ARTICLE11
 
 

samedi 1er mars 2014

Inactualités

posté à 10h37, par Serge Quadruppani
30 commentaires

Retour à Nantes (Réflexions autour de la manifestation du 22 février et ses suites)

Samedi dernier, l’heure était à la manif à Nantes, contre l’aéroport, Vinci et son monde. Un brin de castagne, beaucoup de monde. Une déferlante médiatique a suivi, hallucinée et servile : le centre-ville aurait été dévasté, la manif gâchée, la population de Nantes traumatisée... L’ami Serge Quadruppani revient ici (entre autres) sur la construction médiatico-politique d’un consensus et les leçons à en tirer.

Les habitants de Nantes et les dizaines de milliers de personnes qui ont participé dans cette ville à la manifestation du 22 février contre l’aéroport de Notre-Dame des-Landes ont eu la possibilité de vérifier de leurs propres yeux un phénomène bien connu : dès qu’il s’agit d’informer à chaud sur des manifestations un tant soit peu agitées, les médias dominants renoncent sans barguigner à ce fameux pluralisme qui, paraît-il, les légitimerait. Avec une belle unanimité, ils se transforment en porte-paroles du ministère de l’Intérieur et le suivent jusque dans ses plus ahurissantes assertions.

Deux phrases et un refrain

Deux phrases revenaient en boucle : « La manifestation a dégénéré » et (prononcée la première fois par le préfet) « la fête a été gâchée (comme si c’était aux journalistes et au corps préfectoral de décider ce qu’est une « fête » et une bonne manifestation). « Nantes dévastée » : ce refrain avait quelque chose de comique, à force d’être repris en chœur, de Libération au Figaro et des télés à France Culture. Deux engins de chantier brûlés, un bureau de Vinci saccagé, un commissariat maculé, un peu de mobilier urbain et un petit nombre de vitrines plus ou moins endommagées, quelques fourgons caillassés : voilà tous les ravages qui n’ont pas un instant empêché des milliers de Nantais de s’adonner ce samedi après-midi au lèche-vitrine, à la consommation en terrasse, à l’achat de marchandises, bref, à tout ce qui résume le bonheur de vivre dans le monde auquel appartient le projet d’aéroport. Et le lendemain, il n’était pas rare de rencontrer des habitants cherchant en vain ces fameux ravages qui devaient bien exister puisque les médias les avaient mentionnés1.

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Munitions utilisées lors de la manif

Une fois de plus, on a pu assister à la mise en œuvre de ce savoir-faire français dont une précédente ministre de l’Intérieur s’était un peu maladroitement faite la VRP à la tribune de l’Assemblée nationale, en le proposant à Ben Ali pour mater l’insurrection tunisienne. On sait qu’après avoir longtemps fourni au monde des techniques de contre-insurrection et des tortionnaires, la France réalise des bénéfices à l’export dans le maintien de l’ordre. Elle ne vend pas seulement du matériel, mais aussi des techniques de gestion des mouvements populaire et la doctrine qui va avec2. Protection maximum des forces de l’ordre, nouveaux matériels (grenades assourdissantes et gaz surpuissants) et répression ultra-efficace à zéro mort.
Cette disparition du trépas de l’horizon manifestant, fruit d’une modernité qui refoule la mort pour mieux domestiquer la vie, on ne va pas certes pas la regretter. Mais l’excellence répressive à la française implique aussi de distribuer largement blessures et mutilations aux manifestants, notamment par le recours aux tirs tendus de grenades et aux flashballs visant la tête. S’inscrivant dans la droite ligne d’une longue liste de contestataires éborgnés depuis plus d’une décennie, un participant à la manif de Nantes a perdu (ou risque de perdre) un œil3. Avec lui comme avec tous ceux qui ont subi des blessures, la solidarité est essentielle, le combat sur le terrain judiciaire indispensable. Comme le dit très bien le site Face aux armes de la police : « S’il y a toujours quelque chose d’absurde dans le fait d’adresser une revendication au pouvoir, surtout quand c’est celui qui nous mutile, il y a des coups à jouer et donner pour entraver l’usage de ces armes. »

Manif encagée, parcours imposé (ultra-court et hors du centre commerçant), préparation médiatique (« La manif de tous les dangers ») : on peut s’interroger sur le dispositif qui avait été mis en place par les gestionnaires de l’ordre. Contraindre les manifestants à marcher sur des avenues à l’écart ne pouvait qu’exacerber la tension et transformer en points de fixation de la colère les barrages policiers qui empêchaient d’accéder au cœur marchand de la ville. Que tout cela ait été certainement pensé ne doit pas nous faire tomber dans la bêtise complotiste qui voit toute casse accompagnant une manifestation comme le résultat de manipulations policières. C’est sur cette pente glissante que s’étale notamment une élue anti-aéroport dans une lettre ouverte à Ouest-France. Après avoir raconté que les policiers lui avaient annoncé que les « black blocs » allaient « gâcher » la manifestation, elle ne craint pas d’écrire : «  Je m’étonne donc que les forces de l’ordre n’aient pas été au fond plus efficaces puisque cela aurait dû être leur mission, n’est-ce pas  ? Puisque l’on sait désormais interdire un spectacle avant même qu’il n’ait lieu, et puisque nous n’avons pas sur la ZAD 1 000 casseurs ni blacks blocs, pourquoi ne les avez-vous pas fait arrêter avant leur arrivée  ? » On ne saurait se mettre plus ardemment du côté de la police4.

C’est que l’élue en question adhère à la vision exprimée par d’autres commentateurs, journalistes écolos et porte-paroles de la petite entreprise « Les Verts »5 selon laquelle la casse « déconsidère » le mouvement et « gâche la fête », pour reprendre les termes mêmes du préfet. À ce propos, Fabrice Nicolino a fort bien répondu sur son site dans un texte adressé à Hervé Kempf : « Crois-tu sérieusement qu’on parlerait encore de Notre-Dame-des-Landes sans eux ? [les « violents »] Penses-tu - mais dans ce cas, écris-le ! - que les traditionnelles protestations auraient permis à elles seules de bloquer ce foutu chantier ? Moi, je suis certain que la détermination sans faille des zadistes - dont un nombre x sont aussi jeunes et violents que je l’ai été - a permis la création d’un rapport de forces favorable à notre combat commun. Attention ! Je ne prétends pas qu’ils auraient suffi, car je suis sûr du contraire. Il fallait aussi, bien entendu, la mobilisation des habitants, des paysans de la Conf’, de la gauche non inféodée… » On arrête là la citation, Nicolino se laissant aller à citer les Verts comme alliés, mais il met le doigt sur un point essentiel. Nous sommes nombreux à l’avoir constaté : si, le 22, il a bien dû y avoir quelques propos hostiles aux « casseurs », nous n’avons pas eu l’occasion d’en entendre, ni chez les manifestants de base, ni chez les paysans sur leurs tracteurs qui attendaient tranquillement en regardant l’action, ni chez les dizaines, peut-être les centaines, de personnes qui ont pris les dégâts en photo, ni chez les milliers qui suivaient en retrait les affrontements. S’affirmait là une forme de complicité implicite, peut-être même pour nombre d’entre nous une forme de lutte par procuration. Cette attitude s’explique par la compréhension de ce que tant de commentateurs refusent de voir, et que Nicolino a bien exprimé : l’affrontement avec la police et le refus de se laisser intimider par l’appareil guerrier de l’État ont été essentiels dans le succès de la lutte jusqu’à présent. Aurait-on tant parlé de la manif de Nantes si elle s’était cantonnée à parcourir le trajet imposé en scandant des slogans et en souriant aux caméras ? Dans ce mouvement comme dans tant d’autres auparavant, les épisodes de bagarre concourent à exercer une pression sur le gouvernement. Quel que soit le peu de sympathie que beaucoup de Nantais éprouvent pour les « casseurs », le fait que l’obstination de l’ancien maire à construire son aéroport entraîne tant de désordres ne joue pas en sa faveur. La solidarité avec les interpellés et les condamnés est donc essentielle6.

Séparations

Cela n’interdit pas de débattre entre nous des pratiques de rupture et des formes qu’elles peuvent prendre. Le grand mur de plaques métallique derrière lequel flics et autopompes étaient postés semblait fait exprès pour fixer ceux qui avaient envie d’en découdre. Fallait-il rester là pendant des heures ? En faisant une incursion de l’autre côté du barrage de CRS, on pouvait aisément se retrouver de l’autre côté du mur grillagé. Là, on se retrouvait soudain plongé dans l’ambiance consumériste du samedi après-midi, avec ses rues piétonnes bondées et ses passants ignorants ou peu préoccupés par la manif. Sauf sur l’arrière du barrage, gardé par un cordon policier très lâche, où une foule de badauds s’attardaient et faisaient des photos sans vraiment prendre parti, en contemplant ce mur d’où surgissaient des projectiles, des explosions et des fumées… Il y a eu deux Nantes ce jour-là, et c’est peut-être là que le pouvoir a gagné, en maintenant cette séparation. Si nous avons réussi à passer, d’autres pouvaient le faire, et une infiltration dans le cœur de ville pour chercher le contact avec les habitants aurait peut-être eu un certain impact… Mais ce sont là des hypothèses, qu’on ne peut débattre qu’à l’intérieur du mouvement : celui de Notre-Dame-des-Landes, tout comme celui de la Vallée de Suse, a bien compris, malgré les quelques voix dissonantes, que le maintien en son sein de toutes les formes de lutte était sa principale force et sa principale richesse.

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Pour le reste, certains diront que le jet de cailloux peut devenir un vain rituel. Mais est-il moins vain que de se trimballer la tête couverte de feuillage ou déguisé en triton ? L’une et l’autre pratique peuvent être le support d’heureux développements, cela dépend toujours des situations. Pour l’heure, il importe de serrer les rangs. Le préfet, qui prévoit sans doute une reconversion chez Vinci comme son prédécesseur, ne se contente pas de se poser en expert de la bonne teuf. Agitant les plus ahurissants fantasmes, il a aussi déclaré que «  la violence de la manifestation donnait une idée de celle qui s’exerce tous les jours sur la ZAD ». Couplée avec celle du président de Région qui réclame son évacuation, cette déclaration sent la propagande pré-intervention.

On peut supposer que le contexte pré-électoral ne s’y prête pas. Mais qui pourrait dire ce qui mijote sous les crânes des politiciens dans leur quête sans espoir de légitimité ? Tous ceux qui s’opposent au monde dont l’Aéroport est à la fois la métaphore et le produit doivent se préparer à faire face à leurs manœuvres, en venant sur place ou bien là où ils sont, et par tous les moyens à leur portée.

*

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1 Sur le sujet, un bon travail de critique à lire ICI.

2 -Cf : David Dufresne, Maintien de l’ordre, l’enquête, Hachette Littérature. Quand on voit ces images où les redoutés policiers de choc ukrainiens se font arracher leur bouclier par les occupants de la place Maidan, on se dit qu’il y a encore des marchés à conquérir.

NDLR : Article11 a mis en ligne en septembre 2010 un entretien sur ce sujet avec le même David Dufresne, à lire ICI.

3 Plus d’infos ICI et ICI.

4 De son côté, Luc Douillard écrit sur son profil Facebook : «  Nantes, 22 février 2014, un scandale d’État ? Soulignons ce paradoxe : l’inaction de la police qui laisse opérer 50 casseurs armés et organisés et les laisse partir, puis se déchaîne à coups de balles mutilantes sur les manifestants innocents. Il faudrait réclamer solennellement une enquête parlementaire. »

5 Voir ce texte de Barnabé Binctin et Hervé Kempf ; Emmanuelle Cosse, porte parole d’EELV-Les Verts, affirme qu’elle a « toujours dénoncé les actes de violence » ; oh là, Emma, as-tu oublié ce jour lointain où nous descendîmes tous deux en train à Marseille pour aller soutenir en conférence de presse un camarade qui avait fait sauter une permanence FN ?

6 Plus d’infos ICI.


COMMENTAIRES

 


  • Mon cher Quadruppani,

    Dans un article posté sur le net ce matin samedi 1er mars à 10h37 (il est 16 heures), tu m’accuses sans me connaître, en note de bas de page, d’être (je cite), une « personnalité nantaise » (merci du cadeau disproportionné), qui serait un « policier suppléant » et de surcroît « calamiteux ».

    Je te demande de supprimer cette note ou mieux de la corriger ainsi : « C’est sur la foi de renseignements erronés et d’un malentendu, que nous avons qualifié Luc Douillard de... » (etc).

    Car il se trouve qu’hier ou avant-hier, tu avait demandé à devenir mon « ami » sur Facebook, tu as donc pu lire cette petite note que j’ai publiée le 27 février, donc jeudi dernier. Pardon de me citer intégralement :

    « Flash-ball Lanceur de balles de défense LBD 40. - Ce qui est en jeu, c’est fondamentalement le droit de manifester, et même le droit de « vaquer », de « flâner » dans l’espace public, et le cas échéant d’observer pour témoigner. Par ces tirs mutilants arbitraires effectués sciemment au visage sur des innocents ordinaires,on veut terroriser ceux qui ne quittent immédiatement pas les lieux. Propagande par le fait. Le flash-ball Lanceur de balles n’est pas seulement un instrument pour des exécutions sommaires extra-judiciaires, c’est aussi un langage performatif, un ordre non écrit mais radical adressé à tous. Il s’agit pour le pouvoir « bio-politique » de déserter radicalement l’espace public. - Guéant et Sarkozy ont introduit en France le Lanceur de balles car il est muni d’un viseur électronique qui permet à un tireur visant au visage pour mutiler (crime au sens de l’ancien code pénal) de ne jamais manquer sa cible, ceci au prix d’un changement non dit de la doctrine traditionnelle du maintien de l’ordre républicain, qui était après 1968 une doctrine du moindre mal. Continuum politique entre Guéant et Sarkozy d’une part, et Valls et Hollande d’autre part, ces derniers qui sombrent dans la ruse de la sophistication technique guerrière qui toujours s’actualise contre des corps, Valls et Hollande qui parachèvent ainsi le passage du PS de la social-démocratie honteuse de l’être, « droite complexée » vers une nouvelle « droite décomplexée ». - ( Aujourd’hui mercredi 27 février, nous avons reçu le témoignage de la famille d’un autre manifestant nantais blessé à l’oeil, en plus de Quentin, qui a déjà dû être opéré, et qui va l’être à nouveau. Combien sont-ils ? ) »

    Si tu considères que ces fragments d’analyse, certes maladroits et provisoires, sont ceux d’un flic, même « suppléant », les lecteurs vont se poser des questions sur le sérieux de tout le reste de ton œuvre de critique radical de l’ordre dominant.

    Par ailleurs, tu sais sans doute que depuis l’automne 2007, j’ai passé une très grande partie de mon temps à lutter, dans des conditions très difficiles que tu peux supposer, contre la police française, après que mon jeune fils lycéen mineur ait été mutilé à l’oeil par un tir de flash-ball lanceur de balle de défense devant le rectorat de Nantes.

    Si toi, et la revue « Article 11 », vous considérez que tous les résistants aux violences policières sont des « policiers suppléants », on va avoir quand même de la peine à vous prendre au sérieux, et même que certains vont parfois se demander quels sont les motifs qui vont animent : Critiquer ou bien soutenir le pouvoir répressif d’Etat ? Fragiliser et calomnier ceux et celles qui lui résistent dans les faits ?

    Merci pour ta réponse. (Pour le reste, on pourra répondre sur le fond à ton argumentation, qui pose la question de la moins mauvaise façon de résister radicalement aujourd’hui à la violence policière de l’Etat, en train de changer de nature, qui double et redouble la violence structurelle du capitalisme, qui elle aussi se change actuellement en totalitarisme affirmé).

    • Juste une réaction rapide. Vous écrivez ceci :

      Si toi, et la revue « Article 11 », vous considérez que tous les résistants aux violences policières sont des « policiers suppléants », on va avoir quand même de la peine à vous prendre au sérieux, et même que certains vont parfois se demander quels sont les motifs qui vont animent : Critiquer ou bien soutenir le pouvoir répressif d’Etat ?

      C’est évidemment faux. Serge pointe - à juste titre, à mon sens - des conneries que vous avez écrites. Tout le monde peut comprendre que, sous le coup de l’émotion, voire de la passion, vous écriviez des choses que vous ne souhaitez pas réellement porter - l’erreur est humaine. Mais alors, il faut le reconnaître. Et ne pas essayer de faire endosser cette erreur à d’autres, avec ce raccourci très manipulatoire : « Si toi, et la revue « Article 11 », vous considérez que tous les résistants aux violences policières sont des « policiers suppléants » etc »

      Bien évidemment, on ne considère pas ça. Vous le savez très bien - entre autres illustrations, il faudrait citer cet article sur le flash-ball.

      Il ne s’agit pas de faire des amalgames express ; par exemple, je connais votre combat sur la question des (dites) armes non létales et je respecte le travail que vous avez effectué, avec le très fourni et complet site du 27 novembre.
      Mais reconnaître cela ne signifie pas qu’on va taire d’éventuelles divergences politiques. Qu’on va laisser passer ce qu’on estime être des grosses contre-vérités. Ou qu’on va accepter de modifier des notes parce qu’elles ne vous plaisent pas. Là, pas moyen. Désolé.



  • Bravo Serge, vraiment.

    Bravo pour t’en prendre sur deux phrases publiées sur facebook à une personne dont tu as eu le contact si je ne m’abuse à travers moi. Pour laquelle, par ailleurs, même si ce n’est pas la question, j’ai une profonde estime.

    Bravo pour ramener à un travail de « flic suppléant », en sortant de tout contexte -privé je le répète- un bout de phrase qui ne te plaît pas, la proposition d’unir des forces, qui vient de moi, à travers une amie avocate, en vue d’une action commune et d’une commission parlementaire.

    Bravo pour cette note de page qui dessert au passage ce que tu dis dans l’article, et que je respecte.

    Tu es bien le seul à croire ou à vouloir faire croire qu’on n’a pas laissé faire les casseurs l’autre jour à Nantes, comme on les a laissés faire à Gênes en 2001.

    À ne pas avoir vu, par exemple, que la première vidéo montrant des militants cassant des vitrines circulait sur youtube via un compte d’extrême-droite... dès dimanche matin.

    Pendant ce temps, le fascisme avance, la droite ne sait plus comment revenir puisque la gauche fait son programme, sinon en lorgnant vers l’extrême-droite à son tour, et il n’y a rien de plus urgent que de régler nos comptes sur une phrase publiée sur un profil privé.

    Je t’invite par ailleurs à regarder le travail effectué par Luc Douillard,ici ou , ce que devrait faire quand même un auteur un peu sérieux avant de se livrer à ce genre d’attaque.

    Il serait quand même grand temps d’arrêter d’écrire n’importe quoi sur n’importe qui, surtout quand on ne parle pas de n’importe où.

    Surtout quand on ne manque jamais de reprocher, fort justement d’ailleurs, à d’autres d’avoir usé et abusé de ce genre de pratiques.

    Bravo, vraiment.

    • Relisant ton texte, il y a quand même une phrase qui me sidère : « Tu es bien le seul à croire ou à vouloir faire croire qu’on n’a pas laissé faire les casseurs l’autre jour à Nantes, comme on les a laissés faire à Gênes en 2001. » A propos de Gênes, il y a eu toutes sortes d’interprétations mais ne voir l’activité des dits « black blocks » que sous l’angle de la manipulation, c’est totalement faux et, moi qui y étais, qui ai écrit des choses qui n’ont pas plu à certains de leurs représentants auto-proclamés en France, je n’ai jamais dit une énormité pareille. En ce qui concerne Nantes, d’après toi, je serais bien le seul à ne pas partager votre vision de « casseurs » totalement instrumentalisés : ben non, mon vieux, un auteur sérieux comme toi ferait bien de se renseigner, tu devrais lire par exemple l’excellente brochure « La folle journée de Nantes » téléchargeable sur le « Jura Libertaire ». Au moins sur la question des violence dans les manifs, tes jugements sont extrêmement peu nuancés et très idéologiques, ça manque de sérieux, mon vieux. Disons que je suis mal documenté sur la biographie de certains auteurs du net mais que je crois l’être un peu sur ce qui se passe dans la rue, notamment parce que je m’y trouve assez souvent, y compris quand ça chauffe. Allez, quand même, on va pas se fâcher pour ça, en tout cas, pas moi.

      • Serge, j’ai lu l’article du Jura libertaire et j’avoue avoir eu du mal à partager leur enthousiasme vu ce que j’avais appris le dimanche soir. Ce n’est pas le lieu dans des commentaires, avec toute la distorsion que ce genre d’échanges induit, de discuter de choses qui du reste ont été cent fois discutées, sans doute avec les mêmes arguments. Pour ce qui est des présupposés « idéologiques » sur lesquels je m’appuie, tu m’expliqueras ça devant un café. En attendant je te répondrai assez simplement que je réagis bien peu en terme de politique ou de morale, mais de conscience. Oui, je vais assez peu en manif, ce dont je ne suis pas particulièrement fier, c’est en effet très utile d’y aller, simplement je déteste les foules, et je préfère mettre mon énergie dans ce qui me convient le mieux, et où je me sens plus utile. Je ne me sens en effet en devoir de rien de particulier, dans la mesure où, comme toi et comme d’autres, je ne passe pas ma vie à dormir. Quant à ceux qui dorment, tant qu’ils n’emmerdent pas le monde, s’ils sont heureux ainsi, tant mieux pour eux.



  • La Déviation contribue à casser le consensus. Ils donnent la parole à cinq manifestants. Bon ben, les déclarations de Valls et du préfet explosent à leur lecture.

    http://ladeviation.com/agiter/manifestation-nantes-nddl/

    Voyez le débat sur la légitime violence qui suit dans les commentaires.



  • Cher Luc, cher Olivier,
    Si j’ai parlé, avec une ironie pas bien méchante, de « personnalité nantaise », c’est par ignorance de son histoire personnelle, simplement il me semblait connu à Nantes, c’est tout. Si j’ai demandé à être « ami » fessebouc de Luc, c’est parce qu’il me semblait, au vu de ses derniers messages, qu’il donnait des éléments d’information intéressants, et je ne me trompais pas. Mais je ne partage pas du tout ses analyses que toi, tu partages apparemment, Olivier. De ce que j’ai vu tout l’après-midi à Nantes, j’estime totalement aberrant de croire que les gens qui affrontaient les flics étaient manipulés (ou plus manipulés que l’ensemble de la manif) ou massivement infiltrés, et je pense que l’immense majorité des gens de bonne foi présents, et qui ont un minimum de connaissance des milieux contestataires, pensent comme moi. Des infiltrés, il y en a partout, y compris chez les souriants porteurs de coiffures en formes de poireau, ça ne change strictement rien ni à la portée de ce que font les différentes composantes du mouvement, ni à la critique de fond qu’on peut leur adresser. Rien, ni dans le déroulement des faits, ni dans leurs conséquences, ne permet de dire que ces affrontements, c’était manipulation flicarde et compagnie.
    Comme l’a dit très bien JBB, ma note ne portait pas un jugement sur l’ensemble de la personne de Luc Douillard mais pour éviter les polémiques inutiles, je vais demander aux rédacteurs (je ne suis qu’un contributeur, A11 n’est pas « mon » journal même si j’en serais très fier) de mettre une formulation plus neutre dans ma note, tout en continuant de rappeler un propos qui, je suis désolé de le dire un peu brutalement, me semble toujours très con.



  • Attention à la cotation de Françoise Verchere :
     × > le lien vers Ouest France est mort
     × > ce n’est pas une lettre ouverte à Ouest France mais à Manuel Vals
     × > et surtout, le plus important, en la sortant de son contexte, vous faites un contresens puisqu’elle fait, à ce moment là, de l’IRONIE...
    Du coup je me sens absolument pas de diffuser cet article en l’état (et le reste...)

    • Ironie ou pas, on comprend très bien que d’après Verchère, si les flics n’ont pas attrapé les « casseurs », c’est parce qu’ils ne voulaient pas. C’est là que c’est bidon, et inacceptable par ce que ça sous-entend lourdement : que les cinquante « casseurs » n’ont pas été arrêtés parce qu’ils seraient manipulés et/ou infiltrés, et en tout cas faisaient le jeu des flics.
      La réalité, c’est que des gens déterminés et agissant ensemble sont beaucoup moins faciles à coincer que les quidams non-violents qui traînent en fin de manif, que les flics devaient avoir envie de rentrer et de se passer les nerfs avant et sans doute aussi de remplir un quota minimum d’interpellations. Ce sont ces moments-là les plus dangereux et les gens les plus isolés et inexpérimentés, dans ces cas-là, morflent.
      Toutes ces « manipulations » qui traînent dans les têtes des degauches, qui sont-elles censé impressionner, à part les propagandistes gouvernementaux et les anti-aéroports institutionnels qui tremblent pour leur crédibilité politicienne ? C’est pas avec ces inexistantes dévastations qu’on va faire basculer l’opinion, qui semble majoritairement penser, et avec bon sens (pour une fois) qu’en ce moment, cette obstination aéroportuaire d’Ayraut n’a aucun sens…



  • à SQ. Cela t’ennuie d’admettre que je n’ai jamais prétendu que les manifestants violents seraient « manipulés » (que Dieu m’en garde ! c’est d’ailleurs un autre débat, trop long ici), mais tout simplement que la police les a laissés faire dans un premier temps (probablement afin de faire de belles images de dégâts matériels pour nourrir le discours préfabriqué de Manuel Vall, etc), et avant de lâcher ensuite la répression massive sur les manifestants (afin de les dissuader à jamais de manifester), une répression d’autant plus brutale, que les flics semblent avoir dû endurer pendant plusieurs heures un rôle de « chèvre » inactives, et qu’ils voulaient prendre leur revanche. Relis moi si tu as cette honnêteté.

    • « La police les a laissés faire pour ensuite… » : en résumé, ça se dit : « les a manipulés ».
      Les raisons de l’intervention ou de la non-intervention des flics peuvent être multiples. Sur Nantes, vu le contexte pré-électoral et les stratégies personnelles de Valls, la consigne devait être d’éviter à tout prix une vraie casse c’est-à-dire beaucoup de vitrines brisées dans l’« hypercentre », qui aurait été catastrophique pour le pouvoir PS (d’où la manif encagée), et évidemment toute casse humaine trop grave (un oeil en moins selon leurs critères n’en fait pas partie). Une des raisons de la non-intervention policière, c’est la détermination et la bonne capacité à évoluer ensemble des manifestants ne refusant pas la confrontation, et l’attitude de complicité objective de la grande majorité des manifestants dont le nombre interdisait, à moins de risquer l’incident gravissime, une entrée massive des flics dans la zone encagée. Ça a mal tourné à la fin contre ceux qui n’ont pas su décrocher à temps. Je ne vois là rien que d’ultra-classique, et rien qui permette d’imaginer une espèce de plan manipulateur très élaboré, dont les effets de toute manière sont très aléatoires. En l’occurence, je ne crois pas que le battage médiatique du lendemain sur les « dévastations » ait changé quoi que ce soit à la donne, à NDDL et dans les urnes des municipales.



  • Sans trop vouloir revenir aux bases, il me semble que dans l’emploi volontaire de la violence pour avoir des résultats il y a toujours une dialectique de la légalité et de l’illégalité, la violence faisant partie de l’arsenal de l’illégalité et elle peut se justifier dans une « démocratie bourgeoise » . Elle-cette violence- doit donc avoir un but avec un calcul des pertes et des gains possibles, et une évaluation des rapports de force. C’est basique, d’accord, mais la lecture des évènements de NDDL sous cet angle est très brouillée (les médias jouent leurs rôles bien sûr).



  • alors, si pas d’indulgence aveugle ici :

    1) Article11 est un peu trop axé sur l’attaque des gens de gauche.

    2) On ne doit pas mettre en ligne un article rigolo, limité, naïf, bête, ridicule, insignifiant.

    3) Il ne faut pas oublier qu’on est des gens modestes. C’est important.

    nb :
    d’ailleurs Sergio quand il a mis sur son blog le lien adopter un sous-traitant ne l’a pas tout à fait oublié.
    En effet, Vinci fait de la sous-traitance en cascade et du coup ses responsabilités sont diluées.
    Vinci fait régulièrement des entorses au droit du travail mais Vinci n’est jamais coupable.
    Les ouvriers eux, sont licenciables à tout moment, hyperflexibles !
    Alors quoi, un élastique à la longue, ça casse.



  • Je me dis qu’on encule bien les mouches pour pas grand chose. La préfecture impose un parcours de défilé qui passe « par hasard » à côté d’un chantier. C’est comme si on y marquait libre service. Pas besoin de faire de la manipulation, suffit de laisser faire et de tirer les marrons du feu ensuite. La flicaille sait mieux que quiconque comment seront exaucés les désirs de ceux qu’ils veulent monter en épingle quelques bris de vitrines : il suffit de laisser courir la dynamique de la tête de manif. Après, y’a plus qu’à filmer en plan serré pour faire la une de BFM. C’est un procédé tellement vieux qu’il devient assez décourageant de s’apercevoir que l’on s’en étonne encore.
    Dommage que je ne courre plus assez vite, ça m’aurait plu, cela dit...



  • Bien vu et bien dit, Serge pose les bonnes questions au contraire de ceux qui la ramènent invariablement avec leur obsession du complot et de la manipulation à chaque fois qu’il y a un peu de casse, prélude à une campagne de délation pure et simple comme après Gênes en 2001...



  • Il n’y a ni complot, ni manipulation mais une gestion spatiale du conflit, un emploi des forces de répression qui doit assurer la légitimité de la répression ( en termes de coûts et de gains ) et une gestion spectaculariste et politicienne, stratégique, de l’évènement. Ceux qui placent le débat autour d’une manip’ ou de la puissance pure, autonome, des manifestants, sont des crétins.



  • La gestion médiatique « fine » par l’état dans les jours qui ont précédé la manif visait à décrédibiliser la lutte des antis, aucun doute. Dans la continuité, Le dispositif policier le 22 février était déployé pour criminaliser opposants. Il suffit simplement de comparer avec le comportement des forces de l’ordre il y a deux ans lors de la manif corporatiste des agriculteurs producteurs de lait. Préfecture et forces de l’ordre avaient alors été copieusement aspergés de lait et de fumier... Et les CRS n’ont pas bougé. Le 22 février ne relève pas du complot,c’est du storytelling perfomatif.



  • Chers amis si vous souhaitez changer votre vie votez Quadruppani !!

    unecommuneencommun.blogspot.fr

    Elle est pas sympathique sa petit bouille ?

    Autre solution relire Octave Mirbeau et sa Grève des électeurs. Préfacée par le Pani il y a encore quelques temps.

    Si vous en avez marre de perdre votre énergie vous pouvez aussi passer votre chemin ainsi que toutes les salades Quadruappanesques.

    • C’est marrant (enfin, je me comprends), cette haine que soulève Serge chez quelqu’un(e)s. Comme si le plus important était de dénicher une petite faille, une brèche par où s’engouffrer pour tailler, et avec une méchanceté d’autant plus marquée qu’elle reste douillettement dissimulée par l’anonymat d’internet.

      Je ne vote évidemment pas, et il ne me viendrait pas à l’esprit de figurer sur une liste, fusse t-elle aussi sympathique que celle d’Eymoutiers. Mais il ne me viendrait pas plus à l’esprit de lire une trahison dans le fait d’y figurer, et encore moins d’invoquer Octave Mirbeau à l’appui de cette lecture. C’est juste un putain de scrutin local dans un bled de 2 000 habitants, Serge n’a absolument rien à y gagner, et il figure en trop lointaine position sur la liste pour avoir la moindre chance d’être élu. Ni argent, ni pouvoir. So what ?

      • Qui parle de « trahison » ? pas moi. En revanche l’argument pathétique du genre c’est juste une « petite élection » est franchement ridicule. Par analogie on peut aussi dire que l’élection à la députation c’est juste une petite élection locale etc etc. Effectivement c’est pas comme être président du Monde à ce compte là.
        Point de haine JBB simplement un peu de tristesse.
        Si cela n’a pas de sens pour toi, alors nous sommes tous libre d’affirmer une chose et son contraire, c’est un genre de vie c’est vrai. Mais je ne mange pas de ce pain opportuniste là. J’ai plutôt une certaine tendresse pour SQ. Que peut-on dire à un ami qui déconne ?
        Puisque cela n’a pas l’air de te choquer, j’invite alors les libertaires et autres anars à aller voter pour le candidats de gauche le mieux placer pour l’élection municipale ! C’est pas grave c’est juste une petite élection de rien, et puis il y certainement un type sympa comme Quadru dans votre ville, un prof de gauche, un graphiste indépendant, ou un retraite qui cultive son jardin bio. J’ai du rêver la révolution avec Quadru une époque.

      • « Ni argent, ni pouvoir. So what ? » c’est la réponse typique des politiciens. Si cela est certainement vrai pour quadru je vais m’éviter de psychologiser une analyse, je reste factuel. Les politiques ont tous une bonne raison de vouloir gérer ce vieux monde. Il est possible de s’investir autrement, même au niveau associatif, sans tomber dans la caricature et la localisme de la politique aliénée. Qui à mon sens ouvre la porte du reste. C’est vrai pourquoi en rester là. Quadru député !

        • Dit comme ça, ça me choque largement moins - ça fait beaucoup moins règlement de comptes.

          Et je suis même plutôt d’accord avec toi. Oui, il y aura toujours plein de bonnes justifications au fait d’apparaître sur une liste, et il me semble aussi qu’il ne faut jamais mettre le doigt dans cet engrenage-là. Et non, je ne crois pas, pas une seconde, qu’il faille, pour reprendre tes mots, « aller voter pour le candidats de gauche le mieux placé pour l’élection municipale ».

          Mais ça, c’est une position personnelle. Je la revendique et l’assume, mais je n’en fais pas une règle devant valoir pour tout le monde. Si untel pense cela utile, grand bien lui fasse. Pour prendre un exemple, j’avais un pote assez investi au sein des Alternatifs. Ben, je ne lui parlais pas toutes les cinq secondes de l’électoralisme semi-revendiqué de sa formation, non plus que des alliances nouées par elle pour participer à la gestion de quelques villes. On avait sur le sujet des positions différentes et puis basta ; le plus important, c’est tout ce qu’on avait en commun par ailleurs.

          Pour le dire autrement, parce que je tourne un peu autour du pot. De un, oui, je ne crois pas à l’électoralisme, quelles que soient ses formes. Mais de deux, je n’en fais pas un fétichisme, au sens où il me paraît tout à fait possible de partager des combats, des luttes et des valeurs avec des gens portant une autre vision des choses sur la question électorale.

          Et pour le reste, le mieux serait que Serge en cause ici, s’il le veut. Je suis sûr qu’il en parlera mieux que moi.

          • je peux contre-signer ton propos presque jusqu’au bout JBB mais s’investir dans le combat contre le vieux monde ce n’est pas que partager des « tas de positions » sympathoches avec un maximum de « potes » sinon on se retrouve à ce compte là à partager de vagues positions avec un Valls un Mélanchon ou Cohn-Bendit. « « aller voter pour le candidats de gauche le mieux placé » bien sur ce n’est pas ma position tu as bien compris je crois.

            • Si je ne m’abuse, vous n’habitez pas dans de petites communes, sinon vous auriez un autre point de vue.... dans ce type d’élections ( les municipales) il ne s’agit évidemment pas de voter pour « le candidat à gauche le mieux placé » (ça n’a aucun sens)... mais concrètement d’agir pratiquement sur des dossiers et sujets qui concernent réellement sa vie, et celle de ce que l’on peut (mais oui) appeler une communauté... je vis une partie de ma vie dans une commune des Alpes de Haute Provence de 300 habitants... croyez moi, la composition du conseil municipal ça compte, et ça permet, aussi, d’éviter de mettre « le doigt dans l’engrenage »... M’enfin !

              • Ouais bof...j’ai déjà entendu ce type d’arguments de policiens qui font le chantage au « j’ai les mains dans le cambouis moi monsieur » La question des « echelles » et le coté moi je suis hors du monde alors que vous habitants des villes etc..., désolé je ne marche pas. Alors quoi c’est une question d’echelle finalement le bordel capitaliste ? A ce compte là il est possible d’avaler presque tous la camelote politicienne.
                Je vais le redire encore une fois, même dans une optique ’gestioniste’ il y a mieux à faire que de participer au cirque bourgeois même à petite ou grande echelle. Rien que dans le milieux associatif il est possible de faire des choses. Pour moi ce genre de pratique c’est le marche pied d’une mécanique intellectuelle et ethique assez particulière. Soyons clair j’en.... la totalité des conseils municipaux même gérer par des gens sympatiques. Et bien sur je n’incite pas à voter pour le candidat de gauche le plus quadruppanesque non plus. Voila la nouvelle came du moment alors relocaliser la poltique ! putain de dieu !

                • où as-tu entendu un « argument de politicien » ?
                  Tu crois vraiment qu’un conseil municipal de petite commune est un repaire de politiciens ????
                  Un antre du Grand Satan ????
                  Wow !

                  • lundi 17 mars 2014 à 22h02, par La Sainte Ampoule électorale.

                    « réellement sa vie » ça sonne comme si le reste ou la critique du réel existant c’etait le beau ciel des idées utopique.La critique du municipalisme et de ses échecs je n’ai même plus à la faire. Ce pragmatisme il à l’odeur du policitien. Alors quoi le reste c’est pas « réelement sa vie ? » Le problème c’est que j’ai rien envie de gerer de cette merde là. A petite ou grande échelle. Simplement parce que c’est ingérable, avec ces catégories et paramètres politiques là. Et c’est toujours le chantage au « réel » au « réalisme », à la petite echelle.
                    Et je pense que oui la commune est ausi un repaire de politiciens, le pouvoir même micro, les égos, les névroses, la peur d’être seul, c’est aussi un chantage à cette socialisation politicienne. Le milieu associatif n’est pas epargné par ce type de logique mais y ajouter une complicité systémique y apporter sa force non merci.
                    Je sais bien que les individus ont les illusions de leurs misères. Pour être plus optimiste l’ultra-gauche à maintenant son politicien aux petits-pieds, c’est pas le premier ou le dernier, mais à ce petit jeu du baissage de froc je préfère encore Cohn-bendit qui s’est donné les moyens LUI de réussir. Tout ça pour ça ! Que de temps perdu. Bon voila passons à autre chose le Cas drupanni est reglé. Politichien suivant !

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