jeudi 13 novembre 2014
Entretiens
posté à 12h11, par
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Michel Ragon, on le connaît surtout pour sa vibrante fresque anarchiste, La Mémoire des vaincus (1990), et aussi pour son best-seller vendéen, Les Mouchoirs rouges de Cholet (1984). Mais ce n’est qu’une partie de l’iceberg, celle qui un temps a émergé au grand jour, quand ses romans se vendaient comme des petits pains. Au vrai, c’est un continent à lui seul. Au compteur, neuf décennies. Et une armée de tributs. Rencontre.
Ce portrait a été publié dans le numéro 16 d’Article11
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On tombe sur lui par hasard, au coin d’une rue parisienne. Il fait le pied de grue, les mains enfoncées dans les poches de sa parka et un bonnet vissé sur le crâne. « Michel Ragon, peut-être ? » « Oui. » Échanges. On l’imaginait un pied dans la tombe, quatre-vingt-dix berges, quand même ! Et le voilà bon œil bonne langue, expliquant que s’il sort rarement de chez lui et n’écrit plus guère, il répond encore au courrier, reçoit, bouquine – en ce moment, c’est le Journal de Gide qu’il relit, et celui de Jules Renard.
Fils de prolo ayant quitté l’école à 14 ans, autodidacte, résistant, bouquiniste pendant dix ans sur les quais de Seine, anar aujourd’hui comme au jour de ses vingt ans, passionné par les écrivains du peuple, critique d’art, spécialiste d’architecture, ami de Blaise Cendrars, Robert Giraud, Henry Poulaille, et bien d’autres, Michel Ragon a eu une vie riche, droite, insoumise. L’occasion est trop belle. Il est d’accord pour prolonger la rencontre.
« Des gens phénoménaux »
Installé derrière son vaste bureau, surplombé par d’immenses étagères croulant d’ouvrages, il semble plus petit encore que de plain-pied, presque fragile. Parle lentement, mais s’illumine par éclipses, l’enthousiasme en embuscade. La vieillesse est un naufrage ? Tu parles… Pour preuve, ces yeux vifs, pétillants, qui nous regardent bien en face, et ce sourire bienveillant qui rarement s’efface.
En vieillissant, certains se raccrochent à l’ego, aux souvenirs « glorieux » plus ou moins magnifiés. Pas lui. Son combustible ? L’amitié. C’est lorsqu’il évoque ses vieux camarades, ceux qui ont marqué sa vie, impulsé ses engagements, qu’il montre le plus de passion. D’en avoir vu partir de pleines charrettes (« L’ennui, quand tu atteins un certain âge, soupire-t-il, c’est que tu as beau avoir compté beaucoup d’amis, ils sont tous morts ») ne douche en rien son envie de faire tribut. Elle l’encouragerait plutôt à multiplier les reconnaissances de dette.
Et donc : pour parler de lui, Michel Ragon parle des autres, morts et vivants. Si c’est déjà palpable dans ses livres – voyez cette galerie de portraits énamourés qu’est D’une berge à l’autre1 –, le rencontrer de visu accentue cette impression. C’est bien un homme d’équipages. Les grands tournants de sa vie, il l’avoue humblement, sont liés à des rencontres. De ses premières années nantaises à sa célébrité littéraire, de son travail sur les guerres de Vendée à son ancrage libertaire, aucun épisode de son passé n’échappe à ce tropisme de gratitude : « J’ai eu tout au long de ma vie l’immense chance de rencontrer des gens phénoménaux, si bien que je me sens dépositaire d’un trésor risquant d’être dilapidé. »
Ainsi de cet ouvrage qu’il décrit comme son « grand roman populaire », celui dont il est le plus fier, qui lui a demandé le plus de travail : La Mémoire des vaincus (1990). Un livre qui, via les engagements d’un nommé Fred Barthélemy, sillonne l’histoire anarchiste du XXe siècle, de la Russie bolchevique à l’Espagne de 1936 en passant par les étincelles des années 1960. S’il s’est lancé à la fin des années 1980 dans cette entreprise proprement gigantesque, c’était d’abord, assure-t-il, par peur de voir une mémoire qu’il chérissait disparaître : « Depuis les années 1950, j’ai connu tous les personnages ’’importants’’ de la sphère libertaire. Et je voyais ces gens disparaître les uns après les autres. Cette mémoire était menacée, j’ai voulu la remettre en lumière. »
« Un timide qui défonce les portes »
Il le dit. Le redit, encore et encore : « J’ai eu beaucoup de chance dans ma vie. » Une manière d’insister sur le fait qu’il n’avait pas forcément tiré les meilleures cartes pour faire « carrière » littéraire : « Je suis fils de paysans pauvres. La ferme familiale de Fontenay-le-Comte, en Vendée, était minuscule, avec juste une vache et un âne. Dans ce milieu, ma passion précoce pour la lecture et l’écriture n’avait rien d’évidente. »
À 14 ans, il quitte l’école, débarque à Nantes avec sa mère récemment veuve. Garçon de courses le jour, lecteur boulimique la nuit. Pour moteur, l’obstination. Bien obligé : « Comme je suis très petit, j’ai dû en faire plus que les autres pour être pris au sérieux. À vingt ans, j’avais l’air d’un gosse, et je compensais cette apparence par une belle énergie. J’étais un timide qui défonce les portes. »
Un sort subi par celle de l’écrivain et militant libertaire Henry Poulaille, alors quinquagénaire, défoncée en 1945 par le jeune Ragon, qui vient tout juste de débarquer à Paris : « Quand je suis venu le voir, il a voulu me mettre à la porte, m’assurant qu’à mon âge je devais m’intéresser à autre chose qu’à la littérature prolétarienne, que j’allais crever de faim. Mais j’étais habitué : depuis l’âge de quatorze ans, je travaillais avec des gens plus vieux que moi. Je suis revenu le lendemain, puis le surlendemain, et il s’est peu à peu calmé. Avant de finalement se prendre d’affection pour ce garçon qui montrait tant d’obstination. »
« Pour parler de la misère... »
Henry Poulaille : le premier à l’avoir pris sous son aile. La discussion a beau emprunter des chemins de traverse, il y a forcément un moment où celui qui inspira en grande part le personnage de Fred Barthélemy dans La Mémoire des vaincus revient sur le tapis. Poulaille, c’est le grand déclencheur, le père de substitution, celui que Ragon s’est choisi alors que le vrai, ivrogne et ancien de l’Indochine : pas grand-chose à en dire. Presque oublié aujourd’hui2, l’homme a été le fer de lance de la « littérature prolétarienne » : dès les années 1930, il défend mordicus l’idée que les ouvrages rédigés par des travailleurs – ouvriers, paysans – dépeignant leur quotidien, et montrant le visage authentique du peuple, valent bien mieux que toute la littérature bourgeoise, et notamment celle des Zola, Sand ou même Hugo qui se penchent sur le sort des prolétaires. « Pour parler de la misère, il faut l’avoir connue », écrit-il dans Les Humbles (1937).
Mal attifé, rude, parfois borné, l’homme qui impose chez Grasset des débutants comme Jean Giono et Édouard Peisson a de quoi fasciner. Il refuse toute compromission stalinienne ou populiste, et tonne quand il le faut : « Le personnage était supérieur à sa littérature, c’était un animateur, un iconoclaste, résume Ragon. C’est aussi lui qui m’a introduit dans le milieu libertaire. »
« Je pédalais, pédalais... »
Avant les libertaires, il y a la guerre. Sous l’occupation, Ragon, vingt ans à peine, s’insurge très vite :« À Nantes, raconte-t-il, j’avais des activités de résistance, rien de spectaculaire. Mais je travaillais dans une préfecture, j’avais accès à pas mal de documents ». Un jour, on l’avertit de son arrestation imminente. Il court se réfugier dans le bocage : « Pour aller de Nantes en Vendée, il fallait traverser trois ponts, gardés par des soldats allemands. Je m’étais levé à l’aube et j’avais pris ma bicyclette. Je pédalais, pédalais, et à tout moment je m’attendais à entendre « Halt ! » Mais non. »
La guerre terminée, le voilà à Paris, auréolé de son « label résistant » – comme il dit. « Les portes s’ouvraient, j’étais reçu dans tous les milieux. Mais la plupart ne m’ont pas plu. La rencontre avec Aragon, Elsa Triolet et leur cour communiste m’a ainsi laissé un mauvais goût dans la bouche3. J’étais rebuté. L’image qu’ils m’ont donnée du communisme était très bourgeoise. C’était une posture. Dans l’après Seconde Guerre mondiale, les communistes étaient les vainqueurs et le faisaient lourdement remarquer. ». Même répulsion à l’égard du milieu surréaliste : « Je n’avais pas beaucoup de sympathie pour eux. Parce qu’ils étaient tous de grands bourgeois. L’inverse de Poulaille et des gens qu’il fréquentait. »
Pas de soirées cocktail, donc, plutôt une immersion studieuse. Tout en gagnant sa croûte via des petits boulots, Ragon se met au travail. Désireux d’apporter sa pierre à l’édifice de la littérature prolétarienne, il s’attelle à une longue anthologie intitulée Les Écrivains du peuple (1947), qu’il réécrira plusieurs fois4.
« Si la voix du peuple apparaît... »
En 1974, Ragon écrivait : « La littérature d’expression populaire toungouze, bravo, on peut lui consacrer une double page dans Le Monde, mais la littérature d’expression populaire française, ça n’existe pas. Qu’on se le tienne pour dit. »
Son objectif lorsqu’il se lance dans l’écriture des Écrivains du peuple ? « J’estimais que cette littérature était très insuffisamment étudiée et qu’il était urgent de montrer qu’elle existait. » Près de sept décennies plus tard, sa conviction n’a pas changé : en France, les écrivains venus du peuple ont toujours été négligés, oubliés, étouffés. « Si la voix du peuple apparaît, authentique, nue, elle scandalise. » Voilà pourquoi les livres qui émanent « d’autodidactes nés dans le peuple » et qui livrent un « témoignage direct, irremplaçable » ne trouvent pas leurs lecteurs.
Certes, ces ouvrages sont rarement des chefs-d’œuvre. Nous n’avons pas, reconnaît-il, l’équivalent d’un Faulkner, d’un Dostoïevski ou d’un London, tous issus d’en-bas : « La pauvreté, l’insécurité, qu’ont connue les écrivains prolétaires est à la longue anesthésiante. D’où le caractère inachevé, fatigué, de maintes œuvres d’expression populaire. »
Heureusement, certaines d’entre elles ont échappé à cette malédiction. Plonger dans les anthologies de Ragon, c’est ainsi exhumer un pan de la littérature méconnu. Rencontrer des personnages formidables. Et découvrir « nombre de pages émouvantes près desquelles l’œuvre ’’populiste’’ de Sand paraît bien pâle et le naturalisme de Zola bien outrancier ». Quelques-uns de ces auteurs jouissent aujourd’hui d’une timide reconnaissance, comme Aristide Bruant, Jehan Rictus, Gaston Couté, poètes argotiques et patoisants de la fin du XIXe siècle ; ou encore Eugène Dabit, Louis Guilloux (Le Sang noir, qu’admirait Camus), Georges Navel (l’admirable Travaux publié en 1945), Panaït Istrati, dont on reparle beaucoup en ce moment5, etc. D’autres semblent effacés des tablettes. À l’image du mal-nommé Lucien Bourgeois, auteur de L’Ascension (1925), joliment entêté dans son « refus de parvenir » et dont Ragon écrivait dès 1947 : « Vous n’y trouverez pas ce misérabilisme à la mode, mais toujours une grande pureté, une quête de lumière, de vérité. »6 Lui est désormais oublié. De même que le paysan Émile Guillaumin, auteur de La Vie d’un simple (1904), ou le mineur Constant Malva, qui a signé Ma nuit au jour le jour (1937).
« Placer au rebut toute une littérature tient du génocide culturel », s’enflammait Ragon voilà quarante ans. Est-ce toujours le cas ? « Oui, mais d’une manière plus formelle, plus évidente. Il n’y a plus de littérature prolétarienne dans le sens où l’entendaient les animateurs du mouvement construit par Poulaille autour de la littérature ouvrière et paysanne des années 1930 ou 1940. Mais il y a toujours des ouvriers qui écrivent. Pas beaucoup, certes, mais il en existe. Certains dévient ensuite, à l’image de François Bon, qui avait écrit un livre autour du travail en usine et est passé à autre chose. Quant à Pierre Michon, dont j’apprécie beaucoup l’œuvre, il refuse cette appellation de littérature prolétarienne. »
« Qui autrement ? »
À Nantes, Ragon était devenu l’ami du peintre James Guitet. À Paris, de rencontre en rencontre, il s’engouffre dans le petit monde de la peinture, et se passionne pour les artistes dits de l’abstraction lyrique. Pourtant, entre la littérature d’expression populaire et cette peinture d’avant-garde, rien de commun. Mais la curiosité de Ragon ne se soucie guère des frontières : il n’a peur de rien, explore tout, rebondit d’une berge à l’autre. « Mes amis anarchistes ignoraient complètement l’existence d’une peinture abstraite ou, s’ils en avaient entendu parler, la tenaient pour une expression bourgeoise décadente ». La réciproque est vraie : « J’ai toujours trouvé dommage que le monde des peintres ne soit pas plus ouvert sur d’autres choses. Ils ne s’intéressaient pas du tout à ce que je pouvais faire dans le milieu libertaire ou avec la littérature prolétarienne ». Comme il avait défendu les écrivains du peuple, il accompagne ses nouveaux amis (aussi désargentés que lui, mais pleins d’allant, d’espoir, et sûrs de leur talent) à coups d’articles enflammés : « Dubuffet vous regarde, Messieurs, si hommes de lettres, si artistes peintres, et il éclate d’un rire énorme ». Il fréquente assidûment le « gang de l’abstraction avant »7, que forment Schneider, Soulages et Hartung, et qu’il remercie encore aujourd’hui : « Mes trois amis que je rencontrais au moins une fois par semaine, combien vous m’avez appris à voir ! » Il doit aussi beaucoup au peintre Atlan : « Notre amitié était très belle. Et son atelier était un lieu formidable. Ce n’était pas tant le discours sur la peinture qui y était tenu qui m’a bouleversé, mais l’atmosphère chaleureuse qui y régnait. » Gaston Chaissac, Nicolas Schöffer, Martin Barré, le groupe Cobra (Appel, Constant, Corneille, Jorn) dont il organise en 1951 la première exposition en France… Durant une vingtaine d’années, le voilà à la fois critique d’art d’un côté, et auteur de romans prolétariens de l’autre (dont il n’est pas satisfait8).
Mais de toutes les familles, celle qui l’a accompagné le plus durablement est certainement la tribu libertaire, « ce monde obscur où des hommes et des femmes veillaient à ce que se maintiennent allumées de petites lampes qui se nommaient espérance »9. En fin d’entretien, il lance ainsi, comme une évidence : « Ils restent ma grande famille politique. Qui autrement ? »
Pour Ragon, il n’y a qu’une seule route. Mais cette voie libertaire n’a rien d’une sinécure : « [Elle] n’est pas confortable, écrit-il10. Elle est, puisque minoritaire, la voie de la solitude et du doute. Pourquoi, dès mes vingt ans, ai-je emprunté celle-là et non pas l’autre ? [...] Pourquoi, après un aussi long parcours, ai-je acquis la certitude que cette voie était la seule qui vaille la peine d’être fréquentée ? » La réponse est faite de chair et de sang. Non pas pourquoi. Mais plutôt : pour qui. Pour les compagnons, ceux qui l’ont inspiré, dont il parle et reparle avec émotion, dans ses livres et de vive voix. Pour ceux qui ont tracé la voie, les morts et les vivants. Le poète Armand Robin, qu’il retrouvait régulièrement à Montparnasse. L’apiculteur, mais aussi trimardeur et compagnon menuisier Émile Bachelet11 : « Le grand exemple de ma jeunesse. » Le pacifiste Louis Lecoin, que Ragon soutint en 1962, lors d’une grève de la faim menée pour que le gouvernement tienne sa promesse de créer un statut d’objecteur de conscience. Et tous les autres, l’historien Daniel Guérin, la grande Rirette Maîtrejean…
« On vient, on va... »
L’entretien touche à sa fin. Michel Ragon est plus pâle, les traits tirés. Il explique : « J’ai toujours beaucoup travaillé, mais maintenant je me sens très fatigué. » On aurait aimé parler de son travail de relecture de l’insurrection vendéenne de 1793, et la manière dont il a prouvé que celle-ci « était, à ses débuts, non pas le fait de l’Église ou de l’aristocratie, mais une révolte paysanne, foncièrement paysanne ». Ou bien du rôle de L’Accent de ma mère dans sa maturité littéraire, de son Dictionnaire de l’anarchie, de ses voyages aux quatre coins du monde, de ce beau récit pirate qu’est Le Marin des sables (1987), etc. Mais il est temps de prendre congé. Et d’ouvrir ses livres.
Plus tard, feuilletant La Mémoire des vaincus, on tombe sur le passage inaugural du prologue : « La vie est un curieux parcours, plein d’embûches et de découvertes, de surprises et de déconvenues. On vient, on va. On rencontre des gens, que l’on oublie, qui disparaissent. D’autres qui s’insinuent, qui ne vous lâchent plus, qui s’accrochent à vous comme des tiques [...]. Parfois, on enterre un peu vite ceux que l’on a perdus de vue et dont l’âge avancé nous fait croire à leur effacement définitif. Et il arrive qu’ils ressortent de l’ombre, comme des fantômes et reprennent leur place, dans notre existence, une place qu’ils n’auraient jamais dû quitter. »
- Michel Ragon, bouquiniste quai Malaquais, 1955
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1 Ouvrage consacré à ses aventures dans le Paris de l’après Seconde Guerre mondiale (1995).
2 Vient toutefois de paraître aux éditions Zoé sa correspondance (1925-1961) avec Blaise Cendrars.
3 Aragon aura ce mot condescendant à l’adresse de Ragon : « Il vous manquera toujours un A »
4 Histoire de la littérature prolétarienne en France, publiée en 1974, est une nouvelle mouture de l’Histoire de la littérature ouvrière, publiée en 1953, et elle-même version nouvelle de Les Écrivains du peuple.
5 Voir « Sur les traces de Panaït Istrati », article de Jacques B. mis en ligne sur le site d’Article11 le 20 novembre 2013. Voir également les deux ouvrages récemment publiés aux éditions l’Échappée : Présentation des Haïdoucs, signé de sa plume, et Panaït Istrati, un charbon déraciné, biographie de Monique Jutrin.
6 Maintenant, n°7, 1947.
7 Expression ironique de Nicolas de Staël.
8 Citons Drôles de métiers (1953) ou Drôles de voyages (1954). Ces romans sont aujourd’hui introuvables. « Je n’en étais pas très content, explique Ragon. Et j’ai demandé à Albin Michel de ne pas les rééditer. Ma vraie littérature a commencé avec L’Accent de ma mère, en 1980. C’est à ce moment-là que j’ai eu un souci de l’écriture plus grand et mieux documenté. »
9 D’une berge à l’autre, op. cit.
10 Dans La voie libertaire, 1991, disponible en PDF sur Internet.
11 Auteur de Trimard (1951).