Mermet par Discepolo et pour le reste la ressemblance est frappante mais malheureusement pas si surprenante que ça.

    Agone un des fleurons de l’édition critique vit au rythme d’un pervers narcissique manipulateur. Ceux qui y bossent en partie aveuglés sur les pratiques autoritaires qui s’y passent, persuadés à juste titre de participer à une aventure riche et rare, acceptent d’avaler de nombreuses couleuvres en échange de bénéfices secondaires symboliques.
    La grande différence avec LBSJS : à Agone on se targue d’un fonctionnement autogéré, collectif. Comme quoi de se revendiquer d’un certain anti-autoritarisme ne règle rien dans la pratique.



  • dimanche 30 juin 2013 à 19h55, par folavril

    Je n’ai pas tout lu (mais je le ferai) donc je ne sais pas si quelqu’un a cité ceci :
    http://medias-et-contrepouvoir.com/...



  • dimanche 30 juin 2013 à 20h08, par folavril

    Anaëlle Verzaux (page facebook de Christophe Ayad) :
    « Anaëlle Verzaux Je pense que plutôt que de s’acharner de la sorte sur quelqu’un, ce serait beaucoup plus intéressant de faire une enquête sur les contrats à Radio France et en général sur les conditions de travail des journalistes pigistes. Christophe, pour te donner un point de comparaison, à »Interception« , une autre émission de reportages de la chaîne, le reporter est payé 600 euros net par reportage. A »Là-bas si j’y suis« , on est payé 980 euros net le reportage et les cinq reporters de l’émission (Antoine, Giv, Charlotte, Gaylord et moi) ont tous cette année diffusé en moyenne deux reportages par mois. Donc nos salaires sont très correctes, d’autant qu’à cela, il faut ajouter les droits d’auteur de la Scam, les congés spectacle et les indemnités de pôle emploi, car nous avons désormais tous le statut d’intermittent du spectacle. Je ne dis pas que ces conditions sont idéales, le top du top serait bien sûr d’avoir un CDI. Mais vu le contexte général, on ne peut vraiment pas dire que ce soit l’enfer. Après la liquidation judiciaire de Bakchich en janvier 2011, j’ai passé un an et demi à galérer, avec 100, 200, 500 euros par mois gagnés grâce à mes piges à Rue89, Owni, Envoyé Spécial, et une fois au Monde Diplomatique. Heureusement que j’avais mon chômage ! Bref... et je suis loin d’être la seule à connaître cette précarité dans notre métier. Il me semble que 75 % des journalistes en France travaillent à la pige. Quant aux accusations de pervers narcissique, je pense qu’elles sont dû à la grosse déception de Julien puis de Benjamin de n’avoir par pu poursuivre leur chemin à »Là-bas si j’y suis« . On peut comprendre la déception, pas les insultes, qui ne datent d’ailleurs pas de cet article. Voilà. A + »

    • dimanche 30 juin 2013 à 20h35, par Dom dom

      Des journalistes qui bénéficient du statut des intermittents du spectacle ?

    • dimanche 30 juin 2013 à 20h43, par Dom dom

      Ils sont peut être aigris, il n’en demeure pas moins que le portrait de Mermet tel qu’il ressort de leurs témoignages correspond tout a fait à celui qui a déjà été fait par d’autres (J.Levert, hautter’..) : suffisance, narcissisme ; bref, un vrai petit dictateur de banlieue...

    • dimanche 30 juin 2013 à 22h36, par nina

      Qui est ce « nous » dont parle Anaëlle Verzaux ?

      Parce que si ça correspond uniquement à une partie des reporters ça ne remet pas du tout en cause ce qui a été dit et ça va dans le sens que ceux qui sont bien lotis ne se sentent pas concernés par les conditions de travail de ceux qui sont méprisés. Même s’il n’y avait qu’une personne sur laquelle on s’acharnerait ou qui serait dans la situation décrite dans l’article ça serait suffisant pour trouver ça scandaleux. Ce qu’elle dit ne sert qu’à utiliser sa situation personnelle pour dire que tout va bien… pour elle. Avec des mentalités comme ça on ne fera pas changer grand chose. Heureusement que parfois des gens pour qui « ça va bien » se sentent concernés par les difficultés de certains collègues au travail sinon il n’y aurait jamais de contestation sociale.

      • dimanche 30 juin 2013 à 23h17, par tom

        SAvez vous qui est Annaëlle Verzeaux ? Sa relation a Daniel Mermet ? Cherchez ou demandez lui, vous comprendrez pourquoi sa position est moins pénible (quoi que), et ce qui lui en a coûte pour l’obtenir, vous serez étonnés

        • lundi 1er juillet 2013 à 05h36, par folavril

          Wahou, putain, alors là, chapeau, ça vole haut !

          Je me suis contentée de reproduire la réponse de cette journaliste qui explique parfaitement comment ça marche, les rémunérations à France Inter.

          Et nan, je ne connais pas Mme Verzeaux, et encore moins ses « relations » mais je note qu’elle a pour « amis » sur facebook l’un des prétendus pires ennemis de Mermet à savoir Henri Maler d’Acrimed (ça doit cacher quelque chose...).

    • mardi 2 juillet 2013 à 11h13, par Gilbert Duroux

      Annaëlle Verzeaux ne se rend même pas compte des conneries qu’elle dit. Comment peut-elle justifier que des journalistes soient payés comme des intermittents du spectacle ? Autrement dit, en adoptant le même fonctionnement que les producteurs à patates, les Arthur, Ardisson, Bataille et Fontaine, Chain, Castaldi, Cauet, Courbet, Dechavanne, Nagui, etc : on fait payer une partie du boulot par les ASSEDICS, ce qui a pour conséquence que le MEDEF et la CFDT s’appuient sur ces abus pour vouloir supprimer l’intermittence (pourtant fort utile pour les travailleurs discontinus).
      Par ailleurs, à quoi ça rime de comparer le prix payé par reportage de deux émissions différentes ? Suivant le niveau d’exigence du boss, un reportage peut nécessiter 10 heures ou... un temps infini comme l’ont montré plusieurs témoins pour qui Mermet n’était jamais satisfait. Et le coup du « reportage pas diffusé = pas payé », c’est aussi une invention ?



  • dimanche 30 juin 2013 à 20h15, par momo

    Et sinon, toujours aucune opinion sur l’espionnage généralisé made in USA ?

    • dimanche 30 juin 2013 à 20h45, par folavril

      Non, ça tout le monde s’en fout ici, c’est vachement plus rigolo de taper sur les futurs ex-« copains » comme on disait à L.O. en 1985 (à l’époque où ils faisaient la fiesta avec la L.C.R., mais chutttt, ce n’est jamais arrivé).

      Cela dit, on se marre bien, en effet (sans ironie), si ce n’était l’orthographe défailante je soupçonnerais l’auteur du Blog de Philippe V. Journaliste et martyr", allez-y ça détend... :
      https://twitter.com/DanieIMermet



  • dimanche 30 juin 2013 à 23h02, par B2B

    Trois cents ! Trois cents ! Trois cents !



  • dimanche 30 juin 2013 à 23h08, par salaudsansmorale

    Le commentaire de « folavril » aussi aurait pu être mis en gras. Le portrait que Cyran fait de Mermet est presque trop beau, une parfaite enflure, non ? Ne connaissant rien à l’affaire on n’en dira rien, en tout cas, elle ne devrait pas servir à descendre la seule émission de radio de gauche. Mais on sent que c’est un peu le but du papier.

    Article XI semble bizarrement s’amuser à ce jeu :

     × Il est inoffensif en ce qui concerne la critique de l’ordre (On ne sait jamais trop d’où il vient d’ailleurs dans ses pages).
     × Il fait la promotion d’un gauchisme bohême/rêveur qui ne propose rien.
     × Il est beaucoup plus mordant quand il s’agit de taper sur les camarades. On se rappelle de l’affaire du « Grand soir ».

    Cordialement.



  • dimanche 30 juin 2013 à 23h39, par P-Yves

    J’ai lu sur quelques commentaires « ni dieu ni maître »...et pas plus tard qu’hier j’ai relu l’Évangile du « lavement des pieds » dans la Passion du Christ, où précisément Jésus assume (c’est extrêmement rare dans les Évangiles !) cette appellation : « Vous m’appelez Seigneur et maître, et vous avez raison. Si donc moi, le Seigneur et le maître, je vous ai lavé les pieds, vous, faites-donc de même les uns pour les autres. »
    Nous avons dans cette histoire de Mermet un « seigneur » local, un « maître », qui exerce une attraction immense sur nombre d’auditeurs et bien sûr sur une foule de collaborateurs qui semblent bien devenir des esclaves.
    Ce qui marque, c’est entre autre cette absence totale de libertés, au 1er rang desquelles la liberté d’expression, au sein même du fameux bureau 528 ou je ne sais plus...l’analyse d’une pathologie de type pervers narcissique est probablement juste.
    Qu’est ce qu’on peut apprendre d’une telle histoire ?
    Entre autres qu’il est capital d’avoir une idée claire de l’objectif que poursuit la personne qui mène un combat, aussi juste semble-t-il !
    Dans le combat pour la justice social, le risque est grand d’être mû petit à petit par la seule colère contre les tyrans, les exploitants...et finalement par la seule mise à bas de nos ennemis, peut-être par leur élimination. C’est le travers de toutes les révolutions.
    Chacun sait bien, au fond, que le pire est en chacun de nous, que l’ennemi est en nous...et Daniel Mermet en offre un exemple d’une triste profondeur, mais souvent nous pouvons lui ressembler !
    La pathologie nous guette vite parce que nous prenons vite la posture du sauveur ou du justicier...et nous sommes prompts à devenir des persécuteurs...dialectique éternelle de la vengeance, de l’exclusion du bourreau, du tyran, parcequ’il ne mériterait que cela.
    En vérité, la plus grande révolution est bien celle à laquelle le Christ nous invite : l’amour des ennemis...y compris nous-même tant nous sommes souvent notre propre ennemi et avons tant de lam à nous aimer.
    Il y a 2 ou 3 ans j’ai pu visionner le fameux documentaire « le monde selon Monsanto ». On y voit une puissance proprement diabolique à l’oeuvre : comment arrêter cette arme de destruction massive qu’est Monsanto, quand on voit le pouvoir qui est le leur (par exemple la scène d’anthologie où un cadre de Monsanto explique à Bush père que dans qq mois ils s’adresseront au gouvernement de manière un peu moins gentille s’ils ne comprennent pas plus vite...). Alors il faut évidemment des actions de sensibilisation, de l’information, de la dénonciation (toutes choses que fait Mermet par exemple), des actions chocs ou je ne sais quoi pour éveiller, montrer qu’on est pas cons, qu’on sait, qu’on ne se laissera pas faire...mais au fond on doit dessiner un monde qui doit faire envie à nos ennemis !! Si leur conviction est que,en cas de retournement, la 1re chose que nous ferons est de leur fracasser le crâne, ils vont continuer à renforcer leur château fort... et à écraser leur potentiels agresseurs ou assassins...le monde est plein de cette histoire simple qui se répète. Nous devons donc dénoncer, toujours, sans compter nos forces...mais en vue d’annoncer la justice et un nouveau monde (nous ne le verrons pas...donc existe la génération sacrifiée !) qui en 1er lieu fait place aux anciens bourreaux.
    C’est ce qu’a compris Mandela, dont on parle tant ces jours-ci, cet homme admirable qui, s’il n’a jamais retenu sa charge contre
    un système de mort qu’était l’appartheid, a toujours voulu connaître l’histoire, la langue de son ennemi, et a toujours clamé un avenir COMMUN.
    L’amour des ennemis, c’est avant tout l’homme réconcilié avec lui-même, tant, encore une fois, nous hébergeons en nous-même le pire et le meilleur.
    Pour sortir de la seule référence au christianisme, qui à mon sens apporte une clé essentielle en cela que le Christ incarne cet amour jusqu’au bout, sur la croix (« Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ») témoignant par là-même que cet amour n’est pas une fiction mais le roc incontournable sur lequel se fonde l’existence indestructible à laquelle nous sommes personnellement appelés, je termine par cette histoire de la sagesse cherokee, ô combien juste et éclairante.
    A tous, paix !

    Un vieil homme Cherokee apprend la vie à son petit-fils.

    « Un combat a lieu à l’intérieur de moi », dit-il au garçon.
    "Un combat terrible entre deux loups.
    L’un est mauvais : il est colère, envie, chagrin, regret, avidité, arrogance, apitoiement sur soi-même, culpabilité, ressentiment, infériorité, mensonges, vanité, supériorité et ego.
    L’autre est bon : il est joie, paix, amour, espoir, sérénité, humilité, bonté, bienveillance, empathie, générosité, vérité, compassion et foi.
    Le même combat a lieu en toi-même...et à l’intérieur de tout le monde."

    Le petit-fils réfléchit pendant une minute puis demanda à son grand père :
    « quel sera le loup qui vaincra ? »

    Le vieux Cherokee répondit simplement :
    « celui que tu nourris ».



  • dimanche 30 juin 2013 à 23h50, par Karib

    Ainsi soit-il.



  • dimanche 30 juin 2013 à 23h52, par Catilina

    Je me sens tenu aussi d’en avoir (un peu) marre, à la lecture du post de Lassitude.

    J’étais à ce fameux diner, qui n’était qu’un diner entre amis – et amis d’amis. Il est absurde de le présenter comme une réunion entre conjurés puisque la grande majorité des présents, étrangers à l’équipe de LBSJS, n’était pas concernée par les bisbilles internes à la boutique. Quand on désire ourdir un complot, la première précaution est de ne pas l’ouvrir à tous les vents.

    J’étais assis à côté de deux filles que je connaissais pas, membres de l’équipe de Mermet, en grande discussion sur la personne du réalisateur de l’émission à cette époque-là, dont elles avaient beaucoup à dire, en mal.
    Autour de la table, chacun – Brygo et Cyran compris – avait son aparté avec d’autres personnes et sur d’autres sujets. Le réalisateur sur lequel elles vidaient leurs sacs était un certain Khoï N’Guyen.

    Elles avaient suffisamment à en dire pour qu’au bout d’un moment, dans une petite pièce, leur conversation attire l’attention de la compagnie. À quoi Julien Brygo a réagi pour demander, en substance, que les histoires de bureau soient débattues par les intéressés, en d’autres temps et d’autres lieux, et pourquoi pas lors d’une réunion des salariés et pseudos-salariés de l’équipe. Ce n’est pas à proprement parler une proposition absurde ou scandaleuse, même pour des salariés d’une entreprise de gauche.

    S’il est vrai que les opinions sur Mermet, ce soir-là, lui étaient peu favorables, Julien Brygo a tenu un rôle de modérateur face à mes deux voisines, quand à Olivier Cyran, son article dans CQFD était de l’histoire ancienne et il semblait peu concerné par la température à l’intérieur du bureau 528.

    Personne, fragile ou pas, n’a été soumis à la question lors de cette soirée. Quand à Antoine Chao, il est passé sur le tard et ne s’est pas enfui de peur d’entendre je ne sais quel serment de mise à mort, mais simplement parce l’heure était vraiment tardive et qu’il devait avoir des trucs à faire le lendemain…

    Si ce diner a eu des conséquences hors de proportion et à mon sens totalement injustes, c’est parce que Julien Brygo avait révélé son salaire dans un de ses reportages, et qu’il n’en fallait pas plus pour passer du Capitole à la roche Tarpéienne (il était, avant cela, plutôt bien « noté » par son employeur), mais le plus choquant de cette histoire reste l’attitude de ses camarades de travail, qui ont montré à cette occasion que la défense du faible face au fort n’était plus de mise dès lors qu’ils pouvaient être personnellement compromis.

    Le petit complot imaginé par Lassitude est bien mal ficelé, la fatigue nous joue des tours…

    • lundi 1er juillet 2013 à 21h48, par Gilles

      On parle de cette soirée comme si c’était un évènement historique, avec des enjeux fondamentaux par rapport à toute cette histoire, et je trouve que cela détourne la réflexion de fond portée sur le système de management de Daniel Mermet développée dans l’article.
      Apparemment chaque personne présente à cette réunion dépeint la soirée à sa façon et à mon avis tout un chacun présent ce soir-là aurait ses propres souvenirs et versions des faits - sans doute tout à fait sincères - sur qui à dit quoi !
      Mais au fond qu’importe non ?

      Ce que l’article cherche à nous révéler, c’est le fonctionnement intrinsèque à l’émission. Ce dont il nous parle, c’est du pouvoir, de l’engagement, et de l’application des principes défendus dans son propre exercice du pouvoir.
      Je chercherais donc davantage à comprendre combien les reporters sont effectivement payés, s’il y a des gens qui réellement se plaignent de souffrance au travail et de harcèlement dans cette cellule de production, si ces pratiques sont propres à cette émission ou plus générales à Radio France, enfin, si l’enquête du CHSCT a vraiment été étouffée...

      C’est de ces points là qu’il me semble importants de discuter, et non de savoir si, des gens présents ce soir-là, souhaitaient à dessein nuire à Daniel Mermet ou s’il s’agissait simplement de collègues qui un soir, avaient besoin de se plaindre de leurs supérieurs, comme cela existe dans toutes les entreprises du monde.



  • lundi 1er juillet 2013 à 10h32, par nina

    Ici ou là il y en a qui s’étonnent que ces affaires aient mis autant de temps à « sortir », que plein de gens savaient et que ça continuait ainsi etc. Mais il suffit de lire une partie des commentaires pour comprendre directement. L’article est étayé, ce n’est pas le premier, certains commentaires précis et non anonymes renforcent le constat et il y avait déjà eu des fuites concernant l’attitude de Mermet. Et pourtant tout ça n’empêche pas certain-e-s de crier au complot, au coup monté, à la trahison (bla bla bla). J’imagine bien le calvaire qu’a dû endurer Joëlle Levert quand elle a commencé à en parler.

    C’est typique de ce milieu militant (gauche, libertaire, associatif etc) que j’ai déjà fréquenté. On ne déboulonne pas une icône. L’autoritarisme n’est pas l’exclusivité de la droite et la personnification du pouvoir, des tâches, le culte du chef ne mèneront jamais qu’à ça parce que l’être humain est souvent ainsi : quand on lui fait croire qu’il est indispensable il y a de fortes chances qu’il le croit , devienne tyrannique et en oublie jusqu’à ses principes (si tant est qu’il en ait réellement). Quand l’équipe en place ne fait pas bloc, il devient alors si facile pour le patriarche de diviser pour mieux régner. Honte à ceux qui détournent le regard ! C’était d’ailleurs très bien expliqué dans le film « Ils ne moururent pas tous mais tous en furent frappés » sur la souffrance au travail. La clé est dans une organisation qui ne place personne sur un piédestal et dans la dénonciation de ces phénomènes dès qu’ils arrivent. C’est en ça que cet article est indispensable, essentiel même s’il est tardif (mais je comprends qu’il était nécessaire et difficile d’attendre de regrouper tous ces témoignages). Par contre croire que les groupes libertaires parviennent à se dégager du problème (comme c’est évoqué par moments) juste par ce qu’en théorie ils ont une forme d’organisation horizontale, sans chef déclaré est une illusion. Les mêmes phénomènes sont à l’œuvre, j’en ai été témoin régulièrement, mais par d’autres techniques plus discrètes et donc encore plus difficiles à pointer du doigt puisqu’on vous répondra toujours :« mais non tu dis n’importe quoi puisqu’ici il n’y a pas de chef et on prend les décisions ensemble (le haut de l’iceberg en fait) ». La différence c’est que les « autres » ont de plus gros sabots donc le mécanisme est plus visible.

    Remise en question, écoute des autres, libre accès aux instances de décisions réelles et surtout prise en compte de la parole des victimes sont des nécessités. Je me souviens que la première fois que j’avais entendu parler de la personnalité de Mermet à mots couverts c’était à la mort de la revue l’œil électrique où ils citaient les personnes rencontrées qui les avaient déçus sur ce plan là et lui en faisait partie (ça fait quand même très longtemps).

    Je me souviens aussi d’un message très haineux d’un militant d’extrême droite sur le répondeur qui s’en prenait à Mermet et déversait sa bile mais de manière très individualisée comme si le problème politique pour son mouvement c’était lui. On sentait après que Mermet exultait, il riait et faisait des blagues : se retrouver au centre du discours des militants d’extrême droite, présenté comme l’ennemi n° 1 de ce camp ça semblait véritablement un aboutissement pour lui alors que je ne voyais même pas l’intérêt de passer ce message à l’antenne. C’est dans ces détails que les gens nous laissent entrevoir leurs vraies motivations.

    • lundi 1er juillet 2013 à 10h36, par Isanat

      Il est vachement bien ton message. merci !

      • lundi 1er juillet 2013 à 10h37, par Pouyoul

        Attention : les comportements despotiques ne sont pas « typiques » des groupes de gauche et/ou libertaires, loin de là, mais dans ces groupes ils créent plus de souffrance et de solitude lorsqu’on les laisse s’épanouir. C’est justement pour les éviter en amont ou les combattre en aval que les militants « de gauche » – je veux dire soucieux de justice et de non déperdition des camarades en dépressions, cachetons, haine de soi – feraient bien de réfléchir à ces questions.

    • lundi 1er juillet 2013 à 21h29, par Zgur_

      Voilà un commentaire qui sort du lot par sa pertinence.
      Merci Nina

      Zgur_

    • mercredi 3 juillet 2013 à 11h18, par Olivier

      Personnellement, je me serais bien passé d’une considération vaseuse sur la nature humaine. Non les être humains ne sont pas ainsi faits ; la conception du pouvoir et de la propriété est en revanche ainsi constituée dans nos sociétés. Nuance !



  • lundi 1er juillet 2013 à 11h12, par reveric

    A lire cet article je me dis que ce qui se passe dans le bureau de LBSJS c’est ce qui se passe dans de nombreuses boutiques de France et de Navarre dans d’autre domaine professionnel à des degrés divers. Panier ce crabes, Ambiance plombée,soutier(e)s dévoué(e)s mais maltraité(e)s, patron narcissique et tyrannique ? coterie ? et j’en passe. Les (petit) pouvoir rende « fou » parfois et l’age n’arrange rien dans certains cas. Quoi de neuf sous le soleil ?. J’ai adoré voir idolâtré le style « Mermet ». Je me suis même dit un jour qu’il était « indispensable ». Puis j’ai pris de la distance. Et je l’écoute de moins en moins ou plutôt de façon de plus en plus sélective et critique. Il serait temps qu’il prenne sa retraite car la relève est déjà là.



  • lundi 1er juillet 2013 à 12h41, par aliénation

    Plus de 300 commentaires ? Comme quoi il suffit de parler de quelqu’un d’un peu connu sous les projecteurs de la société du spectacle, et hop ! Cela passionne presque tout le monde. Il faut le faire sous une forme polémique, avec du croustillant , et si en plus on peut psychiatriser le tout (pervers c’est excellent)c’est bien. Il ne s’agit pas de nier ce qui est dit sur D. Mermet (que je ne connais pas, et très peu ses émissions), mais l’ importance prise par ce sujet donne une idée : qui a dit que la presse de gauche n’avait pas d’avenir ? Il faudrait faire un journal people mais que sur la gauche de gauche visible dans les médias où l’on parlerait des uns et autres sous cette forme polémique, avec toutes leurs turpitudes et leurs travers avec des photos peu flatteuses . Cela se vendrait comme des petits pains. Société du spectacle quand tu nous tiens... Aliénation ? Vous avez dit aliénation ?

    • lundi 1er juillet 2013 à 15h04, par Frèd

      Désolé, mais je ne pense vraiment pas que ça soit la raison qui motive les interventions.

      On a un réel problème politique et humain en face de nous et traiter les choses avec dérision, ne me semble vraiment pas adapté au problème.

      Si les gens réagissent c’est qu’il y a la fois une forme de trahison mais aussi un sérieux problème avec lequel la gauche se confronte depuis très longtemps.

      Trahison, parce que comment peut-on croire que quelqu’un qui défend avec talent et énergie des valeurs humanistes, de liberté et de changement social depuis des années puisse se comporter en petit dictateur « à la maison » ?!

      Des idées communistes aux socialo-libéraux actuels, la gauche ne cesse de crever de ces grands discours qui n’ont rien à voir avec la réalité. De ces Votez-pour-moi qui se traduisent, une fois installés en, donner-moi-le-pouvoir-que-j’en-profite-un-maximum-et-que-j’en-fasse-profiter-les-miens.

      Tout cela ne tient plus et nous rappelle que tant que nous ne changerons pas, tout court (et oui il y a du psy là-dedans parce que, que vous le vouliez ou non, nous sommes faits de ça, aussi), et
      tant que nous ne changerons pas nos modes d’organisation sociale et politique, nous continuerons à butter sur des petit chefs de bas étages, sur des Daniel Mermet ou des François Hollande.

      Nous continuerons à butter sur un ordre du monde qui crée de la violence et de la souffrance...

      • lundi 1er juillet 2013 à 15h55, par aliénation

        Je suis assez d’accord c’est dans les têtes qu’il faut changer. D’abord il n’y a pas de petits chefs de bas étage ou de bons chefs : dès qu’il y a chef ou même embryon de petit chef, ou leader maximo ou leader minimissimo ou embryon de maitre à penser, c’est déjà cuit. C’est à refuser par principe : il n’y a pas de bon ou mauvais patron, dès que quelqu’un a un pouvoir quelconque aussi minime soit il, il a fait une bonne partie du chemin pour être un vrai crétin. Ensuite il y a la société du spectacle et sa branche médias et communications : la question est de savoir si on la refuse totalement et sans réserves ou pas.
        Si on la refuse alors ce problème n’est qu’une preuve de plus qu’il n’y a rien à attendre des « grands médias nationaux » (ou des autres médias) qui ne font que reproduire l’ordre dans lequel nous vivons. Si on l’accepte en partie alors c’est le doigt dans un engrenage qui mène à ce genre de chantage : il faudrait soutenir une émission parce qu’il n’y en a pas d’autre « de gauche ». C’est la pratique qui fait la valeur des théories et si la pratique est odieuse c’est que les théories le sont aussi.Peut être même que ce genre d’émission, justement parce qu’elles ont un rôle d’alibi, sont encore pires que les autres.

    • lundi 1er juillet 2013 à 17h58, par folavril

      Cherchez un peu les articles sur les fachos présents sur le site du Grand Soir (enlevez les 100 messages de l’auteure, une certaine Ornella Guyet de son vrai nom, lâchée par Acrimed, par Ruffin et par le Diplo, qui a floodé à mort) et l’article qui se fout de la gueule des blogueurs « influents »...Y’a des tonnes de commentaires sous chacun d’eux. Ah, et sur les Indignés aussi.

      Ce ne sont pas les têtes d’affiche qui rameutent le public mais le fait de publier des trucs sur lesquels en gros tout le monde peut avoir quelque chose à dire sans rien connaître du sujet tellement ça ne mange pas de pain. Le plus rigolo étant bien sûr de taper sur la gueule des « copains », « camarades », etc, histoire de bien foutre la merde, comme ça se fait si bien chez Europe écologie, par exemple.

      Si vous écrivez sur la situation des résistants aux éoliennes au Mexique, mathématiquement y’aura moins d’habitants de Belleville et de Montreuil qui auront un avis sur le sujet. Idem, c’est pas ici que vous risquez d’entendre parler de Wikileaks, Cryptome, d’Aaron Schwartz, Acta, Prism, etc... Beaucoup trop « mainstream » comme sujets :)

      • lundi 1er juillet 2013 à 18h24, par JBB

        Sérieux, ça commence vraiment à bien faire.

        Tu te répands partout pour affirmer que notre site est le plus caricatural et malintentionné de tous ceux sur lequel tu ne te sois jamais rendu (je schématise, hein). Mais ce qui ressort surtout c’est que tu n’as jamais lu ou regardé ce qu’on faisait. Ah bon, ce n’est pas ici qu’il est possible de trouver des papiers de fond sortant du mainstream ? C’est une blague, sérieux ? Faut vraiment être d’une mauvaise foi affligeante pour écrire des trucs pareils ; il suffit pourtant de mater deux-trois de nos dernières pages d’accueil pour vérifier le contraire. On peut nous reprocher des trucs, bien sûr, mais des articles longs, sérieux, qui ne font pas dans le sensationnel, on n’a à peu près que ça. Va lire et ose moi dire le contraire. Et puis aussi, ose me dire que ce papier sur Mermet n’est pas incroyablement sourcé et fouillé, que ce n’est pas un vrai bon papier. Pourquoi crois-tu qu’il n’y a pas de réaction en face ? Pourquoi, à ton avis, Daniel Mermet n’est pas monté sur ses grands chevaux en multipliant les démonstrations d’innocence et en démontant les assertions de Cyran une à une ? Parce qu’il ne peut pas le faire, tout simplement. L’article est un vrai boulot, impressionnant et détaillé ; c’est tout à l’honneur de son auteur ; quant à nous, nous sommes fiers de l’avoir publié.

        De façon plus générale, j’espère que tu n’auras pas non plus manqué de constater combien on était respectueux de la liberté d’expression, y compris quand il s’agit de nous fustiger, y compris quand il s’agit de colporter des mensonges à notre égard. On n’a bien sûr pas censuré un seul de tes commentaires, à l’inverse des pratiques de tes amis du Grand Soir (essaye d’y poster un commentaire favorable à A11, qu’on rigole...), ceux-là même qui se sont tellement grandis en expliquant que si on les attaquait, c’était parce qu’on était stipendié par Israël (autant de crétinerie dangereuse force le respect, en effet).

        Tu peux toujours continuer à te répandre partout (ASI, Rue89 etc etc) pour dire qu’on est des gros salauds tout juste capables de faire leur miel des travers de leurs prétendus camarades (parce que ni Mermet ni Le Grand Soir n’en sont réellement). Mais un minimum d’honnêteté intellectuelle, ça ne te ferait pas de mal.

        Ah, et dernier truc : pour l’article sur les éoliennes du Mexique, il y en à deux lire, ICI et ICI. Mais sans doute que ceux-ci, comme tout ce qui a été publié en ces lieux, ne relèvent que de la volonté de faire du buzz, hein ?

        • mardi 2 juillet 2013 à 20h13, par momo

          « ose me dire que ce papier sur Mermet n’est pas incroyablement sourcé et fouillé, que ce n’est pas un vrai bon papier. »

          Il ne vous le dira pas, mais moi j’ose.

          Une chose enseignée en école de journalisme, c’est l’obligation faite à un journaliste de permettre à une personne mise en cause de présenter ses observations avant la publication d’un article la concernant. Vous ne respectez pas ce principe élémentaire de l’information. Donc, ce brouet éditorial sera crédible le jour où son auteur aura pris la peine d’interroger Mermet sur ce qu’il en est de cette affaire et aura retranscrit dans l’article la teneur des réponses. En aura-t-il le courage ?

          Ce n’est pas la première fois que vous agressez en vue de faire cliquer le chaland (cf. la collection de sornettes de Mme Guyet). Pour tout dire, vous employez la même méthode que Charlie Hebdo, « journal » spécialiste de la polémique gratuite qui fait vendre du papier.

          Sauf que là, vous êtes à côté de la plaque : Mermet est sûrement un ours, sans doute un peu radin et tyrannique, avec parfois un côté vieux stal très agaçant, mais quand on regarde son pedigree radiophonique, on ne peut que mettre chapeau bas. Il a réussi en trente ans ce que ni vous ni certains autres zozos ne pourrez jamais faire. Il a passé sa vie à essayer de décoller la crasse qui englue nos cerveaux. C’est là toute la différence avec vous, qui cherchez à en augmenter l’épaisseur.

          Vos pigistes, après tout, n’ont jamais rien fait d’autre que de chercher à bouffer à la gamelle de Daniel Mermet. Ce qui fait très bien sur la carte de visite pour la suite de la carrière. Et ils se sont ramassés bien entendu, parce que la vraie vie, c’est pas comme dans les dîners en ville.

          • mardi 2 juillet 2013 à 20h41, par Gilbert Duroux

            Et moi j’ose vous dire que vous êtes à côté de la plaque. Parce que le catéchisme et les méthodes des écoles de journalisme, c’est justement ce qu’il faut fuir quand on prétend à une autre information que la soupe déversée par les médias dominants. Rien n’oblige à demander son avis à ceux dont on va causer, en bien ou en mal. On n’est pas dans l’objectivité dont se moquait si bien Godard (« l’objectivité, c’est une minute pour les juifs, une minute pour Hitler »). Non pas que je compare Mermet au dictateur sanguinaire, bien sûr.
            La seule chose qui compte c’est : est-ce que c’est vrai ou c’est pas vrai ? Et la seule règle qui concerne aussi bien la presse traditionnelle que la presse alternative comme CQFD, Le Grand Soir ou Article 11 (tiens, c’est marrant de les mettre côte à côte) c’est de séparer les faits des commentaires. C’est bien le cas ici. Cyran nous fait part de témoignages d’un côté et nous donne son sentiment par ailleurs, sans rien cacher des rapports qu’il a pu avoir personnellement avec Mermet ni de son expérience à LBSJS. On sait d’où il cause.
            Je suppose que rien n’empêche Mermet de répondre, comme il a pu le faire quand Acrimed a relayé d’autres faits, disons pas très sympathiques, le concernant.
            Maintenant, que Daniel Mermet soit un bon metteur en ondes et qu’il fasse entendre un autre son de cloche que ce qu’on entend d’habitude, personne ne le conteste. Mais ça ne donne pas tous les droits. Et surtout pas celui d’avoir un comportement odieux avec le personnel et en décalage complet avec ce qui est défendu à l’antenne.
            Mais je comprends que les consommateurs de contestation, ceux qui font la révolution par procuration, n’apprécient pas qu’on puisse égratigner leur idole...



  • lundi 1er juillet 2013 à 15h25, par Frèd

    Que trouve-t-on en bas de la page de Là-bas si j’y suis, dernière émission de l’année : "Théorie du drone : comment tuer sans risque ?

    en bas à droite :
    http://www.franceinter.fr/emission-...

    Les + commentés
    1.
    La tête au carré
    Les pervers narcissiques

    ========================
    Et un commentaire en milieu de page qui a réussi à passer la censure...

    alain (anonyme),
    vendredi 28 juin 2013 à 22:00

    « Comment tuer sans risques », il y a les drones pour cela. En effet. Il y a aussi des procédés que certains hommes utilisent avec maestria (dévalorisation, déconsidération, culpabilisation, humiliation, injonctions contradictoires).



  • lundi 1er juillet 2013 à 16h29, par PMB

    Ah Mermet…

    Pendant quelques années, j’ai eu droit au passage de mes messages sur le répondeur. J’en ai même eu un, un long texte sur 14-18, qui a eu les honneurs d’une reprise en étrennes de premier de l’an. Et puis un jour, en MP, j’ai osé dire que la façon dont il avait mené un reportage en Tunisie pouvait mettre en danger ses interlocuteurs tunisiens. Je suis devenu tricard de messages.

    Ah le répondeur… Emblématique de la mégalo roublarde de « Daniel » :

     × Tous les messages de désaccord sont systématiquement bêtes et méchants.

     × Beaucoup des autres commencent ou se terminent par une déclaration d’amour à « Daniel ». Les recevoir en privé ça soutient, les diffuser ça fait gosse qui exhibe ses Norev. Ou saint qui s’entoure d’ex-votos.

    Quant à l’affaire. Une des saloperies de ce genre de tyranneau, c’est de réussir à diviser pour régner, en s’appuyant sur la veulerie instillée dans la peau de gens pas nés pour ça. Elle ne fait, sur ASI, que l’objet d’une brève sans possibilité de commenter et sans même donner le lien vers Article 11. Il faut dire, que Scheidermann a des points communs avec l’autre Daniel. « Narcissique et autoritaire », c’est ce qu’en dit un journaliste connu qui a brièvement bossé pour lui.

    Moralité de tout ça : il y a pire qu’un patron de droite. Un patron de gauche.



  • lundi 1er juillet 2013 à 17h23, par sylvain

    « Quant à l’affaire. Une des saloperies de ce genre de tyranneau, c’est de réussir à diviser pour régner, en s’appuyant sur la veulerie instillée dans la peau de gens pas nés pour ça. Elle ne fait, sur ASI, que l’objet d’une brève sans possibilité de commenter et sans même donner le lien vers Article 11. »

    voila le lien vers la bréve d’@SI http://www.arretsurimages.net/conte...

    C’est pour les abonnés mais tout le week end c’est accéssible a tous , Artcile11 est cité et linké , et il y a presque autant de commentaires qu’ici , c’était pourtant rapide a vérifier ...

    • lundi 1er juillet 2013 à 18h16, par PMB

      Dont tact (le vôtre).

      Cet article du 27 n’est plus en affichage direct, et j’ai été absent d’internet huit jours jusqu’à ce matin. Mes explications vous conviennent-elles ?

      Dans les commentaires, un nommé Paske d’façon, vrai ou faux naïf, demande « Ah tiens, en passant, comment ça se passe chez ASI ? » Il serait étonnant qu’on lui réponde, et je connais deux ou trois bannis par le Chef, temporaires ou définitifs, qui doivent se tapoter le menton à s’en faire un hématome ! Moi, c’est déjà fait, je viens de remettre de la pommade !



  • lundi 1er juillet 2013 à 19h22, par Arno Pasaran

    L’article d’Olivier Cyran a été publié sur le site Egalité&Réconciliation.
    J’espère que vous laisserez pas faire !

    • lundi 1er juillet 2013 à 20h05, par JBB

      Ça nous dégoûte autant que toi. Mais malheureusement, il n’y a rien que nous puissions faire : le contenu du site est en licence CC-BY-NC-ND, et du moment que c’est respecté (pas d’utilisation commerciale, pas de modification du texte et mention de la source) nous n’avons aucun moyen d’empêcher des sites ennemis et dégueulasses de reprendre l’article. Et d’autant moins que nous nous refusons à tout recours juridique ou appel à la justice.

      Sinon il y aurait bien la solution débarquement avec des battes de base-ball, mais je ne pense pas que ça réglerait ce problème précis. Et surtout, cela relève d’une problématique plus large.

      Bref, on est coincés.

      • lundi 1er juillet 2013 à 20h54, par PMB

        J’ai failli mettre un com’ pour dire qu’ils avaient mis « article 11 » en trop grand.

        C’eût été donner de la confiote à des porcs.

        • lundi 1er juillet 2013 à 22h34, par FaridDominique

          Ben moi j’ai eu accès à votre site grâce à celui d’Égalité et Réconciliation et j’en suis bien heureux. Je vous découvre grâce à eux, je ne sais pas si je serai d’accord avec vous sur tout (je suis plutôt sur la ligne E&R, vu que j’en suis membre) mais au moins c’est intéressant de vous lire.
          Donc bon le coup du « confiote à des porcs » ça me fait pas très plaisir mais c’est de bonne guerre, admettons. Quant au « débarquement avec des battes de base-ball », je prends ça légèrement mais ça me conforterait plutôt dans les préjugés qui circulent déjà au sein d’E&R sur les « Antifa ».

          Enfin bref, moi je trouvais ça chouette de montrer les agissements condamnables de Daniel Mermet ; ajouter une guéguerre de clans par dessus ne me semble pas très utile ni important, si c’est la vérité qui nous importe. Et justement, le relais sur E&R ne fait que diffuser l’information plus largement.

          Merci en tout cas à M. Cyran pour cet article superbe et passionnant.

          • mardi 2 juillet 2013 à 09h21, par Illu Mimi Mathy

            @Farid Dominique
            ça doit vous changer de lire Article 11 et de ne rien trouver sur les frères trois points, sur les oligarques-pédophiles, le lobby qu’on ne peut pas nommer, les illuminatis (votre ami Salim Laïbi), les dessins dignes de Je suis partout, les ricanements de Dieudonné, la mytho de Kemi Seba, le narcissisme de Soral, Edouard Drumont, les amitiés ultra-droitières, etc.
            Je comprends que la « dissidence » ait parfois besoin de vacances.

            • mardi 2 juillet 2013 à 09h59, par Gilbert Duroux

              Rassurez-vous, le site des rouges-bruns publie aussi parmi les meilleurs articles d’Acrimed, comme celui consacré dernièrement à BHL. Dès qu’ils voient le nom de Lévy, ils frétillent de la queue. Ils ont dû croire qu’Acrimed était un site antisémite.

            • mardi 2 juillet 2013 à 11h44, par FaridDominique

              @ Illu Mimi Mathy
              Oui ça change en effet, ça ne parle pas des mêmes choses et l’approche est assez différente.
              N’ayant pas besoin de vacances de toutes ces choses et gens que vous citez (et semblez en effet ne pas apprécier), je vais postuler que votre dernière phrase ne s’adressait pas à moi.

            • mardi 2 juillet 2013 à 12h08, par Olivier

              Orf... Laissez-le... Pour une fois que cette ligne politique caresse les syndicalistes dans le sens du poil...

              Par contre, il faut bien dire à FaridDominique que, s’il frétille de connaître Article 11, il n’a clairement rien à faire ici du fait de son appartenance politique. Il sera vite déçu... C’est ce que je disais dans mon intervention plus haut : si l’auteur avait eu la décence de faire des liens plus globaux, tout en restant précis, FaridDominique, qui doit adorer les attaques ad hominem, ne serait jamais venu nous serrer la pince.
              Là, comme il y a « tirage sur l’ambulance-carton jaune », il en profite pour se montrer à quel point nous sommes d’accord !

              Pour conclure, un proverbe facebookien : « Les amis de nos amis ne sont pas toujours des gens avec qui bibi-fricotin »

              • mardi 2 juillet 2013 à 18h46, par FaridDominique

                D’accord je m’en vais caporal Olivier, si je ne suis pas le bienvenu...
                Déformations de ce que je dis, procès d’intention... Olivier et Illu Mimi Mathy, vous êtes vraiment trop fatigants, je n’ai pas la force de continuer.
                En plus, morale facebookienne, pour un anarchiste anticapitaliste, c’est bon j’ai compris ! (mais au moins j’ai bien rigolé).
                Ceci dit pour les auteurs du site, je trouve que votre site est de belle facture, si j’ai le droit d’exprimer mon opinion ici.
                Désolé mais je ne répondrai plus, donc si vous me répondez moi j’arrête là (et tous vos procès d’intention seront les bienvenus).
                Bien à vous et merci encore.
                Farid

                • mercredi 3 juillet 2013 à 02h27, par Olivier

                  La victimisation vous va si bien qu’on serait coupable de vous gâcher ce plaisir.

        • lundi 1er juillet 2013 à 22h41, par nina

          C’était évident que ça allait arriver mais ce n’est pas grave.
          On connaît tous les raisons qui les pousse à publier l’article sur leur site et vous savez ce qui vous a poussé à l’écrire. Personne n’est dupe. Inutile de prendre les lecteurs (les leurs ou les vôtres) pour des abrutis : chacun connaît les motivations des uns et des autres.
          Ça apportera juste de l’eau au moulin de ceux qui défendent Mermet mais la mauvaise foi ça se contre par l’argumentation.



  • lundi 1er juillet 2013 à 20h36, par Karib

    Pour répondre à Folavril et aux quelques uns qui rappellent le souvenir nauséabond du Grand Soir (sic) ou prétendent, contre toute vraisemblance, qu’Article XI se délecte de ragots et d’attaques abjectes contre « la gauche » ou « les anti-impérialistes », je signale qu’Article XI ne vous a jamais censurés. Jamais.

    Maintenant, essayez, rien que pour voir, de publier sur le Grand Soir un article ou un simple commentaire évoquant la « dictature castriste » ou « l’Etat policier cubain », choses pourtant évidentes. Essayez de critiquer, même modérément, le sympathique Bachar El Assad ou le regretté Kadhafi. Surpris de ne pas être publiés ? Dans les conseils aux commentateurs il est pourtant écrit en toutes lettres que ne seront pas publiés les « attaques contre les pays en état de résistance » (resic). Vous voulez une traduction : « on ne dit pas de mal de Cuba, de la Syrie, de la Libye de Kadhafi, etc. » c’est à dire des pires dictatures, puisque pour des raisons géopolitiques touchant aux intérêts de leurs classes dominantes respectives, elles s’opposent de façon conjoncturelle aux Etats-Unis, le grand Satan, la cause ultime et unique de tous les maux de la planète.

    Voilà pourquoi, également, il convient de ne pas dire un mot contre Daniel Mermet. Sartre, qui manquait s’évanouir à la lecture du rapport Kroutchev dénonçant les crimes de Staline, recommandait également de ne pas le publier pour « ne pas désespérer Billancourt. »

    Les adulateurs du Grand Soir et de Mermet ont de qui tenir !

    Et bravo à Olivier Cyran qui nous a donné, comme à son habitude, un article fouillé et documenté.

    • mardi 2 juillet 2013 à 12h10, par f.

      « Il ne faut pas désespérer Billancourt » est une réplique d’un personnage de Sartre, et non de Sartre lui-même. Le personnage en question est une journaliste communiste qui réprouve les calomnies d’un imposteur qui se fait passer pour un dignitaire soviétique passé à l’Ouest, et qui balance tout ce qui lui passe par la tête pour plaire aux médias bourgeois trop heureux de pouvoir critiquer l’URSS à bon compte. C’est dans Nekrassov. Et c’est très drôle, comme pièce.

    • jeudi 4 juillet 2013 à 13h17, par oùçaunstal’oùça

      Le plus triste c’est que même le plus anar des anars a posé son derche sur les bancs de notre chère école républicaine. Et que la feignante soupe anti-stalinienne y est déversée au moins depuis ce cher Kroutchev. C’est qu’on ne manque pas de culot en France, où l’on ne sait guère faire preuve que de dédain contre le pays qui a écrasé Hitler (un peu plus à l’Est que vous ne pensez). Triste incapacité à juger d’un contexte donné. Incapacité dans le cas cubain à simplement imaginer les conséquences que peuvent avoir le fait d’être simple voisin du pays garant de l’ordre capitaliste et le plus puissant du monde. La morale ne sert pas à grand chose pour juger de telle ou telle situation géopolitique.



  • lundi 1er juillet 2013 à 20h38, par Zgur_

    Ouch !

    331 commentaires !
    Je ne les ai pas tous lus (seulement ceux de dimanche)

    Alors je vais être bref :

     × une histoire qui dure depuis dix ans au moins mais que certains n’avaient pas oublié cf http://bit.ly/12h6nNS

     × un gros malaise qui vient de l’incohérence entre le propos de LBSJS et le comportement de son producteur

     × Pourquoi cela a perduré ? D’abord par le silence des entourages du producteur (allo Giv Anquetil, François Ruffin, le Diplo, etc.) et de la radio (allo les syndicats). Les séances d’humiliations professionnelles décrites sont inadmissibles et le silence des témoins est coupable, ici et dans toute autre entreprise où ça se produit.
    Autre cause du problème, cette sale habitude apparemment dans les médias de commencer à travailler SANS avoir signé de contrat de travail en bonne et due forme, donc promesses différentes de réalités (et journaliste employé ou pigiste piégé et en situation de dépendance vis à vis du harceleur).
    Et donc le scandale (qui existe aussi pour les pigistes), travail pas diffusé PAS payé ! Cette pratique doit cesser. Un travail commandé et livré conforme DOIT être payé.

     × Que va t il se passer maintenant ? Mermet a 71 ans. Son comportement jusqu’à présent laisse plutôt penser qu’il n’a pas prévu, ni préparé un LBSJS SANS lui. Pourtant, ça serait possible. Mais Philippe Val savoure sans doute déjà le goût infect de sa revanche et ne partira pas (bientôt ?) avant d’aller cachetonner au Figaro ou au Point sans avoir eu la peau symbolique de Mermet et de LBSJS.

    Et un conseil pour finir : n’acceptez JAMAIS ce qu’on subi certain(e)s avec MERMET. Ne laissez JAMAIS faire ces salopards manipulateurs. Sachez les reconnaitre vite. Et barrez-vous. Le plus vite possible. Et agissez contre eux. Sinon, vous êtes complices. Et regardez vous dans la glace !

    Voilà.
    Finalement pas si bref.

    Arf !

    Zgur_



  • J’entends déjà les mauvaises langues qui disent que on est tombé bien bas. Un buzz sur Mermet. On en est là.

    Or, c’est d’une histoire de repas dont il s’agit.
    Je tiens à remercier l’ensemble du personnel des archives du Nord, le directeur et le conservateur.
    Les sources qui ont été utilisées sont relatives à l’hôtel de Daniel Mermet.
    Le propos est de mettre en lumière des personnages ignorés qui, pris au piège historiquement entre leur beau-père et leur belle-mère marionnette du PS, également hauts en couleurs, sont restés dans l’ombre.
    Plan destaillez :
    1) L’amour sous surveillance
    2) La « maison » de LBSJS
    3) Les pratiques religieuses
    4) Les gisants avec leurs statuettes
    nb :
    au XV ème siècle, le verbe gésir signifie à la fois mourir et donner naissance.



  • mardi 2 juillet 2013 à 13h44, par Karib

    Pour répondre à « f » à propos de Sartre et de Billancourt : j’avais déjà entendu parler de cette histoire et savais que la citation était apocryphe, sans bien savoir, je le reconnais, son origine exacte. Merci, donc, pour cette précision. Cela dit, cela ne remet pas en cause, au fond, ce que l’on prête à Sartre. On sait qu’il a été atterré par la publication du rapport Kroutchev et qu’il a longtemps nié ou minimisé l’existence des camps de concentration en URSS, refusé de critiquer la patrie du socialisme et le peu ragoûtant PCF qui s’en était fait le champion. Tout cela au nom de croyances imbéciles... Et donc, au fond, même si le personnage de sa pièce dit le contraire, pour « ne pas désespérer Billancourt. »

    • mardi 2 juillet 2013 à 15h09, par f.

      L’affirmation selon laquelle « il a longtemps nié ou minimisé l’existence des camps de concentration en URSS, refusé de critiquer la patrie du socialisme et le peu ragoûtant PCF qui s’en était fait le champion » semble exagérée. Voir à ce sujet Sartre et l’extrême-gauche française (Birchall, ed. La Fabrique), chapitre 9.

      De toute évidence, la question des camps n’était donc pas nouvelle pour Sartre en 1949. Elle avait été longuement traitée dans La Gauche et dans Les Temps modernes. Si on peut légitimement reprocher à Sartre de ne pas avoir pris position personnellement, des critiques comme Tony Judt seraient bien avisés de noter que Les Temps Modernes avaient déjà pour leur part longuement évoqué la question.

      Il est tout aussi clair que de 1947 à 1950, Sartre était fondamentalement sur une position non-alignée, caractérisée par un rejet du capitalisme occidental comme du stalinisme, nuancé seulement par l’intuition un peu vague que l’engagement public de l’Etat soviétique en faveur du « communisme » le rendait d’une façon ou d’une autre progressiste.



  • mardi 2 juillet 2013 à 14h56, par zezette

    LBSJS chante les vertus du parlementarisme, de l’étatisme, invite Bricmont, Chomsky & Cie et soutient des dictateurs. Si ça c’est « bousculer l’ordre établi », moi je suis Gina Rinehart.
    Et de la même manière qu’il n’y a pas à s’étonner des « bavures » policières, il ne sert à rien de s’étonner des « dérives » du petit-chef de cette émission-poubelle à sociaux-démocrates. Ces « excès » sont inscrits dans leur « codes génétiques » ; celui de LBSJS se nomme Gauche capitaliste.



  • mardi 2 juillet 2013 à 16h02, par Karib

    En ce qui concerne Jean-Sol Partre, on pourrait discuter longuement, et s’éloigner par là-même du sujet de l’article qui concerne, rappelons-le, les pratiques managériales de Daniel Mermet.
    Mais enfin, pour ne pas non plus partir en baissant pavillon, j’ajouterais qu’on peut toujours se référer à ce qui a séparé Sartre de Camus. Et, bien que cet imbécile de Michel Onfray dise la même chose et que je me retrouve du coup en fâcheuse compagnie, comment ne pas voir qu’entre les deux c’était Camus qui avait raison et Sartre bigrement tort ?



  • mardi 2 juillet 2013 à 20h00, par cab blue

    bon alors,j’ai lu vite fait les commentaires depuis le début ;déjà ce que je remarque c’est que l’on parle de radio d’état(j’ai l’impression d’être dans les année 50)je préfère radio public et que donc d’aucuns n’a parlé de qui finançaient ?c’est à dire moi,vous,nous tous ceux qui paient des impôts et dont la redevance est inclue(chose que je n’ai jamais voulu)moi je suis un ouvrier ok,technicien ça fait mieux hein !!!pas dans le domaine audiovisuel mais ce que je peux dire(pour avoir roulé ma bosse)c’est que jamais l’on ne m’a parlé d’une façon aussi humiliante,y’en a qui ont essayé ils ont eu des problèmes.c’est quoi ça !!!les mecs et les nanas y ont plus de couilles ou quoi ???mais le gars qui respecte pas ton boulot il en prend une c’est tout !c’est quoi ce boulot !faut faire la pute pour gagner sa croûte ?c’est ça le métier qui doit informer en toute objectivité !!!merde là sérieux y’en a marre de ces trous du cul donneur de leçons,faites chier à la fin ;nous sommes dans le même principe que les politiques donc faudra que ça dégage ;si ce trou du cul se permet de parler aux gens comme cela,c’est bien parce que on lui a laissé l’occasion de le faire,sans doute parce qu’ils croyaient pouvoir obtenir quelques gratifications.tout ça c’est pathétiques,bassement matériels et je recommande aux gens de ce métier de se sortir de ce corporatisme et de s’ouvrir à la réalité et surtout d’arrêter de flippé à la moindre injonctions ;soyez au moins respectueux-ses de ce qu’est la dignité d’être en vie et d’avoir un cerveau.

    • mercredi 3 juillet 2013 à 11h57, par billykid

      Eh bien moi je suis d’accord avec cap blue, les gens de la radio sont des lopettes ou quoi ? Ce mec là fait chier ses collègues depuis 25 ans et il n y a pas une personne qui a eu le courage de le coller contre le mur en disant « t’arrête de me faire chier toi » Moi c’est ce que j’ai toujours fait et contrairement à ce que beaucoup croit, on ne risque rien à le faire et en général vous avez une paix royale ensuite.
      OK Mermet est peut être un salopard mais que les gens se défendent au lieu de bêler comme des moutons.



  • mardi 2 juillet 2013 à 21h14, par H2

    La question que je me pose est celle-ci :

     × Pourquoi maintenant ? Pourquoi pas il y a dix ans, cinq ans, trois ans, à Noël dernier ? Pourquoi maintenant à l’heure de la Droite Morte, du FN, des néofascistes et autres assassins à la solde de M.Ayoub, écrire cet article ?

     × Pourquoi dans la foulée du meurtre de Clément Méric choisir ce moment précis pour flinguer - à juste titre ou pas - tout ce qui tente une percée sonore sous le rouleau compresseur de la Réaction en voie de recomposition expresse ?

    Que l’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit :

     × Dénoncer la psychologie soi-disante « perverse narcissique » de M. Mermet selon les mots de l’auteur de l’article et ses méthodes de management puants & problématiques pour ne pas dire « sadiques » si on suit les prolégomènes avant démonstration finale de l’auteur sur ce blog, ma foi pourquoi pas...oui, étant donné les vues du bonhomme, mais pourquoi dans ce cas là, ne pas avoir mis en cause la politique globale de la chaine Radio-France qui paie aux lance-pierres les stagiaires et autres salariés de la radio ? Pensez-vous que le sieur Mermet soit le seul à poser problème ou le Précariat est-il une donnée ascendante dans ce pays ?

     × L’auteur et les principaux intéressés qui ont du souffrir la présence du Boss en question sont-ils seulement syndiqués ? Je voudrais bien le savoir puisqu’il est plus facile d’appeler à l’aide quand on laisse les autres se démerder en amont plutôt que de participer aux tâches ingrates que tout syndicat nécessite pour peser face au réel saignant...une question parmi d’autres que l’article n’éclaircit pas.

     × Cibler seulement sur Daniel Mermet plutôt que de remettre celui-ci au cœur d’un process économique qui n’a visiblement rien « à envier » au salariat précaire du secteur privé largement généralisé me semble en effet un peu douteux. J’ai bien compris pourquoi vous le faites mais je me méfie des campagnes de presse qui apparaissent à un moment importun pour casser du « militant de gauche ».

     × Ce n’est pas Robert Hue qui vous missionne là sur le coup ? ( rire )... M.Mermet ne deviendrait-il pas le
    « problème de Radio - France » tout d’un coup comme par hasard ?

    Votre article ressemble fort tout de même - au delà de la nécessaire information et au nécessaire décillement
    ( ni dieu ni maître ) - à un règlement de compte personnel voire politique. Au vu de l’époque et de son climat ambiant, je ne peux qu’y penser. Oui, je demande à voir, à peser le pour et le contre. Même si je penche en vous lisant pour les salariés bien cassés par le bonhomme en question, je suis aussi pour le droit de réponse et aussi celui de la défense :

    Pourquoi ne pas avoir mis au prud’homme M.Mermet plutôt que de le jeter en pâture à l’opinion publique bien contente de se faire un nouvel os ?

    « Casser du Gauchiste », à force de lire ça sur
    « Article 11 », c’est vrai que ça commence à me faire chier. C’est d’ailleurs pourquoi je ne m’étais pas réabonné. Oui, à chacun ses cibles opportunes...

    N’y a t-il pas des lois dans ce pays pour contrecarrer la trop grande gourmandise de certains exploiteurs ? Alors le tribunal des prud’hommes,non ? Trop compliqué ? Vous préférez le lynchage sur les blogs plutôt que d’« ester en Justice » ?

    Vous l’aurez aisément compris c’est l’intentionnalité générale qui me pose problème. Je ne la trouve pas claire. Votre outrance déjà contre l’excellent site « Le Grand Soir » m’a posé problème aussi il est vrai. Nous sommes suffisamment adultes et vacciné pour cribler les informations sur tel ou tel site et bien savoir les critiquer nous-mêmes, alors je m’étonne dans ces conditions de vos lubies, le fait que vous n’alliez pas approfondir certains sujets, que vous n’alliez pas porter votre fer là où nous avons en premier lieu grand besoin que vous alliez le porter.

    Les salariés exploités par D.Mermet si telle est la réalité n’ont cas porter plainte au conseil de Prudh’homme !

    Et puis par pitié, quand je lis que certains ici se prennent pour Albert Camus et prennent prétexte de cet article pour refaire le match « Sartre/Camus » , Ouarf, je me pince ! C’est pas l’humilité qui les guette ceux-là.

    Faites attention chers ami-e-s d’ « Article 11 », à force de tirer dans le dos de vos « dits ami-e-s », vous allez soutenir la campagne de Ron Paul ( USA )... et de Libertaires, vous finirez sensiblement « Libertariens », comme ça, par devers vous, par petites touches impressionnistes, petit à petit... sans même vous en rendre compte.

    Cordialement.



  • mercredi 3 juillet 2013 à 01h03, par canis familiaris

    Arf, la page wikipedia de Daniel Mermet est désormais verrouillée à triple tour suite à la tentative censurée d’y référencer cet article de salut public.
    http://fr.wikipedia.org/w/index.php...



  • mercredi 3 juillet 2013 à 03h02, par Fabrice Pinte

    Fabrice Pinte n’est plus libraire ancien à Bazas, Gironde, sa librairie est devenue un magasin de chaussures...Cendrillon ?
    Pour commencer un nouveau tour du monde sans doute ?
    Non, je vis à Cahors.

    Mermet n’aurait jamais pu mettre un demi pied, sans moi à la Radio. Hé oui !
    J’aime la gratuité. Elle entraîne une force de liberté.
    J’aime passer la main...Relais...

    J’ai formé D.Mermet pendant les trois mois avant que je ne lui cède joyeusement mes émissions, l’une quotidienne à France Culture de 12 mns et l’autre, hebdomadaire, à l’Oreille en Coin le dimanche après midi.
    Je lui ai fait écouté tout mon travail dans tous les domaines, de 1974 à 1976 compris, toutes mes émissions, je lui ai montré tous mes textes, lui ai donné le sens de la diction pour dire des textes à la radio, du rythme et du silence...le chant et le bourdon...lui ai montré le montage et les mixages avec les assistantes...
    Et puis, voilà !

    Quelques mois plus tard, j’ai vite décellé du mépris à mon égard...et puis la sensation qu’il voulait que je disparaisse de son chemin...mais j’ai toujours travaillé à F.Culture...Je sentais son vouloir « ne jamais entendre parler de moi accolé à lui »...l’ignorance absolue de mon existence...peut-être pour la légende du « self-made man » !..et de Garetto....Bof !
    En l’écoutant, j’ai vite senti qu’il s’en foutait profondément des autres, qu’il n’y avait que lui qui l’intéressait, une mégalo boursoufflée...

    que c’était sa nourriture à lui, son filon...la misère...infinie

    Oui, il y a beaucoup de B.O.F.S à deux ailes, à 70 ans..

    Et il savait que je savais. Je me taisais depuis 1977...Il y en a tant des comme lui !
    Pas de tenue.
    Salut ! fabricepinte@hotmail.fr



  • mercredi 3 juillet 2013 à 09h29, par Karib

    Décidément... à la lecture du commentaire de M. Rayon Bricolage, on a l’impression que le dialogue de sourds pourrait durer infiniment. Avec juste ce qu’il faut de mauvaise foi et de « cordialement » en fin de texte pour faire passer l’huile de foie de morue.
    Comme si, par exemple, je me « prenais » pour Camus simplement parce que j’évoque la célébrissime polémique entre les deux écrivains. Il m’arrive aussi de citer Marx, Victor Hugo ou les Evangiles sans me prendre pour Karl, l’auteur des Châtiments ou Dieu le Père !

    Plus sérieusement, M. le Bricoleur reprend l’antienne : « vous tirez contre votre propre camp », « vous faites le jeu de la droite », « peut-être M. Mermet n’est-il pas parfait, mais pourquoi s’en prendre à lui précisément aujourd’hui, alors que.... » Et de citer la mort de Clément Méric, alors qu’un peu avant cela aurait pu être les élections ou un quelconque bombardement américain en Afghanistan. Le sous-entendu, à chaque fois, est clair : « quand vous attaquez »la gauche", vous faites le jeu de la droite, ou bien des bombardiers américains.

    Rien que ça !

    Et on peut répondre, discourir, démontrer qu’il n’en est rien, que ça n’a rien à voir, qu’on peut à la fois vomir la droite et les bombardiers américains et en même temps dénoncer les méthodes managériales d’un égotiste forcené. Rien n’y fait. Obstinément, l’âne revient à son picotin : vous faites le jeu de nos adversaires.

    Et M. Bricolage montre le bout de sa longue oreille en prenant benoîtement la défense de l’« excellent site Le Grand Soir ». Et allez donc !
    Un site confusionniste où cohabitent sans problème staliniens endurcis, fascistes new look, antisémites glaireux et paranoïaques graphomanes. Un site pour qui tous les malheurs du monde se réduisent à l’impérialisme et qui en vient donc à soutenir les pires horreurs, les pires dictatures au prétexte que ces gens-là, que ces régimes-là s’opposent, pour des raisons qui leur sont propres, à l’impérialisme américain. Les ennemis de nos ennemis sont nos amis, proclament ces venimeux imbéciles. Tout est bon dans le cochon du moment qu’il s’oppose, ou fait mine de s’opposer à l’impérialisme américain. On comprendra qu’avec un viatique pareil on n’aille pas plus loin que le bout de son nez.



  • mercredi 3 juillet 2013 à 10h53, par reflex

    Notez qu’il y a quand même une concordance dans cette affaire que personne n’a noté : Mermet attaqué le même jour (en fin de saison, moment crucial) à propos d’une émission avec Shloma Sand par le CRIF (qui l’accuse régulièrement d’antisémitisme au moindre sujet sur Israel/palestine). Quand tout le monde sait dans les milieux autorisés que VAL demande tous les ans, à la direction de radio france, la tête de Mermet, qui ne tient que grâce à la bonne audience , que VAL aimerait bien au moins lui diminuer son budget pour que l’emission devienne impossible à faire, qu’ils font tout pour mettre des battons dans les roues de cette émission qui dérange beaucoup de monde... Vous croyez quoi ? que ce sont des tendres ? Comment pensez vous qu’on éliminerait la seule émission dissidente du PAF sans que ça soulève un grand mouvement de soutien ? Réponse : Exactement comme cela est en train de se passer. Et vous pouvez compter sur la presse dominante, l’extrême droite, les sionistes les plus acharnés, pour soutenir cette campagne de démolition le moment venu. Je serais un agent missionné pour déstabiliser la gauche de gauche et faire un peu de ménage, je sais sur quels idiots utiles je pourrais m’appuyer en tout cas ! Quand l’hystérie déclenchée par cette « enquête » à charge (faite par deux personnes en conflit avec Mermet visiblement), sera passée, que tout le monde prendra du recul et que les faits seront éclaircis... il sera temps de relire calmement vos messages et de vous demander si vous n’êtes pas, finalement, les dindons de la farce.



  • mercredi 3 juillet 2013 à 15h40, par Fabrice Pinte

    Suite Fabrice Pinte...pour répondre à...

    Comment s’est terminée mon histoire à propos de Gaza et de Mermet ?

    Je suis allé voir la Laure Adler qui m’a répondu :« Désolé, c’est un bon sujet, mais je n’ai qu’un casque pour France Culture...et il est déjà parti. »(sic)
    Le mardi suivant, Mermet était à Gaza pour deux jours et mon sujet aux oubliettes.

    Vous savez, à Radio France, la jalousie et la haine poussent à l’engrais des sourires de façade. Depuis toujours...
    Les seules exceptions en vingt ans de radio,...Alain Trutat, Jean Garetto, Pierre Descargues, Yves Jaigu, Jacques Floran et le génial producteur du « Matin des Magiciens » (?) dont j’ai oublié le nom, hélàs, sur F.C....Non ! Claude Mettra, l’inoubliable conteur. Là, pas de jalousie...pas de vol...de la conscience...

    Savez-vous qu’en 1975 (ou 74 ?), les après-midis de France Cullture, sous la direction de jacques Floran, avaient produit une émission de DEUX CENTS minutes sur « L’AMIANTE »...TROIS HEURES QUARANTE sur les dangers mortels de l’amiante...

    Je me souviens avoir interrogé des médecins de la Médecine du Travail qui disaient (sic) en parlant des ouvriers amiantés...« CE SONT DES TIRE-AU-FLANC »
    et quand j’allais enquêter chez les retraités, je n’avais que des femmes qui me répondaient :« mais vous ne le savez pas, il est mort voici un an et demi »...« Il est décédé voici 8 mois »...etc...etc...(quelle horreur que mes etc...etc...)
    J’ai monté toutes les réponses des veuves en « montage-cut », bout à bout, avec les voix des médecins qui montaient et descendaient sur ces voix...« ce sont des tire-au-flanc »

    Et ces 200 minutes avec les plus grands experts, ces trois heures 40 n’ont servi à RIEN pendant 23 ans !!!! Quel crime !

    Ah ! Il y en avait des filles de directeurs devenues productrices pénibles mais protégées !
    Dès que les Veinstein, Adler et sa copine Fitoussi( ?) sont arrivés, les bouillons de têtes de veau fossilisées après avoir été bien cuites et recuites par les grandes écoles et les pistons, France Culture a perdu toute sa créativité et les petits marquis fille de sénateur ou fils du bibliothécaire en chef de la bibliothèque Mazarine (?) se sont arrogés tous les pouvoirs (refuser les programmes proposés pour se les faire eux-mêmes trois ou quatre ans plus tard.... Fils et filles de et...de...)
    Tous ces nommés se connaissaient tous...par la Tunisie ou...Les copains !

    ...Alain V.le poète, qui grandissait à l’ombre, était rabatteur de femmes (oui-oui !), pour P.J. Rémy. dit Angromi, directeur de programmes, bombardé à France Musique...

    « Qu’espérer d’un homme (A.V.) qui répond à une jeune femme lui présentant sa tristesse et ses condoléances quand il apprend le décès de leur enfant ? »
    Réponse (sic) :« Ce n’est pas avec l’argent que je touche à France Culture...que je pourrai en élever un autre !!!! »....

    C’est ça la sensibilité ? La douleur ? La vie ? La poésie ? La philosophie ? L’intelligence ?
    du coeur ? La culture ?

    Les « jolies » secrétaires changeaient avec les changements de ministères les remaniements, et les directeurs...

    On se retrouvait 1 ou 2 actifs pour 8 ou 9 inactifs ...dans,...ou entre, les bureaux.

    J’ai même connu un mec entre 1974 et 1986...qui n’avait aucune fonction...qui n’a fait que passer de bureau en bureau d’années en années ( de bureau de directrice de ...en bureau de directrice d’un échelon au dessus...qui n’a jamais touché une bande magnétique, qui n’a jamais proposé une seule émission, n’en a jamais réalisé une seule...et s’est retrouvé directeur des affaires extérieures de Radio France...!

    La radio était devenue un nid de guèpes...

    Je n’ai plus jamais revu cet individu (Mermet), qui se comportait comme le premier des gougnafiers et avait perdu la première qualité de l’homme de radio : « s’effacer » pour écouter l’autre. Vous avez vu la tête de rubicon qu’il a prise ?

    Réfléchissez et ramez.

    Que de conneries débiles et fossilisées dans ces réunions d’AMG où de bien tranquilles fonctionnaires à l’ombre de tous soucis, ergotent sans fin ni actes.

    Qui suis-je ?
    Un pied devant l’autre depuis 70 ans, l’oeil et l’oreille en stéréo et trois D.

    Pour ceux qui se sont intéressés à l’Histoire...revivez toutes les chutes d’Empires et vivez ! Bougez ! Voyagez ! Ne vous endormez pas !

    Sortez de ce pays, de ce continent...qui pue de peur. Allez !
    Ouvrez vos escourbilles ! Allez apprendre ! Partout !

    Je suis parti en Chine un an travailler à Radio Beijing International (en langues française)...juste parce que la fraction 1 sur un milliard trois cents millions m’intéressait....« Comment vivre et survivre noyé dans un pays de 1 milliard 300 millions d’êtres ? »

    Mélangez vous ! Ne mélangez pas les bourgeoisies européennes ou mondiales...Non-Non-Non !

    Apprendre ! Apprendre ! Partager !

    Le chemin est long...et SOLITAIRE...

    Les croque-morts vous guettent avec délectation, les bottes sur le bureau. F.

    • jeudi 4 juillet 2013 à 00h15, par kef

      quelqu’un peut nous le remettre au frais, le Fabrice Pinte ? il vient encore de couler partout

      • jeudi 4 juillet 2013 à 06h27, par f656

        Bravo pour le mépris....

        • jeudi 4 juillet 2013 à 08h27, par kef

          c’est vrai, c’est un peu méchant : je retire.

          Mais ces tartines d’amertume et de jalousie pour, au final, nous expliquer ô combien il est génial c’est vraiment insupportable...

          • jeudi 4 juillet 2013 à 23h30, par Crapaud Rouge

            N’empêche que l’Oreille en coin est la seule émission de radio dont je n’ai jamais oublié le nom, et qui me régalait quand j’étais jeune. Je ne sais plus du tout de quoi elle parlait, sinon que c’était varié, intéressant, et « cool », comme on ne disait pas encore. Et je sentais très bien un « nous » qui allait entre auteurs et auditeurs.

            • samedi 6 juillet 2013 à 21h01, par Guillaume Cortot

              J’admire votre parcours Monsieur, et ce que vous dites de l’histoire de Radio-France est précieux. Mais je viens de lire sur le site du Monde Diplo un article de Marie Bénilde sur la suppression terrible de la radio et de la téle publiques en Grèce, la question d’importer le procédé en France n’est plus taboue. Alors, malgré les personnages comme D. Mermet, ne faudrait-il pas aussi défendre le principe de la radio et de la télé publiques ? En réfléchissant aussi, d’accord, à la manière d’éviter les excès comme ceux qui sont décrits dans l’article.



  • mercredi 3 juillet 2013 à 17h21, par H2

    @Karib

    Tu m’auras mal lu.Trop précipité à me grimer en créature maléfique que tu te plais vite à déconsidérer à peu de frais, tu t’auto-intoxiques pour préserver la mollesse de tes neurones. Le réductionnisme est ton viatique et la mauvaise foi ta norme.

    Un examen plus poussé à la relecture de mon message, j’ose l’espérer, te rendra moins conforme à la doxa et plus rigoureux dans l’analyse.

    Au delà de mes conneries et des tiennes, une seule question vaut la peine d’être posée et reposée :

    Pourquoi ne pas avoir traduit au tribunal des Prud’hommes M.Mermet si celui-ci est un exploiteur patenté et que de nombreuses plaintes sont formulées contre lui ?

    Pourquoi le lynchage ici sur le blog « Article 11 » et pas le saisissement du Conseil des Prud’hommes par les principaux intéressés ?

    Pour l’instant personne n’a répondu à cette question et toi bien sûr, tu n’as pas relevé le seul point qui vaille, trop englué dans ta haine et tes lubies.

    Oui, au delà des polémiques faisandées, une seule question reste légitime : Les Prud’hommes. Pourquoi les salariés molestés et exploités n’ont pas traduit M.Mermet aux Prud’hommes ?

    J’ attends.

    • mercredi 3 juillet 2013 à 23h10, par Crapaud Rouge

      « Pourquoi les salariés molestés et exploités n’ont pas traduit M.Mermet aux Prud’hommes ? J’attends. »

      Dans les cas de harcèlement moral, les preuves tangibles font souvent défaut, comme dans les affaires de viol. Même en se faisant arrêter pour dépression, l’on pourra rétorquer, (et Mermet ne s’en est pas privé dans son droit de réponse à Acrimed), que le plaignant avait des « problèmes personnels ».

      C’est aussi extrêmement pénible de n’avoir que son propre témoignage et de le voir réduit en miettes par l’esprit critique des autres, surtout si ce témoignage est sincère. Vous présentez un récit détaillé ? Mais, devant un tribunal, chaque détail sera examiné à la loupe, et la défense ne manquera pas de produire d’autres détails contradictoires.

      Je peux aussi répondre par une question : pourquoi croyez-vous que j’ai posté tant de commentaires sur ce sujet ? Pour participer à une chasse à l’homme ? Non, je n’ai strictement rien à foutre de Mermet et de son émission que je n’ai écouté qu’une fois ou deux sur le Net. L’une de mes raisons est la problématique du témoignage qui me touche profondément à cause d’une injustice subie très jeune sans que je puisse placer un mot, c’est-à-dire sans pouvoir témoigner.

      Sinon, vous pouvez aussi lire sur Rue89 : Pourquoi l’immense majorité des viols ne terminent jamais aux assises En voici l’accroche : « Procédures longues, policiers sans tact... Souvent, les victimes de viol que Nolwenn Weiler rencontre soupirent : « Si j’avais su, je n’aurais pas porté plainte. » »

      Et pourtant, il s’agit de viol, ce qui constitue une atteinte bien plus grave que le « simple » harcèlement moral.



  • mercredi 3 juillet 2013 à 17h38, par Pouyoul

    Légalement, l’employeur c’est Radio France. Une procédure aux Prud’hommes serait un long chemin semé d’embûches qui aurait peu de chances d’aboutir, dans la mesure où les contrats précaires et le recours à l’intermittence du spectacle comme moyen de rémunération est certes abusif et moralement condamnable, mais non illégal stricto sensu. Une autre possibilité consisterait à poursuivre Daniel Mermet devant les juridictions pénales pour harcèlement moral. Mais il s’agirait, là encore, d’une procédure longue, coûteuse et à l’issue aléatoire. Pour qu’elle ait une chance d’aboutir, il faudrait réunir un nombre conséquent de témoignages directs permettant de corroborer les déclarations du plaignant. Dans le cas de Julien Brygo, par exemple, cela supposerait que les personnes ayant assisté aux violences verbales de Mermet acceptent de témoigner contre leur gourou – ce qui, au vu de l’impressionnante solidarité qui paraît régner dans le bureau 528, paraît hautement invraisemblable.

    Votre question suggère par ailleurs que les conditions de travail à LBSJS ne regardent personne, hormis la justice et les victimes elles-mêmes. En dehors de ça : circulez, y a rien à voir... Je ne suis pas certain que les auditeurs de l’émission partagent tous ce point de vue.



  • mercredi 3 juillet 2013 à 17h49, par Jean-Luc

    J’écoute Là-Bas depuis longtemps et je suis moi-même syndiqué à SUD. Si ce qu’affirme cet article est vrai, LBSJS est la plus grande escroquerie intellectuelle du siècle après BHL, est son producteur doit répondre de ses actes. Mais il y a un « si », et ce « si » est plutôt de taille puisqu’aucune de ses mises en cause n’aboutit à quelque chose de concret. Malgré ça le procureur vient de faire son réquisitoire, et à la lecture des commentaires, l’accusé est déjà condamné et même bon pour l’échafaud. Si je résume, Mermet est un dictateur schizophrène et les Chao, Pasccariello, Lambert, le gars qui fait le journal Fakir (désolé son nom m’échappe) sont ses complices soumis ? De scènes scandaleuses en descriptions personnelles épouvantables, cet article m’a donné un sentiment de malaise, « et si c’était vrai », mais aussi d’outrance, tant l’auteur cherche au-delà de ses affirmations, à qualifier Mermet de tous les maux qui peuvent être reprochés à un négrier. Car c’est bien de cela dont il s’agit, Daniel Mermet est un négrier, et compte tenu du contenu de ses émissions, un fou, un authentique pervers narcissique avec lequel collabore le Diplo et bien d’autres militants de gauche et d’extrême gauche. LBSJS est une réelle épine dans le pied de l’oligarchie médiatique, cette émission propose un véritable travail d’éducation populaire de conscientisation du peuple, élément préalable et indispensable à son insurrection. LBSJS a beaucoup d’ennemis ne soyons pas naïfs. Que sais-je de l’auteur de l’article ? Rien. De Julien Brygo ? Pas grand-chose. Par contre ce que je sais, c’est que la liste des possédants et de certains de leurs obligés, petits ou grands, souhaitant voir cette émission disparaître est longue. De l’extérieur il y a eu Mermet l’antisémite, de « l’intérieur » il y a le négrier schizophrène. Ce n’est pas faire insulte à l’intelligence que de rappeler cette maxime « quand on veut tuer son chien, on l’accuse d’avoir la rage ».

    Pour conclure, si Mermet est un négrier schizophrène, mes excuses à l’auteur et à ses victimes, et j’espère que vous arriverez à faire valoir vos droits. Dans le cas contraire, n’oubliez pas qu’un jour, vous aussi vous aurez des comptes à rendre à la suite des Finkelkraut, BHL, des économistes à gages et à toute la meute des Chiens de garde.

    • mercredi 3 juillet 2013 à 18h55, par Pouyoul

      Votre message illustre parfaitement le syndrome auquel se heurtent les personnes ayant eu à souffrir des abus d’un patron de gauche : lorsqu’ils osent dénoncer ce qu’ils ont subi, il se trouve toujours de bonnes ouailles pour les accuser de « faire le jeu de l’ennemi » (au choix : le Mossad, Philippe Val, le Medef, les escadrons de la mort, Monsanto, la commission européenne, la CIA, le complexe militaro-industriel, les groupes néo-nazis – liste non exhaustive à compléter selon la fantaisie de chacun).

    • mercredi 3 juillet 2013 à 18h58, par JBB

      Mais quel rapport avec Finkielkraut ou BHL, sérieux ? Ces gens exercent une incroyable influence et occupent une place médiatique et symbolique démesurée : comment pouvez-vous mettre ce papier sur le même plan ? Ça n’a juste rien à voir.

      Pour le reste, c’est quand même étonnant de voir combien les gens s’entêtent à nier la réalité quand on la leur met sous le nez. Vous continuez à dire « si c’est vrai », alors que :
       × Il y a eu le précédent Joëlle Levert en 2003, qui avait déjà fait un petit scandale.
       × Le papier d’Olivier Cyran compte cinq témoignages fouillés qui ne laissent guère de place au doute.
       × En commentaires de ce papier, ici même, il y a un certain nombre de gens venant livrer leur propre témoignage d’un passage à LBSJS, et tous confirment ce qui est expliqué et étayé dans l’article.
       × Et toujours en commentaires, il y a un nombre relativement important de gens bossant à Radio France ou dans les médias parisiens qui remarquent que « tout le monde sait ça depuis longtemps ». Perso, pour grenouiller dans le milieu des médias alternatifs, c’est quelque chose que j’ai en effet très souvent entendu : les très difficiles conditions de travail à LBSJS sont de notoriété publique, tout le monde en parle mais personne ne les dénonce jamais.

      • mercredi 3 juillet 2013 à 20h52, par Jean-Luc

        Quel rapport ? Vous ne connaissez pas les Gluksman et autres anciens militants de gauche et même d’extrême gauche qui sont aujourd’hui des Chiens-de-Garde parmi les plus puants ? Qui me dit que l’auteur de cet article n’entre pas dans cette catégorie ?

        Témoignages et rumeurs, voilà ce que vous défendez. On pourrait écrire ça avec d’autres termes : dénonciations et calomnies, personnellement j’attends des preuves. Ce que décrit l’article, c’est du harcèlement professionnel et du non-respect du droit du travail (horaires, rémunérations...). C’est d’ailleurs ce qui aurait donné davantage de crédit à l’article s’il avait été écrit en ces termes, alors qu’en l’occurrence il a le ton d’un réquisitoire. Mais avez-vous lu les formules employées, et la nature des accusations ? Négrier, pervers narcissique, attitudes schizophréniques ! Mermet est ni plus ni moins présenté comme un malade mental.Un type pire que Philippe Val, Filkenkraut et Soral réunis ! Soral qui d’ailleurs s’est empressé de mettre cet article sur son site d’extrême droite.

        Des accusations d’une telle violence doivent être soutenues par des preuves, et en France il y a une instance habilitée à défendre les salariés qui s’appelle les Prud’hommes. Condamné Mermet sur des dénonciations, des « dans tels milieux tout le monde sait ça »... est indigne. L’auteur et les plaignants ne peuvent pas s’arrêter là, il doivent aller jusqu’au bout de leur démarche et saisir la justice, voilà tout. Après on verra.

        • mercredi 3 juillet 2013 à 23h34, par Gilbert Duroux

          Est-ce que vous avez déjà été salarié un jour ? Est-ce que vous croyez que c’est si facile d’aller aux Prud’hommes ? Surtout dans ce genre de boulot où la précarité est colossale et où l’on a vite fait d’être tricard partout. Surtout quand on préfère bosser pour des canards progressistes, qui ne courent pas les rues (vous en connaissez beaucoup ?) Non, vous ne savez pas, mais ça ne vous empêche pas de jaspiner comme si c’était une simple question de justice judiciaire. Et surtout, est-ce que vous croyez que c’est si facile d’être dans le rôle du « méchant » qui s’en prend à Dieu le père de tous les opprimés et grand gourou de la révolution ?
          Vous dites que vous ne savez pas si Cyran n’est pas, au fond, de la même farine que les Glucksmann ou autres BHL ? Mais rencardez vous, mon vieux. Lisez. Faire preuve d’un peu de curiosité, ça ne coûte pas plus cher que l’ignorance.

      • mercredi 3 juillet 2013 à 22h36, par billykid

        @JBB
        Je crois qu’autant de témoignages ne peuvent être un hasard.Donc je les crois,mais la fin de votre billet pose la bonne question : tout le monde le sait mais personne n’ose dénoncer. Mermet est un tyran au boulot ok, mais ce n’est pas un parrain de la maffia, pourquoi les anciens employés ou ceux qui les côtoient ne parlent pas, il ne va pas leur envoyé un tueur ?

        • mercredi 3 juillet 2013 à 23h46, par Gilbert Duroux

          Comme je le dis juste au dessus, c’est pas si facile de l’ouvrir dans ce milieu et on a vite fait d’être marginalisé. Bien évidemment que Mermet ne va pas envoyer un tueur mais puisque vous évoquez la mafia, c’est la même logique de l’omerta. Le milieu du journalisme « de gauche » (pour le dire vite), c’est un petit milieu où l’on a plus à perdre qu’à gagner quand on le dérange. C’est pourquoi il faut rendre hommage au courage de ceux qui osent témoigner (ils sont quand même en nombre suffisant pour être pris au sérieux) au lieu de leur chercher des poux dans la tonsure et de défendre l’indéfendable en invoquant le prétexte imbécile et stalinien que « ça fait le jeu de la droite ».



  • mercredi 3 juillet 2013 à 17h51, par Nono

    Salut Julien,

    Fin de journée de novembre 2009. Après ton reportage sur la lutte victorieuse de quelques « paysans » pour sauver leur bureau de poste à Leyr en Lorraine, je te reconduis à la gare de Nancy d’où tu rejoindras la capitale.
    Le temps est gris, humide et froid. Soudain ta voix s’illumine, tes yeux se font graves : « demain je passe un entretien d’embauche à France Inter. J’espère pourvoir intégrer l’équipe à Mermet ! »
    Les mois passent. Toujours rien. Puis un jour : « nous terminons ce journal par le football où nous rejoignons Julien BRYGO » ???
    Aujourd’hui, je comprends mieux !
    Che Guevara écrit dans son dernier courrier à ses enfants quelque chose comme : « Partout dans le monde où vous combattrez l’injustice, vous serez révolutionnaires ! »
    Il n’y a pas de petites ou de grandes injustices. Il n’y a pas de petites ou de grandes révolutions…elles doivent toutes être combattues, elles doivent toutes être menées…même si et surtout si ça fait mal !
    Amitiés et courage !
    Nono, militant à Sud PTT 54.



  • jeudi 4 juillet 2013 à 02h10, par H2

    Crapeau rouge a dit :

    « Votre question suggère par ailleurs que les conditions de travail à LBSJS ne regardent personne, hormis la justice et les victimes elles-mêmes. »

    Argument lamentable.

    Au cas où vous ne le sauriez pas, la loi vaut pour tous. C’est la règle commune jusqu’à ce qu’une autre loi soit votée à l’assemblée nationale démocratiquement qui annule la précédente. On peut discuter mais faut quand même pas déconner. Si vous n’avez pas intégré la problématique de « la loi », c’est que vous êtes soit « catholique fondamentaliste », soit psychotique... soit tout simplement à côté de la plaque, à moins que vous ayez cinq ans et demi, ce qui ne garantie rien.

    La loi est faite pour tous. Que cela vous convienne ou pas, que cela me convienne ou pas. Que vous soyez pédophile ou incestueux,ou simplement un « honnête homme » ou une « honnête femme », c’est tout comme.

    Je suis navré par votre pauvre argument qui vous signifie comme pauvre consommateur peu au fait de la citoyenneté de base. J’en suis désolé pour vous, mais sachant bien que 1789 n’est toujours pas arrivé à l’esprit de certains bienheureux, je ne m’en étonne pas plus que ça.

    « Crapeau rouge » ou pas. [ j’ai vu dans ma vie cependant plus « rouge » et plus au fait du principe de la loi. N’est pas « communiste » qui veut, hein ! ]

    Oui, il existe un tribunal des litiges entre employés et employeurs, cela s’appelle le conseil des Prud’hommes, une conquête si je ne m’abuse « de Gauche » et je serais ravi que vous vous y intéressiez de plus prés.

    J’ai bien noté que dans l’article ci-dessus, M.Mermet frisait la psychopathie évidente et rien n’empêche donc les salariés lésés de se fédérer et de porter plainte contre lui pour exploitation outrancière, voire harcèlement moral.

    Une autre juridiction existe effectivement pour les cas d’harcèlement moral ; il est bien étonnant en effet que les salariés concernés viennent à confesse sur ce blog
    « de gauche » pour épancher leur douleur plutôt que d’ « ester en justice » .

    L’argument que la dite Justice est lente, bla, bla, bla n’est pas recevable. Il est étonnant que sur ce blog soi disant « anarchiste » l’hypothèse de la démission soit avancée. Soit on se bât , soit on ne se bât pas. Point barre. On range les mouchoirs.

    Tant que les salariés lésés n’iront pas au tribunal des prud’hommes, je considérerais la campagne orchestrée contre Daniel Mermet et contre l’émission « là bas si j’y suis » comme une entreprise de basse police.

    Oui, « Point barre » .

    Depuis l’assassinat d’Aldo Moro et les confessions récentes des principaux commanditaires de son assassinat, tout le monde sait désormais que les
    « brigades rouges » ont appuyé sur la gâchette parce qu’on leur avait dit de le faire. A leur corps défendant ou pas.

    Je ne suspecte pas le blog « Article 11 » d’opérer une action de basse police, je sais qu’ à leur corps défendant, les principaux acteurs du site peuvent être influencés à l’instant « T » par une envie pressante.

    Si les anarchistes crient au complot policier dès qu’une hypothèse est avancée, franchement, dites moi où va t-on ?

    Les prud’hommes, sinon rien.

    J’attends.

    • jeudi 4 juillet 2013 à 08h57, par Pouyoul

      J’aime bien ce « j’attends » comminatoire et boudeur. T’as raison d’attendre, mon gars, puisque apparemment t’as l’air aussi ouvert à la discussion qu’une porte de pénitencier.

      • jeudi 4 juillet 2013 à 14h03, par Gilbert Duroux

        J’ai essayé d’expliquer pourquoi ce n’était pas si facile d’aller aux Prud’hommes, mais le mec, apparemment, il lit pas les autres commentaires. Il exige des réponses qui conviennent à ce qu’il a déjà décidé qu’elles devraient être.

        • jeudi 4 juillet 2013 à 22h44, par PMB

          « le mec, apparemment, il lit pas les autres commentaires »

          Vous aussi, quand on vous explique posément que pour Morvan Lebesque, les choses sont moins simples que vous ne le dites.

          (Si vous voyez ce que je veux dire :-)

          • vendredi 5 juillet 2013 à 00h46, par Gilbert Duroux

            Je vois très bien. Et je ne retire rien sur ce que j’ai dit à propos de votre tentative de blanchiment d’un collabo notoire (sous le prétexte habituel qu’en rappelant son parcours dégueulasse, ça ferait de l’ombre à sa grande œuvre. Procédé habituel des négationnistes)

            • samedi 6 juillet 2013 à 20h59, par PMB

              Son passage dégueulasse (que j’ai évoqué, pas nié) n’a été qu’une étape, pas la totalité d’un parcours qui a eu une fin que je vous souhaite.

              Négationniste, moi : pourquoi pas pro-nazi, comme vous y êtes ?

              Bon, Duroux, borné un jour (et péremptoire) borné toujours !

              Pour ceux qui veulent se faire une idée :

              http://harmoniques-nuances.blogspot...

    • jeudi 4 juillet 2013 à 21h05, par Crapaud Rouge

      Ce n’est pas moi qui a écrit : « Votre question suggère par ailleurs que les conditions de travail à LBSJS ne regardent personne, hormis la justice et les victimes elles-mêmes. », c’est Pouyoul, le mercredi 3 juillet 2013 à 17h38. Mais bon, je suis 100% d’accord avec son raisonnement et ses conclusions où je ne vois rien de « spécieux ».

      Amicalement quand même.



  • jeudi 4 juillet 2013 à 07h38, par Crapaud Rouge

    L’on trouve dans plusieurs commentaires l’argument spécieux : « si personne n’a porté plainte, c’est que l’accusation est calomnieuse ». A croire que porter plainte constituerait une preuve, et que le témoignage d’une victime suffirait à convaincre un tribunal !

    Mais comment réagirait un tribunal devant une telle phrase : « Trois mois de laminage psychologique durant lesquelles il m’ignore impérieusement, regarde avec dédain tous les travaux que je lui propose, rejette avec mépris tous mes sujets... » ? Il dirait des choses du genre : « Mais monsieur, vous vous foutez de nous ! Si vous ne supportez pas un peu de dédain et de mépris dans un poste de débutant, faites un autre métier. »

    Devant un tribunal, qui ne peut imaginer ce qui s’est réellement passé, les faits tangibles passeraient pour être inventés, pas graves, exagérés, ou non intentionnels. S’ils sont acceptés, il reste encore à convaincre que la détresse conséquente n’est pas due à d’autres faits, antérieurs ou extérieurs à l’affaire. Le plaignant doit donc aussi prouver qu’il était dans un état moral sans faille, que tout baignait pour lui au niveau familial, qu’il n’avait pas de souci d’argent, etc. Et comme il a échoué dans son travail à cause de sa détresse, il lui reste à prouver qu’il ne cherche pas bassement à se venger.

    A cela s’ajoute les mesures de rétorsion auxquelles s’expose le plaignant, (qui est déjà dans un état lamentable par effet du harcèlement), en particulier celle d’être accusé d’avoir calomnié en place publique un homme public au-dessus de tout soupçon, d’avoir cherché à démolir sa réputation, et d’avoir tout inventé pour se venger de son échec.

    Enfin, ceux qui avancent l’argument du « pas de plainte » pour innocenter Mermet oublient qu’il ferait tout pour se défendre, et qu’il n’aurait aucun scrupule à montrer que son accusateur n’était pas à la hauteur. Le plaignant se ferait démolir une seconde fois, sous le nez de « la Justice », et n’aurait que ses yeux pour pleurer.

    • jeudi 4 juillet 2013 à 09h51, par kef

      oui, le tribunal c’est pas un chemin facile et ça demande des preuves. C’est sûr que c’est plus facile d’écrire un article (puisque justement on est journaliste..) qui s’amplifiera de centaines de colères personnelles pour créer le buzz. Ok, mais tout cela ressemble très fortement à un acte punitif camouflé car le problème dans tout ça c’est que les problèmes au boulot d’une poignée de journalistes ne constituent pas un fait de société qui justifie la parution d’un article... Sauf, bien sûr, si l’on se place dans la rubrique « people ».

    • mercredi 10 juillet 2013 à 12h20, par Renaud

      Surprenante argumentation, si vous permettez.
      Car de fait le paragraphe suivant de votre post est sans doute le plus pertinent :
      « Mais comment réagirait un tribunal devant une telle phrase : « Trois mois de laminage psychologique durant lesquelles il m’ignore impérieusement, regarde avec dédain tous les travaux que je lui propose, rejette avec mépris tous mes sujets... » ? » (et votre description de la prévisible réaction).
      Oui, là vous avez raison. Et donc la suite de l’argumentation ne va-t-elle pas vous amner à fustiger/dénoncer la justice bourgeoise ?



  • jeudi 4 juillet 2013 à 09h24, par B2B

    Quatre cents ! Quatre cents ! Quatre cents !



  • jeudi 4 juillet 2013 à 10h00, par Karib

    Pendant des dizaines et des dizaines d’années, les témoignages les plus effroyables, les plus accablants se sont accumulés sur la dictature soviétique, sur les camps de concentration, les massacres de masse, la brutalité de l’appareil policier, la terreur que vivaient les peuples de l’empire.

    Et pendant des dizaines et des dizaines d’années, les soi-disant « communistes » répondaient invariablement : « vous faites le jeu de la droite. » Pendant des dizaines et des dizaines d’années, les soi-disant « communistes » demandaient : "il vous paye combien Marcellin pour dire ça ? (Ou Nixon, ou le Mikado, ou le comité des Forges, ou Hitler....)

    Tout au long de son article, Olivier Cyran accumule les témoignages, tout en les assortissant des nécessaires précautions, mais rien n’y fait. Invariablement, les gardiens du temple ressassent leur conviction : Cyran et Article XI font le jeu de l’ennemi. Les plus hardis laissent carrément entendre qu’ils sont payés par l’ambassade d’Israël et les plus modérés qu’ils sont simplement des dindons de la farce, des idiots utiles. Le dernier gadget se nomme prud’hommes. Référence ultime de la Vérité toute nue. Plusieurs commentateurs lui expliquent patiemment comment ça se passe, la difficulté d’apporter des preuves tangibles, la certitude de se voir opposés les témoignages à décharge des collègues les plus pleutres et les plus soumis, mais rien n’y fait. Les prud’hommes, on vous dit ! Les prud’hommes ! Si pas prud’homme, c’est pas vrai !

    Récemment, un quelconque théologien du Vatican estimait que finalement, Giordano Bruno n’avait pas volé sa condamnation.

    Ici même, quelques staliniens impénitents estiment que Daniel Mermet ne saurait être critiqué sous peine de faire le jeu de l’ennemi.

    Comme le chantait Brassens, le temps ne fait rien à l’affaire....



  • jeudi 4 juillet 2013 à 10h30, par Jean-Luc

    J’ai relu l’article (et en passant, oui j’assume de « défendre » Mermet tant que je n’aurais pas la preuve des accusations) la conclusion est quand même légère « À ce stade, inutile en effet de faire durer le suspense plus longtemps : l’enquête du CHSCT s’est perdue en chemin, ensablée dans les intrigues bureaucratiques » Et il faut se contenter de ça ? L’argument du syndicat SUD (dont je suis militant), qui à travers son représentant accuse Mermet de différentes choses, mais qui a la fin, ne bouge plus une oreille. Pourquoi ? On ne sait pas. Ca donne l’impression d’instrumentaliser ce syndicat pour valider et conclure l’argumentaire. Si je comprends bien, le SUD de Radio France, parle et agit de façon contradictoire, et regarde ailleurs alors qu’il sait que des salariés sont maltraités et leurs droits non respectés ? Tout est possible, j’en conviens, mais ce n’est pas le genre de la maison, SUD n’en n’est pas encore à se comporter de cette manière. De toute façon, il y a moyen via Solidaires, d’entrer en contact avec le camarade du SUD Radio France et d’avoir son avis directement.



  • jeudi 4 juillet 2013 à 13h19, par nina

    O combien révélateur tout ça !

    Je croyais que le débat de fond de l’affaire se situait entre gens de gauche censés être bien au fait de la critique sociale à défaut de ne pas être d’accord sur les moyens d’action. Quel militant de gauche n’est pas conscient des graves travers de la justice que ce soit la justice pénale, civile ou les prudhommes ?

    Pour toute autre affaire, personne ici ne nierait le fait que porter plainte est compliqué surtout contre son patron. Plein de reportages de « La bas si j’y suis » concernent les conditions de travail et jamais on n’a entendu des militants auditeurs s’énerver contre les témoignages de salariés opprimés en disant « pourquoi il se plaint ? il a qu’à porter plainte ! S’il ne porte pas plainte c’est que ce n’est pas vrai… » etc

    Et là tout d’un coup la justice de classe qui est celle en place dans notre merveilleux pays devient le lieu d’accréditation de la parole des exploités et des spoliés. Je rêve ou quoi ?? Non mais réveillez-vous !
    Ils sont où vos principes ? Ils sont à géométrie variable ou bien vous êtes en train de vous rendre compte qu’en fait vous supportez l’ordre établi ?

    Arguer uniquement du dépôt de plainte pour prendre comme valable l’oppression subie ça va faire du ménage parmi les victimes : la majorité des violences policières, des femmes battues, des femmes violées, des victimes de harcèlement, des détenus qui se font tabasser par les matons et j’en passe…

    Finalement, c’est pas mal la France quand on ne prend en compte que la parole de ceux qui parviennent à utiliser les voies officielles des puissants pour faire entendre leur souffrance.

    Je pense qu’il y a un paquet de gens qui devraient remettre en cause leur positionnement politique qui ne semble pas correspondre à leur diatribe.

    • jeudi 4 juillet 2013 à 14h13, par Gilbert Duroux

      Les Prud’hommes ! Les Prud’hommes ! Les Prud’hommes vous dis-je...
      C’est assez rigolo (mais là je ris jaune) de voir tous ces révolutionnaires et ces progressistes à gauche de la gauche invoquer la justice bourgeoise comme seule capable de régler certaines questions politiques.

      • mercredi 10 juillet 2013 à 13h03, par Renaud

        Ah, voilà enfin la justice bourgeoise, je ne l’avais pas encore vue...

        @nina : « Réveillez-vous » dites-vous. Fort bien, c’est un beau débat et s’il est rendu possible sur cette page, à l’occasion de ce(s) témoignage(s), et avec ces nbx commentaires et grâce aussi à la transparence de la modération d’Art.11, c’est essentiellement de par l’EXEMPLARITE que nombre d’auditeurs de la radio publique croyaient pouvoir (devoir ??) attendre d’un Mermet (mais sans le connaître aussi bien qu’un Patrice Pinte, apparemment).

        Mais les pesanteurs de structure ont été largement évoquées par les uns et les autres : face à la machine radio France pour faire court, et d’une façon générale face aux relations professionnelles dans notre beau pays, quoi d’autre que la loi si les bornes sont dépassées, tout de même ??

        Prétendre dévoiler de lourds secrets d’appareil (qui par définition dépassent les présumées victimes comme Cyran, justement puisqu’ils en sont victimes) à l’occasion du lynchage d’une « personnalité publique » (c’est comme ça qu’on dit je crois, moi je n’en suis pas une), c’est jeter le bébé avec l’eau du bain.

        A priori, une « personnalité publique » justement, c’est essentiellement sur son action (publique) que le public (nous) peut se faire une opinion. Or, Mermet fait depuis des années un boulot salutaire (selon « nous », et « en face » il a plein d’ennemis pour cela), qu’elles que soient les conditions matérielles qui en permettent la réalisation.

        On peut et on doit sans doute le déplorer mais oui, on est en France et « c’est comme ça » que la justice bourgeoise fonctionne, elle fonctionne mal mais fonctionne tout de même : s’il faut en venir là, si ça le mérite, allez-y aux prud’hommes ! Un avocat saura.

        Mais prétendre assainir l’application du droit du travail à radio France en prêtant le flanc à des soupçons de **CONFLITS D’EGOS** voire de basse vengeance, il ne me semble pas que ça passera... Or « c’est le groupe qui a raison » (même quand il saute de la falaise. « C’est comme ça », j’vous dis :-)

        Les contempteurs de Mermet ici présents en penseront ce qu’ils voudront mais oui, les chiens de garde se frottent les mains en voyant la tournure que prennent les débats. La sortie par le haut est-elle possible ici ? J’ai peur que les positions soient trop « cristallisées » pour ça, querelles intestines avec une statue déboulonnée en arrière-plan, tout est là pour que ça dure. Nous aurions donc du temps à perdre ?

        Désolé d’avoir été plus long que souhaité. « Allo Mermet ? »



  • jeudi 4 juillet 2013 à 14h20, par Fabrice Pinte

    A un certain Kef anonyme et inconnu !!!

    T’en fais pas tu n’auras plus jamais à me lire, moitié de keffieh !



  • jeudi 4 juillet 2013 à 15h10, par Jean-Luc

    C’est mon dernier post à ce sujet, car sinon, on ne va pas en finir. L’article à charge, accuse un journaliste reconnu comme un militant de lutte de classe et qui fait un travail d’éducation populaire remarquable, de maltraiter « ses » employés en exerçant sur eux un harcèlement moral et en bafouant leurs droits. L’article le qualifie de négrier, de pervers narcissique à tendances schizophréniques. Face à l’énormité de la description comportementale de Mermet, le décalage entre son action militante et les accusations de harcèlement moral, le tout dans un contexte social et politique qui verrait bien « Là-bas » disparaître,il y a quand même un minimum de précautions à prendre dans les conclusions à tirer de cet article nom de dieu ! Le prendre au pied de la lettre sans chercher à en savoir davantage, à exercer une lecture critique est déjà discutable, mais alors ne pas supporter simplement que d’autres le fassent est particulièrement malsain. Car si je comprends bien, ne pas prendre pour argent comptant un article relève du stalinisme ? C’est du « si tu n’es pas avec nous, tu es contre nous » ce n’est quand même pas croyable de répondre des trucs pareil. Le gars est accusé, jugé, condamné, brûlé vif sans preuve. Certaines voix s’élèvent pour dire, « attendez, ce n’est peut être pas si simple, essayons d’en savoir davantage » et ce sont eux les staliniens ? Si je comprends bien, Daniel Mermet n’a pas le droit d’être défendu, et le journaliste qui l’accuse doit être cru sur parole, point barre. Ben ça fait peur quand même...

    • jeudi 4 juillet 2013 à 16h25, par Gilbert Duroux

      On ne va pas en finir, dites-vous. Le débat vous gêne ? Il y a pourtant toujours des choses nouvlees à dire. Vous restez dans la logique du « pas de ça chez nous, c’est inconcevable » et vous niez tous les témoignages (il commence à y en avoir un paquet, pourtant). Et par ailleurs vous nous ressortez, sous une autre forme, le classique stalinien qui vise à faire taire toute critique : « vous faites le jeu de la droite », « cette émission est menacée ».
      Acrimed, qui évoque l’article d’Article 11, n’oublie pas de signaler que lorsque Mermet a été mis en cause par le CRIF ou ses suppôts (Adler, Finkielkraut), ou lorsque la direction de France Inter a changé les horaires de son émission, il a été largement soutenu, y compris par ceux qui n’apprécient pas son comportement en tant qu’employeur.
      C’est cela qui compte, que le principe d’une telle émission, exceptionnelle dans le paysage radiophonique (public et privé confondus), soit défendu.
      Personne n’a jamais nié la qualité de l’émission de Mermet, que je sache ? Quand au risque de voir disparaître l’émission, oui il existe, comme il existe celui de voir Mermet, qui a quand même 72 balais, aspirer à prendre un repos bien mérité (mais ça ne doit pas être le genre de la maison de penser qu’il est remplaçable...)
      Ça pose la question de la place de cette émission au sein de l’audiovisuel public qui est, à mon avis, plus importante que le seul cas Mermet. La nature ayant horreur du vide, verra-t-on une autre émission « alibi de gauche » à la place de LBSJS si Mermet se tire ? Parce que le fond du problème c’est bien la question du pluralisme dans l’audiovisuel public.
      J’ai parlé d’alibi parce qu’il ne faut pas se cacher que la tonalité dominante à Radio France, c’est de faire jaspiner les éditocrates libéraux.
      Le premier combat doit être de se battre pour le pluralisme, indépendamment des questions de personnes.

      • jeudi 4 juillet 2013 à 22h55, par PMB

        La meilleure preuve que Mermet a fait un bon travail, on l’aura si l’émission peut continuer sans lui.

        J’ai vécu ça avec un ami qui avait créé une assoce de partage de loisirs avec des handicapés. Le truc de sa vie, mais auquel il a toujours associé les gens dans le respect des personnes. Très vite, au début de notre collaboration, je lui ai dit : « je reste, car je vois que tu n’es pas un gourou ».

        Il est parti, et l’assoce continue de plus belle.

        Donc, « Daniel », si tu m’écoutes, fais valoir ton droit à la retraite.

        Zut, il ne m’écoute pas.



  • jeudi 4 juillet 2013 à 18h40, par Fifrelin

    La question qui n’est pas posée c’est de comprendre comment on en arrive à ce grand écart. Certains tirent à boulets rouges sur le monsieur mais ils ne sont peut être pas beaucoup plus humains dans leur vie va savoir... Et puis s’ils étaient EUX à la place du bonhomme il se pourrait aussi que ces êtres au coeur pur aient eu le même comportement. Tout ça c’est pas pour lui chercher des excuses, seulement c’est facile de frapper un homme à terre. J’en connais d’autres des gauchistes au grand coeur qui ne joignent pas toujours le geste à la parole. Et puis même si les différents témoignages laissent peu de place au doute sur le fond de l’affaire faudrait entendre aussi un autre son de cloche pour voir. M’est avis que les causes de cette souffrance au travail ne sont pas le seul fait d’un homme. Faudrait pas l’oublier. Ce n’est pas l’homme qu’il faut abattre mais un système. Par ailleurs les mots sont importants, pervers narcissique et j’en passe ça relève carrément du diagnostic. C’est fort ça. Et quid des journalistes qui collaborent à l’émission et qui ont une certaine « aura » dans le milieu ? Les Ruffin Halimi et consorts ? Complices ? Aveugles ? ... Si tout cela est vraiment vrai et qu’ils ont gardé bouche cousue c’est grave aussi non ? bref faudrait voir à pas s’emballer trop vite et un peu de modestie ne peut pas faire de mal non plus.



  • jeudi 4 juillet 2013 à 19h10, par H2

    Crapeau rouge a dit :

    « L’on trouve dans plusieurs commentaires l’argument spécieux : « si personne n’a porté plainte, c’est que l’accusation est calomnieuse ». A croire que porter plainte constituerait une preuve, et que le témoignage d’une victime suffirait à convaincre un tribunal ! »

    A Crapeau Rouge :

    Tu inventes toi-même des raisonnements spécieux et tu dis après que d’autres les ont formulé et qu’ils disent « les salauds » de véritables horreurs. Sauf que les horreurs en question, c’est toi qui les a inventé de toute pièce. Personne d’autre. Ce que tu fais, c’est typiquement un raisonnement spécieux. Et c’est vraiment pas beau à lire.

    Où as tu lu ces horreurs que personne n’a prononcé ?

    Personnellement, je n’ai jamais mis en cause les témoignages de quiconque ! Que puis-je faire d’autre que de compatir et de leur dire à ces personnes de se fédérer pour aller porter plainte pour exploitation et harcèlement moral ? Si tu lis bien l’ensemble des mes messages « Crapaud rouge », tu verras que c’est moi qui ai proposé cela en direction des dites « victimes » du
    « Monstre Mermet » tel que décrit dans l’article. Il ne me semble pas avoir lu ça auparavant, l’idée d’aller en Justice. Comme quoi !

    J’ai surtout voulu devant la montée de la haine froide sur ce blog, tenir bon sur le rappel de certains principes de base pour éviter un lynchage en bonne et due forme. Éviter aussi l’ écrasement total, la liquidation rapide du symbole que l’émission - au delà du sieur Mermet - représente pour beaucoup de monde dans un climat français délétère et hautement puant.

    Je n’ai jamais aussi dénié le droit entier d’ « Article 11 » de faire un papier sur D.Mermet. Les auteurs font leur job et ils assument de le faire selon une certaine forme. C’est celle-ci, par contre que j’ai contesté,l’attaque « ad hominem » m’a posé problème, oui, car elle ne débouchait sur rien d’autre que l’esprit de vengeance. Combien de fois ai-je lu d’excellents articles ici qui recontextualisaient les phénomènes particuliers pour déboucher sur de plus amples questionnements. Attaquer Mermet sans remettre en cause la politique de Radio- France et l’exploitation généralisée ( Précariat de masse institué partout sur fond de chômage record) j’ai trouvé ça un peu court, c’est vrai. On pouvait élargir le débat. Au final, on a du cassage de gauchiste dit « pervers », c’est tout. Un peu court,oui, même si je sais qu’ils existent :

    Les gens de gauche ont eux aussi un inconscient !

    Oui, trop bâclé comme article, ce qui permet une récupération facile par l’extrême-droite, trop contente qu’on leur offre sur un plateau d’argent la tête du
    « Monstre » qui les démasque quotidiennement sur les ondes de Radio France. Quand on est libertaire, écrire est une arme, on fait en sorte que l’ennemi ne la retourne pas contre soi aussi facilement. On cadre. On doit impérativement cadrer. Merde, on ne fait pas n’importe quoi !

    Du coup, toute cette histoire, cela ne pouvait renvoyer qu’au tribunal des Prud’hommes et oui ! ou à une cour de juridiction qui traite les phénomènes de harcèlement moral au travail.

    Je m’étonne encore que certains disent ici qu’il est impossible de se battre en justice même si je ne nie pas que cela soit très difficile et hélas, oui très couteux ( nous sommes bien d’accord ) . Mais quand on lit certains témoignages, en gros « Tout- est-foutu- Mermet-est-un-pourri- comme -les -autres -Y’a rien à faire qu’à pleurer » - Bof ! Bof !...

    Et puis, ce n’est pas fini, il y a aussi ceux qui ne veulent même pas entendre parler de la dite « Justice », foireuse par nature puisque « Bourgeoise »... niant passablement l’aspect dynamique d’un Etat de droit et le phénomène de la Jurisprudence, sans compter la possibilité de se défendre devant un tribunal des Prud’hommes généralement plutôt favorable aux salariés et autres travailleurs qu’aux employeurs. ( Situation jusqu’à présent fruit et héritière du rapport de force antérieur grâce aux combats de la classe ouvrière car oui, désormais avec l’accord scélérat de l’ANI voté par les députés félons du PS, cela va être plus dur effectivement de faire valoir ses droits face à l’employeur/exploiteur )...

    Oui, personnellement, j’ai plutôt tendance à croire les témoignages comme véritables mais ils ne constituent pas des preuves, effectivement et j’ose dire bien heureusement. Car, on ne condamne pas quelqu’un sans un débat contradictoire devant une cour reconnue comme telle. Je m’étonne que les dits « libertaires » ici avance l’argument contraire. C’est vraiment à n’y rien comprendre ! ( Et désolant de lire ça ici ! )

    Sous prétexte que je réaffirme des principes démocratiques basiques pour tout Etat de droit :

    Légalité ( Prudhommes ou autre juridiction ), droit à la défense et constitution de partie civile / Délibération contradictoire, « forces imaginantes du droit » oui, pourquoi pas à condition que ça nous serve à nous la majorité laborieuse, exclue et spoliée ) ...

    .... me voilà bizarrement repeint en « porte de pénitencier » !

    Pauvre " Pouyoul ! La tête à l’envers ...

    Bon allez, j’arrête. En attendant oui, que Daniel Mermet prenne effectivement sa retraite à 71 ans passé - lui qui milite pour la retraite à 60 ans - ça sera déjà effectivement pas mal.Place aux jeunes, aux femmes et aux autres talents !

    Quand à l’autre affaire, qu’un jugement éclaire le débat ! Désolé, les mecs, les procureurs je les aime pas ! Droit à la défense pour tous, mêmes pour les dits
    « pervers narcissiques » , les salauds, les fumiers et tous les autres.

    Respect à Fabrice Pinte et remerciements à « Jean-Luc » & à « Blanche neige ».

    • jeudi 4 juillet 2013 à 20h47, par Crapaud Rouge

      C’est donc moi qui invente des « raisonnements spécieux » ? OK, on va voir ce que l’on va voir. Je prends les com’, et hop, une petite recherche. Le 1er sur lequel je tombe est signé d’un certain H2 (mardi 2 juillet 2013 à 21h14). Il dit ceci :

      « Les salariés exploités par D.Mermet si telle est la réalité n’ont cas porter plainte au conseil de Prudh’homme ! » : le « si » est très clair ! Logiquement, ça veut dire que, s’ils n’y vont pas, c’est qu’en « réalité » ils mentent.

      Le 2e est dans le même com’ : « Alors le tribunal des prud’hommes,non ? Trop compliqué ? Vous préférez le lynchage (...) ? » : un lynchage étant injuste par nature, car « sans jugement régulier », le mot vilipende l’article, c’est-à-dire sa matière faite de témoignages. Pas de raisonnement spécieux, certes, mais une alternative qui revient au même : c’est prud’hommes ou témoignages calomnieux.

      Le 3e, est encore de toi (mercredi 3 juillet 2013 à 17h21) : « Pourquoi ne pas avoir traduit au tribunal des Prud’hommes M.Mermet si celui-ci est un exploiteur patenté et que de nombreuses plaintes sont formulées contre lui ? » : le « si celui-ci est » est à entendre comme : « si celui-ci est vraiment » : là encore, porter plainte est considéré comme une preuve, à tout le moins comme un indice de vérité, sinon tout n’est que calomnie.

      Le suivant est de Jean-Luc, mercredi 3 juillet 2013 à 20h52 : « Des accusations d’une telle violence doivent être soutenues par des preuves, et en France il y a une instance habilitée à défendre les salariés qui s’appelle les Prud’hommes. Condamné Mermet sur des dénonciations, des « dans tels milieux tout le monde sait ça »... est indigne. » : là aussi, la digne vérité ne s’élève que des prud’hommes, ailleurs, en particulier ici, on ne peut entendre que des « accusations » et des « dénonciations » sans preuves. A la poubelle les témoignages !!!

    • jeudi 4 juillet 2013 à 21h10, par Gilbert Duroux

      C’est marrant, vous reprochez aux commentaires de déformer vos propos et vous n’hésitez pas à déformer gaillardement les propos des autres. Personne n’a jamais dit qu’il ne fallait pas aller aux Prud’hommes. Ni jamais ester en justice. Au contraire. Simplement, ici nous sommes sur un site de gauche et nous discutons d’une question de principes. C’est pas à la justice de trancher des questions politiques à notre place. Devant les Prud’hommes, ce sont des affaires individuelles qui sont traitées. Les syndicats défendent des salariés devant les Prud’hommes, mais pour autant ils préfèrent la lutte collective à l’intérieur d’une boite. Même quand le salarié gagne aux Prud’hommes (c’est effectivement le cas dans 70 % des affaires, c’est pourquoi il ne faut pas hésiter à aller devant les Prud’hommes), le problème n’est pas pour autant réglé au niveau de la boite. D’ailleurs, les grosses boites se foutent de perdre au Prud’hommes et de payer des indemnités... à partir du moment où elles sont débarrassées du mauvais coucheur.
      Bref, il faut aller devant la justice, mais la justice (qui reste une justice de classe) ne peut pas régler pour nous des problèmes qui se posent au sein de la gauche. Ni se substituer au débat que nous pouvons avoir entre nous.
      Quand à dire qu’il faudrait élargir à la question de la précarité et ne pas faire d’attaque « ad hominem », quelle bonne blague. Que je sache, Article 11 se démarque par ses articles sur la question sociale et traite régulièrement des questions de précarité. Il faudrait donc rester dans la caricature : ceux qui exploitent les salariés, ce serait uniquement des gros salauds de bourgeois de droite ? Les petits chefs « de gauche » seraient intouchables, il faudrait se taire sinon ça fait le jeu de la droite et même de l’extrême droite. C’est comme si on disait à un gosse victime de mauvais traitements de la part des ses vieux : ferme là, la famille et l’image des parents c’est sacré.



  • jeudi 4 juillet 2013 à 22h33, par josette

    Bonjour,
    Je ne sais pas si j’écris au bon endroit pour la direction de la revue article 21.

    Maman d’une étudiante en école de journalisme (première année), je suis un peu effrayée par toutes ces horreurs qui attendent ma fille qui n’est préparée pour ça.
    J’ai quelques questions qui m’inquiètent :
     × Pensez vous qu’il y a un avenir pour les jeunes journalistes ? Ou faut-il être vraiment vieux pour réussir dans ce métier ?
     × Quelqu’un a t’il des nouvelles de Julien, Benjamin et Annie, (qui pourraient être mes enfants entre parenthèses) ? Comment se remet-on de ce genre d’histoire terrible et malheureuse ? Ont-ils retrouvé du travail ? Dans le journalisme ? A qui faire confiance après cela ?

    Merci de vos réponses.

    Josette.



  • jeudi 4 juillet 2013 à 22h35, par josette

    C’est encore moi (josette),
    je pensais pas que ça partait si vite...
    Je voulais aussi vous demander, s’il serait possible (pour ma fille) de postuler à un stage dans votre journal ?

    Merci d’avoir pris la peine de me lire.

    Encore bravo pour ce que vous faites.

    Josette.



  • jeudi 4 juillet 2013 à 23h14, par Crapaud Rouge

    Petite analyse de la réponse de Mermet dans Acrimed.

    x Dès l’introduction, il déclare : « Depuis plusieurs mois elle manifestait un état de fragilité psychologique qu’elle imputait au surmenage et à des problèmes familiaux ou personnels. » Ça signifie que, selon l’accusatrice elle-même, le harcèlement n’a rien à voir là-dedans : son témoignage est d’emblée vidé de toute crédibilité car contradictoire avec d’autres propos de Joëlle.

    x « Très spontanée, très sensible, du genre qui « prend les choses trop à cœur », Joëlle, ne se faisait pas à ce tourbillon incessant,... » : comprendre : pas faite pour ce poste qui exige d’être « résistante », « coriace », à la limite de l’insensibilité. Mais c’est de sa faute, aussi, puisqu’elle « prend les choses trop à cœur » sans avoir le tempérament qui convient !

    x « Juste après cet incident... » : un « incident » qui était une tentative de suicide... Non seulement c’est d’un parfait cynisme, mais ça minimise la gravité des faits qui lui sont reprochés.

    x « Joëlle a fait circuler un texte vengeur et passionnel » : nous y voilà ! Ce texte ne doit rien à un harcèlement qui n’a jamais eu lieu, mais à une volonté de vengeance. Noter le « passionnel », à prendre bien sûr comme synonyme de déraison.

    x « Ce texte est une suite de calomnies et d’invitations au lynchage médiatique qui seraient préjudiciables s’il n’avait été dicté par la colère. » : il se pose en victime.

    x « « Là-bas si j’y suis » est un sport de combat. » : mais pourquoi Joëlle aurait-elle voulu « se venger » de n’avoir pu endurer plus longtemps ce combat ? Pourquoi la vengeance si elle était simplement surmenée ?

    x « Car la vérité est toute simple. Avec le temps un désaccord s’était installé entre nous sur la façon d’organiser le poste d’assistante .Quelque chose s’est déréglé peu à peu. Phénomène très ordinaire dans des relations de travail. » : comme tout ce qui le concerne, il minimise, alors qu’il amplifie les traits de Joëlle.

    x « Mais allez donc essayer de mettre de la raison dans une histoire d’amour ! » : bref, Joëlle est une passionnée, une accroc du boulot, c’est elle, et elle seule qui s’est rendue malade. Elle a seulement été la victime d’un « burn out », pas d’un harcèlement.

    Seulement voilà, à lire le témoignage de Joëlle, on trouve ceci : « Et il a recommencé à me dire que j’étais une « traître », etc. J’ai eu envie, ce jour-là, je le jure, de me jeter par la fenêtre. Les semaines suivantes, j’ai commencé à ne plus trouver le sommeil. » Alors, on se dit que quand quelqu’un fait du « surmenage » parce qu’il « prend les choses trop à cœur », quand il en arrive à faire un « burn out » parce qu’il s’est épuisé au travail, c’est quand même pas très sympa de le traiter de « traître », non ? Nier aussi ouvertement et la qualité et la quantité du travail fourni, nier aussi qu’il savait fort bien que Joëlle ne travaillait que pour lui et leur cause partagée, (la célèbre cause propulsée tous les jours à l’antenne), et prétendre ensuite que « Quelque chose s’est déréglé peu à peu. »... « Peu à peu » ou à grands renforts de mots assassins ?



  • vendredi 5 juillet 2013 à 00h49, par H2

    @Crapeau rouge a dit :

    " C’est donc moi qui invente des « raisonnements spécieux » ? OK, on va voir ce que l’on va voir. Je prends les com’, et hop, une petite recherche. Le 1er sur lequel je tombe est signé d’un certain H2 (mardi 2 juillet 2013 à 21h14). Il dit ceci :

    « Les salariés exploités par D.Mermet si telle est la réalité n’ont cas porter plainte au conseil de Prudh’homme ! » : le « si » est très clair ! Logiquement, ça veut dire que, s’ils n’y vont pas, c’est qu’en « réalité » ils mentent. « Ben, non ça ne veut pas dire » qu’ils mentent « ni non plus » que si ils n’y vont pas (au tribunal des Prud’hommes), ils mentent nécessairement ", ça ce n’est logique que dans ta tête de petit chien policier.

    Tout simplement, cela restera une confidence entre quelques personnes. C’est important mais cela n’aura aucun effet en profondeur sur le dit phénomène et les dommages personnels occasionnés ne seront pas complètement réparés. Le « mal » n’aura pas été reconnu ou il l’aura été à une trop petite échelle pour que cela ait un quelconque effet durable et rien n’aura changé non plus dans la dite société si on ne perd pas de vue qu’on veut bien encore la changer ainsi que le comportement des humains qui gouvernent la cité.

    Quand au dits « témoignages », à part un petit nombre d’intéressés, en vérité personne n’en sait rien puisque les parties n’ont pas exposé leur défense ni leur droit dans un tribunal légitime. Rien n’indique qu’elles mentent nécessairement ni qu’elles disent la vérité nécessairement. Car, on parle de quoi là ? De justice démocratique ( autant que faire se peut )ou du droit à confesse ?

    Si on cadre le débat avec un peu plus de hauteur, c’est à dire au niveau du symbolique et sans plus s’égarer, le « si » exprimé dans mes paroles laisse au delà de la délicate supposition , l’ ouverture nécessaire au débat contradictoire, à l’échange des avis et des contre-avis. Car à vouloir tout plier sur un coin de table entre saucisson, pinard ou gousse d’ail, à vouloir nier l’indécision première, on condamne déjà avant de juger.

    On annule le droit de l’incriminé à pouvoir tout simplement se défendre. Qui accepterait d’ annuler toute aire de délibération préalable ? Le « si » indique l’interrogation légitime plutôt que la sentence à front de bœuf.

    A te lire « crapeau rouge » et au vu de la liste de toutes les conjonctions de subordination et autres adverbes incriminés que tu as patiemment relevé dans mes messages, avec toi, le procès est déjà bouclé, il n’y a plus ni de tribunal de première instance ni possibilité de faire appel ; Hop ! A la trappe !

    Père Ubu ressuscité !

    Mazette ! L’article prend de sacrées proportions en effet.

    Tant que l’affaire n’est pas tranchée par la loi - aussi « impure » et « bourgeoise » soit-elle, c’est celle là pourtant qui nous régie encore en commun en l’an 2013 que tu le veuilles ou que je le veuille ou non - et le dit « suspect » est encore innocent des vilénies dont on l’accuse.

    Et oui mon pote ! On tranche pas la tête avant de l’écouter.

    Le reste est de l’ordre de l’humaine confidence ( les témoignages douloureux ), des rumeurs fondées ou infondées ( les vérités et autres commérages) ; de la campagne de presse légitime ( l’information publique ) ou ... celle à but nocif( intéressée et ayant la volonté évidente de nuire ).

    Reste le tribunal des prud’hommes.Au risque sans aucun doute, hélas, de l’asymétrie des parties en présence, c’est pourquoi j’ai émis l’hypothèse d’ une action collective sans savoir il est vrai si la chose est possible. Car, face au principal employeur, Radio France, il va falloir avoir des billes solides, effectivement. Mais n’a t-on pas vu pire combat judiciaire dans l’histoire, tout de même, non ?

    Oui, à te relire, « Crapeau rouge », ta démonstration à deux balles et tout le reste à l’avenant ne tient pas la route.Trop content d’avoir fouiller quelques corbeilles, tu auras une fois de plus oublier de penser. Déjà sur le blog de P.Jorion tu n’y allais pas de main morte, et je vois que tu n’as pas beaucoup changé. La subtilité n’est pas ton fort et toute nuance vaut échafaud.

    Les internautes jugeront. « SI » ...ça leur chante !

    • vendredi 5 juillet 2013 à 08h03, par Crapaud Rouge

      Tout à fait d’accord H2, « Rien n’indique qu’elles mentent nécessairement ni qu’elles disent la vérité nécessairement. », c’est bien là tout le problème des témoignages. Dans les affaires de meurtres, les témoignages ne suffisent pas, (ou ne devraient jamais suffire), à condamner quelqu’un. Mais dans le cas d’un harcèlement moral, où même une tentative de suicide sur les lieux du travail ne constitue pas une preuve définitive, (seulement un « indice » de vérité), les témoignages deviennent cruciaux. Sans eux, pas de délit.

      Faut-il pour autant les réserver au huis clos de la justice ? Faudrait poser la question aux victimes... Face à quelqu’un de réputation publique qui a pris la liberté de les piétiner, l’on peut comprendre qu’elles éprouvent le besoin d’exercer leur liberté de le faire savoir...

      C’est injuste ? C’est du lynchage ? Mais c’est quoi, le harcèlement moral ? Une scène d’amour ? Il est clair que, si l’accusation est vraie, il est tout à fait logique que les victimes fassent tout pour obtenir réparation, donc qu’elles se plaignent publiquement afin de recouvrer leur dignité.

      Si la logique « si c’est vrai alors go to prud’hommes » tient la route, alors pourquoi pas : « si c’est vrai, alors faisons le savoir » ? Ce qui change, de l’un à l’autre et du point de vue des victimes, c’est d’abord l’audience, mais surtout le fait que, dans le second, elles peuvent être entendues sans subir la contre-attaque immédiate et instantanée de l’adversaire.

      Dans le harcèlement comme dans le viol, l’accusé ne peut se défendre qu’en niant la crédibilité de sa victime, c’est-à-dire le fait qu’elle soit raisonnable et digne comme vous et moi, car accuser à tort est une indignité. Il ne peut donc se défendre qu’en réitérant ce dont sa victime l’accuse, c’est-à-dire en la dépeignant comme incapable, indigne, déraisonnable, « traître », etc. On comprend qu’elles « hésitent » avant d’ester en justice...

    • vendredi 5 juillet 2013 à 13h17, par DM

      Heu... H2, puis-je me permettre une petite remarque à propos de : « le « si » exprimé dans mes paroles laisse au delà de la délicate supposition , l’ ouverture nécessaire au débat contradictoire » ? Tu avais écrit « n’ont cas porter plainte » : il me semble que cette espèce de « yaka » réduit drastiquement l’éventail des possibilités, alors que tu causes « ouverture nécessaire au débat ». Et si le billet d’Article11 visait justement à l’ouvrir, ce débat ? Il ne ferme rien, que l’on sache, personne n’interdit à Mermet de se défendre à l’antenne.

      • vendredi 5 juillet 2013 à 18h29, par Gilbert Duroux

        Quand on est journaliste, on doute de tout. Les lecteurs aussi doivent douter et s’interroger sur les sources. Pour ma part, j’ai suivi les travaux de celui qui a fait l’article et de certains des témoins, je sais d’où ils parlent et qu’ils ne bidonnent pas, donc j’ai un a priori plutôt favorable.
        Je suis persuadé, pour ma part, que c’est l’image publique de Mermet et la nature de son émission qui brouillent les cartes et altèrent les réactions. Si l’auteur de l’article et les mêmes témoins avaient bossé pour, au hasard, Philippe Val ou Alain Finkielkraut, et avaient rendu compte de leur expérience, ces témoignages auraient été acceptés sans aucune réserve.



  • vendredi 5 juillet 2013 à 01h48, par Le web c’est bien, en vrai c’est mieux

    Que de commentaires !

    Bravo et merci aux animateur-e-s d’Article 11 de passer autant de temps à relire toute cette encre électronique.

    Mais comme elle ne semble pas vouloir se tahrir, je me dis qu’un débat hors écran pourrait peut-être être fructueux et mettre un terme à ce looooong fil : il suffit de se mettre en relation avec des lieux qui peuvent accueillir un peu de monde, faire chouia de pub auprès de ses contacts, et c’est parti !

    Débattre « en vrai », c’est mieux que sur le web je pense.

    Cordialement,

    quelqu’un qui n’aime pas trop les « forums » chacun-e derrière son ordinateur, mais qui en lit certains quand même (on n’est jamais à l’abri d’un accès de solitude ;-)



  • vendredi 5 juillet 2013 à 08h34, par Fabrice Pinte

    A PMB....

    J’ai quitté Bazas voici 7 ans....j’habite maintenant Cahors...Si vous passez par ici, j’échangerais volontiers « une petite heure de causette »...ou plus si affinités...

    Je possède aussi quatre matelas (dont un double gonflable en 3mns) pour loger les amis de passage et leurs enfants...si les conversations et les rires se prolongent...

    Merci à ceux qui comprennent ce que je dis...

    J’ai toujours adoré remonter jusqu’aux sources...puis suivre la fonte et l’eau au fil des rus, ruisseaux, torrents et rivières...jusqu’au méat du fleuve quand il se jette dans la mer.

    Amicalement, F.P.
    fabricepinte@hotmail.fr



  • vendredi 5 juillet 2013 à 08h56, par Fabrice Pinte

    Vous savez...la théorie sans la pratique, ça ne veut rien dire...que des casseroles qui mijotent indéfiniment, brûlent beaucoup de gaz...et qu’on se tienne comme un gougnafier...

    Il faut savoir qui on est et ce qu’on veut...

    Les trois dernières émissions que j’ai faites pour les nuits magnétiques étaient des portraits d’êtres de Ménilmontant...pendant une semaine...

    « Berthe, Blanche, Momo, Camille et les autres... »

    J’ai simplement exigé de n’être payé que la moitié de mon cachet...
    et que l’autre moitié (à l’époque mon cachet pour 40 mns d’émission était de 2500 francs) irait à mes interviewés...
    J’ai dû me battre pour obtenir ça !
    J’avais beau dire que« mais je n’existerais pas sans eux ! Ils valent au moins la moitié de mon cachet ! »...
    Ils me regardaient comme un fou...
    Les évidences ne sont pas toutes les mêmes pour tout le monde.

    Mais j’y suis parvenu à leur faire toucher leur chèque de 1250 francs(moins les charges sociales, évidemment !)...C’est tout.

    Puis, j’en ai eu marre de ces haines, ces petits pouvoirs...j’avais pas de temps à perdre à ça...mais ma vie à gagner...et je suis reparti...en Chine ! A radio Beiging International en langue française...une autre expérience..... ;

    Bon ! Salut !



  • vendredi 5 juillet 2013 à 12h17, par Pascal

    C’est étonnant de voir au fil du temps ressortir des histoires contredisant le message de l’émission. C’est étonnant et révoltant. Voir Daniel passer du statut de tonton (je l’écoute depuis l’oreille en coin et ses fictions Paramaribo) à celui de petit chef imbuvable.
    Révoltant de voir comment s’organise l’exploitation au dedans pour la dénoncer à l’extérieur. Comment Daniel Mermet s’est-il laissé influencer par l’esprit même de ceux qu’il dénonce ?
    Une image de soi narcissiquement blessée ?
    Un besoin de projeter ses défauts sur les autres afin de pouvoir les nier en soi ?
    Démasqué le démasqueur, l’arroseur arrosé. Et pas de son plein gré.
    Merci de donner à Daniel Mermet une chance de s’amender, aux collaborateurs tyrannisés une reconnaissance de leurs souffrance et la possibilité de croire en eux à nouveau.
    Champagne pour là-bas si j’y suis. Au goût amer.
    Vive les rêveurs journalistes qui nous montreront après Daniel Mermet les contradictions du monde ne mouvement. Librement et authentiquement.
    À bons entendeurs,

    • vendredi 5 juillet 2013 à 15h17, par Frèd

      Pascal,

      La chance, pour moi, il aurait pu la prendre en 2003 et revenir sur ses conneries.
      Joëlle Levert à la limite du suicide, Thierry Sharf et Claire Hauter virés comme des malpropres après l’avoir soutenue ; avec moult mensonges et propos limites calomnieux à la clé.

      Non, c’est fini nini, le bonhomme il est cuit jusqu’à l’os.

      Et il a beau faire la seule émission de g... du Sévice Publique patati patata... ça ne tient plus la route tout ça. Pour que désormais, une batterie de sites et de groupes fachos se réjouisse de tout ça. Je ne vois plus trop l’intérêt de cette émission, malheureusement, si bonne soit-elle.
      Les déçus du vieux radio-dictacteur n’auront qu’à se consoler en en faisant une autre... encore meilleure... et autogérée... ouais c’est possible...

      C’est pas à 71 ans qu’on est capable de faire un travail sur soi, pour se rendre compte qu’on a une case de vide (elle est partie là-bas, mais n’est jamais revenue !) et qu’on a fait le grand écart pendant 20 ans ou qui sait, probablement une bonne partie de sa vie ? dans une position bien schizophrénique (voire plus...)
      Quid de sa relation avec les autres, en général ?
      Ce comportement de petit chef autoritaire qui dit blanc et fait noir, ne se limite pas au boulot, il rejaillit partout dans la vie de qqn.
      Le garçon, il est cinglé et c’est pas son « talent » qui va y changer quelque chose...



  • vendredi 5 juillet 2013 à 15h13, par Barbara Salutati

     × 
    Bravo Olivier, pour ce travail de mise en ordre de ce qui relève du pathos et où les victimes finissent par se noyer. Les histoires ne passent jamais si bien que quand elles sont racontées par des exemples individuels.
     × 
    Beaucoup se reconnaîtront qui n’ont pas eu à faire avec DM, mais avec des tas d’autres petits potentats d’intérêt local, qui, à tous les niveaux, émaillent la presse, et d’une façon plus générale, tout le secteur « culturel », qui, dans nos sociétés pourtant avancées, joue toujours les « suppléants d’âme » - ce qui n’a pas de prix, donc n’a pas à être payé.
     × 
    Cela dit, comme le disait ma vieille copine, Christine Fersen de la Comédie-française, aujourd’hui morte, en parlant de tel ou tel dirigeant : Il n’est pas arrivé là en se prenant les pieds dans le tapis, tout de même !

    .
     × 
    Si un DM peut prospérer, c’est grâce à ses multiples talents (y compris celui de pervers), et cela sur un terreau favorable : les féodalités de Radio-France archi connues depuis des lustres.
     × 
    D’une façon plus générale, toutes les féodalités de France et de Navarre, sont connues et repérées (sans compter les innombrables lobbys à barbichettes et ascenseurs). Nous devrions tous relire Balthazar Graciàn et son Homme de cour . Ça n’a pas tellement changé depuis. La majorité des humains aime bien être disposée en tas superposés. Ils appellent ça des « positions ».
     × 
    Ceux qui ne peuvent pas supporter ces types de hiérarchies, injustes ou abusives, toujours structurelles, sont condamnés aux errances marginales.
     × 
    Ceux qui les dénoncent sont courageux, et risquent de devenir tricards.
     × 
    Ceux qui s’étonnent qu’elles soient aussi de gauche, font preuve d’une grande fraicheur (z’ont peut-être vu trop de westerns, avec des bons et des méchants).
     × 
    Il est doux de croire que tous, par leurs paroles, leurs actes, leurs comportements, ils annoncent les changements systémiques qui pourraient advenir.
    Mais les précurseurs ne sont jamais ceux qui récoltent. Bon, on ne s’étend pas, faut pas se laisser aller au désespoir, c’est pas le moment. C’est jamais le moment.
     × 
    Barbara Salutati
     × 
    PS. Dans la catégorie : C’est par L’Huma que les salariés du Patriote Côte-d’Azur ont appris, en mai 2013, l’arrêt de leur vieux journal, vaillant contrepoint toujours digne de Nice-Matin depuis plus de cinquante ans, et donc leur licenciement du jour au lendemain. Respect, hein !



  • vendredi 5 juillet 2013 à 18h14, par Geraud

    Un truc qui me gene beaucoup parmi les defenseurs aveugles de Mermet.

    On nous parle de « ben ils n’ont qu’a alle aux Prud’hommes », « C’est la faute a Radio France ».

    Pour ce qui est des Prud’hommes... Mermet invite des gens comme Chomsky qui expliquent qu’il faut penser et etre critique par soi-meme. Ca ne s’applique plus quand il est mis en cause ?

    Quant a « c’est la faute a Radio France », si la situation precaire des employes de la maison ronde est generalite, comment se fait-t’il que Mermet soit apparemment le seul a traiter ses collaborateurs de la sorte ? Quid des autres emissions ?

    Allons allons, ca n’est pas parceque c’est un bon journaliste que c’est un etre humain admirable... son arrogance s’entend a chaque mot, et sa petite cour pretenduement « modeste et geniale » devient de plus en plus ridicule.

    Quant aux theories « ils sortent ca maintenant parceque... » pourquoi ne pas accepter la reponse « parcequ’il a recu le prix de la SCAM pour l’ensemble de sa carriere » ?

    • vendredi 5 juillet 2013 à 21h59, par Blanche neige

      La nuance qui semble vous avoir échappé, c’est que beaucoup -comme moi- ne défendent pas Mermet, ils critiquent l’article, le manque de distance, ce petit monde qui règle ses comptes... C’est différent.
      Par exemple, moi, la réponse de Mermet à la première affaire de 2003, je l’ai trouvé assez flippante. Et bien cette chasse à courre qui provoque de grandes envolées lyriques aussi.

      • vendredi 5 juillet 2013 à 23h29, par Gilbert Duroux

        Honnêtement, si à la place de Mermet on avait droit à un récit et des témoignages mettant en cause Philippe Val, l’ancien patron de Charlie Hebdo, et sa gestion des ressources humaines ? Ou les mêmes témoignage avec Arthur. Ou bien avec Denisot. Ou bien avec... (choisissez votre tête de Turc préféré), vous parleriez alors de « chasse à courre » ? Non, bien sûr. Parce que lorsqu’on aime les émissions de Mermet, on a plutôt un préjugé défavorable à l’égard des marchands de soupe libérale. Il parait pourtant qu’un type comme Drucker est la crème des hommes avec le petit personnel.
        Comme quoi il faut veiller à distinguer entre le contenu et le contenant. J’en connais des paquets, des militants de gauche, antimilitaristes, écolos, anticapitalistes et tout ce qu’on veut de progressiste qui sont des merdes humainement. Je ne dis pas que c’est forcément le cas de Mermet, mais pourquoi les descriptions des nombreux témoins ne seraient pas sincères et véritables ? Vous ne voyez pas le biais qu’il y a à considérer Mermet différemment de ceux que j’ai cités plus haut ?



  • vendredi 5 juillet 2013 à 20h30, par Sylvie de Nantes

    Non, ce n’est pas possible pour moi d’entendre cela !!! je suis bouleversée et je souhaite comprendre. Pour moi Daniel Mermet c’est : un symbole de résistance,forcément quelqu’un de bien, l’espoir « qu’un autre monde est possible, la preuve que »ça va mieux en le disant« ,un peu de douceur et d’humanité »dans un monde de brutes« , le droit à la différence, le »non politiquement correct", le droit à la parole...Et puis quelque chose d’intime comme cette émission que j’ai faite avec son équipe en tant qu’enseignante sur la défense des RASED, (l’aide aux enfants en difficulté scolaire dans un service public). Concrètement : il m’a donné la parole, concrètement c’est pour moi insoutenable de lire ces lignes.
    Pour moi juste 2 solutions : ou c’est vrai ou c’est faux.Si c’est vrai c’est grave, il faut alerter sur "la perversion narcissique de cet homme et ne plus lui donner la parole sur le service public, si c’est faux (et c’est ce que je pense), il faut alerter aussi, se demander si Mermet n’est pas, comme je le crois, l’espace de parole tellement gênant qu’il faut le discréditer par une rumeur infâme.
    Dans l’un et l’autre cas je ne suis pas rassurée, En fait je suis troublée et j’aimerais comprendre.
    Sylvie

    • samedi 6 juillet 2013 à 13h02, par Crapaud Rouge

      « Pour moi juste 2 solutions : ou c’est vrai ou c’est faux. » Tout à fait d’accord, mais on ne le saura que si la justice est amenée à trancher par quelqu’un qui aura porté plainte. D’ici-là, ce « lynchage », (comme disent de nombreux commentaires), aura tout le temps d’être oublié, et Mermet pourra reprendre ses émissions. (Qui le méritent grandement à voir les éloges qui montent de partout.)

      « si c’est faux (et c’est ce que je pense) » : je pense plutôt que « c’est vrai » après avoir lu très attentivement le témoignage de Joëlle Levert. Il y avait harcèlement dans la mesure où Mermet s’en prenait violemment à elle, en lui balançant des trucs du genre : « Si tu étais une vraie assistante, si tu savais taper comme une vraie secrétaire, tu y répondrais en cinq minutes. Faire preuve d’un tel mépris en même temps qu’on exige un surcroît de travail, de motivation et de collaboration, c’est infliger une souffrance gratuite.

      Quoiqu’il en soit, il fallait publier cette histoire, parce qu’elle n’est jamais qu’un cas particulier parmi bien d’autres du même tonneau, (viols, harcèlement sexuel, pédophilie, violences conjugales), et qui ont en commun de reposer à 90% sur des témoignages. (On pourrait y ajouter les délits financiers qui n’arrivent jamais aux oreilles d’un procureur si un témoin ne les dénonce pas.)

      Il se trouve que le témoignage est un objet très curieux et peu étudié par la science, (mais bon, j’ai pas trop cherché). Mais surtout, parce qu’ils sont censés être une « matière première », brute de décoffrage, ils sont souvent l’enjeu de conflits politiques, idéologiques, financiers, etc. (Exemple célèbre du faux témoignage de Timisoara, et l’exemple actuel des enregistrements interdits de publication dans l’affaire Bettencourt.)

      La tendance générale est de les étouffer, chaque affaire offrant de « bonnes raisons » pour cela. L’on ne sait jamais les suites qui peuvent résulter de témoignages rendus publics, mais une chose est sûre : s’ils restent strictement privés, ils ne peuvent pas en avoir pour la société. C’est pourquoi quelqu’un qui se dit « authentiquement de gauche » ne devrait en aucun cas jeter le discrédit sur un témoignage qui surgit. Il doit d’abord le prendre en considération, et accorder à son auteur une « présomption de sincérité » jusqu’à preuve du contraire.

      Ce n’est bien sûr pas une raison pour publier, lire et croire n’importe quoi à tout va, sans contrôle, sans recoupement, sans analyse. Au contraire, car tout a un coût dans la vie : cette « présomption de sincérité » n’a de sens que si elle se fonde sur une enquête sérieuse. Récemment, le « Canard » a gagné contre Bouygues, non pas parce qu’il avait dit « la vérité », mais parce que son travail d’enquête avait été suffisamment approfondi. Dans ce cas, le tribunal lui-même n’avait aucun moyen de savoir où était « la vérité » !

      Cela dit, on ne peut pas faire valoir des témoignages dans certains cas, (par exemple quand ils touchent le camp adverse), et prétendre dans d’autres qu’il vaudrait mieux les étouffer. C’est une question d’éthique et d’honnêteté intellectuelle, toutes choses qui ne sauraient être à « géométrie variable » quand on se prétend « de gauche ». La « géométrie variable », c’est à mon sens le propre de l’extrême-droite : je n’ai pas envie d’y goûter.

      • samedi 6 juillet 2013 à 18h41, par Crapaud Rouge

        Un article au menu de rezo parle de « Viol : croire les femmes qui accusent ».

        (J’ai voulu répondre sur le blog lui-même, mais il n’a pas l’air d’accepter les commentaires.)

        « Croire » est un mot trop fort parce qu’il conduit logiquement à ignorer les cas de mensonges. Mais bien des accusés en arrivent rapidement au suicide quand ils le sont sur la base de fausses déclarations : c’est rare mais grave, et c’est aussi inadmissible que le viol. C’est pourquoi une plainte pour ce motif exige une enquête dans tous les cas, même quand le crime est évident pour la victime.

        Mais pour ne pas la laisser seule dans sa détresse, (l’auteure parle d’ailleurs de solidarité), il faut lui accorder une « présomption de sincérité », car si « croire » est sans doute nécessaire pour les militant-e-s, ça ne l’est pas du tout pour les enquêteurs. Eux, ils ont besoin d’être cadrés par des textes législatifs, (ce à quoi se prête la présomption de sincérité de façon symétrique à celle d’innocence), alors que « croire » relèvera à jamais de la subjectivité.



  • vendredi 5 juillet 2013 à 20h58, par H2

    @DM a dit :

    « Et si le billet d’Article11 visait justement à l’ouvrir, ce débat ? Il ne ferme rien, que l’on sache, personne n’interdit à Mermet de se défendre à l’antenne. »

    A l’antenne ? ...???

    Tu voudrais que D.Mermet réquisitionne en direct les ondes du service public de France Inter pour parler de l’article en question ? Mazette, tu as une drôle de conception des choses, toi... Beaucoup ici refusent l’argument basique du Tribunal des Prud’hommes mais toi, tu ne verrais pas d’inconvénient à ce que « D.M » utilise pour son propre compte l’antenne de Radio- France... Utiliser un bien commun pour son unique cul, ce n’est pas ça qui est dénoncé quotidiennement sur le blog d’« Article 11 » si je ne m’abuse ?

    Faut savoir ce qu’on veut à condition de mieux le parler, ne crois-tu pas ?

    Les tribunaux publics existent précisément pour régler toutes sortes d’ affaires privées. Cela évite ainsi toute sorte de réquisitions abusives et intempestives... ça vaut mieux comme ça, hein ?

    (Tu prodigues de bien étranges conseils sur ce blog.)



  • samedi 6 juillet 2013 à 08h57, par B

    CONCLUSION ?

    Donc un article qui a une certaine résonance politique et constitue de manière tragique, un baromètre sérieux du niveau de santé morale et idéologique de la société.
    Il y a une espèce de dérision à voir un descendant d’esclaves se comporter, au nom de l’esprit de famille, comme ceux qui maintenaient nos ancêtres dans la condition de sous-hommes.

    pour aller plus loin :
    cf article Pierre Carles dans Siné ses lunes de juillet.



  • samedi 6 juillet 2013 à 15h27, par Condorcito

    Pour reprendre au moins deux trois idées de l’article et les ouvrir à un autre secteur presse :

    La précarité organisée dans la presse, cette fois du côté PQRD.

    Mais que font les syndicats face à des abus connus de toutes et tous dans les agences ?

    La coutume de l’arrangement d’arrière boutique par les DRH des groupes pour acheter du droit.

    Un blog relate une lutte bien solitaire face à la puissance des grands groupes de presse :

    http://unepressequotidienne.hautetf...

    • samedi 6 juillet 2013 à 15h44, par Pouyoul

      Merci pour l’info.
      Cette histoire confirme que les journalistes lessivés ou devenus tricards dans leur propre entreprise de presse se retrouvent souvent dans un dramatique état d’isolement. Ne serait-il pas temps de penser à créer un syndicat des journalistes précaires, avec ses thèmes et son organisation horizontale propres, sans lien avec les grandes centrales et leur politique florentine ?



  • samedi 6 juillet 2013 à 17h28, par kervennic

    La mediatisation est au coeur du probleme. Mermet, en se pretendant porte parole des alternatives, parlent simplement a leur place. Il selectionne, juge, condamne et donc etouffe.
    Il sert finalement de caution au systeme mediatique et fini par ressembler a ceux qu’ils denoncent.

    Si la radio, la tele et internet etait sabotes, il y’aurait dans la semaine suivante, une revolution en europe et la chute de tous les gouvernements, incapable de maintenir leur pouvoir.

    C’est cela la revolution. Certainement pas de s’approprier la radio. Cela, c’est les soviet, et cela a fini, comme prevu, en dictature d’un sur tous.

    Par essence, la mediatisation s’oppose a la reflexion et a la prise de conscience en nous imposant un univers difere predigere. C’est la force conservatrice par excellence, le vatican des temps moderne.

    Foutons les tous dehors !



  • dimanche 7 juillet 2013 à 00h56, par la divine comédie

    « Tout idée de pouvoir est déjà un abus de pouvoir ».Kropotkine.

    Alors Mermet !

    Oui, monsieur Cortot, il faut défendre la radio et la télé publique laïque républicaine la culture de chaque particularisme, chaque diversité...

    Je crois que les profs et les postiers et le chauffeurs et les producteurs radio devraient changer de métier tous les trois, cinq ou sept ans maximum, aller réapprendre ouvrir les yeux sur les autres, que nos ministres vivent tous dans la « rue des Veuves » à Montceau-les-MIneset gagnent leur pitance en bêchant cette terre... si basse...même à 85 ans.. ;
    Pas de bureaux à vie.

    Si je devais devenir président de la république, ce serait un tel honneur pour moi de servir 65 millions de français que je refuserais tout salaire à part deux paires de pompes et quelques chemises, pas de cravatte, deux costumes.
    Je dresserai la liste de toutes les industries qui ont reçu des aides de l’Etat depuis 1981 et ont placé cet argent ou un autre dans des paradis fiscaux depuis.

    Je nationaliserais ces usines du fait qu’ils ont été subventionnés par la sueur lourde de la vie de nos parents...merci...et saisirais l’argent détourné plus l’amende...

    Y aurait-il encore une dette ?

    On reconstruirait des hameaux abandonnés et des villages désertés pour y loger tous les sans-abri ou y planter leur yourte et leurs fleurs et légumes.

    Je n’ai jamais fait de dettes parce que je me suis toujours senti incapable de les rembourser en plus d’un effort d’un an ?.

    Puis je passerai le pouvoir à celui et ceux qui auraient d’autres idées.
    Et il y en aurait beaucoup...

    • dimanche 7 juillet 2013 à 22h54, par Yann

      Formidable votre idée d’envoyer les intellectuels dans les champs ou dans les mines. Cependant il me semble que le grand Pol Pot et ses khmers rouges ont déjà mis cette idée en pratique il y a quelques années, avec le succès que l’on sait. Et avant lui le grand Mao et ses gardes rouges.
      Bref, comme on dit chez nous : on ne fait pas d’un âne un cheval de course , lors, si on veut que les vaches soient bien gardées, laissons les intellos à leurs bureaux...



  • dimanche 7 juillet 2013 à 06h53, par Michel

    ça canarde vachement par ici !
    La culture donnait déjà mal à la tête,mais l’A 11 m’a fichu carrément la migraine. vais devoir reprendre tout à zéro.Article et commentaires, pftt..
    Je n’apporte rien aux débats, juste dire ma désolation devant ce champ (chant ?) de bataille, et le camp d’en face qui se régale.!
    Bravo aux idées de la « divine comédie ». on pourrait appeler la première « la rotation des culdurs » ?
    Bon, c’est pas tout, à 10h y a messe, et demain matin y a usine ; ça va remettre de l’ordre dans tout ce bordel, qu’on dirait que c’est une espèce de sorte d’Anarchie !
    Et JBB, je fais quoi maintenant avec mon chèque d’abonnement ?j’attends d’avoir tout compris ? mé non, je l’envoie bien sûr, et j’essaie de mettre un cubi de rosé pour manger avec.
    Mais quand même, c’était déjà pas simple avec les filles, et là, avec les mecs ça devient franchement compliqué.
    me refais un café, pasque si j’ouvre juste un peu le rosé maintenant ça va plus être étanche pour le transport.
    Allez, bises à toutes et tous. Et si Daniel vient à passer par là, il a droit aussi à un verre de rosé, quand même !
    Kenavo !



  • dimanche 7 juillet 2013 à 11h56, par Malocrane

    Pinaise, ça, ça fait mal ...

    Après, quoi qu’il en soit de Daniel Mermet au final, il faudra bien faire la part des choses entre le contenu de l’émission et les agissements d’un homme.

    M’enfin ... Envie de dire merde, là.



  • dimanche 7 juillet 2013 à 23h19, par brigandou

    à mon avis, le mermet il fera pas long feu...
    grillé le gus



  • lundi 8 juillet 2013 à 09h46, par alankin

    cela fait des années que ces rumeurs courent, elles concordent toutes. quoi de plus normal que de voir un petit patron de gauche se comporter dans la forme la plus ultralibérale de la collaboration —> 1) reportage payé seulement si diffusé et pas de contrat préalable, 2) le collaborateur perd son statut d’être humain pour devenir de l’outillage.
    genre « je suis un philippin qui bosse pour Dubai et si je proteste on me pique mon passeport ».

    Mais, tout cela est à rapprocher de l’escroquerie manifeste issue du statut de l’intermittent du spectacle, statut exploité par des grosses boites pour servir de variable d’ajustement de la ressource « humaine », débouchant sur tous les abus.
    avec de l’autre coté une corporation de permanents à statut bétonné, une sorte du conquête du graal, heureux élus dont l’existence n’est possible que par la précarité des autres -
    car évidemment, ce sont les précaires qui font le modèle économique de l’émission, le graal ne jouant que du côté des frais fixes.



  • lundi 8 juillet 2013 à 14h32, par Brunoyenne

    Il y a plusieurs années que je me suis rendu compte, en tant qu’auditeur, que Daniel Mermet n’était pas tel qu’il voulait en donner l’image. Sur le répondeur de l’émission, je l’avais mentionné : au chef les reportages à l’autre bout du monde, aux reporters ceux dans la banlieue parisienne.
    Je souhaite vivement pour tous qu’il prenne sa retraîte, comment un homme de cet âge, avec les idées qu’il a, n’a pas encore pensé qu’il fallait laisser la place aux jeunes !



  • lundi 8 juillet 2013 à 14h44, par Gerard Leblond

    La longue et passionnante réponse du Ruffin, sur fakirpresse.info :

    d’où est partie la charge initiale contre Daniel Mermet. Pour répondre, d’abord, aux centaines de commentaires, dont quelques-uns mettant en cause mon silence. Surtout, pour ne pas figer les lignes, avec deux camps qui se feraient front, à l’heure où d’autres batailles plus essentielles doivent nous rassembler. Les animateurs d’Article XI n’ont finalement pas accueilli mon point de vue. C’est donc à regret que je publie sur Fakir, sans vouloir qu’un projet collectif serve à une cause plus personnelle, sans vouloir que l’un devienne le refuge des « pro-Mermet » et d’autres celui des « anti- ». Et sans que tous les membres de Fakir n’approuvent la publication de ce texte, ni même son contenu.
    Nous avons mieux, plus urgent, plus important à faire que ces déchirements.

    Voir ici :
    www.fakirpresse.info/Mes-annees-Mermet.html



  • lundi 8 juillet 2013 à 15h09, par joshRandall

    Vous ne croyez pas qu’il y a des injustices plus grandes à dénoncer, que de taper sur un des derniers reliquats du bon vieux communisme à l’ancienne, une des seules personnes qui protège les petits, et les faibles...

    Je ne sais pas qui vous êtes, des sous-marins du FIGARO, des ex-stagiaires de Philippe Val, ou simplement des social-traitres lambdas. Mais chaque fois que je vous lit, j’ai envie de vomir.

    Vive le Grand Soir, Fakir, et JuraLib, que vous puissiez mourir avant eux, on ne fleurira pas votre site !

    • lundi 8 juillet 2013 à 16h20, par Gilbert Duroux

      Ah, le bon vieux communisme à l’ancienne ! Que de regrets : Marchais et le bulldozer de Vitry contre un foyer de travailleurs africains, Robert Hue et la dénonciation d’une famille marocaine dont l’un des enfants était supposé vendre du haschich... C’était le bon temps. La belle époque où le communisme municipal préparait le terrain à Le Pen.

      • lundi 8 juillet 2013 à 16h48, par joshRandall

        Bouhh le méchant communiste qui fait du mal aux gentils noirs, et en plus ils font du peur aux enfants tellement qu’ils sont affreux. Je suis désolé que vous n’ayez pas réussi à trouver d’exemple d’antisémitisme, la démonstration eut été parfaite.

        « Je ne suis pas socialiste, je n’ai jamais dénoncé personne »

        retournez colorier votre torche balle de journal, ciao

    • lundi 8 juillet 2013 à 21h24, par Crapaud Rouge

      « des injustices plus grandes à dénoncer » ? Et l’affaire Dreyfus ? Au départ, ce n’était qu’une toute petite injustice de rien du tout concernant un banal capitaine, un type qui n’avait qu’à se débrouiller avec sa hiérarchie. Au contraire de Mermet, il n’avait même aucun « fait d’armes » à son actif, ni œuvre ni réputation pour le grandir. Capitaine il était, mais... « sans grade ».

      Cela me fait dire que votre argument, partagé par Ruffin, dénote un manque d’imagination, un manque d’anticipation et un manque de perspective sur les « attentes de la société ».



  • lundi 8 juillet 2013 à 16h02, par emma

    il faut boycotter cette émission
    où est le respect et le sens de l’humain ?
    quelle honte !!!
    je suis scandalisée et écoeurée
    c’est à la société et la justice de nous prétéger contre de tels agissments et cette maltraitance qui s’accagent les êtres humains et surtout les plus fragiles et les plus sensibles.
    Cordialement



  • lundi 8 juillet 2013 à 19h37, par Le Brebis Galleux Blog

    bien fait pour votre gueule les gauchos !

    • lundi 8 juillet 2013 à 20h18, par Gilbert Duroux

      Pourquoi ? Personne ne se plaint d’avoir un sain et amical débat sur la question du pouvoir ou la question du dire et du faire (faites ce que je dis, pas ce que je fais).

    • lundi 8 juillet 2013 à 21h20, par Franck

      Oulala, ça a pris de l’altitude, là

      • lundi 8 juillet 2013 à 22h22, par Sixtine 35

        Bonsoir aux fidèles zauditeurs ...
        Cet article est renversant ... les témoignages donnent une idée plus juste de ce tyran qui se fait bonhomme, comme le gros matou de la fable ...
        Tant pis pour toi Mermet, tu enfles d’orgueil et tu maltraites « les petits pigistes du terrain » : l’heure des comptes viendra et tu seras tout nu comme l’empereur aux Habits Neufs ... en attendant, remonte ton col : gare à la tempête ! Elle sera peut-être posthume, mais ton piédestal basculera ...

    • lundi 8 juillet 2013 à 23h14, par Blanche neige

      L’UMP a envoyé un penseur !!! C’est un magnifique spécimen, en plus. Chut, pas un bruit : il va s’envoler !

      Oui, Gilbert, je trouve aussi qu’il est passionnant ce débat sur le pouvoir...



  • lundi 8 juillet 2013 à 22h49, par Jérôme Godet

    Bravo la campagne de decredibilisation. Apparemment vous n’avez pas assez écouté lbsjs ou pas compris les émissions sur la manipulation médiatique. Je pense que ce que raconte Julien Brygo et Benjamin Fernandez est vrai, mais je pourrais vous raconter les mêmes anecdotes de façon positive pour Daniel Mermet. Peut être que ces 2 journalistes rêvaient ils de gagner plein de frics en faisant des reportages de merde, ils auraient dû bosser pour TF1 dans ce cas. Je remercie Daniel Mermet pour tout ce qu’il m’a permis d’apprendre et de comprendre.



  • lundi 8 juillet 2013 à 23h21, par Erwin

    Édifiant (et triste) cet article.
    Allez voir sur la page de LBSJS :
    http://www.la-bas.org/mot.php3?id_m...
    Le reportage de Brygo mentionné est in-trou-va-ble !!!
    (comme par hasard...)

    Merci d’avoir mis le lien sur le site de Julien Brygo.

    • mardi 9 juillet 2013 à 01h28, par Gilbert Duroux

      Je ne comprend pas ce que vous voulez dire. Le lien que vous donnez ne renvoie pas à une émission précise. En plus il ne s’agit pas du site officiel de LBSJS.

      • mardi 9 juillet 2013 à 10h46, par Erwin

        Ce site non-officiel est censé abriter toutes les émissions de LBSJS depuis plusieurs années. Et, dans le lien que j’ai envoyé, on peut voir que l’émission du 22 mars 2011 n’y figure pas.

        • vendredi 12 juillet 2013 à 23h04, par Gilbert Duroux

          J’ai posé la question à propos de la disparition de cette émission : pas de réponse.
          Par contre, le site la-bas.org ne parvient plus à garder le silence à propos de l’article de Cyran et des nombreux témoignages. Aussi, pour répondre au « délire accusatoire » (sic) le site a décidé de publier les seuls témoignages des porte-flingue de Mermet (Chao, Ruffin, Le Bot et Imbert). Sans avoir l’idée, bien sûr, de donner des liens vers les articles qui évoquent le problème.
          On jugera de la méthode, qui montre une façon de penser évoquant plus un certain site stalinien qu’autre chose. Cette trouille du contradictoire ressemble à un aveu :
          http://www.la-bas.org/article.php3?...



  • mardi 9 juillet 2013 à 03h20, par Sofee Guillaume

    Ce que je viens de lire m’indigne au plus haut point !

    Apprendre que Daniel Mermet, porte parole des alternatives et opprimés, adopterait un comportement « digne du patronat néolibéral super décomplexé » ? Wow ! ça me laisse sans voix… Servirait-il finalement de caution au système médiatique et finirait-il par ressembler à ceux qu’il dénonce ??

    Si tel est le cas, il devrait céder sa place, oui ! Que justice soit faite !

    Mais LBSJS doit continuer d’exister, car cette émission propose un véritable travail d’éducation populaire de conscientisation du peuple ! Un pied de nez à l’oligarchie médiatique !

    The show must go on !



  • mardi 9 juillet 2013 à 03h55, par Phil

    Justification par « la cause juste » et culte de la personnalité, font sans difficulté accepter à certains, de Mermet, ce dont ils n’accepteraient pas le dixième venant d’un patron ordinaire.

    Mais ici, dans le plus pur style stalinien, toutes les excuses, explications et doutes les plus farfelus sont acceptés malgré la multiplicité des témoignages.

    La gauche n’est pas dans la merde avec des militants de cet acabit.



  • mardi 9 juillet 2013 à 10h35, par Avraham

    Merci a Olivier Cyran de m’avoir demystifie, pres de 20 ans apres avoir ete un fidele de cette fabuleuse emission, qui a effectivement produit des chefs d’oeuvres (emission sur Jacques Prevert, sur l’Iran, sur le ghetto de Varsovie ...).

    Aujourd’hui je ne regrette pas de ne pas avoir pu rentrer a Radio France et je dirais meme peut-etre dans le journalisme radio qui m’attirait tant (j’en avais fait un peu dans une radio communautaire et toutes proprotions gardees, les choses sont assez proches de ce qui est raconte la).

    Je comprends enfin comment j’ai ete, comme toute une generation a mon epoque (annees 90) victime d’un harcelement moral concernant le monde de l’emploi et du travail, sans s’en apercevoir.

    Bonne route a votre projet journalistique libre.

    Avraham
    (aujourd’hui israelien, heureux et fier d’etre un colon au milieu des palestiniens (qui ne vivent pas si mal que ca...))



  • mardi 9 juillet 2013 à 15h46, par ladivinecomedie

    Pour en revenir une dernière fois à Mermet...

    Quand je lui ai donné, transmis, mon émission quotidienne l’après-midi à F.Culture, « Interdit aux Adultes »...en 1977, IL TOUCHAIT LE MEME SALAIRE QUE MOI...pas moins...

    Quand je lui ai donné, transmis ma place, mon temps d’antenne à L’Oreille en Coin à France Inter, en 1977,...IL TOUCHAIT LE MEME SALAIRE QUE MOI !...pas moins...

    L’autogestion joyeuse ne comprend pas les nouveaux « maîtres » !???

    Quand on est trop goulu...

    J’ai relu ton excellent article Olivier et j’ai retrouvé mot pour mot des sentiments que j’ai vécu dans cette boîte merveilleuse dont il faudrait bien simplifier, dégraisser, rajeunir...la production...et ses moyens...supprimer des tas de postes administratifs inutiles...les doubles salaires d’appariteurs, des militaires retraités...toutes ces secrétaires nommées à chaque changement de direction...etc...etc...

    Ne jamais oublier que le voeu le plus cher de tous les gouvernements depuis la fondation de Radio-France, c’est de supprimer France Culture ( de la fondre avec France Inter et france Musique)...et plus tard...voir avec France Musique...

    CAR FRANCE CULTURE CA COÜTE CHER !!!!



  • mardi 9 juillet 2013 à 17h24, par Burlet

    Je tombe des nues ! J’ai souvent écouté et apprécié cette émission, moins maintenant.
    Je ne l’écouterai plus. C’est affligeant et triste pour lui, à son âge.
    Heureusement, il reste Zoé, sa très ancienne reporter

    Je vais m’empresser d’écrire à France Inter.



  • mardi 9 juillet 2013 à 17h30, par catherine

    Mermet c’est jean luc hees habillé en rouge, non !



  • mardi 9 juillet 2013 à 20h43, par ouvrier lambda

    C’est l’histoire de la grenouille & du serpent venimeux

    la grenouille :« Mais pourquoi m’as-tu blessé à mort, je croyais que nous étions amis & du même bord ?!! »
    le serpent :« oui c’est vrai mais tu as oublié que je suis d’abord & avant tout un serpent venimeux. J’agis selon ma nature. »

    L’histoire du serpent venimeux, c’est l’histoire de Daniel Mermet. A ses victimes, ça vous apprendra à vous tous à croire aux boniments humanistes des escrocs révolutionnaires. :)



  • mercredi 10 juillet 2013 à 03h34, par H2

    @ouvrier lambda a pété :

    « ça vous apprendra à vous tous à croire aux boniments humanistes des escrocs révolutionnaires »...

    Sans blague !

    Les congés payés, la sécurité sociale, l’assurance maladie, le SMIG, les 5 semaines de congés payés, les 35 heures par semaine ( au lieu de 72h ou 48 heures autrefois, dans « le-bon-vieux-temps !!! )et j’en passe... et oui, je comprends bien » Ouvrier lambda « que les »escrocs révolutionnaires«  » te font durement souffrir ! Ô combien ! Allez rassure-toi, demain les banques vont te plumer et bien te ravager la tronche, tu n’a cas bien te mettre à quatre pattes et attendre là, bien gentiment.

    Là, gentil le chien-chien, là, gentil-gentil-chien-chien... couché Médef, allez là, couché !



  • mercredi 10 juillet 2013 à 03h56, par H2

    @ Avraham a vomi :

    « aujourd’hui israélien, heureux et fier d’être un colon au milieu des palestiniens (qui ne vivent pas si mal que ça...)) »

    Et oui, bien sûr, Avraham, sinon, hein !... ça se saurait comme qui dirait l’Autre ! ...

    C’est gentil de venir ici apporter ta petite pierre à l’assassinat médiatique ciblé... fallait pas te donner tant de peine, tu sais... et puis tu dois avoir un sacré boulot ailleurs qui n’attend que toi, qui doit te sucer toute ton abnégation, non ?

    S’afficher en plus comme étant « fier d’être un colon » sur le site d’« Article 11 », c’est clair que là, y’a pas à dire, t’as pas qu’un peu les mains sales, hein !

    Sacré Avraham !

    PS : A moins que ça soit Serge Ayoub qui pourrisse le blog sous pseudonyme ? Allez savoir dans tous ces jeux de miroirs où l’ami est l’ennemi et vice versa. On s’y perd, on n’y voit que couic !



  • mercredi 10 juillet 2013 à 11h22, par Agnès

    Je suis Agnès Le Bot, « cheffe » du répondeur pendant une saison en 2009-2010, attachée de production (i.e. assistante) de « Là-bas si j’y suis » les deux années suivantes.
    J’ai hésité à répondre au papier d’Olivier Cyran. Cela ne servait à rien me semblait-il, les faits seraient encore « tordus », mes mots mal compris, retournés contre moi. C’était aussi une de ces querelles de clochers dont je me sens on ne peut plus éloignée. Il y avait également la peur de ne pas savoir m’exprimer. Et un sentiment de ne pas être légitime aussi, puisque je ne travaille plus à France Inter.
    Mais j’ai continué à regarder ce qui s’écrivait ici ou là, la pseudo « enquête » de Rue 89, certains des commentaires sur les différents sites. Et qu’est-ce que je n’ai pas lu sur moi ces jours-ci ! Je suis donc « lobotomisée », entrée dans « une équipe à caractère sectaire » au sein de laquelle je détournais la tête lorsque d’autres « se faisaient démolir », et dont je serais ressortie à la fois comme « les soldats de la Légion » et « terrorisée » à l’idée de parler de cette expérience. N’en jetez plus !

    Si je veux écrire maintenant c’est aussi parce que je suis frustrée de ne pas avoir parlé dans ces papiers. Pas parce que j’avais peur mais pour une raison très simple : personne ne m’a interviewée, ni même contactée. Ils ont réussi à retrouver « Eve » et « Mauranne » mais pas moi. Pas plus qu’aucun des anciens ou actuels membres de l’équipe que je connais. Une soixantaine de personnes passées à « Là-bas », cinq témoignages. Bonjour l’enquête contradictoire.

    Il y a aussi quelques faits, rapportés comme des preuves irréfutables, qui m’ont effarée.
    Les salaires des reporters par exemple. Comptez donc. 927 euros par reportage, deux reportages sans les indemnités de l’intermittence : 1 854 euros. Ou un reportage et les 1 500 euros par mois de l’intermittence, selon François Ruffin : 2 427 euros par mois. Vous gagnez ça, vous ? Pas moi.
    Le répondeur qui ne serait pas un mi-temps ? L’année où je le faisais j’étais également attachée de production remplaçante pour la Matinale de France Inter et je faisais le montage pour les reportages à l’étranger de « Là-bas si j’y suis ».
    Alors là oui je peux vous dire que c’était des conditions précaires : trois boulots pour avoir un salaire, quelques jours de 5h du matin au soir. Mais ce n’était pas le fait de Daniel Mermet. Vous croyez quoi, c’est comme ça partout dans les medias : piges, cdd à répétitions, faux intermittents du spectacle. Allez disons presque partout en espérant très fort trouver la jolie boite qui fait exception à la règle, un jour !

    Pour revenir à « Là-bas », il faut que je prévienne, moi je ne parle pas depuis un bord politique. Ma politique c’est la radio et le journalisme, les faits. Bien sûr je suis « sympathisante », mais pas militante. Du coup je comprends que les libertaires voudraient que « Là-bas » soit plus libertaire, les communistes plus communiste, les … enfin bref, nous sommes sûrement nombreux à vouloir que « Là-bas » nous appartiennent, mais ce n’est pas le cas.

    Moi, donc, je suis arrivée pour la radio. A Inter depuis trois ans, je voulais devenir monteuse. J’ai commencé à le faire sur des émissions de la grille d’été, mais c’est à « Là bas » que j’ai réellement appris ce métier.
    Pour ça il me semble que je n’ai pas ménagé ma peine. J’ai travaillé tard, tôt, beaucoup. Ce n’était pas le bagne hein, les gens étaient compréhensifs et mes heures étaient payées (et mieux que dans mes postes précédents). Mais j’ai raté beaucoup de montages, recommencé à zéro, Giv, Antoine, Khoi ou Raphaël ont du me réexpliquer vingt fois les choses. Bref j’ai appris, c’était long, c’était difficile. Et c’était exactement ce que je voulais : pas par masochisme, mais parce que l’artisanat c’est ainsi, il faut prendre le tour de main et ça ne se fait pas en une semaine.
    C’est Khoi, le réalisateur, qui me l’a dit après mon premier vrai montage, qui n’était même pas diffusable : on ne peut pas y arriver du premier coup, c’est comme pour tout, il faut accepter d’apprendre.

    J’ai eu mes séances d’écoute avec Daniel. La première des messages du répondeur par exemple, ma première fois assise à côté du bureau de Daniel. Il m’a dit « C’est mal monté ». C’est tout. Et bien c’était vrai.
    Puis plein d’autres après, pour les reportages qu’il faisait à l’étranger avec Giv ou Antoine. C’était différent des écoutes dont parle François : moi ce n’était pas mes questions que j’avais coupé, c’était les siennes. C’est un truc que les journalistes détestent ça, les monteurs qui se permettent de couper leurs si belles et intelligentes questions. Avec d’autres d’ailleurs ça c’est parfois très mal passé. Daniel m’a dit que ça n’allait pas, parfois. Et parfois que c’était bien.

    Qu’on se comprenne, Daniel ce n’est pas un gentil monsieur tout en rondeur. C’est une forte personnalité, qui s’entoure de fortes personnalités. Dans le bureau 528, pour faire entendre sa voix, il faut y aller. Pas « mettre ses couilles sur la table », non, je suis bien contente de ne pas en avoir. Il faut prendre son courage à deux mains, s’exprimer, être plus intelligent que son prochain, convaincre Daniel. Ne pas s’écraser devant lui. Il ne faut pas être tiède. Mais j’ai tendance à croire que dans la vie en général, il ne faut pas être tiède.

    Donc, au sein de l’équipe de « Là-bas si j’y suis », j’ai appris le montage, j’ai appris le direct, j’ai appris la radio. Et j’ai appris l’engagement aussi, beaucoup de choses sur la politique, l’économie, l’histoire, moi débarquant petite fille qui se croyait cultivée parce qu’elle savait épeler le nom de Chomsky.
    J’ai appris à m’exprimer, à (essayer de) m’imposer, à échanger. J’ai rencontré des gens formidables, reçu de l’amour et de l’amitié, et puis d’autres que j’ai moins aimé, avec qui je n’irai pas boire un café. Comme partout où je suis allée. Je me suis tapée des heures très longues et j’en ai vécu d’autres plus légères. J’en ai eu marre, j’ai été fatiguée, j’ai été remotivée, j’ai été heureuse. Comme dans mes autres boulots.

    Et puis j’ai vu des reporters rivaliser entre eux, j’ai vu des gens que j’appréciais ne pas s’entendre avec Daniel et d’autres membres de l’équipe, j’ai vu des querelles internes, des avis qui divergent, des gens qui envoient tout valser, des nouveaux qui veulent apprendre, et qui à leur tour trouvent cela long et difficile. Comme dans mes autres boulots.
    J’ai vu également la reporter qui témoigne dans le papier de Cyran. J’ai vu avec Daniel et elle deux personnes qui ne se comprenaient pas du tout tenter de travailler ensemble. Oui j’aurais du comprendre que la situation s’envenimait, que cela allait mal se terminer, que chacun se retranchait sur ses positions, que tout le monde était malheureux. J’aurais du lui dire qu’elle serait plus heureuse ailleurs, pas parce qu’elle était médiocre, du tout, pas parce que Daniel était un tyran, mais pour la même raison que moi j’ai été malheureuse parfois dans d’autres équipes : parce qu’il me semble qu’ils ne parlaient pas le même langage.
    Je regrette de ne pas l’avoir fait.

    Pour les autres témoignages, j’étais déjà partie lorsque Benjamin Fernandez est arrivé. Eve et Maurane étant anonymes, je ne peux pas savoir qui c’est et donc ce qu’elles ont vécu.
    Quant au témoignagecde Julien Brygo, je suis circonspecte. J’étais là et je m’étonne beaucoup qu’il n’ait pas été payé pendant six mois, alors que ces reportages étaient diffusés. Je m’étonne qu’il ne se soit pas senti soutenu, vu le travail qu’ont fourni pour ses reportages le réalisateur, l’assistant réalisateur et Daniel. Je m’étonne du récit qui est fait des deux dîners racontés dans l’article. L’un parce que j’étais là. Et l’autre parce que je n’y étais pas mais Olivier Cyran oui. Je ne dis pas que cela veut dire quelque chose, sa présence, mais que taire ce fait est étrange, à mes yeux.
    Mais je ne gérais pas les piges, les salaires, les heures de montages, je n’étais pas de tous les dîners, je n’ai donc pas les éléments concrets en ma possession, ce qui m’oblige à attendre les conclusions de l’enquête du CHSCT, qui pour l’instant semble bien circonspect, lui aussi et à me taire, en attendant.
    Mais cela ne m’oblige pas à considérer son témoignage comme tout à fait honnête. Du tout.

    J’avais imaginé que je voudrais aussi raconter le Daniel que je connais. Vous me pardonnerez, j’ai ma pudeur. Simplement le portrait qu’en fait François Ruffin est juste. Daniel n’est pas un ange. Je suis contente de ne pas en être un non plus. Mais ce n’est pas un monstre, un sadique, un tyran, un pervers narcissique... je ne sais même plus ce qui est dit, tout ça me semble si fou.

    Ce que je garderai toujours en mémoire, en plus de toutes ces choses que j’ai apprises en parlant avec lui, Charlotte, Pascale, Khoi, Giv, Raphaël ou Antoine, c’est ce qui est décrit dans ces quelques lignes : « Il est dix heures du soir et je quitte le bureau, quasi-désert. Plus aucun bruit au cinquième étage. Juste la sonnerie de l’ascenseur. « Bonne nuit, Daniel. » Il ne reste que lui, sous un petit halo de lumière. Il épluche les courriels de ses auditeurs, ou il prend des notes dans ses carnets, ou il appelle Daniel Bensaïd. Mentalement, je le photographie, avec nostalgie déjà : c’est un morceau d’histoire au présent que je contemple. Et je me demande : qu’est-ce qui le fait courir, encore ? »

    Il faut de l’endurance pour travailler à la radio en général, il faut de l’endurance pour travailler à « Là-bas si j’y suis ». Et lui il en a. Plus que moi, plus que beaucoup des gens qui sont passés à « Là-bas », sûrement. J’espère sincèrement qu’aucun de ces commentateurs ne parviendra à le décourager.

    Car je lis un peu partout « Que Mermet passe la main ». Il m’arrive parfois de me dire qu’il faudrait qu’il le fasse. Pour lui, pour qu’il profite plus des gens qu’il aime, pour la vie quoi. Mais il a raison de continuer, tant que la direction ne l’en empêchera pas définitivement.
    Pourquoi ? Parce qu’il ne peut pas passer la main, justement. Vous croyez qu’il a quelque chose à passer ? Vous croyez que France Inter, à son départ, va s’embêter à garder « Là-bas si j’y suis » ? La relève, à mon avis elle est déjà quasi programmée, et je mets ma main à couper que vous allez déçu, si vous vous attendez à ce qu’un autre « Là-bas » existe, après. Écoutez donc l’antenne...

    En conclusion, ce qui est attaqué ces jours-ci c’est l’émission que Daniel Mermet a créée, c’est lui, mais c’est aussi moi, mon travail, ma personne, ce que j’ai fait et été pendant ces années. Et quand je vois comment c’est fait, pour le coup c’est ça qui me terrorise.

    Agnès

    • mercredi 10 juillet 2013 à 14h26, par Renaud

      Au nom de tous les visiteurs de ce blog qui ne sont pas directement impliqués dans le cas d’espèce, Merci 1000 fois Agnès de ce « témoignage » (dont ont été rappelées la valeur et les limites), qui pour le coup respire l’AUTHENTIQUE !!

      Bravo pour cet éclairage sur le « métier » et pour ces questionnements tous personnels mais sincères.

      Pour un sympathisant de gauche provincial et non journaliste, auditeur de Radio France et de LBSJS bien entendu, tout ceci laisse clairement transpirer des odeurs de CONFLITS D’EGOS.

      « Réformer la société » ? « Refonder la gauche » (mais sans militer au FDG, ça jamais,, et surtout pas au PS, évidemment..) ?

      Et pourquoi pas « Promouvoir une société anarchiste », tant qu’on y est ?

      Passionnant feuilleton d’avant l’été, merci à tous les protagonistes, bon courage à chacun, joyeux été et...
      « On lâche rien », NO PASARAN

      Mais qui est l’ennemi ?

      Au coeur de tous les posts, il y a cette difficile question -présentée comme une évidence par quelqu’un qui se reconnaîtra- de l’interaction entre l’individu et le système (« Les structures se manifestent par des actes d’individus », en gros), et le fait que quand on a 30 ans on influence moins le système que quand on en a 70 (eh oui...) tout en ayant aussi été moins forgé par lui (en tous sens, formé, déformé, transformé).

      Et merci Mermet. Et merci Pinte.

    • jeudi 11 juillet 2013 à 10h53, par Agnès Le Bot

      Correction : j’ai travaillé Là-bas si j’y suis de 2008 à 2011, et pas de 2009 à 2012.
      C’est tout.



  • mercredi 10 juillet 2013 à 12h03, par Pouyoul

    Affaire Mermet, « Là-bas si j’y suis » : les origines du mal

    (Communiqué du SNJ Radio France, 10 juillet 2013)

    Non, le CHSCT n’a pas terminé son enquête interne sur l’émission Là-bas si j’y suis.
    Non, les syndicats n’ont pas abandonné les collaborateurs de ce programme.
    Oui, il y a des problèmes de management qui durent depuis longtemps, trop longtemps, mais pour juger des dysfonctionnements de l’émission, il faut aussi comprendre l’origine du mal.

    Pratiques inacceptables

    L’enquête du CHSCT devait rester confidentielle. L’affaire est maintenant sortie dans la presse et les auditeurs vont être déçus. Sans doute auront-ils du mal à le croire, mais il se passe des choses que nous considérons inacceptables dans le bureau 528 de France Inter. Rapports de travail compliqués et sous tension, reportages commandés non payés, plusieurs témoins ont eu le courage de dénoncer ces dérives… enfin.
    Car Radio France connaît depuis longtemps la manière ce qui s’y passe. Déjà en 2004, l’intersyndicale dénonçait dans un tract la précarité version Mermet. Alors pourquoi la maison ronde a-t-elle laissé faire ? Sans doute parce que jusque là, ça l’arrangeait. Et que les résultats d’écoute sont toujours là, malgré le déplacement de l’émission à une heure de moindre écoute.

    Si le CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et de conditions de travail) n’avait pas décidé de mettre un terme à ces pratiques, Là-bas si j’y suis continuerait aujourd’hui de ronronner et de faire souffrir des cachetiers. Mais il y a un an et demi (janvier 2012), les élus décident de mettre un coup de pied dans cette fourmilière bien installée. Par un vote à l’unanimité des six syndicats, une commission est créée autour de Là-bas si j’y suis.
    Et là, premier couac : à peine lancée, l’enquête interne, pourtant secrète, se retrouve sur Twitter. Qui a révélé l’affaire, au risque de porter préjudice aux témoins qui ont dénoncé les agissements de Daniel Mermet ? Sans doute quelqu’un que cette enquête a fini par arranger, pour se débarrasser de Là-bas si j’y suis. Ce sentiment de manipulation a évidemment compliqué la tâche des élus, qui ont pourtant été au bout des auditions. Mais après avoir décortiqué les « méthodes Mermet », force est de constater que s’il y a souffrance au travail, c’est que la situation à Radio France le permet.

    Radio France : la précarité instituée

    Comment en effet bâtir une émission quotidienne avec des reporters qui couvrent les quatre coins du monde, un animateur star et un budget rikiki ? France Inter peut-elle continuer de diminuer les budgets et les équipes des émissions d’année en année, tout en demandant que le résultat antenne, lui, reste de la même qualité ? Pourquoi Radio France laisse-t-elle des producteurs se comporter en chefaillons avec leurs collaborateurs sans vérifier ce qui se passe dans les bureaux ? Enfin et surtout, comment accepter que la Maison ronde cumule et accumule des strates de précarité : ici, les reporters de Mermet sont des intermittents, payés au lance-pierre, au reportage. Journalistes, mais rémunérés au cachet alors que les rédactions,elles, payent leurs précaires en pige ou CDD, pour le même métier.

    Des réponses demandées à l’unanimité

    L’enquête en interne suit son cours, et malgré trois présidents successifs du CHSCT Paris Ile de France en moins d’un an, les élus tiennent le cap. Le 1er juillet dernier, ils ont redit leur inquiétude de voir les travaux d’investigation suspendus au gré des présidents. Ils ont demandé à l’unanimité que l’enquête soit menée à son terme. Ils ont également exigé de la direction qu’elle s’engage fermement pour mettre fin à ce système institué de précarité.
    La question n’est absolument pas de déboulonner une émission culte de Radio France, ou son animateur. Les dernières informations dont nous disposons prouvent en partie que les élus du CHSCT avaient raison de s’inquiéter d’être manipulés : il est possible que Là-bas si j’y suis perde une journée de diffusion dès la rentrée… et donc une journée de travail en moins chaque semaine pour les reporters de Daniel Mermet.
    Non la question est plutôt de savoir comment sortir de ce système d’exploitation des cachetiers. Le fonctionnement de Là-bas si j’y suis n’est pas isolé dans le paysage radiophonique. D’autres émissions pourraient être accusées d’exploiter aussi à outrance leurs collaborateurs.

    Le SNJ Radio France, membre du CHSCT

    10 Juillet 2013



  • mercredi 10 juillet 2013 à 15h00, par fabrice pinte

    Arnaud,

    je ne sais qui tu es...mais merci.

    Depuis que j’ai écrit mes messages sur votre site en donnant mon e.mail pour les êtres qui désiraient me rencontrer...je n’arrive plus à me connecter sur ce fabricepinte@hotmail.fr...

    Impossible depuis une semaine.

    Je n’y connais rien en informatique (j’ai raté cette « révolution »-là).

    Question : est-il possible (sans devenir parano) qu’un être malséant puisse bloquer mon accès à mes mails, juste en sachant fabricepinte@hotmail.fr ?

    Soyez assez sympa pour m’ôter d’un doute...et s’il le faut aidez moi à sortir de cette ornière...Merci à tous,

    Fabrice Pinte

    • mercredi 10 juillet 2013 à 20h29, par PMB

      Pour Fabrice Pinte, mon adresse :

      pmbourdaud@wanadoo.fr

    • jeudi 11 juillet 2013 à 14h27, par chouette

      Non.
      Ce n’est pas possible.

      • mercredi 17 juillet 2013 à 04h26, par GoG

        Si, c’est hélas tout à fait possible. Il suffit d’avoir deviné ou récupéré le mot de passe d’une façon frauduleuse et de l’avoir modifié. Ou, plus vicieux (cela dépend aussi de la politique du fournisseur de mail, et je n’utilise plus hotmail depuis au moins 10 ans), d’avoir fait bloqué le compte avec un nombre d’essai trop important ou d’avoir demander une réinitialisation du mot de passe sans avoir d’adresse e-mail secondaire.

        Cela peut-être délicat à récupérer, il faut s’adresser directement à hotmail et prouver que l’on est bien le détenteur initial du compte. M.Pinte peut me contacter (via la rédaction d’A11 qui peut faire suivre :)) si son problème persiste toujours.

        GoG



  • mercredi 10 juillet 2013 à 17h27, par Hubert

    J’ai 40 balais et j’ai entendu parler de Mermet depuis plus de 10 ans, acteur majeur dans l’alternative à un système hélas aussi fort que les gens sont soumis.

    Je n’avais jamais entendu parler de Article 11. Vous pouvez remercier Mermet qui vous fait de la publicité.

    Inversement il n’aura jamais besoin de la vôtre et vous irez rapidement dans les poubelles de l’Histoire, où trainent de nombreux inutiles comme vous, personnes qui croient être juges journalistes alors que ce sont juste des pseudo journalistes.

    Et comme je ne fais pas les poubelles c’est aujourd’hui mon seul passage sur votre site.

    Quant aux personnes soit disant harcelées elles auraient sans doute muettes face à des grands patrons, et peut être même qu’elles lui auraient léché les bottes : ainsi va le Monde en ce moment et c’est bien à cause de tels cloportes qu’il va de moins en moins bien !

    • mercredi 10 juillet 2013 à 21h06, par Phil

      Donc, sous prétexte que ton idole prétend défendre La Cause, il peut faire tout et n’importe quoi, même s’asseoir dessus ! Félicitations !

      Les cloportes (les victimes de harcèlement de ce pays te remercient) qui se tiennent debout ont en tout cas toujours plus de courage que les petits Béria en culotte courte de ton acabit.

      • mercredi 10 juillet 2013 à 22h53, par Hubert

        Pourquoi tu en sais quoi de ce qu’il a fait et dans quel contexte ? Et les circonstances atténuantes ou pas ? Tu as lu ça sur le net et donc tu as tout vu hein...retourne devant tf1 comme tous les cloportes (car je ne parlais pas des harcelés, faut apprendre à lire) qui jugent, comme on leur dit de juger. Et pendant ce temps le système financier rigole d’avoir de tels serviteurs volontaires...

        • jeudi 11 juillet 2013 à 00h16, par Phil

          « Pourquoi tu en sais quoi de ce qu’il a fait et dans quel contexte ? »

          Voilà bien la question que tu aurais pu te poser avant de venir déverser ta bile à propos de « personnes soi-disant harcelées ».
          Ton discours méprisant n’a rien à envier à ceux du « système financier » que tu prétends combattre. Pas un hasard si chez les ultras libéraux on retrouve autant d’anciens stal et d’anciens maos.

          • jeudi 11 juillet 2013 à 09h18, par Hubert

            Mais je me la suis posée et j’ai analysé ce qui était dit, le fait que certaines personnes soient interviewées ne prouve rien, je respecte uniquement les décisions de justice, pas les interview de pseudo journalistes au sujet d’une affaire dont on ne connait en rien le contexte, et le doute doit bénéficier à l’accusé...mais on a vite fait de bruler les idoles d’hier, surtout à une époque de moutons qui se font tondre sans rien dire ! On trouve beaucoup de stal chez les libéraux ? Tu es bien informé là aussi, car justement c’est parce qu’il y en a peu qu’on en parle et il est normal qu’il y en ait vu la nature humaine (pas parfaite sinon ça se saurait !) ; et en plus il est connu que ces anciens stals sont bons dans leur domaine libéral, et c’est normal à la fois parce qu’ils ont eu une bonne formation, et parce que leurs soit disant opposants sont nazes. Bref quand le sage montre la lune nombreuses sont les personnes qui regardent le doigt ;)



  • mercredi 10 juillet 2013 à 21h15, par Mariole

    Et bin, c’est un tir de barrage nourri autour de cette émission « Là-bas si j’y suis ». Personnellement je l’écoute depuis des années (en téléchargement vu que je travaille la journée). Je ne sais s’il s’agit d’ego chez les journalistes mais de question de pouvoir et de souffrance au travail, un peu, beaucoup ? c’est probable... C’est un monde qui revendique « la liberté d’expression et le pluralisme » avec ferveur, socle de toute bonne société démocratique, veut-on croire... Je crois surtout que « les fauteuils en cuir déforment plus la tête que le cul » comme se plaît à me dire une amie. Et ce doit être vrai partout. Médias et politique s’accoquinent, et s’enlacent parfois jusqu’à l’obscène... Alors pas surprenant que ce soient des zones de turbulence et de luttes intestines quand ça dure trop... C’est donc la mécanique de nos institutions qu’il faut réformer en profondeur (mandat ou poste à responsabilité court, non cumul, etc).
    Mermet finira-t-il comme « une étoile au fond d’un trou » ? (Aragon) ou comme un pauvre (et riche !) con à la célébrité sans limite, redevenu poussière ? Je ne trouve aucun commentaire pour relever l’âge avancé de ce monsieur, qui pour avoir raconté la Sociale (si ce n’est... faite ?) et formé nombre de jeunes et néanmoins brillants reporters, doit être sensible à la question de la relève ?
    Plus j’écoute LBSJS, plus j’entends des voix, et plus s’éloigne celle de Mermet. Cette émission est désormais comme une route tracée, laissant sur le bord son auteur, l’œuvre accomplie... ou presque. N’est-ce pas cela le véritable succès ? C’est dommage que journaliste ou technicienne dans une équipe de la radio publique, on s’en tienne au guide éclairé sans qui pas d’avenir. C’est pas très joyeux et en fait de vieux sages, je vois plutôt de vieux singes... En tous les cas, je me souviens très bien d’un reportage au cœur de l’entreprise capitaliste (système), pour lequel Mermet constatait que tout était à faire en matière de démocratie (pouvoir du peuple, pouvoir des salariés ?). Voilà qui ouvre la perspective sur un reportage (presque) inédit : quelle démocratie à l’œuvre dans une entreprise publique, une grande institution telle France Inter ? Non ?

    • mercredi 10 juillet 2013 à 23h05, par Hubert

      Peut être un peu d’autocratie chez Mermet ? Mais d’autant plus qu’il y a peu de personnes ayant le niveau pour être une éventuelle « relève ». On est dans une époque de soumis comme jamais, les acquis sociaux ont été gagnés par des personnes de la génération de Mermet, et désormais on perd tout, parce que la « relève » se laisse faire, voire participe en ne faisant que consommer comme on le lui demande. Et cette « relève » avec son QI de mouche vilipende vite fait, si tel ou tel le lui demande. Forcément quand on ne s’informe qu’avec sa TV on est mou du bulbe à la longue. Alors le système rigole avec tous ces « braves qu’on aime bien au village » et qui ne pourront bien sûr pas remplacer Mermet, sauf bien sûr pour faire une émission au service du système qui les écrase : pauvre France et que Mermet continue car après lui (et d’autres qui résistent encore) le système aura définitivement gagné

    • samedi 13 juillet 2013 à 14h30, par Renaud

      « les fauteuils en cuir déforment plus la tête que le cul » : votre amie a de l’esprit, remerciez-la pour la formule qu’on entend rarement :)
      Merci aussi pour vos vues de bon sens. L’âge du monsieur n’échappe à personne toutefois, chacun faisant ensuite ses propres commentaires...
      « Ah qu’il est dur de se faire sa place au soleil avec tous ces croûtons vénérables qui nous empêchent de bronzer à fond », c’est un peu ce qu’on entend ici au final, non ?
      mais le débat a le mérite d’exister ; simplement, les vrais enjeux sont ailleurs et les principaux intéressés ne les voient pas bien, l’oeil ne voyant pas sa pupille.



  • mercredi 10 juillet 2013 à 22h26, par el mexicano

    Quel ennui, mais quel ennui (surtout pour moi qui n’écoute jamais la radio !) !!!!



  • mercredi 10 juillet 2013 à 22h46, par djilo

    j’ai lu sur wikipedia que la direction de france inter compte arrêter l’émission à la rentrée.
    Est-ce vrai ? Est-ce vrai ?
    Si c’est le cas je dis chapeau, bravo, BAVISSIMO, stoppez cette émission. Il faut déboulonner pol pot rapidement et que sa légende disparaisse aux oubliettes.
    Il a 71 ans c’est l’heure de prendre sa retraite. Staline doit laisser la place aux jeunes.

    • mercredi 10 juillet 2013 à 22h57, par Hubert

      C’est sûr on va laisser la place aux jeunes y en a une flopée qui sont là pour abrutir encore un peu les cerveaux (ou ce qu’il en reste, vu qu’ils se cultivent ou s’informent avec wikipedia, c’est dire leur niveau) des jeunes (ou moins jeunes) bien passifs et qui vont se faire tondre comme des moutons qu’ils sont. Allez va y Hollande tond les bien, ils méritent que ça !

    • jeudi 11 juillet 2013 à 16h21, par chouette

      wikipedia :
      Antoine Chao donne son avis de reporter dans une tribune publiée par Rue 89 le 7 juillet 2013 et annonce : « la direction de France Inter nous a annoncé, le 28 juin, son intention de supprimer l’émission du vendredi et 20% du budget par la même occasion. Les conditions de production de l’émission et de rémunération de l’équipe risquent d’en prendre un coup à la rentrée ».

      Fausse joie pour vous, apparemment.

    • samedi 13 juillet 2013 à 14h31, par Renaud

      Commentaire tranché du gars qui sait comment se passent les choses...



  • mercredi 10 juillet 2013 à 23h15, par Hubert

    Tiens pendant que vous massacrez Mermet voilà ce qui se passe :
    http://www.liberation.fr/economie/2...

    Et ne me dites pas que ça n’est pas lié : la société c’est un rapport de force, alors écoutez quelques salariés soit disant harcelés, alors que peut être ils n’ont pas le niveau pour être des combattants comme Mermet, pendant ce temps les riches rigolent et s’enrichissent, faute d’opposants à leur niveau

    Je vous laisse à votre site, qui arrive bien à diviser, très utile au MEDEF tout ça

    • mercredi 17 juillet 2013 à 03h18, par Renaud

      Putain, la première fois que j’avais lu ton post j’avais pas suivi le lien...

      25% en un an ?? C’est fort, très fort...


      Attendez quand même, j’ai du rater un épisode :
      France Inter nous dit hier ou avant-hier que 2/3 des Français sont régulièrement dans le rouge à la fin du mois, et les plus grosses rentes grossissent de plus belles à vitesse grand V et dans ces proportions ??

      Et on croit que ça va aller jusqu’où ?? J’ai découvert ce soir le film hispanique « 2033 Futur Apocalypse » : au départ ça ressemble bien à un navet de plus, mais quand les petits bourgeois s’offrent une chasse au fusil sur des pauvres courant dans la campagne, là j’ai trouvé le propos osé ; qu’il avait quelque chose à dire dans son film, ce monsieur Francisco Laresgoiti !

      Mais chaque jour on marche un peu plus sur la tête et si on suit la courbe ben... il va rester quelques dizaines de ***TRES GROSSES PUISSANCES***, avec quelques Mermet qui réussiront à y faire leur trou un temps, mais l’essentiel c’est quand même les MILLIONS de gens normaux qui vont en chier grave ! Non ?, c’est pas ça si on extrapole la courbe ?



  • mercredi 10 juillet 2013 à 23h25, par Bouba8

    Lisez Alternative libertaire ! Un article édifiant mais peu flatteur sur les méthodes douteuses pratiquées par le patron des éditions Agone, Discepoli.
    L’article est signé par deux anciens salariés. Il me semble qu’Article 11 avait eu un entretien avec des employés d’Agone à une époque. Si vous avez toujours des contacts, c’est le moment de leur redonner la parole. Ca n’a pas l’air joli !



  • mercredi 10 juillet 2013 à 23h58, par Brygo

    Eh Bouba8, c’est pas beau la délation



  • jeudi 11 juillet 2013 à 06h10, par PHV

    Bonjour,
    nous nous devons de soutenir les Salariés et les Organisations Syndicales dans leur action,Mr.Mermet est aussi un Responsable hiérarchique et se doit de répondre et sanctionné pour des comportements répréhensibles par le Droit du Travail si les faits reprochés sont fondés.
    De plus, attention à ce type de situation rencontrée aussi chez Orange notamment... ou sans traitement ni écoute des Salariés certains sont passés à l’acte.
    Celà devrait faire méditer Mr. Mermet et sa Direction car une émission sur Orange a été faite sur LBSJS !

    • jeudi 11 juillet 2013 à 09h20, par Hubert

      Orange c’est pareil que Là bas si j’y suis alors ? Et Le Figaro c’est pareil que le Diplo alors..encore un qui a tout compris, et c’est bien à cause de ce niveau lamentable de réflexion que le système écrase à tout va...y compris chez Orange.



  • jeudi 11 juillet 2013 à 22h36, par ladivinecomedie

    Evident que personne ne pourra prendre sa « suite »...et personne ne prend jamais la suite de...quelqu’un d’autre..

    Mais il y a un bon groupe qui peut très bien vivre sans Mermet...
    Chacun avec sa vision...
    Y a qu’ rajouter Zoé Varier.
    Et même être six ou sept...avec le salaire de D.M. en moins, doit avoir moyen de tirer les salaires vers le haut ?

    Et puis on peut tourner aussi « A bout de souffle »...



  • jeudi 11 juillet 2013 à 23h23, par fgtur

    Daniel,

    Là-bas si j’y suis, c’était donc là-haut pour que j’y sois et en bas, restes-y.

    Ta vraie couleur, c’était le brun et pas le rouge.

    Et ton nom : Tartufe



  • vendredi 12 juillet 2013 à 12h31, par ladivinecomedie

    T’en fais pas...entre chevilles, l’huître n’en a pas plus...
    et je préfère les huîtres fraîches et pas grâââsses...
    la pauvreté n’a pas besoin de chantres rôteurs pêteurs rires gras et clins d’oeil...
    elle demande juste de pouvoir se tremper les « chevilles » pour soigner sa mauvaise nutrition de pauvre esclave



  • vendredi 12 juillet 2013 à 14h31, par fgtur

    TARTUFE ou TARTUFFE. L’Académie, de même que Littré, le Dictionnaire général et le Grand Larousse encyclopédique écrivent tartufe, tartuferie. - Tartuffe était l’orthographe de Molière (1664). Avec les Robert, le Lexis, le Grand Larousse de la langue française, le Petit Larousse (...), on peut admettre les deux graphies. Source Grevisse Le Français Correct.

    Voilà Hubert, on peut même apprendre d’un « inculte au niveau d’huître » ...



  • vendredi 12 juillet 2013 à 20h56, par fgtur

    Et puis Hubert, à part l’orthographe, quel est ton problème ? Ton maître à penser se parfume au 3e reich, et alors ?...à la radio, cela ne sent pas !

    Donc, tu n’as pas de problème d’odorat. Reste tes oeillères... mais là, il faut lire plus que Molière.
    Tu as vu ? L’inculte au niveau d’huitre a même réussi une rime ! Tu crois que je peux rêver devenir un AMG ?



  • samedi 13 juillet 2013 à 17h16, par Yann

    La question a peut-être déjà été posée, mais quelqu’un peut-il m’expliquer comment il se fait que des journalistes soient en partie rémunérés via le régime des intermittents du spectacles, comme ceci est mentionné par plusieurs intervenants ?
    Outre le fait qu’il s’agit de méthodes dignes d’un vulgaire patron-voyou (Je croyais que Patrick Le Lay et Etienne Mougeote étaient partis à la retraite, mais manifestement ils doivent être devenus comptables à France Inter) , je me demande ce que peut bien avoir de commun un reportage et un « spectacle »...?
    Ou alors il faut croire que donner à voir la société c’est donner un spectacle.
    Alors,journalistes ou bateleurs ?

    Manifestement, nous ne sommes pas près de virer Debord...

    • jeudi 8 août 2013 à 22h45, par Joseph S

      ah ben c’est pour faire des économies mon cher monsieur
      je ne sais pas quel est le point de droit qui permet aux sociétés comme france inter ou france 2 et 3, qui le font aussi, d’employer des journalistes pigistes sous grace au régime chomage des intermittents du spectacle, mais c’est une pratique répandue.
      ET dénoncée par les collectifs d’intermittents et les syndicats comme la CGT spectacle ou Sud culture depuis au moins 2003. Quand à l’époque on a produit contre le régime des intermittents un protocole réduisant leurs droits, c’était pour décourager les fraudeurs... mais personne ne s’est attaqué à tous ces patrons voyous qui faisaient payer les congés de leurs salariés précaires par... les assedic !
      Ca arrange tellement de monde, qu’on voit peu de condamnation de cet état de fait. pendant ce temps 30000 artistes n’ont plus accès à ce régime chômage et vont pointer au RSA.
      le régime des intermittents est censé permettre à ces ssalariés qui ont des employeurs multiples,d e faire face aux périodes non travaillées entre deux employeurs. On est évidemment loin d’être dans ce cas sur une radio ou une chaine de télé. c’est une manière, en ce qui concerne les journalistes de s’affranchir des contraintes du statut (là c’en est un, intermittent, c’est un régime d’indemnisation chomage)de pigiste, qui est une forme de CDD depuis que les luttes ont permis de statuer justement.
      Parmi les abus du regime d’intermitttent, il y a aussi les compagnies permanentes (oui, ça existe) privée qui maintiennent l’illusion de leurs salariés d’un « statut » favorable... Prétenduement plus favorable ou en tout cas plus « fun » qu’un cdi, n’est ce pas.
      Ceci et tout le reste procède hélas de la banalisation et de la généralisation de la précarité. France Inter comme nombre d’employeurs de journalistes pourraient se permettre de préférer le CDI, et d’en maintenir la norme, mais merde à la fin, autant de droits pour des salariés, il faut croire que c’est inadmissible.
      Qu’ils se rassurent, c’est bel et bien fini au nom d’une flexibilité qui nous objectise comme jamais dans nos relations au travail, il s’est trouvé trois syndicats pour signer sous la dictée du Medef, un ANI qui met de fait, fin à la norme CDI.
      Bravo, à ceux qui pensent qu’être, se dire ou se poser à gauche suffit pour que la pire des crapuleries devienne un acte révolutionnaire. Ils font la démonstration partout ou l’on parle de cette affaire Mermet, qui n’est qu’un exemple parmi tant d’autres qu’il vaut mieux rester révolutionnaire plutôt que de choisir de quel côté doit être son siège au banquet qu’offre à tous ceux qui la courtise, la sainte institution.



  • samedi 13 juillet 2013 à 20h58, par mzarreo

    « Ce n’est jamais un plaisir de « tirer » sur son propre camp. »

    La gauche passe son temps à tirer sur son propre camp.
    Une manière de s’affirmer, de dire « moi je suis un vrai gauchiste, toi pas. »
    On retrouve le même phénomène chez les punks ou les rappeurs.

    Pendant ce temps-là, il y en a qui se marrent bien.



  • dimanche 14 juillet 2013 à 03h28, par Pouyoul

    Il y a des commentaires qui déboîtent au dessous de la ruffinade sur le site de Fakir. J’ai notamment bien aimé celui-là :

    # Le 12 juillet à 20:58, par Jaouadi En réponse à : janvier 2005 - juin 2012 - Mes années Mermet

    Bonjour François Kupling ;)

    Il y’ a quelque chose de valien dans ton futur parcours. Je ne serais pas surpris que tu finisses patron de France Inter dans une décennie ou deux.Je prends les paris. Ton parcours pourrait ressembler à quelque comme :

    1) je suis le boss stalinien d’un canard d’extrême-gauche où je dégomme tout ce qui bouge tout en refusant d’appliquer les principes que je promeuts dans le le-dit canard.

    2) je m’assagis quelques années plus tard et je trouverais même quelque chose d’agréable à dire sur Copé si il est élu mais ce sera en off.

    3) Je monnayerais mes fesses pour changer de bord. je me taperais des poilades à la Tour d’Argent lors des diners en ville avec Onfray sur ces pauvres connards de gauchistes qui ne saissent pas le réel. J’avais prévu le ralliement de Philippe Val en 1998 et je ne me suis pas trompé. Je pense que tu es de la même engeance que Philou. Passons maintenant sur ton éloge de Daniel et de sa voix si chaude, son humanité complexe et sa voix sirupeuse et chaude. Sur le fond, ta rhétorique néo-libéral, dans sa version darwinienne la plus sauvage est abject. Marche ou crève, seuls les forts survivent et les laissés-pour-compte peuvent bien être laissés sur le bord de la route, les grandes oeuvres ne s’arrêtent pas à de telles peccadilles.

    Sur la précarité à LBSJS ? Elle « permet, objectivement, sans qu’il l’ait formalisé, sans qu’il ait conscience de cette violence, de tester les impétrants – contrepartie d’un recrutement ouvert, sans concours d’entrée. De trier les jeunots selon leur « talent », c’est-à-dire, pour l’essentiel, selon leur constance dans l’effort ». Il fallait l’oser celle-là, tu devrais la refiler au service communication de Nike. ça donnerait quelque chose comme « Oui, certes, on paie 2 $ la journée des petits bangladais de 7 ans à fabriquer des ballons de football. Mais Nike ne fait objectivement, sans qu’elle l’ai formalisé, sans qu’elle ait conscience de cette violence du libre-échange global, que tester les impétrants ( aux yeux plus perçants)- contrepartie d’une politique de recrutement large dans un pays connaissant une situation économique »difficile« - de trier les »petiots" selon leur talent, c’est à dire pour l’essentiel, selon leur constance à l’effort de coudre accroupi 16 heures sur 24, 7 j/7.

    Sur ton nombrilisme, sur ce melon .. Il te faut des chaussettes évasées pour tes chevilles. Les collaborateurs de LBSJS broyés par le gourou ? des médiocres, qui ne font rien que de tirer vers le bas, tout juste bon à tracter à la fête de l’Huma. François Kupling ne saurait s’abaisser à des préoccupations aussi médiocres que soutenir une collègue en souffrance qui a tenté d’en finir. Un grand homme tel que toi ne consent qu’à cirer béatement les berlutti de Boticelli Mermet. La cohérence entre les discours et ses actes ? la pisse de sansonnet pour un mec comme toi qui se fait fort de nous expliquer que la démocratie, le code du travail, c’est bon pour les autres mais que pour bibi, faut pas déconner, on a un journal de gauche à faire tourner !!

    Pour finir, j’ai bien aimé ta tirade qui fleure bon l’orientalisme primaire sur Dillah Taibi, si désordonné, si brut de décoffrage, si peu organisé, si brouillon contrairement à toi avec ton « plan établi à l’avance, angle sûr, méticuleux » mais tellement rafraichissant. Pour un peu, avec du travail, on en ferait un bon journaliste méticuleux de ce sauvageon. Je ne voyais pas ce que ça venait foutre dans ta défense de Mermet mais fallait apparemment que ça sorte. Cordialement



  • dimanche 14 juillet 2013 à 03h50, par Hawad

    On tape sur le gauchiste de Radio France et c’est un scandale. On ne tape pas sur les chefs mégalos des mégaradios privées ( aux pratiques plus qu’obscures) parce qu’à la longue on trouve ça habituel et cohérent ? C’est très dérangeant de faire un flan avec Daniel Mermet. On noie le poisson...regardons ailleurs franchement !

    • lundi 15 juillet 2013 à 15h06, par Vielleàroue

      C’est un gauchiste, donc on ne doit pas taper dessus ? Le gauchiste est-il une sorte de citoyen de première classe intouchable, un illustre membre de la nomenklatura ? Il y en a vraiment qui utilisent leur intelligence à leurs dépends...



  • mardi 16 juillet 2013 à 16h32, par Vanhoule35

    Cet article est une illustration parfaite de l’hypocrisie profonde des gauchistes et en particulier des communistes : « faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais » ; ils sont là pour faire la leçon aux affreux capitalistes et assimilés et non pas leur autocritique. C’est pour ça que je n’écoute plus « Radio Social » depuis longtemps. Amen !



  • mercredi 17 juillet 2013 à 14h44, par L’intendant zonard

    Impossible de ne pas laisser un mot moi z’aussi, pour féliciter en fin de compte tous (Cyran, Mermet, ses victimes consentantes ou non) les protagonistes de cette affaire, car ma conviction c’est que tous sont d’excellents journalistes.

    Cependant un journaliste n’est pas supposé être aussi un meneur d’hommes, ni un exemple montré au reste du monde, ni un être parfait entièrement cohérent avec son discours.

    Comme le cas de Mermet semble assez sévère malgré tout, qu’on lui rappelle cette petite pensée qui va sur ses 2000 ans :

    « Quelle place aurai-je donc dans l’État ? — Celle que tu peux avoir en restant homme loyal et réservé. Mais si pour venir en aide à ta patrie, tu perds ces biens, de quelle utilité peux-tu lui être quand tu seras devenu impudent et déloyal ?

    (Epictète, Manule, XXIV, 5)

    • mercredi 17 juillet 2013 à 15h22, par GhiOm

      Cependant un journaliste n’est pas supposé être aussi un meneur d’hommes, ni un exemple montré au reste du monde, ni un être parfait entièrement cohérent avec son discours.

      Etrange position pour quelqu’un qui s’apprête à citer Epictète, dont l’enseignement est justement de responsabiliser ses élèves, et de les inciter à tendre vers la perfection morale (telle que définie par les stoïciens).

      Par ailleurs, il faut replacer cette partie du Manuel dans son contexte : Epictète s’adresse ici à celui qui chercherait une charge administrative par pure soif de gloire personnelle. Je ne vois pas le lien avec Mermet.

      Epictète était d’ailleurs connu pour envoyer bouler pas mal de monde, avec des mots souvent crus, et des moqueries parfois perfides. Les Discours sont truffés de ce genre d’adresses à des pseudo-philosophes en quête de pureté morale achetée à bas prix. La perfection morale, comme celle radiophonique, requerrait-elle de secouer quelques bretelles ?



  • mercredi 17 juillet 2013 à 21h58, par Le Pirate

    Salut les cannailles

    Bien longtemps que je n’avais foutu mon nez sur le site ,vu que je suis passé à la version papier depuis le début. J’espère que cet histoire va rapporter des abonnements !!! Là je me marre .
    C’est bien ce papier de Cyran sur ce patron rouge.
    Mais des chefs patrons ,il y en a de toutes les couleurs
    Il y a les « belles »théories et les pratiques bien puantes d’individus carriéristes !
    Quand je lis ça :
    Daniel Mermet n’est pas un libertaire, oh non loin de là ...

    Je me marre car dans les organisations anarchistes il y a un paquet de petits chefs donc de pourritures accrochés à leur carrières puantes.
    Alors Facteur humain ,nature humaine ?
    Non honnêteté et malhonnêteté ,c’est tout !
    Pas facile de rester honnête quand on fait carrière, c’est pour ça que je ne fais carrière nulle part mais que je suis partout

    Biz à vous

    Le Pirate



  • jeudi 18 juillet 2013 à 17h22, par Grrr

    Me souviens de la moue dubitative de membres du personnel de France Inter venus travailler près de chez moi à l’occasion d’un festival de musique lorsque je leur exprimai mon admiration pour Mermet. Plus tard j’ai constaté que cette émission avait bien changé et que comme les autres on y faisait aussi beaucoup de remplissages avec des jingles et autres répétitions de séquences. Et puis il y a eu l’après Yougoslavie. Et pour finir les premiers témoignages. Aujourd’hui je ne l’écoute plus guère même si je reconnais que les sujets sont presque toujours très bons. Mais ils sont réalisés par de petites mains et non des moindres.
    Alors oui, on peut déceler quelques symptômes de perversité narcissique chez Mermet. Que voulez-vous, il se fait vieux ! Et le rouge ne se bonifie pas éternellement, il y a un moment ou il commence à se madériser ou même tourner vinaigre...
    Dommage qu’il joue le jeu en laissant le bateau sombrer avec lui. Ce genre de caractère ne sait pas faire confiance, déléguer, surtout encourager, passer la main. Toujours peur que d’autres prennent le pouvoir, le sien.
    Je regretterai la disparition de « son » émission mais la roue tourne, même si elle ne tourne pas dans le bon sens. Bref, elle fait des révolutions !
    Un fidèle auditeur, il fut un temps.



  • vendredi 19 juillet 2013 à 01h22, par Gilles

    Tout cela ne m’étonne guère, merci pour votre article ! Cela fait bien longtemps que je n’arrive plus à écouter cette émission scénarisée à outrance, les reportages sans surprise, le ton sentencieux et ironique de Mermet, le répondeur aux messages si prévisibles, cette connivence entre les membres du fan club au point qu’on se sent presque gêné d’écouter si on ne partage pas la vision du monde manichéenne et complotiste du grand homme. Le roi est nu, il est grand qu’il aille se rhabiller !



  • samedi 20 juillet 2013 à 09h18, par Nick Dool

    Sans mettre en doute les écrits, je suis surpris de telles allégations concernant cette émission.

    Pourtant de gauche (et vraiment à gauche) je la trouve parfois partiale, voire sectaire et elle alimente les cris d’orfraie du patronat pouvant affirmer que l’on prend un exemple pour en faire une généralité.

    On connaît les surdimensionnements des ego des personnes officiant dans les médias, et Mermet n’en est pas dépourvu, apparemment. Cependant, il reste celui qui parle, plutôt bien, de ce que l’on met généralement sous le tapis, je me souviens de son témoignage visuel sur les massacres à Paris lors de la guerre d’Algérie.

    Je suis surpris qu’à France Inter, on ne mette pas en place des contrats de travail qui permettraient de dépolluer les relations hiérarchiques. Si je comprends bien, tout producteur a le droit de faire ce qu’il veut envers ses subalternes à partir du moment où son émission a du succès.

    Espérons que Nicolas Beytout, Jean Marc Sylvestre, Dominique Seux ne se voient pas confier une émission grand public...

    • samedi 20 juillet 2013 à 21h22, par Gilbert Duroux

      « Espérons que Nicolas Beytout, Jean Marc Sylvestre, Dominique Seux ne se voient pas confier une émission grand public... »

      Vous seriez peut-être surpris. Pour ma part, j’ai toujours eu plus de mal avec des patrons de gauche qu’avec des patrons de droite, avec qui les rapports étaient parfois conflictuels, mais sainement, sans ambiguïté.



  • samedi 20 juillet 2013 à 21h29, par Gilbert Duroux

    Il s’appellerait Myriam Baverel.
    L’histoire de la pauvre Marlène Harnois ressemble à celle des précaires de LBSJS. Victime de harcèlement moral, la pauvrette vient d’être radiée par sa Fédération malgré de nombreux témoignages concordants en sa faveur. Son tort : avoir ouvert sa gueule. Autre point commun avec l’affaire Mermet, il s’est trouvé des mange-merde pour témoigner en faveur de l’entraineur tortionnaire.

    http://www.sports.fr/omnisports/tae...



  • samedi 20 juillet 2013 à 23h53, par glaf

    Quel amusant déferlement de commentaires dans le cadre de cette merveilleuse affaire Mermet/LBSJS), moi ça me donne envie (particulièrement la bouse de Ruffin, obligé de sortir du bois) de poser ma bouse à moi aussi, j’ai bien le droit, non ? Mais vous n’êtes pas obligé de la lire !

    @Hubert, @H2, etc. =>attention ça va pas vous plaire.
    @gilbert, @crapaud rouge, @pouyoul, @jouadi => bons argumentaires et bon posts !
    @tout le monde : c’est long et je m’en excuse !!

    Bim, bam, boum, ça castagne, et le petit monde des « AMG vs anti-Mermet » est en émoi ! Le petit-monde de ceux qui sont persuadés d’avoir l’apanage de « la résistance » ! Lol.

    Comment vous dire.....ça me donne l’occasion de faire quelque chose que je veux faire depuis longtemps sans avoir aucunement l’espace de le faire : dire à ceux qui voudront bien le lire pourquoi et en quoi LBSJS est une émission ratée, un échec total, et croyez-moi je ne m’en réjouis pas.

    Tout d’abord, sur la réponse de Ruffin, le texte est ahurissant et écoeurant, le style est suintant, à la recherche de petits effets, dégoulinant de certitudes, sur un fond qui est misérable d’autojustification et d’autosatisfaction, et qui transpire tellement la haine du petit-bourgeois qu’il en est pathétique de simplification et d’infantilisme.

    Je n’ai pas grand chose à rajouter sur le thème essentiel de la polémique concernant directement Daniel Mermet et François Ruffin, abondamment commentée, mais juste dire les choses à ma manière : messieurs, dès l’instant que vous justifiez et autorisez pour votre compte ce que vous combattez chez les autres, vous êtes en premier lieu un pitoyable clown et un imposteur qui fait le plus grand mal aux idéaux qu’il prétend porter, et, en deuxième lieu, vous justifiez par là ce qui fait très exactement le socle et l’architecture sociale de la dictature (nous érigeons en loi absolue pour les autres ce que nous bafouons au quotidien, bien entendu pour le bien des autres via l’objectif suprême de la poursuite du Grand But, qu’il faut imposer aux autres pour leur propre bien). Ce faisant, en l’occurrence, portant sur un thème qui me concerne et me touche (eh oui, malheureusement pour moi, je suis à gauche), vous validez et renforcez les arguments de ceux qui prétendent à très juste titre que « la gauche » (et la gauche de la gauche » et celle de la gauche de la gauche ?) N’EST EN RIEN VERTUEUSE PAR NATURE comme elle le prétend modestement et pas très génialement. Pire même : prenons l’idée au mot, et supposons qu’il en soit ainsi, alors la sanction n’en sera, pour vous qui l’avez prétendu, que plus radicale si cette vertu, par nature donc inscrite dans vos gènes et vos comportements de gauche, se trouve en fait réduite à néant par ces mêmes comportements (que vous appelez alors très finement « de droite »). Comme il l’a été dit dans un commentaire : au moins les salopards de droite jouent-ils franc jeu, et les salopards de gauche se foutent de notre gueule, DEUX FOIS.

    En revanche, et c’est là que je vais poser ma propre bouse, je suis assez étonné de ne pas voir, dans presque aucun des commentaires, l’idée suivante : LBSJS est en ruine non pas parce que Mermet est un imposteur, petit-chef mais génial, mais parce que c’est une TRES MAUVAISE émission et parce que Daniel Mermet a en fait échoué !!

    Auditeur de longue date, j’ai peu à peu totalement délaissé l’écoute de LBSJS, qui à mes oreilles est devenue au fil des années une grossière usine à fabriquer du déni de complexité et à imposer une vision simplifiante et lénifiante, pourtant (et c’est bien là le problème en même temps que l’origine de son succès), en parlant de questions fondamentales avec un angle qu’aucun autre média de masse ne porte.

    Malheureusement, au fil des ans, alors même qu’il a effectivement construit un espace d’expression différent sur une « grande radio publique », Mermet a tout gâché en enfonçant progressivement LBSJS dans un pathétique simulacre de « voix alternative », de la « voix des sans-voix », mais qui sur le fond ne montrait toujours qu’une seule et unique facette des sujets abordés (tjrs la même), en construisant (volontairement ?sans s’en apercevoir ?) de multiples et permanents dénis de complexité et de réalité. L’ensemble du processus me semble avoir été d’une utilité proche du zéro : ceux qui sont persuadé que les « méchants capitalistes ruinent le monde » sont tjrs bien d’accord avec le Grand Dâniel, et ceux de « l’autre camp » (WTF ??) hurlent à l’invasion des arnacho-rouges. Quant à ceux qui, comme moi, cherche un petit peu plus de sérieux et moins de bouffonneries sanguinaires de part et d’autre, ils ont rapidement délaissé l’émission, faute d’y trouver suffisamment de quoi nourrir la réflexion.

    Et dans tous les commentaires, il est à mes yeux très rigolos de voire, qu’on soit pro ou contre, qu’on s’échine et on se contorsionne parce que merde, quand même, c’est une « œuvre », c’est exceptionnel, c’est un espace de liberté, c’est à sauver, ça doit survivre au Père, blah, blah, blah. Quasiment pas un qui se pose la question : cette émission est-elle ce qu’elle prétend être et que tout le monde sous-entend comme acquis et certain ? Oui, oui, je vous parle bien, non pas du comportement réel de Daniel Mermet et François Ruffin, on y viendra, mais bien de la qualité (sociale, collective, émotionnelle ? Intellectuelle ? Radiophonique) de ce qu’ils ont produits pendant des années sur les ondes !

    Comme l’ont noté de nombreux commentaires, la séquence « répondeur » tient une place de premier plan dans la destruction de ce qui aurait pu être un espace alternatif réflexif profond : les différents « chef(eu)durépondeur » ont méthodiquement contribué à la crétinisation et la glorification tautologique des auditeurs (donc à leur infantilisation) en organisant la diffusion systématique des louanges au reportage précédemment diffusé ou au Maître lui-même (louanges souvent aveugles et idiotes), contrebalancées de contre-avis haineux et réducteurs (et donc tout aussi aveugles et idiots), le tout saupoudré d’un peu d’annonces associatives « pour faire sympa et impliqué dans le tissu réel », et donnant un espace d’expression récurrent aux inénarrables « Claude » et « Régis » (faudra penser à les payer Dâââniel, vu le nombre de bastifouilles qu’ils se sont échinés à pondre et mettre radiotéléphoniquement en scène pour que ton répondeur des AMG puise attirer autant de gens en apparaissant comme un « espace d’expression libre et de résistance »...mazette !).

    L’émergence la figure de l’AMG a été pour moi le coup de grâce : voilà bien ici la figure du mouton bêlant devant le Maîîîîître, et bêler, ça évite de réfléchir et de penser par soi-même. Les premières fois (car oui, je l’avoue et j’en ai honte maintenant, j’ai secrètement espéré que les choses changeraient et j’ai donc plus d’une fois, en cachette de moi-même, re-tenté d’allumer Inter (beurk) à 17h, puis à 15h...en vain, sauf qd Mermet parle de cul !), je me suis demandé ce que ça voulais dire : « Salut les AMG ! »

    AMG ? AMG ? Attends voir......Abrutis Médiatiquement Gavés ? Acéphales Mermétiquement Globalifiés ? Anes Merveilleusement Gaulés ? Anti-tout Mégalomanes Généralisés ? Non, pas du tout mon bon Monsieur : Auditeurs Modestes et Géniaux !!!! Yeah, rien que ça, rock&roll baby : et ça laisse en masse des commentaires souvent tous plus cons les uns que les autres, et ça se gargarise d’être les seuls à « porter la lutte sociale » ’ah tchao viva, portez-vous bien’ , et ça réduit sans vergogne le réel à la toute petite lorgnette par laquelle l’AMG perçoit le monde, et blah blah blah....insupportable, contre-productif et somme toute assez machiavélique dans la mise en spectacle de la « libre expression de résistance ». En somme, les AMG de LBSJS sont les BHL de la pensée critique.

    Quant aux reportages eux-mêmes, ils ont pris systématiquement le même chemin : celui de porter haut et fort (et souvent lourdement) un message idéologique préconçu, facilement repérable, fermenté dans l’atroce matrice historique du XXe siècle (dont ils n’ont visiblement rien compris et rien appris, occupé qu’ils sont à combattre « le capitalisme » et porter le fer de lance de la « lutte sociale »), et donc très souvent facilement démontable si l’on se donne un petit peu la peine d’élargir l’angle de vue de départ, et ce, répétons-le, sans que cela nuise à la légitimité de ce point de vue initial.

    Là où ils auraient pu et du montrer l’immense complexité de ce qui est chaque fois en jeu, pour en dénoncer les aspects terribles mais sans jamais nier les autres aspects de la réalité, les reportages ont systématiquement choisis de proposer des vues complètement orientées, réductrices, et qui malgré leur justesse (justesse ou légitimité qui se perçoit dans un système de relation plus vaste, dont l’observateur-journaliste aux idées préconçues fait partie, qu’il le veuille et le reconnaisse ou non) idées donc qui malgré leur justesse en deviennent contre-productives puisque s’érigeant en seule vérité. Ce qui alimente immanquablement et donne de remarquables arguments à ceux qui pensent que la réalité est un tout petit peu plus complexe que la lutte de l’ouvrier contre le « patron » ou le « petit-bourgeois » et que ces grilles de lectures grossières, on commence à en avoir soupé. Ce qui est étonnant, c’est que ces grilles de lecture soit encore utilisées, alors qu’elles sont dramatiquement dépassées et qu’il est temps d’entrer dans le XXIe siècle. Vous voulez un exemple : le cas Mermet et vos débats et commentaires l’illustrent magnifiquement !! N’avez-vous pas lu, comme moi, ceux qui disent : « Mais attend, mon gars, dans la vraie vie, faut de la hiérarchie, de la décision, de la norme, etc. », et ceux qui disent « La société ne peut marcher qu’avec du collectif, du participatif, etc. ».

    Et vous croyez vraiment que les uns ont raison A L’EXCLUSION des autres ???

    La complexité du réel, c’est la coexistence de processus en même temps complémentaires, contradictoire et antagonistes. Les émissions de LBSJS ne se sont jamais contenté que de mettre en lumière UNE FACETTE CHOISIE du réel, certes souvent éminemment importante et en étant la seule à le faire, mais en tentant de faire croire que CETTE facette est l’unique réel, dans un simulacre complet de « contre-poids à l’idéologie dominante » (simulacre le plus souvent sociologiquement et intellectuellement très pauvre, et parfaitement inefficace pour changer la société).

    A mon humble avis, ce positionnement n’a pu que servir les forces qu’il prétend combattre : elles ont BESOIN d’un idiot utile, à qui l’on confère un semblant d’espace de liberté, et qui sert d’alibi au système et de caution à la falsification de la liberté d’expression, persuadé qu’il la détient réellement et pourtant se contente d’agiter maladroitement de vieux chiffons idéologiques sans persuader qui que ce soit de changer quoi que ce soit (et pire, puisque comme on l’apprend le « taulier » se comporte comme les connards qu’il se plaît à dénoncer, faisant le miel de tous ses « ennemis »). Je vous jure qu’à mon avis, ils se marrent comme des baleines à la bourse ou dans les CA du cac 40 et ils ont vachement peur du « Grand Mermet ».

    C’est ce qu’a noté l’un des commentaires : croyez-vous vraiment que LBSJS serait tjrs là s’il y avait la MOINDRE CHANCE qu’elle dérange QUOI QUE CE SOIT dans l’ordre établi ? Bien sûr que non. Mes excuses, mais par leur manque de recul, leur position idéologique bornée, leur absence totale de mise en profondeur des questions soulevées avec un tant soit peu d’honnêteté intellectuelle et de prise en compte de l’histoire, les émissions et reportages de LBSJS n’ont jamais frôlé ne serait-ce que le début du commencement d’une idée qui pourrait réellement commencer à faire changer les comportements psycho-sociologiquement sclérosés, de quelques côtés des lignes (souvent imaginaires) qu’ils se situent. Ainsi par exemple, mes excuses, mais suite aux émissions de Mermet, combien « d’AMG » ont réellement lu Castoriadis (non seulement « la montée de l’insignifiance », mais aussi « l’institution imaginaire de la société », mais aussi les 6 volumes des « carrefour du Labyrinthe », etc. ?). Mermet et les reporters de LBSJS les ont-ils seulement lu eux-mêmes ? Ah, pardon, il s’agit de préoccupations d’intellos petits-bourgeois et il vaut bien mieux, quand on est grand reporter à LBSJS, faire semblant en chopant Casto pour une série d’émissions, puis raconter n’importe quoi et faire des généralisations absolues à partir d’un reportage pris sur un autre terrain, aussi légitime soit-il au départ. Pourtant, on se sert parfois de Castoriadis, de Bourdieu, parce que c’est de bon ton....et on raconte également n’importe quoi en ânonnant et ergotant sur le concept idiot de reproduction des dominants et des rapports de classes....Mermet se gargarise de Chomsky, mais a-t-il seulement jamais lu « Théorie du langage / théorie de l’apprentissage – Le débat Noam Chomsky / Jean Piaget », qui aurait permis d’élargir un tout petit peu l’horizon des auditeurs et les points de vues et théorie de Chomsky, qui est un innéiste déterministe, là ou Piaget (Jean, hein, pas Charles) propose des théories constructivistes tout aussi passionnantes et bien argumentées ? Alors ne parlons pas de Bateson, de Bachelard, de Morin, de Simon, de Le Moigne, penseurs totalement inconnus aux petits bataillons des vrais-journalistes-de-gauche-qui-éclairent-les-masses-grâce-au-dieu-Mermet-et-à-sa-religion-LBSJS, et préfèrent nous rabâcher Gramsci, Chomsky, Bourdieu, Badiou, et pourquoi pas Sarte, tant que vous y êtes, la figure ultime de l’imposteur intellectuel ?
    Rappelons-nous que Boris Vian l’appelait Jean-Sol Partre, que Morin a fait son autocritique au tout début des années 50....

    • samedi 20 juillet 2013 à 23h55, par glaf

      Je vais continuer ma bouse à moi sur l’idée suivante : Ruffin/Mermet, AMG, gauchiste-gauchisant, anarcho-communiste, ayatolah-altermondialiste, mandarins-de-ma-cause de tous poils, vous vous trompez de combats, vous vous trompez de cibles, vous vous trompez de méthodes, d’échelles et d’outils. De plus, vous n’avez aucunement l’apanage de la gauche, ni celui d’être les seuls à vouloir changer le monde vers plus de justice, de respect, de partage, de tolérance et d’ouverture. La réforme de la pensée vous échappe complètement, parce qu’elle est récursivement liée aux comportements individuels, et que vos minuscules carcans éthiques, moraux, politiques et épistémologiques (hou, le vilain mot), illuminés du halo vaseux de la persuasion totale, de la certitude, de la vérité, du salut (ici du Grand Soir) sont érigés en absolus qui abolissent toute possibilité d’émergence de processus nouveaux dans vos comportements individuels réels. [Et c’est bien pourquoi dans tant de commentaires on peut lire que ces comportements individuels (par exemple de petits chefs) se retrouvent partout, dans les ONG, les asso, les espaces de « démocraties participatives », etc. qui sont manifestement encore totalement sous le joug des impritings de la psychologie des rapports de pouvoir....dont moult bourdieuserie nous expliquent qu’ils sont PAR NATURE les régulateurs des rapports humains....c’est aussi intelligent que lorsque Freud à réussi à faire croire à tout le monde, sur la base d’expériences falsifiées révélant sa propre névrose, que PAR NATURE l’enfant rêve de sodomiser sa mère et tuer son Père, à moins que ce ne soit l’inverse.... .....ou dans un autre style aussi pertinent que les ayatolah du Genre qui nous assènent que TOUT s’explique par les rapports de genre et de sexe......ou les neuroscientifiques qui SAVENT que l’imagerie cérébrale permettra enfin de décoder la psychologie humaine....notre époque produit des TONNEAUX de conneries].

      Et pourtant, « peuple de gauche », Dieu sait si je partage vos idéaux, vos volontés farouches de changer les choses, de réduire au minimum les injustices, etc... et Allah sait combien je regrette que vous squattiez l’espace social du changement historique par vos élucubrations, vos vociférations rétrogrades et vos comportements individuels putassiers, tout comme les bien-pensants de l’intelligensia de la sociologie et de la politique squattent l’espace intellectuel de la transformation....

      Le résultat n’a aucune importance, ce qui compte c’est le PROCESSUS. Car, à coup sûr dès qu’on prend la peine de faire un peu d’histoire, de sociologie et de psychologie, on peut voir que les résultats préfixés à l’avance dans les flux et reflux du collectif sont rarement ceux qui adviennent réellement, et ces derniers puent la mort là où les résultats idéaux se voulaient être l’Eden.

      En revanche, déterminer, ici et maintenant (on dit hic et nunc en langage intello petit-bourgeois), ce qui légitime nos comportements, l’expliciter loyalement et en débattre avec ceux qui nous entourent et avec qui nous construisons un collectif quelconque, voilà qui pourrait être (peut-être ?) plus respectueux de la différence, plus efficace dans le recherche de l’action collective et moins en contradiction avec l’idéal (pourtant creux et mortifère) de « la lutte des classes pour les abolir et aboutir à l’égalité ». Si vous aviez compris cela, M. Ruffin, vous n’auriez pas courbé l’échine et vous auriez crié à la gueule de Mermet qu’on ne parle pas aux gens comme à des chiens et qu’on ne les traite pas comme de la merde, jamais. C’est ça la « vraie » révolution, celle des comportements individuels (trier ses déchêts, ne pas chercher à niquer son voisin ou collègue, ne pas baisser son slip devant son boss, ne pas frauder ni la CAF ni le fisc pour l’ISF, accepter la différence, sourire, regarder dans les yeux et répondre « bonjour » à un Rom tout en refusant de lui laisser une piécette et d’accepter qu’il exploite sa gamine de 2 ans en la faisant dormir sur le sol, vous savez, tout ces trucs que d’aucun qualiefieront de recherche du monde des bisounours)... mais vous préférez sans doute vous consacrer à l’avènement du Grand Soir, droit dans vos bottes de connard de droite déguisé en Grand Chevalier de la gauche, de la veuve et de l’ouvrier.

      Pitoyable bouffon.

      Et si « la révolution qui vient » doit être la vôtre et celle du peuple de gauche des moutons aveuglés par vos combats mythologiques et vos méthodes dangereuses, et bien on est vraiment très très mal barrés.

      Il y a une chose que vous semblez ignorer, et qui est directement liée à la question des comportements individuels : ça s’appelle l’éthique de la responsabilité, et ça signifie grosso modo que vous êtes responsables des valeurs qui sont sous-tendues par chacun de vos actes, et ne vous en déplaise, il y a TOUJOURS des valeurs sous-tendues, même chez les gens de gauche qui s’acharnent à les nier. Ca ne signifie pas que vous êtes responsable de tout ce qui vous est arrivé, mais que vous êtes responsable de ce que vous en faites. Et si vous n’admettez pas ça, alors vous ouvrez la porte à toutes les formes de déterminisme (soft ou hard), qui est le ferment de la négation absolue de la liberté individuelle et de la possibilité d’émergence du nouveau par déviance, erreur, anomalie, résilience. Et que vous le vouliez ou non, la liberté individuelle est un socle aussi radicalement fondamental que la construction du collectif, la possibilité de paix sociale et collective se situant donc dans une prise en compte irréductible des deux dimensions d’une même réalité.

      AMG : On est sur la brêche. Jetez vos télés. Ne lisez plus la « presse alternative », n’écoutez plus LBSJS. Réfléchissez sur vous-mêmes et par vous-mêmes, sortez-vous les doigts du cul.

      M. Ruffin, une dernière chose encore : pressentant le mauvais vent, j’ai failli, mais je n’ai jamais lu vos livres ni acheté Fakir, grand bien m’en a pris, je m’en félicite aujourd’hui......

      • vendredi 9 août 2013 à 14h26, par Ex fan de Mermet ou sont tes années folles

        Bonjour glaf,

        Ce texte m’apparait tout à la fois intéressant, en particulier par la remise en cause salutaire de la question de l’émission, dont l’existence semble être vue comme un phare, une bouée, une cellule de réconfort idéologique et psychologique de groupe, indispensable à la perpétuation de la contestation (dans la mesure ou on reste dans les bornes rassurantes des parages idéologiques du Diplo, de quelques universitaires parisiens, et d’une sociale-démocratie à la grand-papa qui réveille chez l’AMG quelques saveurs issues des trentes glorieuses de son enfance ou de sa jeunesse).

        Il est évident que si l’on sortait de ces parages, l’émission cesserait immédiatement, un prétexte serait vite trouvé. Là-bas si j’y suis, comme toute institution ne peut exister que dans l’ordre des choses tel qu’il existe, comme le Canard Enchaîné d’ailleurs que je lis fidèlement pourtant tous les mercredis. On a pas le sentiment que tous ces gens seraient ravis d’un changement réel des choses qui ruinerait leur fond de commerce.

        Là ou je voulais rebondir pour répondre à ta contre-bouse sur le fond, c’est sur la question du collectif. Je veux y répondre car c’est une question qui se pose à moi de manière consciente et plus ou moins réfléchie depuis au moins une quinzaine d’années. Sur la question de l’éthique de responsabilité en particulier. Elle ne peut, à mon avis, constituer à elle seule une réponse d’ordre politique susceptible de déjouer l’atomisation et les processus de disparition de la société en oeuvre à travers le développement du capitalisme. Le système se satisfait très volontiers d’éthique individuelle. Il sait que cela concernera un petit nombre d’individus qui ne nuiront en rien à ces intérêts. En attendant, la dévastation de la planète se poursuit, la misère galope, les guerres se multiplient et nous sommes coincés vers cette course contre le mur. Lorsqu’on aura totalement breveté et tracé tout ce qui est vivant, salopé les océans, imposé du divertissement aliénant au quotidien avec match de foot télévisé matin, midi et soir, rendu l’univers du travail totalement inhumain, je me demande dans quelle mesure on pourra développer un esprit critique et une éthique de responsbilité.

        A mon sens, la tâche la plus urgente et vitale est de recréer du collectif, en partant de la base. Refaire du tissu social. C’est collectivement que l’intelligence s’épanoui, que les coeurs s’ouvrent, que l’on gêne réellement le système de prédation qui nous étouffe, et non en restant dans sa tour d’ivoire intellectuelle pleine de bons sentiments, mais qui n’affronte pas la complexité du réel (avoir des enfants à nourrir, penser à une carrière peut à n’importe quel moment nous faire regarder le soucis d’éthique avec mépris). C’est pourquoi je rejoins ta peinture amusante du milieu militant traditionnel avec petits chefs, arrangements, mépris de l’extérieur, auto-satisfaction, mythe du tract, de l’agit prop, incapacité profonde à créer quelque de neuf. Mais militer ne se limite pas à ça. En ce sens, la mobilisation de Notre Dame des Landes, me semble être un processus intéressant et réellement nouveau dans le sens ou il attaque le système productiviste à la racine, et est donc réellement gênant (après je n’ai pas été y voir de plus près, et il y a sans doute des choses à redire comme dans toute expérience collective).

        De toute façon nous avons tous nos contradictions, et personne (et heureusement ) n’est parfait. Il faut faire de ces imperfections des richesses qui nous extraient des griffes du monstre en train de nous broyer. Et de nous débarrasser des idoles et des sauveurs suprêmes, nous maintenant dans le confort lénifiant de la non-pensée et de la stagnation pour finir sur le répondeur de Mermet.



  • dimanche 21 juillet 2013 à 13h04, par fabrice pinte

    Merci Glaf...pour ton long et bon article.

    Non, je n’arrive toujours pas à ouvrir mon mail sur hotmail...J’essaye encore car je ne veux pas croire qu’ « on » ait pu me foutre en l’air mon mail juste parce que j’ai raconté « la vraie naissance de D.M. » à F.C. et F.I....

    Si je n’y arrive pas j’essaierai de contacter pmbourdaud ou Gog (merci de ta proposition)

    Amicalement, Fabrice

    • dimanche 21 juillet 2013 à 14h49, par glaf

      Un grand merci à toi Fabrice Pinte, que je n’ai pas cité dans mon long com...mais bien évidemment, c’est aussi TA description de l’entrée de Mermet à RF qui m’a percuté de plein fouet.
      J’avoue (pardon, je suis né en 1974...) ne pas te connaître et découvrir ton existence dans cette affaire, mais ce que tu as relaté m’a paru tout à fait important. (ok, d’aucun pourront t’accuser toi aussi d’avoir un vieux compte à régler, bla bla)=> ça m’est égal, ça va plutôt dans le sens de ce qui émerge autour du bonhomme, et je ne suis pas très adepte des théories du complot.

      J’ai justement essayé de ne pas m’étendre sur le personnage, pour éviter l’aspect lynchage (argument d’ailleurs très peu convaincant) et déplacer la discussion, car pour moi ce n’est pas (que) la personnalité de Mermet et ses contradictions qui sont en jeu, c’est plutôt de dire que pour ma part, il me semble que LBSJS est un gigantesque fake, un énorme camouflage du vide sidéral qui anime la pensée du «&nbs