jeudi 13 janvier 2011
Vers le papier ?
posté à 16h43, par
115 commentaires
On a longtemps hésité à fuir avec la caisse des abonnements, façon voyage princier aux Seychelles. Et puis, finalement : non. On est resté, et on a bossé dur sur le numéro 2 de la version papier... Il débarque dans les kiosques demain, et on espère qu’il vous plaira autant qu’à nous. Dans le cas inverse, on prend un billet pour la mer lointaine et le soleil. Pour de vrai.
« Alors, z’en avez vendus combien ? » La question est récurrente, presque rituelle. Dès que nous croisons quelqu’un qui a eu vent de notre embarquement vers la haute-mer et les îles papier, elle revient illico sur le tapis. Logique : ceux qui aiment notre canard savent bien que nous ne pourrons survivre très longtemps si personne ne l’achète. Ceux qui ne l’aiment pas se disent la même chose, sourire en coin - En combien de temps y vont couler leur bouzin, ces abrutis ?
L’avantage, c’est qu’on ne peut pas répondre. Because : on n’en sait rien. Pas la moindre indication sur les chiffres de ventes, en tout cas en kiosques. Sur les 15 000 exemplaires du numéro 1, on en avait certes séquestré 1 200 pour nos beaux yeux (librairies, abonnements, vente directe, cadeaux, allume-feu), et ceux-là sont (presque) partis comme des petits pains - plutôt une bonne nouvelle. Tout comme les abonnements, qui continuent à affluer, lentement mais sûrement1. Pour le reste, c’est l’inconnu : sur les 13 800 petits Article11 placés en kiosques, on ne saura que fin janvier combien ont trouvé preneurs. Parce que notre diffuseur (les MLP) exige un surplus tarifaire pour nous donner des indications plus précoces, et qu’on a dit : pas moyen. On attend, donc.
Ceci dit : ça ne nous empêche pas de dormir. On n’ira pas jusqu’à dire qu’on s’en fiche, juste que c’est plutôt secondaire. Évidemment, si nous apprenons que 52 exemplaires ont été vendus en deux mois, ce sera un coup dur2. Mais ça ne changera rien à notre approche éditoriale et graphique. Parce que nous sommes têtus. Et que notre « stratégie » est fort simple : mordre et tenir3. En clair, nous allons limer jusqu’à fissurer, comme le prisonnier forant le mur de sa cellule armé d’une cuillère. Méthodiquement - mois après mois, numéro après numéro.
Justement... ce long préambule pour annoncer le nouveau venu, ce numéro 2 qui arrive dans les kiosques demain (le 14 janvier) et dont vous pouvez admirer la couverture en haut de billet. Lui débarque avec fracas (BOUM), plutôt confiant - conscient de nous donner pleine satisfaction4. C’est bien simple, plus on le parcoure, plus on l’aime, de la tête verte aux pieds bleus, de la première page à la dernière. Par exemple, on est plutôt fiers de l’entretien avec Jane Sautière qui scintille en page 24-25 ; ou des chroniques des nouveaux venus (Guy M.5, Pièce Détachée...) qui renforcent joliment l’armada A11 ; ou de la mise en page splendide concoctée par ceux de Formes Vives & Thibaud Metz ; ou ou ou...
On espère surtout que ce deuxième tome vous plaira autant qu’à nous, sur la forme comme sur le fond. Et on vous enjoint à empoigner le bâton de pèlerin A11 pour faire connaître le bébé si jamais il vous botte. C’est comme ça qu’on voit les choses : un réseau qui se tisse, progressivement, sans paillettes ni cotillons, à échelle humaine. Brique by brique. D’ici deux ou trois ans, normalement, on devrait jouer dans la cour des gros - tremble Murdoch... Comme le disait ce bon général Joffre au moment d’envoyer ses hommes frire une bonne fois pour toutes sous le feu fridolin : « Je les grignote. » Tout pareil.
S’abonner
Pour s’abonner, c’est très simple. Soit vous écrivez directement les informations essentielles (nom / prénom / contact (mail et/ou téléphone) / type d’abonnement / début de l’abonnement (à partir de quel numéro ?) / adresse d’envoi) et vous les glissez dans une enveloppe à destination d’Article11 - 2, rue Auguste Poullain - 93 200 Saint-Denis avec un chèque à plusieurs zéros (c’est aussi possible par virement bancaire : pour le RIB, cliquez sur l’icône ci-dessous).
Soit vous imprimez le formulaire d’abonnement (pdf à télécharger ci-dessous), et vous nous le renvoyez complété. On se charge du reste. Et miracle : vous recevrez le môme A.11 par la poste.
L’impression comme si vous y étiez
Dans les épisodes précédents :
Veni Vidi Imprimi
Abonnement Article11 - We need you !!!
Dernier inventaire avant liquidation.
Article11 papier : Une histoire de gros sous.
Une ligne éditoriale ? Peuh...
Entretiens avec la « concurrence »
Premier épisode : Le Tigre, à lire ici.
Deuxième épisode : Revue Z, à lire ici.
Troisième épisode : Le Postillon, à lire ici.
Quatrième épisode : CQFD, à lire ici.
Cinquième épisode : Le Jouet Enragé, à lire ici.
1 On en est à plus de 400, en deux petits mois, généralement accompagnés de messages à caractère motivatifs - un grand plaisir.
Par ailleurs, les exemplaires des abonnés seront postés demain matin. Ils devraient arriver dans les boîtes aux lettres mardi ou mercredi.
2 D’autant que nous devrons de l’argent à notre diffuseur - et pas l’inverse - si nous n’atteignons pas un certain chiffre de vente.
3 Formule pompée à ceux du Chien rouge et à Sébastien Fontenelle.
4 Il paraît que le premier numéro est toujours le meilleur. Qu’ensuite, forcément, l’excitation retombée, la chance du débutant évaporée, l’ensemble glisse vers le bas. Comme le premier roman ou le premier disque, toujours suivis – dixit la sagesse populaire – d’une lente gradation vers la dégradation. Eh bien : non. Pas de ça chez nous. Qu’on se le dise (et qu’importe si nous ne sommes pas objectifs) : le numéro deux d’Article11, tout juste expulsé des rotatives géantes de l’Avesnois (notre imprimeur), est plutôt meilleur que le précédent.
D’abord, il est plus épais. 28 pages au lieu de 24, ce qui nous a permis d’aérer l’ensemble et de laisser davantage de place aux illustrations - plus de respirations pour repousser l’éventuelle asphyxie. Le nombre de signes par page a aussi été réduit, pour améliorer le confort de lecture, tandis que la couleur d’impression principale (le bleu) est plus sombre. Luxe suprême, les notes de bas de page bénéficient maintenant d’une police plus importante.
Surtout, l’élaboration du numéro 1 nous avait demandé beaucoup de travail de conception et de logistique - pas toujours simple pour des bras cassés de notre type, et très chronophage. Cette fois-ci, nous avons tous pu passer plus de temps sur les textes eux-mêmes.
Et puis, bordel, le monde finira bien par s’en rendre compte : on a les meilleurs graphistes de l’univers. Ça compte...