ARTICLE11
 
 

mercredi 6 novembre 2013

Vers le papier ?

posté à 21h39, par Article11
41 commentaires

Version papier - C’est reparti comme en (numéro) 14 !

On avait dit début novembre, c’est presque ça... Avec un chouïa de retard, le prochain numéro d’Article11, quatorzième du nom, débarque en kiosques ce vendredi, orné d’étranges breloques baroques. Une excellente technique de camouflage pour leurrer les partisans de l’ordre et autres képis zélés...

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Dans un nuage de fumée toxique, la fidèle Twingo violet-rouille d’A11 vrombit sur la départementale. Le coffre chargé d’exemplaires du dernier numéro, on s’en repart gaillardement vers nos pénates dyonisiennes (Seine-Saint-Denis en force !), le regard bercé par les doux et si bucoliques paysages de la Picardie profonde. Adieu Avesnes sur Helpe (antre de notre imprimeur), bonjour retour en fanfare. Après deux semaines de bouclage acrobatique, l’heure est à l’apaisement, au rapatriement dans l’insouciance de la marmaille imprimée. Yep, tout va pour le mieux. Jusqu’à l’autoradio qui, entre deux quintes de grésillements, accepte de crachouiller quelques mélodies éparses arrachées à une cassette de Cabrel, seule rescapée du désastre de la bouteille de rosé explosée dans la boite à gants. Tranquille pépère, quoi. Pour un peu, on chantonnerait presque en rythme avec ce bon vieux Francis - Et ça recommence, encore et encore, c’est que le début, d’accord, d’accord...

Et soudain, bim, la tuile : un patibulaire véhicule banalisé des Douanes dépasse en trombe la glorieuse Twingo ; l’un de ses occupants nous fait signe de stopper sur le bas-côté, avec forces moulinets azimutés. On s’arrête, bien obligés. Stress au taquet, et trente secondes pour avaler tout ce qui pose problème – deux grammes de mescaline, dix du meilleur shit afghan, trente champignons mexicains, un chouïa de MDMA - avant que la face rubiconde d’un douanier moustachu ne s’encadre dans la fenêtre côté conducteur. Menaçante.

Moustache : « Douanes, bonjour. Capitaine Zampirelli. Z’êtes bien chargés, dites-donc. »

Conducteur : « Euh... (Déglutissant péniblement derrière ses lunettes de soleil rose-fuschia) Chargés ? Nan, on n’a rien pris, Caporal... »

Moustache : « De quoi ? Je vous parle du coffre ! Il est trop chargé ! »

Conducteur : (Soulagé) « Oh, le coffre, cool... Bin, on n’a pas trop le choix, hein, Major. On vient d’imprimer notre journal, il faut bien le ramener à bon port. Nos lecteurs glapissent d’impatience dans les frimas de novembre... »

Moustache : « Ah oui ? C’est bien gentil, mais je ne peux pas laisser passer ça. C’est dangereux de rouler avec une si lourde cargaison. Z’avez vu les roues ? Elles touchent quasiment le châssis. Faut que je verbalise. Et qu’on confisque tout ça. »

Conducteur : « Allez, Lieutenant, faites un geste, quoi... Pour la liberté de la presse. Tiens, vous connaissez l’article11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 ? ’’La libre communication des pensées et...’’. »

Moustache : « Blablabla. Inutile de jouer au juriste avec moi, ça ne prend pas. Je n’aime pas trop qu’on la ramène. Surtout quand on a une plaque de Seine-Saint-Denis... D’ailleurs, vous m’avez pas l’air très net, les racailloux. Ouvrez ce coffre, qu’on inspecte la marchandise. »

Conducteur : (suant à grosses gouttes) « Bien, Général. Voilà. On ouvre le pont-levis. »

(Penché sur la cargaison, le capitaine empoigne un exemplaire du numéro 14. Alors qu’il regarde la couverture, ses traits s’adoucissent. Il sourit, semble touché.)

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Moustache : « C’est vous qui imprimez ça ? »

Conducteur : « Bah oui. »

Moustache : « Ça a l’air bien. (un temps) Et, comme ça, on vous a décorés ? Z’êtes de notre côté ? Vous aimez l’ordre ? »

Conducteur : « La couverture est pas assez explicite, peut-être, Brigadier ? Bien sûr qu’on est décorés ! Et pas qu’un peu ! Limite, les médailles pleuvent sur notre publication comme le doryphore sur les patates. »

Moustache : « Veuillez excuser, je ne savais pas. (Un temps). Vous pouvez y aller. Et encore bravo pour les médailles ! »

Conducteur : « C’est ça, Amiral. Le bonjour à la famille. »

*

On a repris la route, lui derrière et nous devant. Soulagés, bien sûr, mais aussi un peu perplexes - bordel, combien de fois le second degré au carré de nos graphistes va-t-il nous sauver la mise ?

C’est vers Saint-Quentin que les drogues ont commencé à faire effet. Je me rappelle avoir dit un truc du style « ça monte, ça y est je décolle, vaut mieux que tu conduises ». Soudain, il y eut un énorme grondement autour de nous. Et le ciel fut rempli de ce qui semblait être d’énormes chauves-souris qui voltigeaient, criaient, et voletaient autour de la voiture. Et une voix cria « Doux Jésus, c’est quoi ces putains de bestioles ! »1

La suite ? On a tout oublié. Le grand trou noir. Tout ce qu’on sait, c’est qu’on est arrivé deux jours plus tard à Saint-Denis, que la Twingo était désormais vert-pomme, qu’on était couverts de tatouages Picard 51 et qu’on trimballait un phacochère empaillé dans le coffre. La routine.

*

Et puis, bien sûr, ce nouveau numéro tout frais imprimé - et en kiosques vendredi (les abonnés l’auront normalement déjà reçu, faites signe si ce n’est le cas) - regorge de surprises du plus bel effet. Quarante pages ciselées comme une poterie aztèque. On vous copie-colle le sommaire :

Dans ce quatorzième numéro bardé de médailles décrochées de haute lutte, on sillonnera les rues de Naples en quête des peintures de Cyop & Kaf (p. 3), on partira pour la Serbie où des migrants scrutent les failles du mur Europe (p. 7), on fera le point sur la guerre des drones et sa balistique stratégique (p. 10), on écoutera Pierre Jean-Cournet nous raconter de longues années de lutte au Pays basque (p. 14), on attaquera Alain Soral par le porte-monnaie (p. 18), on suivra les grandes enjambées de Tim dans les forêts du Morvan (p. 24), on causera vin avec un vigneron bio (p. 26), on prendra le taureau de l’insurrection par les cornes du concret (p. 34), on évoquera le bien-nommé label Et Mon Cul C’est Du Tofu (p. 36) ; et on engloutira de savoureuses chroniques de société, de piquants aperçus historiques et de ragoûtantes envolées littéraires, le tout ponctué de délicieuses illustrations pimentées par les miracles de la quadrichromie – puis on partira digérer tout ça sur un banc public en fredonnant du Motörhead, les sanglots longs des violons de l’automne berçant nos cœurs d’une langueur monotone.

*

L’impression en images - photos by Lémi & JBB

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S’abonner

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Pour s’abonner, c’est très simple. Soit vous écrivez directement les informations essentielles (nom / prénom / contact (mail et/ou téléphone) / type d’abonnement / début de l’abonnement (à partir de quel numéro ?) / adresse d’envoi) et vous les glissez dans une enveloppe à destination d’Article11 - 2, rue Auguste Poullain, 93 200 Saint-Denis avec un chèque à plusieurs zéros (c’est aussi possible par virement bancaire : pour le RIB, cliquez sur l’icône ci-dessous).

RIB

L’abonnement est désormais de 18 euros pour la France métropolitaine, 21 euros pour l’UE, 24 euros pour le reste du monde. Toujours gratuit pour les prisonniers et les désargentés.

Notez qu’il est possible de s’abonner en ligne, sur la page d’accueil du site.

Et aussi, on ne le dira jamais assez : si vous aimez ce canard, le meilleur moyen de l’aider est de le faire découvrir à d’autres, de propagander sans répit et de le diffuser. Abonnez de force vos mamans, vos grands-tantes, vos bébés, vos animaux domestiques, vos domestiques, vos tatas, vos Mayas... Article11 vous le rendra au centuple. Ou pas.

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Rubrique « Vers le papier » / dans les épisodes précédents :

Entretiens avec la « concurrence »
Premier épisode : Le Tigre, à lire ici.
Deuxième épisode : Revue Z, à lire ici.
Troisième épisode : Le Postillon, à lire ici.
Quatrième épisode : CQFD, à lire ici.
Cinquième épisode : Le Jouet Enragé, à lire ici.
Sixième épisode : La Brique, à lire ici.

_ Septième épisode : Offensive, à lire ici.
Huitième épisode : Entretien avec Steven Jezo-Vannier : « Les années 1970, âge d’or de la presse parallèle ? », à lire ici.
Neuvième épisode : « La « fragile proposition » du Napoli Monitor », à lire ici.

Dixième épisode : « Entretien avec Maxime Jourdan : La presse sous La Commune ». A lire ici.
Onzième épisode : Entretien avec Alvar, de Diagonal : « On garde le même ennemi, mais on l’attaque autrement ». A lire ici.
Douzième épisode : Débat : « l’enquête sociale dans la presse alternative ».

Made in Article11
Impressions d’Automne : ça va swinguer dans les kiosques !
Numéro 13 : Sea, Sex & Mort-vivants
Numéro 12 : Article11 lamine Hercule
Numéro 11 : le retour de la momie
Appelez-nous Félix
Version papier : la fin des haricots ?
Numéro 10 : 11 fragments piochés arbitrairement
Numéro 9 : Sous les pavés, les urnes.
Numéro 8 : Le retour du chevalier noir (et rose).
Numéro 007 : Meurs un autre jour.
Article11.info : et la lumière fut.

Numéro 6 : Dans la jungle, terrible jungle
Numéro 5 : La revanche du malabar fluo
Numéro 4 : l’agent Orange en force !
Numéro 3 : l’Empire A.11 contre-attaque
Numéro 2 : back dans les bacs
Veni Vidi Imprimi
Abonnement Article11 - We need you !!!
Dernier inventaire avant liquidation.
Pause estivale : hiberner pour mieux gronder
Article11 papier : Une histoire de gros sous.
Une ligne éditoriale ? Peuh...

Vers le papier ? Chroniques de presse, pas pressées (vol. 1)
Vers le papier : sexe, presse and rock & roll !

Divers

Alerte rouge (voire noire) : CQFD n’a plus un rond ! Et il n’est pas le seul...
Tempête dans un verre d’eau : Cassandre nous écrit.
« Un plan Marshall pour La Brique »

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1 Les plus dégourdis d’entre vous auront reconnu la référence aux premières phrases de Las Vegas Parano d’Hunter S. Thompson.


COMMENTAIRES

 


  • jeudi 7 novembre 2013 à 14h40, par isatis

    Si vous n’aviez pas goulument vidé la boîte à gants de ses substances, vous auriez eu la présence d’esprit de répondre : « m’enfin M’ssieur l’douanier, cool… on est des potes à Ruffin… » :-))
    .
    Reçu et lu juste l’enveloppe pour l’instant ^^ des bises aussi bande de sacripants anarco-rosétistes ;-)



  • jeudi 7 novembre 2013 à 18h26, par wuwei

    En lisant votre périple en Twingo super-luxe, je comprend mieux pourquoi ma factrice qui d’ordinaire est aussi joyeuse qu’un mormon neurasthénique, montrait une banane grand format. Un restant d’effluves sans doute ?

    • mardi 12 novembre 2013 à 15h48, par JBB

      Un restant d’effluves ? Bien davantage, oui : elle a été directement abreuvée à la source. C’est que pour se mettre les facteurs et factrices dans la poche, notre service commercial joint à l’enveloppe contenant l’exemplaire un petit colis destiné à l’émissaire de La Poste et qui contient un échantillon d’une substance psychédélique extrêmement puissante. À vue de nez (snnniiffff...), je dirais que ta factrice en avait pour trois jours de « banane grand format ». Et après, y’en a qui diront qu’on n’a pas à cœur de soutenir le service public...



  • jeudi 7 novembre 2013 à 19h35, par pièce détachée

    Euh... Sinon, du côté d’Avesnes-sur-Helpe, y a aussi un truc en boulettes ou en cônes (mais pas en barrettes), roulé main dans la beu locale, qui donne vachement envie. Le cas échéant, son remugle fait s’aplatir en hurlant à la mort les chiens renifleurs assermentés (ne pas tenter de fumer la chose).



  • jeudi 7 novembre 2013 à 21h29, par Soisic

    Nous pouvons constater sur la troisième photo que vous avez ENFIN décider de traiter les VRAIS sujets qui intéressent les français ! ;-)
    Vivement le numéro 14 !



  • vendredi 8 novembre 2013 à 07h07, par Daniel.

    Je pensais que vous alliez donner une suite à la polémique que vous avez lancé...

    Trouvé sur ACRIMED :

    Daniel Mermet répond : « Là-bas si j’y suis, côté coulisses »
    le 6 novembre 2013

    Suite à nos précédents articles (Lire : « Daniel Mermet ou les délices de l’“autogestion joyeuse” » (Article 11) et Lire : réactions à l’article d’Olivier Cyran sur Daniel Mermet et « Là-bas si j’y suis »), nous publions ci-dessous, comme nous l’avions fait lors de précédents conflits [1], un texte de réponse de Daniel Mermet (consultable sur le site (non officiel) de l’émission), bien qu’il ne nous ait pas été directement adressé. (Acrimed)

    Des auditeurs nous interrogent régulièrement sur le fonctionnement de notre émission, condition de travail, rémunérations, contrats, précarité, responsabilités...

    Beaucoup d’erreurs préjudiciables à l’émission et à l’équipe circulent en effet, y compris à Radio France. Des syndicats ont ainsi publié des articles sur Là-bas qui dénotent une méconnaissance de nos conditions de travail.

    Notre entreprise est divisée en autant de « catégories de personnels » qui souvent ignorent le fonctionnement des autres catégories, et notamment des cachetiers qui collaborent à la partie « programme » de France inter, ceux qu’on appelait hier « les saltimbanques ».

    Afin de limiter malentendus et rumeurs, une mise au point nous semble utile sur la situation et le fonctionnement de Là-bas.

    1 - CONCLUSIONS DE L’ENQUETE DU CHSCT

    « Le dossier est vide, Daniel Mermet n’a pas franchi la ligne rouge »

    Le 26 juin 2013, un long réquisitoire portant de lourdes accusations contre Daniel Mermet, contre les collaborateurs de l’émission et contre les syndicats de Radio France, a été publié sur un site alternatif sous la signature d’Olivier Cyran, en défense de deux collaborateurs non reconduits à la rentrée 2011.

    Si certains auditeurs ont pu croire à ce délire accusatoire, d’autres, plus attentifs et mieux informés ont vite dénoncé les grosses ficelles rédactionnelles et la mauvaise foi assumée de ce règlement de compte entièrement à charge.

    En réponse, des collaborateurs de l’émission ont publié des témoignages sur la réalité des conditions de travail et des rapports de Daniel Mermet avec l’équipe de Là-bas, ce qui a eu pour effet immédiat de dégonfler ce déballage délirant.

    Et c’est finalement en septembre que l’article a été totalement discrédité par la conclusion de la longue et minutieuse enquête menée par le CHSCT de Radio France dont le président a finalement déclaré : « Le dossier est vide, Daniel Mermet n’a pas franchi la ligne rouge »(Télérama, 18 septembre 2013).

    L’enquête du CHSCT (Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail) a été lancée en janvier 2012, à la requête de deux anciens cachetiers de l’émission dont la collaboration n’était pas reconduite.

    Tout d’abord présentée par la direction de France Inter comme une recherche sur le lien entre précarité et risques psychosociaux à France Inter, une fuite a dévoilé que la cible était en fait Daniel Mermet, accusé de toutes les turpitudes par les deux anciens collaborateurs.

    Les représentants élus des six syndicats, soit douze personnes, ont donc d’abord entendu les témoignages des deux collaborateurs plaignants qui avaient déposé de longues accusations écrites très détaillées.

    Puis, en juin 2012, le comité a longuement interrogé tour à tour à huis clos, sept collaborateurs de l’émission (anciens ou en poste) à raison de deux heures environ chacun. Puis ce fut le tour de Daniel Mermet. Feu roulant de questions, prises de notes, résumés, rapports, les douze élus syndicaux du CHSCT ont donc interrogé au moins dix personnes et entendu environ 25 heures de témoignages.

    En conclusion, il n’y a aucune charge contre Daniel Mermet.

    En effet, dès avril 2013, le président du CHSCT Christian Mettot, déclarait : « le dossier est vide », ajoutant : « Mermet respecte le règlement intérieur ».

    Olivier Cyran avait d’ailleurs lui-même fourni cette information à ceux qui étaient parvenus à la fin de son très long article.

    L’information avait été confirmée à Daniel Mermet par sa direction, fin juin 2013.

    En somme l’article est long mais le dossier est vide.

    2 - LA-BAS, CONDITIONS DE TRAVAIL

    Pour 
comprendre les causes de cette « affaire » il est utile d’expliquer nos conditions de travail qui sont aussi celles des équipes qui assurent les programmes d’Inter. 


    CDD / CDI /CDDU ?

    À Radio France, les personnels administratifs, les techniciens, les attachés de production, les chargés de réalisation, ainsi que les journalistes des rédactions sont, pour la plupart, en CDI, les autres collaborateurs sont en CDD.

    Le recours abusif au CDD est régulièrement dénoncé par les personnels et les syndicats, et donne lieu à des actions en justice au détriment de l’entreprise [2] ; ce qui a poussé Radio France à infléchir sa politique. A France Inter, les attachés de production et les metteurs en onde ont été intégrés en CDI au cours des dernières années. La critique de la gestion par la précarité se fait de plus en plus pressante. Rappelons que Radio France est le premier employeur d’intermittents du spectacle en France [3].

    Programme/ Info ?

    À France Inter, l’« Information » et les « Programmes » constituent des univers différents marqués par des conditions salariales différentes.

    L’Information : Assurée par des journalistes de la rédaction en CDI. Mais aussi en CDD. Sur les 700 journalistes de Radio France, une centaine - surtout des débutants - sont en contrat précaire dans l’attente de leur titularisation.

    Les Programmes : Chaque émission est animée par un « Producteur délégué » et des « collaborateurs spécialisés » qui sont des reporters et des chroniqueurs, tous précaires en CDD.

    La plupart ont recours au régime des intermittents. Ils sont souvent journalistes avec carte de presse. C’est le cas des reporters de Là-bas comme de Daniel Mermet. Ils perçoivent également des droits d’auteurs (SCAM). Daniel Mermet n’a jamais demandé ses indemnités d’intermittent.

    L’équipe de Là-bas comprend :

    Le Producteur délégué

    Le Chargé de réalisation

    Le Coréalisateur

    L’Attaché de production

    Le Responsable du répondeur (mi-temps)

    Et Cinq Reporters

    Producteur délégué :

    Le titre de Producteur délégué est trompeur. Son rôle se limite à animer une équipe et une émission dont il est souvent le créateur. Il en assure la responsabilité éditoriale, le choix et l’élaboration avec les reporters ; son rôle est celui d’un rédacteur en chef. Mais c’est la direction de France Inter qui fixe et contrôle étroitement le budget attribué à l’émission, le montant des salaires et des cachets des collaborateurs et qui établit les contrats.

    Le producteur délégué n’est donc pas l’employeur étant lui-même rémunéré au cachet à l’émission avec un contrat en CDD pour la saison (Contrat de grille) que la direction peut choisir de ne pas renouveler. Il est donc dans la même précarité que les autres collaborateurs de l’équipe. Ainsi Daniel Mermet enchaîne les CDD depuis...1976 ! Selon Radio France cette répétition de CDD est parfaitement légale, car il s’agit de CDDU (CDD d’Usage). Cependant Radio France, tout comme France Télévision, sont régulièrement condamnés devant les tribunaux, la répétition de CDD équivalant à un CDI au regard de la loi, dès lors qu’il ne s’agit pas de remplacer un salarié absent ou d’emplois par nature temporaires comme les emplois saisonniers (vendanges par exemple). Selon les syndicats, Radio France préfère cette solution moins coûteuse que des CDI, car pour compenser, les précaires en CDD ont recours aux indemnités chômage des intermittents du spectacle.

    Le Chargé de Réalisation (Metteur en onde) :

    À partir de 2006, les réalisateurs sont passés progressivement en CDI. Aujourd’hui il n’ y a plus de CDD en principe sur ce poste, sauf pour les remplacements.

    Le Coréalisateur :

    Par contre ce poste est en CDD (régime intermittent).

    L’ Assistant (e) de production (Attaché de production) :

    Poste en CDD non intermittent. (2250 Euros brut, « avec les primes », selon l’administration) Une porte d’entrée pour certains reporters ; Giv Anquetil, Pascale Pascariello et Charlotte Perry ont débuté à ce poste.

    Le Répondeur :

    N’exige pas de formation spéciale. C’est un mi-temps en CDD à 1 320 euros brut (tarif saison 2012/13). Souvent le collaborateur du répondeur fait aussi du montage, ce qui améliore ses revenus. Christophe Imbert, devenu réalisateur (CDI) a commencé au répondeur. Ce poste donne la possibilité de recourir au régime des intermittents. Donc, un CDI, trois CDD, intermittent ou non... Quatre postes, quatre statuts différents dans la même équipe !...

    Reportage Là-bas :

    Daniel Mermet et cinq autres journalistes au cachet assurent les reportages de l’émission.

    Equipe actuelle : Giv Anquetil, Antoine Chao, Charlotte Perry, Gaylord Van Wymeersch, Anaëlle Verzaux.

    Budget annuel cachets reporters (2012/2013) : 130 000 euros pour 10 mois soit 13 000 euros/mois Ce qui permet d’assurer une dizaine de reportages chaque mois.

    Les frais de déplacement relèvent d’un budget différent. Un reportage de 25 minutes monté est payé 1 200 euros bruts (à quoi s’ajoutent les droits d’auteurs SCAM et les Congés spectacles). C’est (relativement) le meilleur tarif pour le reportage à Radio France.

    (Jusqu’à la rentrée de septembre 2012, le tarif « reportage débutant » était de 1 000 euros)

    Choix des sujets

    Les sujets sont élaborés avec le producteur, sur sa proposition ou sur celle du reporter. On estime à trois tiers la part de travail dans une émission : un tiers reporter, un tiers réalisation, un tiers producteur.

    Chaque reportage, une fois commandé par le producteur, fait l’objet d’un ordre de mission et d’un contrat en CDD avec France Inter. Le reporter ne doit pas entreprendre son reportage sans que ce contrat soit établi avec l’administration de France Inter. Des cas d’urgence peuvent cependant être tolérés.

    Dans des cas très rares où le reportage terminé n’est pas diffusé, le cachet est versé au reporter.

    Nouveaux reporters

    Le reportage radiophonique est un métier. Qu’il dure une minute ou une heure, le reportage radiophonique (comme le documentaire) est lié à l’identité originale de Radio France.

    S’adressant à 600 000 auditeurs chaque jour, Là-bas est une émission exigeante sur le fond comme sur la forme. C’est « une hebdo tous les jours » avec une réalisation très élaborée et une pression soutenue comme celle d’une rédaction de presse quotidienne, ce qui exige un engagement et une cohésion de toute l’équipe.

    Des divergences et des incompatibilités d’humeur peuvent se manifester comme dans n’importe quelle équipe et comme dans n’importe quelle entreprise humaine. Le caractère indépendant et critique de cette émission explique son succès et sa longévité mais aussi des inimitiés tenaces. Comme Pierre Bourdieu le disait de sa sociologie, « Là-bas est un sport de combat. »

    Pour une personne motivée et déjà formée au journalisme, il faut plusieurs mois « sur le tas » pour maitriser la prise de son, le montage et s’initier aux formes du reportage.

    Si les journalistes de la rédaction sortent le plus souvent des écoles de journalisme, en revanche pour les programmes, aucune formation n’est prévue par Radio France. C’est donc au producteur de se débrouiller pour trouver des reporters et les former. C’est une possibilité d’ouvrir la porte à des personnalités originales mais la formation est une charge de travail supplémentaire pour toute l’équipe. Cette formation est un atout pour le reporter qui pourra ensuite travailler pour d’autres émissions de reportage à Radio France ou ailleurs. Les reportages étant payés à la diffusion, l’apprenti reporter n’est pas rémunéré pendant sa période de formation, malgré les demandes que nous faisons depuis des années.

    Pour palier cette carence, il est arrivé que l’administration accepte de verser des cachets mensuels pendant la période d’essai et de formation d’un nouveau reporter. Ce fut le cas de Benjamin Fernandez qui, pendant sa période d’essai et de formation de trois mois a reçu un cachet de 1 500 euros brut (septembre, octobre, novembre 2011). Les exercices réalisés au cours de cette période de formation ne constituent pas toujours des reportages diffusables. Ainsi, l’exercice effectué par Benjamin Fernandez n’a pas été diffusé, mais il a été payé par le cachet mensuel qui lui a été versé.

    Tarif des reportages

    En moyenne, un reporter pigiste permanent expérimenté travaillant à plein temps, réalise deux à trois reportages par mois (2 400 à 3 600 euros brut, plus les droits d’auteur et les congés payés). Au bout de 507 heures (au cours des 319 jours précédents), les reporters peuvent percevoir l’indemnité chômage des intermittents. C’est le cas des journalistes de l’équipe qui ont tous des cartes de presse. Réalisateurs, assistants, reporters, traducteurs... depuis la création de l’émission en septembre 1989, environ une centaine de collaborateurs ont participé à l’émission (plus de 5 000 émissions aujourd’hui). En 25 ans, il y a eu trois incidents concernant cinq personnes au total. Deux de ces incidents remontent à une dizaine d’années, les réponses ont été apportées et ces dossiers sont clos.

    Dans les trois cas, Radio France a reconnu ses responsabilités en indemnisant les salariés [4].

    Si l’on évoque ces cas, il faut alors aussi parler de tous les autres pour qui Là-bas a été et est une expérience largement positive.

    Il faut rappeler que beaucoup d’excellents réalisateurs de France Inter y ont fait leur début et y ont appris leur métier : Bruno Carpentier, Christophe Imbert, Violaine Balet, Antoine Chao, Christian Rose, Khoï N’Guyen, Yann Chouquet, Anne Weinfeld, Lauranne Thomas, Antoine Dabrovski, Franck Haderer, Lucie Akoun...

    Il faut parler des reporters qui ont commencé à Là-bas et sont devenus producteurs ; Sonia Kronlund, Joseph Confavreux, Olivia Gesbert sur France Culture. Zoe Varier, Giv Anquetil, Hervé Pauchon sur France Inter... Et de tous les autres qui ont poursuivi leur chemin et sont restés en liens amicaux avec l’équipe de l’émission.

    Rentrée 2013

    Le 21 juin dernier, Daniel Mermet recevait le Grand prix de la SCAM pour l’ensemble de son œuvre. Les résultats Médiamétrie pour le second trimestre 2013 indiquaient que - alors que l’audience de France Inter décline - « Là-bas » continue d’être un record d’audience sur cet horaire avec 590 000 auditeurs soit quatre fois plus d’auditeurs depuis 2006.

    Selon Médiamétrie, Là-bas a donc apporté 450 000 auditeurs supplémentaires à France Inter.

    Or, fin juin 2013, à la fin de la dernière heure de l’émission de la saison, le directeur de France Inter Philippe Val annonçait brutalement que l’émission serait amputée d’une heure à la rentrée, le vendredi, sans discussion et sans contrepartie.

    L’amputation du budget entraine une brusque chute de salaire de 20 à 25% pour toute l’équipe.

    Pour les avocats consultés, au regard du droit du travail, « cette décision unilatérale pourrait s’analyser en modification substantielle des contrats de travail permettant aux salariés concernés de prendre acte de la rupture fautive du contrat à l’initiative de l’employeur. » Pour le printemps 2014, l’équipe de Là-bas prépare une grande fête pour le 25 ème anniversaire de l’émission.

    LA-BAS,

    Le 4 novembre 2013

    Ce texte a été relu et amendé par une dizaine de collaborateurs de l’équipe, par des confrères syndiqués et par un avocat spécialisé. Daniel Mermet en a assuré la rédaction.

    Notes
    [1] Conflit à « Là-bas si j’y suis » ; La précarité à Radio France et à ...« Là bas si j’y suis ».

    [2] Une information passée inaperçue à France Inter et pourtant une première qui fera jurisprudence. Après 28 ans de CDD, Serge Levaillant producteur-animateur de l’émission « Sous les étoiles exactement » a été viré sans la moindre raison par le directeur de France Inter, Philippe Val, avant l’été. Mais le conseil des prud’hommes a condamné France Inter , non seulement à requalifier Serge Levaillant en CDI avec un rappel de primes sur cinq ans (22 500 euros) mais aussi avec obligation pour la station, de le payer et d’assurer la poursuite de son contrat à la rentrée. Autrement dit de le reprendre dans le groupe et de lui proposer une émission (Le Canard enchaîné, 7 août 2013).

    [3] La SDP (Société des Producteurs) réussit malgré tout à exister. On y critique régulièrement ce système de précarité organisée comme un moyen pour la direction d’obtenir tacitement toute la docilité éditoriale désirée. Chaque année, au printemps, l’angoisse revient parmi les équipes des programmes dans l’attente du renouvellement ou non des contrats. Qu’il en soit ou non conscient, le producteur et son équipe intériorisent les limites à ne pas dépasser et se conforment aux attentes de la direction en place.

    [4] De nombreux auditeurs se sont étonnés que ces deux collaborateurs aussi attachés à la défense du droit du travail n’aient pas poursuivi Radio France devant les prud’hommes comme ils en avaient la possibilité. En fait, s’ils ont renoncé à exercer leur droit, c’est que Radio France leur a donné un chèque de plusieurs « milliers d’euros » pour qu’ils ne fassent pas de vagues, comme l’indique Olivier Cyran dans son article.

    • mardi 12 novembre 2013 à 15h42, par JBB

      Je ne vois pas trop pourquoi il faudrait y donner une suite, sauf à vouloir entretenir artificiellement le sujet. Ce n’est pas un feuilleton.

      Daniel Mermet a répondu - à chacun de se faire une appréciation. Certains ne manqueront pas de relever qu’il traite longuement des questions de rémunération, mais qu’il ne répond en fait nullement à ce que pointait l’article, c’est-à-dire (pour faire très bref) des rapports de domination et du harcèlement moral.



  • vendredi 8 novembre 2013 à 15h37, par B

    ?
    La protestation dont il est question a été d’une infinie discrétion.
    Daniel Mermet nous a donné plus que nous ne lui rendrons jamais. Il est l’homme que nous aimons le plus. Ses mérites sont incommensurables.



  • vendredi 8 novembre 2013 à 17h07, par Daniel.

    Trouvé sur l’Humanité.

    Pour en savoir plus,le site de la SCAM :

    http://www.scam.fr/tabid/363252/art...

    Si l’on en croit l’étude rendue publique mercredi par la Scam(société civile d’auteurs mutimédias)la condition d’exercisse du métier de journalistes s’aggrave.La SCAM qui a voulu attirer l’attention de la profession,des éditeurs mais aussi des diffusseurs et des producteurs relève que 29% des 3400 répondants à son enquète disent avoir une activité extra-jounalistique pour vivre,soit prés d’un journaliste sur trois.Cette activité se retrouve aussi bien chez les jounalistes permanents que chez les pigistes« la proportion de la multiplicité des situations augmente surtout sur les supports les plus précaires »
    Ainsi relève l’étude,"les journalistes TV et radio majoritarement permanents(environ 80 %des répondants)sont moins concernés.En revanche les journalistes de presse écrite compte une forte proportion de pigistes(37%)les jounalistes mutimédias sont à 30%travailleurs indépendants ou autoentrepreurs.
    La SCAM note que de plus en plus de pigiste sont désormais payés en droit d’auteur,surtout en presse écrite,et non en activité salariée.« Première conséquence néfastedu cumul des situations:la difficulté pour les journalistes à obtenir et a conserver leur carte de presse.Cette révolution symbolise à elle seule les profondes mutations en cours dans la profession »
    Autre élément de cettte enquête« les femmes représentent 62% des plus bas revenus(moins de 20000 euros par an) »12% des répondants ont même déclaré avoir des revenus inférieurs ou égaux au Smic(13000 ans)

    • dimanche 10 novembre 2013 à 03h41, par pièce détachée

      @ Daniel :

      « Trouvé sur Acrimed »... « Trouvé sur l’Humanité »... Avec d’autres pièces rapportées, sic ou non (pas vu encore) de chez Scam : l’« exercisse », les « diffusseurs », les « prés » d’un journaliste sur trois.

      Merci de vos grandes mansuétude & pédagogie, coulées en dalles de copiés-collés, brutes de décoffrage. Cependant les originaux, nombre d’entre nous, le croiriez-vous ?, les ont déjà « trouvés », comme vous dites, et lus. Quel intérêt à fourguer en catimini, au bas d’un billet dont ce n’est pas le sujet, vos paquets inertes de seconde main ? On dirait un de ces types, on en voit tant, qui se les soupèsent dans les coins chez autrui, en s’étirant l’élastique au désespoir que jaillisse leur pensée mirifique, sans rien donner en propre.

      Les exercisses, abcisses & absœurs, les di-fusseurs & fusseuses, les journalistes des prés & des loins, tous s’unissent pour vous souhaiter le bonsoir.

      • mardi 12 novembre 2013 à 15h55, par JBB

        Merci pour cette jolie réponse, Pièce Détachée.

        J’avoue, Daniel, que j’ai aussi un peu de mal à comprendre l’intérêt de ce spam aussi mal conduit qu’inadéquat. Mais bon, comme on ne voudrait surtout pas qu’un éventuel suppression de ces spams soit interprétée comme une façon de « taire la vérité qui nous fait si peur », on va les laisser ici.



  • vendredi 8 novembre 2013 à 17h40, par ZeroS

    S’adressant à 600 000 auditeurs chaque jour, Là-bas est une émission exigeante sur le fond comme sur la forme. « C’est « une hebdo tous les jours » avec une réalisation très élaborée et une pression soutenue comme celle d’une rédaction de presse quotidienne, ce qui exige un engagement et une cohésion de toute l’équipe.

    Des divergences et des incompatibilités d’humeur peuvent se manifester comme dans n’importe quelle équipe et comme dans n’importe quelle entreprise humaine. Le caractère indépendant et critique de cette émission explique son succès et sa longévité mais aussi des inimitiés tenaces. Comme Pierre Bourdieu le disait de sa sociologie, « Là-bas est un sport de combat. »

    Ce passage caractérise à merveille ce que pointe Olivier Cyran dans son article et que vous n’avez pas compris. En fait, il montre clairement à quel point vous avez intégré l’ethos du capitalisme néolibéral : concurrence, efficacité et adhésion unilatérale au projet.

    Cela fait déjà un certain temps que des sociologues « bourdieusiens » (pour ratisser sur votre prétendu terrain) soulignent que « l’engagement » dans le travail, même (et surtout) quand celui-ci est de « gauche », pour la bonne cause, est un excellent moyen pour extirper du sur-travail gratuit, en jouant souvent sur la corde sensible, émotionnelle - celle de la culpabilisation.

    Par ailleurs, la forme juridique que prend cette réponse correspond aussi tout-à-fait au pendant bureaucratique du capitalisme néolibéral, et qui n’est pas si éloigné que ça du modèle de capitalisme d’État (communiste ?) que promeut tous les jours l’émission « Là-bas si j’y suis » et tous ses thuriféraires.

    Enfin, l’agitation advitam aeternam d’une « figure charismatique », comme Daniel Mermet, s’inscrit pleinement dans le fonctionnement du système médiatique dominant hyper-hiérarchisé (que vilipende en permanence Acrimed) qui n’est philosophiquement et politiquement ni socialiste, ni communiste, ni anarchiste.

    Alors, avant de changer le monde au micro tous les jours, changez de pratiques. Si vous n’y arrivez pas, changez de métier.

    Je n’avais pas laissé de commentaires sous l’article d’Olivier Cyran, puis sous la réponse à François Ruffin, je me permets de le faire maintenant : quoiqu’il en soit, je regrette que cet article ait suscité autant de commentaires (même si je ne renie pas sa présence sur ce site, au contraire) alors que d’autres bien plus intéressants ne suscitent aucune réaction et sont moins lus. C’est bien la preuve que la gôche de la gôche est parfois aussi conne que les gens qui lisent la presse people. En même temps, le côté « milieux » (journalisme et gôche de gôche) a probablement accentué le phénomène... ce qui n’est pas rassurant !



  • vendredi 8 novembre 2013 à 18h57, par Adrien

    Bonjour,
    Je suis un des graphistes du journal. Je voulais signaler un problème à l’impression (ou plutôt à l’édition des plaques offset), qui ne m’avait pas sauté aux yeux tout de suite : la médaille de gauche sur la couverture, celle-la même qui est reprise en vignette sur la page d’accueil du site, s’est retrouvée privée de son cerclage jaune pour une raison que j’ignore ! Aussi le lecteur à l’œil de lynx se verra surpris par cette décoration dont la boucle n’est pas rattachée à la médaille. Moi aussi je trouve ça bizarre, au point d’avoir resenti le besoin d’en parler ici bas.

    Sinon, j’espère que nos lecteurs apprécieront la fin d’un fâcheux défaut qui perdurait depuis le numéro 11 : le tramage de la typographie sur les pages quadri. Nous avons résolu le (risible) problème de fichier pdf qui conduisait notre imprimeur à une bidouille mal gérée.

    • samedi 9 novembre 2013 à 17h13, par isatis

      Ouaip, ça fait désordre :-))

    • samedi 9 novembre 2013 à 18h00, par wuwei

      Très désordre

      • samedi 9 novembre 2013 à 19h04, par pièce détachée

        Il y a aussi l’article sur Naples qui commence page 3, avec ses notes synchro de 1 à 4, et qui continue page 4 avec des appels de notes qui reprennent à partir de 1 au lieu de continuer vers 5, tandis que les rappels en « pied » de page poursuivent leur chemin.

        On comprend pourquoi l’agonie de l’humanité touchée à bout souffrant s’accélère notoirement ces jours-ci.

        Amour éternel.

        • lundi 11 novembre 2013 à 12h13, par Adrien

          Très juste, l’erreur est liée au logiciel de mise en page InDesign (que nous utilisons dans la plus grande illégalité). Le logiciel propose une fonction ’notes’ qui fait malheureusement mauvais ménage avec nos mises en pages collectives et bricolées… je ne rentre pas en détail, mais comme l’on apprend (toujours et encore) de ses erreurs, nous tâcherons que ce souci ne se reproduise.
          Tacherons nous sommes peut-être, mais un Article11 « parfait » serait-il encore un Article11 ?

    • dimanche 10 novembre 2013 à 09h43, par dada

      Absolument déplorable !!! Les foules s’interrogent sur un possible recours visant à envisager les modalités juridico-administratives les plus efficaces dans le but d’envisager toutes options d’obtention sans trop de risque d’un remboursement des sommes engagées dans l’acquisition de ce titre fortement dévalorisé du fait de l’inconséquence de l’imprimeur et de l’irresponsabilité du graphiste (dont l’auto-critique pâlote et bien tardive nous incite à être impitoyable en ce domaine) !

      • mardi 12 novembre 2013 à 16h06, par JBB

        Cher monsieur dada,

        Soyez assuré que nous comprenons les raisons de votre colère. Et que nous ferions immanquablement droit à cette très légitime demande de remboursement si les actifs d’A11 n’étaient totalement engagés ailleurs (dans un projet autour de la coca colombienne, pour être précis).

        En clair : c’est mort, il n’y a plus d’argent, on a tout sniffé. Mais on vous soutient totalement dans votre juste réclamation.

        Veuillez agréer etc etc....



  • vendredi 8 novembre 2013 à 22h43, par Franciste et Justicier

    euh oui bonjour,
    je fais partie des fidèles de Francis Cabrel. Je détecte sur google toute calomnie à propos de M. Cabrel. Commencer par ce « bon vieux Francis » me semble déjà emprunt d’une familiarité inappropriée et malhonnête vis à vis du chanteur compositeur interprète. Terminer par un blasphème (« et ça recommence encore et encore ») en lieu et place de « et ça continue encore et encore » est destructeur, indigne d’un « média ».
    Même Mlle Shakira a réussi à le réinterprété mieux que vous. C’est dire.
    Internet vous remplit la tête ! Génération zapping !

    • samedi 9 novembre 2013 à 08h45, par unpeuderespect

      Il faudrait montrer en effet plus de respect pour la ruine d’astaffort qui recommence bon an mal an a chanter(?) encore et encore ses vers de mirliton. Mais venant de la part d’un journal qui ne respecte pas non plus une figure emblematique de la vraie gauche garantie 100% (celle qui est au fond du couloir juste avant l’impasse) ,Daniel Mermet, il faut s’attendre a tout. En plus de la douteuse veneration pour ce vaurien de Hunter S Thomson ce freak. Doux jesus, encore des gens qui croient en la surpuissance du docteur Gonzo. Tout s’explique.



  • samedi 9 novembre 2013 à 23h50, par dada

    Que ce 14e n° sorte le jour de mon anniversaire, j’y ai été sensible...
    Quant au contenu, il est foutrement à la hauteur ! Verdict ?
    Articles les plus convaincants : le Pays Basque, la guerre de scierie (pas de Syrie !) qui n’aura pas lieu, le vigneron touché par la grâce, (et toujours les tomates de JLP)...
    Un petit bémol : l’attaque contre le débile Soral (visiblement l’article fut emmerdant à rédiger, le sujet sentant fortement la merde)
    Continuez !!!

    • mardi 12 novembre 2013 à 16h50, par JBB

      Cool ! Joyeux anniversaire, alors.

      (L’article sur Soral est de mon fait. Je ne l’ai pas trouvé une seconde « emmerdant à rédiger », au contraire j’y ai passé des jours passionnants ; en tout cas, je suis désolé s’il te laisse cette impression.)

      • mardi 12 novembre 2013 à 22h54, par dada

        Au temps pour ouam...
        Ne soyez pas vexé par ma remarque, mais je trouve beaucoup plus passionnant (et constructifs) les sujet d’Art11 moins portés, disons, sur cette galaxie de canailles fascisto-confusionnistes !
        Je réitère mes zommages sur tout le reste, ainsi que sur votre désintéressement total et dévoué à la ...« cause » ?

        • mercredi 13 novembre 2013 à 16h09, par Damien

          Je confirme. Des centaines d’heure devant des vidéos d’Alain Soral comme on mange goulûment des cerises en juillet. On a bien cru qu’il allait tomber malade d’indigestion, le bigre. Que nenni, il est toujours là, prêt à foutr’ le souk...

          • mercredi 13 novembre 2013 à 16h16, par JBB

            @ dada : aucun problème, je ne suis pas du tout vexé. Au contraire, je comprends fort bien que ce type de sujet indiffère une partie des lecteurs/rices - quelque part, et même si ce n’est pas ma vision des choses, je trouve aussi ça sain de laisser crapoter ces gens dans leur fange sans leur accorder d’attention.

            Bref, tout est bien, ce qui importe est que tu aies aimé le reste du canard.

            @ Damien : monsieur, je suis votre obligé :-)



  • dimanche 10 novembre 2013 à 10h42, par wuwei

    Pourquoi se fesse t-il que sur la première de mon exemplaire d’Article XI je ne vois pas les belles jambes d’une dame ? rogntudju !



  • lundi 11 novembre 2013 à 10h36, par B

    Comme Mermet ne reparaît pas, on sort les cartes et on joue au poker.
    N’importe, on est payé.
    On enregistrera à 2 h du matin.
    La chanson s’intitule : Question d’équilibre.
    http://www.youtube.com/watch?v=vAtJ...



  • mardi 12 novembre 2013 à 17h00, par Ubu The King

    Merdre !
    Moi j’l’ai pas reçu, Sambre & Meuse.
    Sans doute n’ai-je pas retrouvé l’appel à me ré-abonner !!!
    Promis, je vais faire mes recherches .

    Bigre !

    • mardi 12 novembre 2013 à 17h19, par Soisic

      Moi non plus, je ne l’ai pas encore reçu... Et moi, je suis sûre de m’être réabonnée ! Disons que l’attente en rendra la lecture meilleure ! (Mais bon, faudrait pas trop tarder quand même :-))
      Surtout que dans mon coin, il y a des événements qui donnent envie de se plonger dans des lectures saines :

      http://www.lanouvellerepublique.fr/...

      • mercredi 13 novembre 2013 à 14h25, par tom

        Vu tes lectures, il semblerait qu’on soit dans le même coin, où A11 arrive toujours avec retard. Trop éloignés du 93 ?

        • mercredi 13 novembre 2013 à 16h07, par JBB

          @ Ubu the King : désolé pour ce retard. Si tu ne l’as toujours pas reçu, est-ce que tu peux m’envoyer un mail à redaction (at) article11.info avec ton nom et ton adresse, que je regarde ce qui cloche ?

          @ Soisic : j’ai vu plus bas que tu l’as finalement reçu, parfait.
          (Et pour le lien, plus encore que de « sains lectures », c’est cool que vous les empêchiez de défiler en paix (j’ai bien aimé le coup de « Salut à toi »)

          @ tom : tout pareil que pour Ubu. Je copie-colle : si tu ne l’as toujours pas reçu, est-ce que tu peux m’envoyer un mail à redaction (at) article11.info avec ton nom et ton adresse, que je regarde ce qui cloche ?



  • mercredi 13 novembre 2013 à 14h19, par Soisic

    Voila, ça y est ! Je l’ai reçu !
    J’ai bien aimé l’article « Faut juste bien allumer la mèche », sur Edward Abbey.
    A propos de « Désert solitaire »(que j’ai adoré) il existe un livre marrant d’Arnaud Devillard, publié aux éditions LE MOT ET LE RESTE, dont le titre est « Journal des canyons » où l’auteur part (en vrai) sur les traces d’Edward Abbey, 40 ans après. C’est un carnet de voyage amusant parsemé de références (musicales surtout mais pas que).

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