mardi 19 juillet 2011
Vers le papier ?
posté à 18h12, par
47 commentaires
Tout feu (bleu) tout flamme (violette), on est. Voire : plus motivés que jamais. Bon... c’est vrai, ce numéro 5 paraîtra finalement largement à la bourre (il sera en kiosques ce vendredi) : nous avons une dizaine de jours de retard. Mais il existe, c’est l’essentiel. Et puis, avec sa robe violette et bleue, il se pose là : pas moyen de le manquer ou de l’ignorer. En clair : le malabar fluo n’a pas dit son dernier mot.
- Qui a dit qu’A11 ne pouvait pas servir à tout ? (photo Guy M.)
Il est des accouchements qui durent plus ou moins longtemps. Celui du numéro 5 - s’il ne s’est pas pour autant fait dans la douleur - se sera un brin éternisé. Dit autrement : ben oui, on est à la bourre. Méchamment.
Le pire, c’est que nous n’avons même pas de bonne excuse à faire valoir pour cet impardonnable retard. Juste : celui d’entre nous qui se trouve chargé des rapports avec l’imprimeur a lourdement traînassé à bloquer une date pour l’impression. Tellement - même - que quand il s’est finalement bougé les fesses, c’était mort. Kaput, katastroff et kartoffel-salat : pas moyen d’imprimer à la date habituelle, il nous fallait attendre une dizaine de jours supplémentaires1. Ô rage, ô désespoir, et toutes ces sortes de choses.
Mais tout vient à point à celui qui blabla-blablabla. Le numéro 5 était hier sur les rotatives, il est désormais imprimé, sera envoyé ce jeudi aux abonnés et sera disponible ce vendredi en kiosques. Bref : tout va bien. Mieux, même : on est très contents de ce cinquième jet2. Couverture qui claque sa mère (voir ci-dessous, elle est œuvre de GUsto), couleurs joyeusement chatoyantes (bleu et violet : qui dit mieux ?), mise en page dépotant du steak (par les camarades de Formes Vives et Thibaud Meltz) et textes dont on pense ne pas avoir à rougir (en restant modestes, hein). Pour ne rien gâcher, un soin particulier a été accordé à la lisibilité, et nous nous sommes payés le luxe d’augmenter la pagination : le canard passe de 28 à 32 pages3. Oui : cool.
Et le reste, sinon ? Déjà, on est motivés, plus que jamais ; on vous le clame même en couverture : « C’est l’été, brûlons tout ». Et puis, le canard n’est pas encore mort, et ça aussi on savoure. C’est que - pour être francs - nous avons dû prendre en compte les tristes réalités de ce sombre monde marchand4. Dont une malheureuse évidence, qu’on pourrait résumer ainsi : si tu produits trop et que tu ne vends pas assez, tu te retrouves dans la mouise.
Pour le dire de façon un peu plus détaillée... Si nous avions démarré sur les chapeaux de roue (3 300 ventes en kiosques pour le numéro 1, 2 700 pour le numéro 2), les chiffres de ventes du numéro 3 (2 100 exemplaires en kiosques) se sont chargées de nous rappeler que ce ne pouvait être Noël tous les jours. Le ratio du nombre d’exemplaires vendus et du nombre d’exemplaires placés en kiosque devenant de plus en plus mauvais, les sommes reçues de notre distributeur (les Messageries lyonnaises de presse) ont suivi le même chemin5. En clair : on n’a pas touché un rond des MLP pour le numéro 3 - nibs, nada, walou, que t’chi6. Nous avons beau n’avoir que des dépenses très réduites (essentiellement l’impression, en fait), il nous faut quand même parvenir à un semblant d’équilibre financier.
Le cœur gros et des sanglots dans la voix, nous avons donc dû nous résoudre à la seule décision logique : réduire un brin la voilure, histoire d’améliorer ce foutu ratio et espérer toucher quelques pépètes. Le numéro 5 a ainsi été imprimés à 12 500 exemplaires (au lieu de 15 000 jusqu’à maintenant), et nous n’en placerons que 11 000 en kiosques (contre peu ou prou 13 000 pour les précédents numéros). Rien de dramatique : il s’agit juste d’un petit ajustement. Parce que - quoi qu’il arrive - la version papier va vaillamment continuer sa route. Longtemps. Très longtemps.
D’ici là, et en attendant le numéro 6, on vous le redit : « C’est l’été, brûlons tout ».
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Soit vous imprimez le formulaire d’abonnement (pdf à télécharger ci-dessous), et vous nous le renvoyez complété. On se charge du reste. Et miracle : vous recevrez le môme A.11 par la poste. A noter, l’abonnement est désormais de 15 euros pour la France métropolitaine, 18 euros pour l’UE, 22 euros pour le reste du monde. Toujours gratuit pour les prisonniers et les désargentés.
Et aussi, on ne le dira jamais assez : si vous aimez ce canard, le meilleur moyen de l’aider est de le faire découvrir à d’autres, de propagander sans répit et de le diffuser. Abonnez de force vos mamans, vos grands-tantes, vos bébés... Article11 vous le rendra au centuple. Ou pas.
Rubrique « Vers le papier » / dans les épisodes précédents :
Entretiens avec la « concurrence »
Premier épisode : Le Tigre, à lire ici.
Deuxième épisode : Revue Z, à lire ici.
Troisième épisode : Le Postillon, à lire ici.
Quatrième épisode : CQFD, à lire ici.
Cinquième épisode : Le Jouet Enragé, à lire ici.
Sixième épisode : La Brique, à lire ici.
Made in Article11
Numéro 4 : l’agent Orange en force !
Numéro 3 : l’Empire A.11 contre-attaque
Numéro 2 : back dans les bacs
Veni Vidi Imprimi
Abonnement Article11 - We need you !!!
Dernier inventaire avant liquidation.
Pause estivale : hiberner pour mieux gronder
Article11 papier : Une histoire de gros sous.
Une ligne éditoriale ? Peuh...
Vers le papier ? Chroniques de presse, pas pressées (vol. 1)
Vers le papier : sexe, presse and rock & roll !
1 Inutile de préciser que le coupable a été dûment châtié. Privation totale de rosé pendant une semaine : il a failli en crever...
2 Oui : on vous l’affirme à chaque fois. Disons qu’on est très très contents, alors.
3 Originellement, cette décision a été prise pour compenser la pause estivale : le numéro 6 ne paraîtra qu’aux alentours du 10 octobre. Mais il y a en fait toutes les chances qui nous gardions cette pagination à la rentrée.
4 C’est comme ça qu’on dit quand on a lu L’Insurrection qui vient.
5 Pour ceux qui n’auraient pas suivi les épisodes précédents, rappelons que les deux distributeurs de presse existant en France (Presstalis et les MLP) reversent aux éditeurs un pourcentage des recettes indexé sur le ratio du nombre d’exemplaires vendus et du nombre d’exemplaires placés en kiosque. Quand ce rapport devient trop faible (en ce qui nous concerne, en-dessous de 14 %), l’éditeur ne perçoit plus aucune recette, mais doit au contraire de l’argent à son distributeur.
6 Nous n’avons pas encore les chiffres de vente en kiosques du numéro 4 ; sans doute seront-ils plus ou moins au même niveau.